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DANIEL LIVRE DE


méen). lu commencement du n siècle avant notre ère, l’auteur de 1 Ecclésiastique ne connaissait fort probablement pas encore le livre « 1 <- Daniel, car il ne i ite point ce nom parmi ceui des prophètes, grands et petits, dont il fait l'éloge, u.vm-xi.ix. Le petit-fils de . fil de Sirach, le compta peut-être au nombre des litres livres », Eccli., prologue, qui, au plus tét vers l'époque de Judas Machabée (160 avant Jésus-Christ), formèrent la troisiè collection de livrea sacrés connue dans la Bible hébraïque sous le nom de Kefoûbim, i hagiographes. Depuis son entrée dans ce recueil, le Daniel hébreu-araméen n’a été, dans les deux traditions juive et chrétienne, l’objet d’aucun doute relativement à sa canonicité. Indépendamment, les vi i cques

des LXX et de Théodotion exécutées pour être lues officiellement dans la Synagogue ou dans l’assemblée des fidèles, attestent la vogue et le caractère sacré du livre.

I » Dès avant notre ère : I Mach., i, 54 (Dan., IX, 27 ; xi, 31 ; xii, 11) ; ii, 59 (Dan., i, G ; iii, 17), 60(Da.n., vi, 22) ; les apocryphes, Hénoch, xi.vi, I bis (Dan., vii, 13) ; xl, 1 ; lx. 2 (Dan., vii, 10), etc. voir Behrmann, op. cit., p. xxxvii-xxxviiii ; Livres sybillins, 111, 397 (Dan., vii, 7, 20) ; Assomption de Moïse, vi, 1 (Dan., xi, 21).

2° Aux temps apostoliques : les Évangiles, Malth., xxiv, 15 ; Marc. XIII, li (Dan., ix, 27, ou xi, 31 ; XII, 11), etc. ; Joa., iii, 14 (Dan., vii, 13) ; les Actes, vii, 56 (Dan., vii, 13) ; les Epilres, I Cor., VI, 2 (Dan., vii, 22) ; II Thés., ii, 3 sq. (Dan., xi, 36) ; Heb., xi, 33 (Dan., vi, 22) ; l’Apocalypse, i, 13-15 (Dan., vii, 13 ; x, 5-9), etc. Voir Rludau, Die alex. Ûbersetzung, p. 13-15. Josèphe, Ant. jud., X, xi, 7 : Daniel est l’un des grands (prophètes) ; Coût. Apion., x, 4 ; échos du livre dans les écrits de Josèphe, voir Rludau, op. cit., p. 12 ; De alex. interpret., p. 15 sq. ; les apocryphes, Test, des douze patriarches, Ruben, 1 (Dan., x, 2.3) ; Lévi, 5 (Dan., xii, 1), 15 (Dan., ix, 27) ; IV Fsd., M, 1 (Dan., îv. 2 ; xin, 2-4 (Dan., vii, 13) ; XI, 1-12, 51 (Dan., vu) ; Apocalypse de Baruch, xxviii, 1 ; xxxii, 3 sq. (Dan., ix, 2527).

3° Dans la tradition ecclésiastique, les Pères apostoliques, Barnabe, iv. 5 (Dan., vii, 7, 8) ; iv. i Dan., vu. 24) ; xvi, 6 (Dan., ix, 25, 26), Funk, Paires apostolici, 2e édit., Tubingue, 1901, t. I, p. 46, 86 ; S. Clément Romain, Ad Cor., xlv, 6 (Dan., vi. 16), 7 (Dan., ni. 24 Funk, ibid., p. 158 ; Hermas, Vis., I, I, 3 (Dan., ix, 20) ; IV, ii, 4 (Dan., vi, 22), Funk. ibid., p. 416, 162. Les apologistes du ir siècle, S. Justin, Dial. cum Tryph., 31 (Dan., vu) ; / Apol., u (Dan., vii, 13) P. G., t. vi, col. 540, 404 ; S. Irénée, Cotlt. Iiser., v, 25, 4 (Dan., ix, 24-27), P. (', ., t. vii, col. 1191. Pères et autres écrivains grecs et latins du IIP au vir siècle ; les listes, de caractère privé ou officiel, des livres reçus dans le canon juif ou chrétien mentionnent toutes, jusqu'à celle du concile de Trente, le Daniel hébreu-araméen.

II. DBUTÉROCAKOKIQUBS [PériCOpes). — 1° Canonicité

che : les Juifs et les chrétiens jusqu’au i siècle. — Rien que des exemplaires isolés du Daniel hébreuaraméen aient pu contenir dans l’un ou l’autre dialecte les péricopes d’Azarias et du cantique, de Susanne, de Rel et du dragon, il paraît bien que ces morceaux ne tirent pas, originairement, partie intégrante du Daniel ualestinien officiel et canonique. Julius, Die griechischen Danielzusâtze, p. i-15. et bibliographie. Cependant, les Juifs hellénistes d’Alexandrie les tinrent pour sacrés, témoin la version alexandrine qui les contint. et 1Il Mach.. vi. 6 (Dan., iii, 16-50) ; < t tandis que Josèphe, grec de langage et de culture, mais pharisien de cœur, Aquii.i et Symmaque excluaient ces péricopes, le

premier du canon proprement dit, Cont. Apion., I, 8,

les autres de leur version, la première antiquité chrétienne les accueillait au contraire, soit dans l’alexandrine, soit dans le texte de Théodotion. avec la même

i.. i les mettait au même rang que le reste du livre.

1 En Occident, S. Clément Romain. Ad Cor., i.ix, 3 Dan., iii, 51. Funk, ibid., p. 17*.. >. D iv, 5, -. Daniel prophela [xiv, 3, ~i'< a Daniele prophela voce* un, 20, 52, 56), P. >/'., t. vii, col. 984, 1192. Saint Hippolyte, dans * uri commentaire sur Daniel, édit. Bonwetsch, Leipzig, 1897, p. 94 il. i.'. 13, tient les trois péricopes pourFcritu : l sainte… « divine : n. 28, I. /, :  ! .. Dan., U II, 31, 4, < ; . : <| - ;  : -ï ; ', / :  : l 'an.. m. i'.'. I. 29, I, (Dan., un, 52) ; i, 30. 1, xo « (ivov -.< : , . '-, ax6ua -.< », -y, - r t-. ; „. at en Dan., un, 38 ;

i, 3l, 3, r, Œfa ypofT] [Dan., xui, 54, 58 ! rtullii "rat., xxix ipriére d’Azarias. Adv. Herntog., xuv (cantique) ; De coron, milit., n Susani lolol.,

mu ; De jejim., vii, lx (Bel, le dragon. P. L., t. i, col. 1195 ; t. ii, col. 236, 81 ; t. i, col. 688 ; t. ii, col. 963, '.Xii. Saint Cyprien, Ad Quirin., iii, 20. cite comme partie intégrante du livre canonique, in Daniele, Dan., m, 37-42 ; xiii. l-.'i. I. xxxi, Scriplura divina

(Dan., ni. 25 Bq. : De dôm. oratione, viii, déclarât Scripturæ divines fidet 'Dan., m. 51 sq. ; Epist., i.vi, 5 Dan., ni. 16-18 : Ad Fortun., xi. Daniel Sancto Spiritu plenuê Dan., xiv, i. P. L., t. iv. col. 748-7 ;  : . MO, 521, 353, 607.

2. En Orient.

a) Egypte. — Clément d’Alexandrie, Strom., i, xxi (Dan., xiv. 22, 33, i". Eclog., i, ai ypaipori Dan., iii, 58-60), Èicdfei Aivir, / Dan., ni. 61. 90 sq. : ii, i A »  »)) > : -£. Dan., ni. 54), P. G., t. m. col. 852 ; t. ix, col. 697, 700 Orif tt.ad Africain.,

/'. '-'., t. ix. col. 48 sq., défend contre les objections de son ami palestinien, Jules Africain, le caractère prophétique (£/ -.}, ; xpofirreta ; ro3 AavtT)) et scripturaire (mtXatâ AiaOr.xr,) des histoires de Susanne, de Bel. du , dragon ; In Joa., tom. xiii. 59 Dan.. XIII, VI'. x. E 8 Aavir,) priai.Dan., xiii. 56), P. G., t. xiv. col. 517. 584 ; De orat., xiv. âv rû Aavtr,) Dan., ni. i">. /*. (, '.. t. xi, col. 461 ; Exhort. ad martyr., xxmii (Bel, dragon), ibid., col. 604-605, Ammonius d’Alexandrie commenta les trois péricopes avec le reste du livre. /'. (-'.. t. i.x xxv. col. 1363-1370 Susanne), 1372 sq. (prière d’Azarias et cantique). Les versions sahidique et memphitique les contenaient. Fragments de la première dans Maspero. Mémoires, p. 266. 267, 269, et Ciasca, Sacror. Biblior. fragni., p. 360. La traduction copte de l’Apocalypse d' FI ie. ix. fait allusion aux hisl de Susanne, des trois jeunes ^ens. G. Steindorff, Die Apokalypse des Elias, dans Texte und l’nters., t. xvii. fasc. 3 a, Leipzig, 1899, p. 48-49. — b) Asie. — Docteurs et martyrs évoquent volontiers l’exemple de Susanne : Didascalie, dans Bunsen, Analecla anieniesena, I dres, 1874, t. ii, p. 271. Martyre de saint Pionius, dans Ruinart, Acta martyrum, Ratisbonne, 1858, p. 193. Pseudo-Clément. De virginitate, ii, xui (Susanne), Punk, t. ii, p. 23. Méthodius d’Olympe tou de Tr. Symposium, logos xi. 2 [Dan., xili, 23. P. G. t. xvin. col. 212.

3. Monuments îles Catacombes romaines.

Cimetière de l’riseille. chapelle grecque : fresques de Susanne tentée (Dan., Xiu. 19), accusée et m

(Dan., uii, 34, 63 ; des trois jeunes gens Dan., ni.

26, 93). Cimetière de C.illiste. sur un arcosolium. jugement des vieillards D.m.. Mil. 52 sq.). Voir t. I, COl. 2005.

Les seuls doutes sérieux élevés durant cette première période sur l’inspiration et la canonicité des parties deutérocanoniques du Daniel île la Bible grecque ou latine furent ceux de.Iules Africain, dans Epitt. ad Africain, , doutes isoles i t. restes sans écho dans le consensus unanime de la tradition. Si Méliton de Sardes, dans si liste des livres de l’Ancien Testament » (lettre à Onésime), dans Eusèbe, II. E. w. 26, P. »…