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DANIEL (LIVRE DE ;


der Sepluaginta hergestellt, Leipzig, 1904, p. v, thèse iv, et P. Riessler, Das Buch Daniel, Vienne, 1902, p. vii, un texte tout hébreu de ce livre, a, déjà glosé, été traduit en grec vers l’an 100 avant Jésus-Christ. C’est la version dite des LXX ou alexandrine. Cette version contenait les trois péricopes deutérocanoniques : prière d’Azarias et cantique des trois jeunes gens, tu, 24-90 ; histoire de Susanne, prologue du livre (Vulg., Vil) ; Bel, le dragon, conclusion (Vulg., xiv), que le traducteur aurait, selon Bludau, Die alexandrinische Ubersetzung des Bûches Daniel, Fribourg-en-Brisgau, 1897, p. 218, empruntées à une précédente version grecque des morceaux ui-vi et xiii-xiv, issue elle-même d’un original sémitique réduit à ces six chapitres. Nombre de critiques, protestants et catholiques, avaient nié l’existence d’un texte hébreu ou araméen pour ces parties deutérocanoniques et conclu à un original grec. Bludau, op. cit., p. 157 sq., 182 sq., 201 sq. Après avoir été d’un usage courant dans les lectures des Églises jusque vers le ine siècle, Bludau, De alexandrinse inlerpretalionis libri Danielis indole crilica et hermeneulica, Munster, 1891, p. 12-20, la version alexandrine de Daniel y fut peu à peu supplantée par celle de Théodotion, dont il sera parlé plus loin. Saint Jérôme attribuait cet ostracisme dont elle fut frappée à une trop grande infidélité vis-à-vis du texte original. Prol. in Dan. ; Comment. in Dan., iv, 6, /'. L., t. xxv, col. 493, 514. Il est beaucoup plus probable que le texte nouveau de Théodotion fut préféré à celui des LXX parce qu’il comportait une interprétation plus nettement messianique de la prophétie des semaines dans ix, 24-27. Bludau, I)r alexandrinse interprétât., p. 33 sq. ; Die ale.r. l’bersetzung, p. 24. La version alexandrine disparut des mss. des LXX et ne fut plus retrouvée qu’au XVIIIe siècle dans un ms. cursif du xi «, le codex Chisiamis, de la bibliothèque du cardinal Chigi, à Rome, par J.Rianchini. Léon Allatius († 1669) l’avait déjà signalée un siècle auparavant.

Kditions : Simon de Magistris, Rome, 1772, d’après une copie

de Vincent de Regibus ; J. D. Michælis, Gœttingue, -1773-1774 ;

egaar, Utrecht, 1775 ; Holmes-Parsons, dans Vêtus Test.

grxce, Oxford, 1818, t. iv ; 2- édit., 1848 ; A. Mai (Vercellone),

dans Vet. et Nov. Test, e.r antiq. cod. Vaticano, Rome, 1838

(1858), t. IV ; H. A. Hahn, Leipzig, 1845 ; Tischendorf, dans Vet.

> I. K Interprètes, 2e édit., Leipzig, 1864, t. VI ;

en 1860, 1869, 1875, L880, 1687, t. vit ; Dracta, 1868, P. G., t. xvi,

[. ; O. F. Fritzech i parties deutérocanoniques), dans

Ubri apocryphi Vet. Test., Leipzig, 1871, p. 79-91 ; Jos. I

(la meilleure), dans Sacror. Blbtior. vetustissitna fragmenta

et lai., Rome, 1877. part. III ; d’après cette dernière.

il B. Swete, The Old l tament in Greek, 1887-1894, t. m.

If sq.

2. Version de Théodotion. - Vers l’an I5<) de notre ère, Théodotion revisa sur le texte hébreu-araméen du ii Biècle la version alexandrine elle-même du livre de Daniel, ou, selon lilurl.ni. linnier. Ùbersetzung, 'p.'2.23 ; et Tùbinger theologisi he Quartalschrift, 1897, p. 1-26 ; cf. pourtant Julius, Die griechischen Daniel. I ribourg-en-Brisg iii, 1901, p. 27, note 2, une autre version grecque un peu moins ancienne que celle-là. Son texte est encore le texte grec de Daniel officiellement reçu.

Toutl ns des I. XX depuis la Polyglotte d’Alcala (1514 , l édition I, et celle de

il le Daniel de Théi dotlon parallèlement à celui de

'Il HIC.

I raton*. — Aquila et Symmaque traduis !

rent au i li Daniel hébreu-araméen, mais appât ment : roi moniques. Il ne noua

de leur version que quelques fragmenta, l ield, Origenx Hexapla que t, Oxford, 1875, t. H,

Non pluque ceux d’I idraa et de Néhémie. le livre de Daniel n’eut fort (probablement pa

targum. Voir pourtant Loisy, Histoire critique du texte el des versions de l’A. T., Paris, 1892, 1893, p. 202. — Au IIe siècle, les Églises syriennes lurent Daniel dans la Peschito, mais sans les trois péricopes. Kaulen Einleitung in die heiligen Schriften, Eribourg-en-Briscau 1898, ^ 139. — Enfin, « plusieurs années » avant 407 ! saint Jérôme « traduisit Daniel » en latin sur l’hébreu et l’araméen pour la partie protocanonique ; sur Théodotion, pour le reste. Comment, in Dan., prolo » P L l. xxv, col. 492-493.

Pour le caractère et la valeur de ces versions immédiates dans leur rapport avec le texte original, voir, pour la version alexan drine, Knabenbauer, Commentarius in Danielem prophetam' Paris, 1891, p. 45 sq. ; Bevan, A short comm. on (he Book o’f Dan., Cambridge, 1892, p. 43 sq. ; P. Riessler, Das Buch Daniel, textkrilische Untersuchung, Vienne, 1899 ; G. Jahn, Das Buch Daniel, Leipzig, 1904, p. vu sq. Pour l’ensemble : G. Behrmann, Das Buch Daniel, Gœttingue, .1894, p. xxix-xxxvii K. Marti, Das Buch Daniel, Tubingue et Leipzig, 1901, p. xviiixix : Preisweik, Der Sprachemvechsel im Bûche Daniel 'Berne 1903, p. 68-77, 88-91, 113-115.

Versions dérivées.

1. Anciennes latines. — Dès le commencement du iiie siècle de notre ère, il y aurait eu en cours deux versions latines du livre' de Daniel, exécutées, l’une sur le grec de l’alexandrine, l’autre sur celui de Théodotion, Bludau, Die alex. Ûberselzung, p. 17-20 ; ou tout au moins usait-on, en Afrique, vers le' milieu de ce même siècle, d’une antique version latine au texte mêlé de leçons se référant à l’une ou à l’autre des deux versions grecques. Julius, Die griechischen Danielzusâtze, p. 45 sq. ; Bludau, De alex. interpret., p. 30 sq. ; Die alex. Ùbersetzung, p. 20. Cette « africaine » aurait différé beaucoup, pour Daniel, de l' « italique » proprement dite - celle-ci « milanaise » et dérivée de Théodotion. Julius, op. cit., p. 46.

Textes dans Sabatier, Bibliorum sacrorum lalinx versiones antiqux, Paris, 1751, t. il, p. 860-887 ; Ranke, Fragmenta versionis sacr. Script, latirwr ante-hieronijmianæ. Vienne, 1868, t. il, p. 113-115 ; Paar Palimpsest, Wurzbourg et Vienne, 1871 p. 126-143, 374-401, etc.

2. Syro-hexaplaire.

L’an 617, Paul, évêque monophysite de Telia, traduisit en langue syriaque (écriture estranghélo) le Daniel alexandrin des Tétraples d’Origène. La version est littérale, esclave du texte grec dont elle traduit même les particules. A ce titre, elle est d’une importance capitale pour la critique du texte alexandrin. C. Bugati la découvrit dans un ms. du vnr siècle de la bibliothèque ambrosienne, à Milan, et la publia avec une traduction latine.

r lingati, Daniel secundum editionetn LXX interpretum traplis desumptam, Milan, itsn ; réédition en photolithographie par A, m. Ceriani, Codex syro-hexaplaris Ambrosianus, Milan, 187 1, dans Monumenta sacra et profana bibliothecte ambrosiance, part. vil.

3. Autres versions.

Arabe, Walton, Polyglotte, Londres, 1657, t. vi (affinités avec la version alexandrine, Xe siècle) ; arménienne, par S. Mesrob, Ve siècle, sur Théodotion : édit. Oscan d’Erivan, Amsterdam, 1666, et J. Zôhrab, Venise, 1789 et 1805. t. m ; coptes : la sahidique (thébaine), nr siècle, sur Théodotion ; mentsdans. Ciasca, Sacrorum Bibliorum fragmenta

copto-sahidica Museei Borgiani, Ro, t. il, 1889, et

dans Maspero, Afe’nii la mission archéologique

frtni aire, Paris, t. vi. 1892 ; la memphitique

bohairique), iiie siècle, sur Théodotion, édit, J. Bardelli, Daniel /' mphitice, Piæ 1840 ; II. Tattam, dans Prophètes majores in dialec, ling. segyp, memphitica 1 ford, 1852, t. i ; éthiopienne, iv-v siècle, sur Théodotion, non publii i n in-, vt

édit Moscou, 1743 ; alavonm te, édit. Kie>,

t. IV. II. CxM’Nir.m. —. PROTOCANOMQCl (hélnvit-ara-