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DIEU (CONNAISSANCE NATURELLE DE


certitude rationnelles de Dieu ; qu’il y faille de l’aide, ni il ne l’affirme, ni il ne le nie ; qu’on pense qu’actuellement, l’homme a de fait une aide non exigée, surnaturelle, c’est conciliaire avec le concile, parce que cette hypothèse n’entraîne pas nécessairement la négation ou la mise en question du pouvoir physique défini, ainsi que nous venons de l’expliquer ; de même, qu’on dise que nécessairement un secours est exige, debitum, par exemple, l’idée innée, l’illumination, la purgation, si le pouvoir physique en question pour l’acte et l’objet déterminés dont il s’agit, reste intact, on est encore en règle avec le concile..Mais, si l’on combine les deux hypothèses — ce qu’un théologien qui tient la notion du surnaturel qui résulte du concile ne fera jamais — et que l’on dise : dans l’ordre où nous sommes une aide, surnaturelle, gratuite, est, en droit, nécessaire, on dira une absurdité, que les théologiens qu’on allègue n’ont pas dite ; et, si quelqu’un l’a dite, il n’est pas à suivre, quel qu’il soit. Si on donne un sens à cette absurdité, on niera par là l’existence dans la nature humaine actuelle du pouvoir physique, actif, défini par le concile. Tel est le cas de Jansénius. Nous avons plus haut exposé comment, d’après lui, nous ne pouvons arriver à la connaissance de Dieu que par la foi-amour. Voici ce qu’il écrit sur le même sujet dans son commentaire du livre de la Sagesse, xiii, 5. A magnitudine enim speciei, id est. prsestanlia puïchriludinis, cognoscibiliter poterit horum creator videri ; per intellectus discursu.ru quo ex creaturæ cognilione, ad Deuni se erigit. L’nde grxcc clarkis est : analogice sive per proportionem poterit videri. Jusque là rien de plus orthodoxe, et les modernistes n’en concéderaient pas un mot. Mais voici : quod intellige, nisi mens variis gentilitiorwn deorum erroribus ebria sit ac nimium déprava ta, ni docet August., tractatu JOO in Joannem. 'l’unienim mm niai magmr gratis adjutorio lumen verse divinitatis intuetur. Cursus Scripturse sacras de M igné, t. xvii, col. 531. Voilà bien le secours surnaturel, nécessaireà l’homme tombé d’après Jansénius, parce que cet homme n’a pas ! es forces suffisantes pour s'élever à Dieu. Or, le concile du Vatican enque l’homme, en tout état, a ces forces. Et voilà comment précisément parce que le concile, sans entrer dans la question des différents états de l’humanité et dans celle des auxilia de ces états, a défini que dans i l’homme en général Icta, col. 131, 150, se trouve le pouvoir physique, la force naturelle de connaître Dieu, A' ta, col. 70. 1-27. 130, il résulte du texte voté, par uni conséquence qui est impliquée et que le concile connaissait, Acta, col. 131, 523, n. 10, 547, n. 38 sq., 1623, que loutet le doctrines de la chute qui nient ce pouvoir veut condamnées, et que toutes 1. - hypothèses sur leauxilia qui mettent ce pouvoir en question ou le nient sont inconciliables avec la doctrine di flnil < i ' ainsi que d’un coup Luther, Calvin. al, Quesm I. Bautain, letraditionaliste ! de Louvain sont frapp Maintenant, des deui ibles de la formule

que nous étudions, quel est relui que prennent les

de l’immanence, les apologistes à qui déplai rocédés < I < Il col< Le pn mil i sens ne ser virait île rien aux immanentistes pour leur but, qi

d’arriver à pou dei aux kantistes et auj

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Ique., la philosophie nominaliste, i mpi t)lf.T. Dl Tllioi.. CAT1IOI.

riste ou idéaliste, est arrivée à une conclusion identique. Les nouveaux apologistes qui, sans adopter l’immanence comme doctrine, l’acceptent comme méthode exclusive, commencent par concéder cette impuissance de la raison en matière morale et religieuse, en s’appuyant sur Pascal, sur les pseudo-mystiques, ou bien sur les prétendus « résultats acquis » de la critique kantienne et positiviste ; puis, ils se donnent — à quel titre logique et rationnel, on ne sait — ils se donnent donc, non sans soupçon de fidéisme, le surnaturel proprement dit, dans le concours, ou dans le désir, etc., sans remarquer, semble-t-il, que la question dogmatique se pose : oui, ou non, avons-nous le pouvoir physique de parvenir à une certitude rationnelle de Dieu, qu’a défini le concile ? Précisons notre pensée. L’encyclique Pascendi regrette que des catholiques se servent en apologétique de la méthode d’immanence. Denzinger, 10e édit., n. 2103. Il s’agit, dans ce passage, de l’apologétique de la religion catholique ; et le document fait remarquer que ces apologistes ont eu tort de mettre en l’homme une « exigence » et non pas seulement une « convenance » au surnaturel. 11 ne suit pas de ce passage que l’encyclique enseigne qu’on ne puisse pas démontrer Dieu en prenant pour point de départ notre nature morale et religieuse, considérée comme un fait. Lorsque donc, il y a quinze ans, M. lilondel partait des faits de conscience moraux et religieux et concluait à Dieu dans L’action, il était sur ce point précis — et en ne tenant pas compte ni de ses concessions très larges au kantisme, ni de ses prétentions à tout retrouver dans sa conscience de philosophe chrétien — moins loin de beaucoup de théologiens qu’on ne pourrait le croire au premier abord. Mais depuis, sous le prétexte de chercher des appuis théologiques, pour éviter le surnaturel exigé, dont on avait d’abord parlé, on a introduit la considération des auxilia, et l’on a parlé du surnaturel « anonyme » exigeant. Cf. Laberthonnière, Essais de philosophie religieuse, Paris, 1903, Appendices, p. 316 sq. L’encyclique Pascendi décrit à merveille ce qui s’est passé. Denzinger, 10e édit., n. 2074, 2081. L’action divine est devenue la cause de la connaissance religieuse, et dans cette connaissance l’expérience a remplacé la raison, comme chez beaucoup de protestants et chez les pseudomystiquee. Que deviennent, si les choses se passent ainsi, la connaissance et la certitude rationnelles de l’existence de Dieu définies par le concile ' Il ne m'échappe pas que les apologistes, dont il est moment question, font — quelques-uns du moins

— les plus grands efforts pour aller moins loin que les protestants et les psoudo-linsliques, et pour arriver a une connaissance vraiment rationnelle de Dieu. Cf. Blonde), dans les Annales, t. ciii, p. '230 sq. Nous

tenons compte de ces ellorts, tout en restant sceptique sur la valeur du résultat ; nous savons que M. I aberthonniere entend, par les procédés qu’il emploie, prouver l’existence de Dieu, Essais, p. 78, note ; « le même nous savons que ces apologistes refusent d’avouer que le surnaturel soit dans leur syslèmi igé „. Ibid.,

p, 315 sq M us il nous semble que deux choses les ont

La premièn est que, partant de l’hypothèse que entiment certain donné' a l’idée de Dieu n’eal pas déterminé uniquement par le poids des preuvi

d. mi' Béni D’est pas pure ut rationnel, ilont (in

pouvoir négliger ce que cet assentiment.i de rationnel

— de lé ficoncessions initiales au kantisme, au pai udo m] sti< i au lien de s’attacher,

ne font 1 mettra en

relief cet élément rationnel. Ensuite, l'étant donni auxilia surnaturels, ils parai |u’on

peut ient < i.< bon droit transport

que les tii de la libei té di i acte lui oa »

iv. - n