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DIDYME L’AVEUGLE — DIEU (CONNAISSANCE NATURELLE DE
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laines locutions impropres ou équivoques, on ne saurait douter que Dklyinc n’enseigne, sans toutefois le formuler explicitement, le dogme des deux natures en Jésus-Christ, De Trinit., i, 9 ; ni, 1, 3, « 10, 817 ; ht Ps., col. 289, SI 7, 1233 ; et qu’il ne professe pareillement celui de l’unité de la personne de l’Ilomme-Dieu. De Trinit., i, 27, col. 397. Aussi se plait-il à saluer Marie du nom de Mère de Dieu, Beétoxoç, lie Trinit., i, 31 ; ii, ï ; iii, G, 41, col. 421, 481, 484, 848, 988 ; et à proclamer sa virginité perpétuelle, à£t71apOÉvo ; . De Trinit., i, 27, col. 404.
Tillemont, Mémoires, 1730, t. x, p. 135-152, 330 ; Fabricius Harless, Biblivtheca Grxca, t. IX, p. 269 sq., dans P. G., t. xxxix, co ! . 131-140 ; J. A. Mingarelli, De Didgmo commentarius, ibid., col. 139-216 ; Epistola de opère antiqui theologi inedito, ibid., col. 993-1030 ; Th. Schermann, Die Gottheit des ht. Geistes, c. vii, p. 189-223 ; Bardenhewer, Les Pères de l’Église, nouv. t’dit. franc., Paris, 1905, t. il, p. 124-128 ; J. Leipoldt, Didymus der Blinde von Alexandria, Leipzig, 1905, dans Texte und Untersuchungen, t. xxix, fasc. 4 ; Stolz, Didymus, Ambrosius, Hieromjmus, dans Theologische Quartalschrift, 1905, t. xxxvii, n. 3.
P. Godet.
DIERINGER François-Xavier, théologien catholique
allemand, né le 22 août 1811 à Rangendingen dans le
Hohenzollern-llechingen, alla en 1831 étudier à Tubingue,
reçut la prêtrise en 1835 a Fribourg-en-Brisgau
et fut nommé répétiteur de théologie systématique et
d’homilétique au séminaire de cette ville ; il fut aussi
chargé de la bibliothèque de la maison. En 1840, il devint
professeur de dogme au grand séminaire deSpeier
et dès l’année suivante, en même temps professeur de
philosophie au convict de cette ville. En 1843, le gouvernement
prussien le nomma aux chaires de dogmatique
et d’homilétique à l’université de Bonn ; il y
enseigna aussi la morale. De 1841 à 1843, il avait
dirigé le Katliolik de Mayence. De 1844 à 1846, il dirigea
la Katholische Zeitschrift fur Wissenschaft und
Kunsl, fondée pour contrebalancer la Zeitschrift fur
Théologie und Philosophie, et il y publia de nombreux
articles contre Hermès et sa doctrine. En 1847, sa revue
prit le titre : Katholische Vicrteljahresschrift fur
Wissenschaft und Kunsl. En 1844, il fut encore directeur
d’un séminaire. L’année suivante, il devint membre
du Verein vont hl. Karl Borroniàus, et à partir de
1871, il en fut le président. Dès 1853, tout en gardant
sa chaire, il fut nommé doyen du chapitre de Cologne.
Il combattit dès lors le giinthérianisme. Il fut exclu
par le gouvernement de la liste des candidats comme
persona minus grala, en t856 pour l’évêché de Paderborn
et en 1861 pour celui de Trêves. En 1862, il devint
prédicateur de l’université. Au moment de la tenue du
concile du Vatican, il fut opposé d’abord à l’opportunité
de la définition de l’infaillibilité pontificale, puis au
dogme lui-même. En 1871, il abandonna sa chaire et
devint curé de Veringendorf, dans le Hohenzollern ;
il mourut dans sa paroisse, le 8 septembre 1876. Il
a publié : 1° System der gôtllichen Thalen des Christentums,
2 vol., 1841, 1842 ; 2e édit., 1857 ; cet ouvrage
lui valut le titre de doclor honoris causa de l’université
de Munich ; 2° Der hl. Karl Borromùus und die Kirchenverbesserung
seiner Zeil, Cologne, 1846 ; 3° Lehrbuch
der katltolischen Dogmatik, Mayence, 1847 ;
5e édit., 1865 ; 4° Dogmalischen Erôrterungen miteinem
Gïinlherianer, Mayence, 1853 ; 5° Das Epistelbuch der
kalholischen Kirche Iheologisch erkh’irt, 3 vol.,
Mayence, 1863 ; 6° Laienkatcchismus liber Religion,
O.ffenbarung und Kirche, Mayence, 1865 ; 2 L’édit., 1868.
Kirchenlexikon, t. iii, col. 1727-1731 ; Kirchliches Handlexikon,
Munich, 1907, 1. 1, col. 1116.
E. Mangenot.
DIERTINS Joseph, théologien flamand, né à
Bruxelles, le 27 avril 1626, admis dans la Compagnie
de Jésus le 18 septembre 1642. Outre un ouvrage de
polémique sur l’ignorance invincible du droitnaturel :
De peccatis ignorantiæ, Cologne, 1681, le I’. Diertins
a laissé des commentaires sur les Exercices sjiiriluels
de saint Ignace, qui rendent encore des services de nos
jours : Sentut Exerciliorum spiritualium.S". P. lguaiii
Loyolae explanatus, Ypres, 1691. plusieurs fois réimprimé ;
Exercitiaspiritualiasancti Pal ris nos tri Ignatii
cum sensu eorumdem explanalo, avec un appendice
sur la distribution des Exercices pour la retraite de huit
jours, Anvers, 1693. Cette édition est du P. Papenbroeck.
A l’édition de Rome, 1698, est joint un appendice qui
a été souvent réimprimé à part sous ce titre fort connu :
Praxis medilalionum.S’. P. Ignatii Loyola ?, Rome,
1698 ; Prague, 1721 ; ou encore Exercilia spiritualia
S. P. Ignatii Loyola-, Turin, 1826, 1838 ; Rome, 1835.
Ce dernier ouvrage a été traduit par M. Abel Gaveau :
Méditations sur les Exercices de saint Ignace, Paris,
1876 ; 2e édit., 1886. L’histoire de l’ascétique a été enrichie
également par le P. Diertins d’un ouvrage de haute
valeur : Historia Exerciliorum spiritualium S. P. Ignatii
de Loyola, pars 1*, liber 7 u % Rome, 1700. La 2e édition
en sept livres est de 1733. La première édition a
été rééditée par les soins du P. Watrigant, Lille, 1882.
Le P. Diertins est mort à Rome, le 4 novembre 1700,
après avoir rempli les plus hautes charges de son
ordre.
De Backer-Sommervogel, Bill, de la C’de Jésus, t. m. col. 53-55 ; Doliinger, Geschiclite der Moralstreitigkeiten, t. il, p. 125 sq. ; Hurter, Komenclator, 2e édit., t. iii, col. 555.
P. Bernard.
DIETENBERGER Jean, dominicain, né vers 1475
à Francfort-sur-le-Main, entra de bonne heure chez les
dominicains de sa ville natale, fut licencié en théologie
le 23 septembre 1514, et docteur, l’année suivante,
à Mayence. De 1510 à 1520, il fut cinq fois prieur de
son couvent, et plusieurs fois encore plus tard. En
1517, il fut envoyé comme régent à Trêves, où il commença,
le 27 janvier 1518, ses leçons sur saint Thomas.
En 1526, il était prieur du couvent de Coblentz. A la
diète d’Augsbourg (1530), il fut employé à rédiger la
Confutatio de la Confession d’Augsbourg. En sa qualité
d’inquisiteur, il fut mêlé à l’affaire de Reuchlin.
De’1533 à 1537, il fut chanoine et professeur à
Mayence. Il mourut en cette ville, le 4 septembre
1537. De 1522 à 1530, il a publié des écrits ascétiques et
polémiques contre les protestants sur la messe, la pénitence,
les vœux, les cérémonies, etc. Xoinmons seulement
Fragstuck an aile Christglùuoiyen, Cologne,
1530. En 1534. il publia une traduction allemande de la
liible, faite sur la Vulgate, iu-fol., Mayence. Elle a eu
plus de 100 éditions. PanLer, Versuch einer kurzen
Geschichte der rômisch-kathoUschen deutschen Bibeliibersetzung,
Nuremberg, 1781, p. 94 sq. ; Dictionnaire
de la Bible de M. Vigouroux, t. I, col. 380-381. Il composa
aussi un des premiers catéchismes allemands,
publié en 1537. Voir t. ii, col. 1913.
H. Wadever, Johannes Dietenberger, 1 i~û-l~>3~ : seinLeben und Wirken, in-4°, Fribourg-en-Brisgau, 1888 ; Kirchenlexikon, t. iii, col. 1739-1741 ; Kirchliches Randlexikon, .Munich, 1907, t. I, col. 1117-1118.
E. Mangenot.
DIEU. Nous étudierons successivement :
1° La connaissance
naturelle que nous pouvons avoir de Dieu ;
2° les
preuves de l’existence de Dieu ;
3° la nature de Dieu
d’après la sainte Ecriture ;
4° d’après les Pères ;
5° d’après
les scolastiques ;
6° d’après les philosophes modernes ;
7° d’après les définitions de l’Église.
Sur l’activité de
Dieu ad extra, voir Création, Conservation, Concours, Providence, et sur la vie divine ad intra, voir Trinité.
I. DIEU (CONNAISSANCE NATURELLE DE). —
I. Délimitation
du sujet.
II. En quel sens il est théologique.
III. Origine historique des erreurs condamnées au con-