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DIEU (CONNAISSANCE NATURELLE DE ;


Huic divinæ revelationi tribuendum quiilem est, ut ea, quae in rébus divinis humanae rationi per se impervia non sunt, in præsenli quoque generis humani conditione ab omnibus expedite, firma certitudine et nullo admixlo errore cognosci possint. Non hac tamen de causa revelatio absolute necessaria dicenda est, sed quia Deus ex infinita bonitate sua ordinavit bominem ad finem supernaturalem, ad participanda scilicet bona divina, quaj humanæ mentis intelligentiam omnino superant : siquidem oculus non vidit, nec auris audivit, nec in cor hominis ascendit, quæ preparavit Deus illis qui diligunt illum. Oonst. Dei Filius, en, De revelatione, Acta concilii Vaticani, col. 250 ; Denzinger, n. 1634, 1635.

parlé autrefois à nos pères à plusieurs reprises et de plusieurs manières par lesproplwtes : pour la dernière fois. Dieu nous a parlé de nos jours par son Fils.

On doit, il est vrai, attribuer à cette divine révélation que les points, qui dans les choses divines ne sont pas par euxmêmes inaccessibles à la raison humaine, puissent aussi dans la condition présente du genre humain être connus de tous, sans difficulté, avec une ferme certitude et à l’exclusion de toute erreur. Ce n’est pas pourtant pour cette cause que la révélation doit être déclarée absolument nécessaire, mais parce que Dieu, dans son infinie bonté, a ordonné l’homme à la fin surnaturelle, c’est-àdire à la participation de biens divins qui dépassent tout à fait l’intelligence de l’esprit humain ; car l'œil n’a point vii, ni l’oreille entendu, ni le coeur de l’homme conçu les choses que Dieu a préparées à ceux qui l’aiment. (Traduction de l. Vacant.)

Après une série d’anathémes où sont rejetés l’athéisme, le matérialisme, toutes les formes du panthéisme, etc., vient le canon suivant :

Si quis dixerit Deum unum et verum, creatorem ei Dominiini nostrum, per ea qu ; e facta sunt. naturali rationis humanse luminc certo cognosci non posse, anathema sit. A cta, col. 25r> : 1 lenzinger, n. 1653.

Si quelqu’un dit que le Dieu unique et véritable, notre créateur et Seigneur, ne peut pas èlre connu avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine, au moyen des i très Cl -. qu’il soit ana 1 l, e concile a défini que l’homme a le pouvoir physique de s'élever à la connaissance de Dieu. — L’accent doit être mis mit le mot posse dans le canon cité. Il ne s’agit donc pas du fait. En d’autres t< on n’a pas voulu définir que chacun des hommes tire en fait la première connaissance qu’il a de Dieu, de la manifestation naturelle de Dieu par les créatures, mais bien que la r ; i is<, n humaine possède en elle-même des ce auxquelles elle peut connaître Dieu par le moyen de cette manifestation. Acta, col. 127. (580, 79 ; emend. 51 el 98, col. 224, 228, 238. Établir ce on, c'était poser un principe qui excluait à lui seul toutes les erreurs que l’on voulait atteindre et spécialement le traditionalisme rigide. M rsi notre but, disait le rapporteur de la commission de la foi ; el ce principe est le suivant : in homi otentiam esse Deum p< loi cei in idi. Acta, col. 79, 127. 130.

Cette puissance n’est pas affirmée indistinctement de chacun d<s individus de l’espèce humaine, col. 2 :  ! <>. mais on veut dire 'i'"' l’homme qui a l’usage de la n. col. 520, quelles que soient d’ailleurs les conditioni pour qu’il parvienne ; i cel état, col. 520, 79, di la bu ce de remonter à on auteur, p

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délinissait, est un pouvoir physique, actif. Acta, col. 127 230, 521.

La solution donnée au concile de quelques difficultés qui peuvent se présenter à l’esprit, fera mieux saisir la portée réelle de ce que nous venons d’exposer. On objectait : Mais les païens n’ont pas connu Dieu, principe et fin de toutes choses. On répondit : Nous ne définissons pas le fait, mais la puissance. Acta, col. 236. Un autre répliquait : Mais le sourd-muet, l’homme des bois ne connaissent pas Dieu, n’ont pas la faculté de le connaître. On répondit : Nous ne parlons pas de chaque individu, mais de la nature humaine. Ibid. On reprenait : Mais pas de religion, pas de morale, sans vie sociale. La réponse fut que l’on ne délinissait rien sur les conditions du développement des facultés humaines, mais seulement l’existence en nous d’un moyen naturel d’atteindre les vérités morales et religieuses, col. 239. L’adversaire ajoutait que si, de fait, les païens ont connu Dieu, ils ne l’ont pas connu indépendamment de toute tradition. Le rapporteur, après avoir répété que l’on ne définissait rien sur les conditions de l’exercice des facultés de l’homme, refusa d’entrer dans la controverse de la question historique que l’on soulevait, parce que saint Paul, qui affirme que les païens ont connu Dieu, dérive cette connaissance non de la révélation primitive, mais bien du miroir des créatures, per ea qux facta sunt, liom., 1, 20, col. 238. Enfin, un dernier amendementopposait — et nous avons souvent retrouvé cette objection chez les modernistes — que l’on ne pouvait pas parler dans le canon de la lumière naturelle de la raison, puisque, de fait, l’homme n’a jamais été dans l'état purement naturel : Adam était dans l'état de justice originelle, nous sommes déchus, mais relevés. La réponse fui que la difficulté ne portait pas, puisque le concile parlait seulement des principes de la raison, sans parler de ['exercice de la raison : nos solummodo loquimur de principiis rationis, quod Deus e.r principiis rationis certo cognosci possit ; quidquid sit de exercitio ralionis. S’il était question de l’exercice de la raison, évidemment le problème de la nécessité de la grâce se poserait et il faudrait entrer dans des questions d'écoles ; maison ne parlait que des principes de la raison. Or, nonobstant le l’ait de l'élévation de l’homme à l'état surnaturel, l’expression lumière naturelle de la raison pour désigner notre faculté de connaître, en tant que distincte de la foi, avait un sens net admis par tous les théologiens et par tout le monde sans exception. Acta, col. 238 ; Denzinger, n. 1643 sq.

2 » Le pouvoir physique de connaître Dieu par la raison naturelle, défini par le concile, ne se réduit pus à uur impossibilité morale, bien moins encore à muimpossibilité absolue. — Il pourrait paraître au premier abord que le pouvoir physique de connaître Dieu, défini par le concile, doit s’entendre d’un pouvoir physique a né d’une impossibilité morale de

jamais parvenir naturellement à cette connaissance En d’antres termes, le pouvoir physique affirmé' sérail , i peu près de la même espèce que le pouvoir physique impliqué dans la phrase suivante : Archimède i I ses contemporains avaient le pouvoir physique de connaître notre télégraphie sans fil. Quelques modernistes ont

pr tendu se mettn d’i I a ei le concile par cette

interprétation, dont les sophismes j sur l’immorale constituent toul le fond. Voici leur nnement, Après avoir défini la possibilité pour l’homme de connaître Dieu, le concile admet implicitement la n raie de la révélation proprement

dite. dm. col. 136, 1672. D’ailleurs, qui dit n

site morale d’an sec i et admet comme

corrélatif une impossibilité morale. Acta, col. 524, n. il. Or, parmi los idijois pour lesquels le concile t que la révélation est moralement né<