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DIDASCALIE DES APOTRES


entre la Didascalie syriaque et la compilation en huit livres des Constitutions apostoliques.

Le texte arabe de Maqarah est 1res mauvais ; ici, comme pour le Testamentum D. N. J.-C, « c’est une traduction servile, au style aussi peu cliâtié que possible, confus, obscur. Les phrases ne sont pas bien liées entre elles et sont souvent très incomplètes. Quant aux règles de la grammaire elles y sont méconnues presque à chaque ligne. » Cf. Revue de l’Orient chrétien t. x (1905), p. 423. Toute la suite de cet article sera donc fondée sur la version syriaque, telle que Paul de Lagarde l’a éditée.

II. Sources.

On s’est demandé si la Didascalie était un ouvrage original ou un remaniement d’un ouvrage plus ancien. M. Ilolzhey supposait que la Didascalie était une interpolation de la Didachè, Compte rendu du IV" congrès scientifique international des catholiques, Fribourg, 1897, Scie ? ices religieuses, p. 249278, mais la disproportion des deux ouvrages l’obligeait bientôt à imaginer deux autres Didascalies intermédiaires entre la Didachè et la Didascalie syriaque. Ce sont pures hypothèses. Cf. F. Xau, La Didascalie, Paris, 1902, p.’i-ê>. 161-163. M. Ilarnack a écrit qu’un antinovatien avait introduit les passages relatifs à la pénitence, mais on s’accorde à reconnaître que la Didascalie D’à aucune tendance polémique. De même, l’ouvrage contient certainement des digressions, des répétitions, peut-être même d’apparentes contradictions, Achelis et Fleinming, Die syrische Didaskalia, p. 262266, mais il a été écrit sans divisions, d’un style homilétique diffus et nullement précis, ses défauts ne peuvent donc nous étonner et nous sommes conduits à carder comme une production originale fidèlement représentée — hors les fautes des traducteurs et transcripteurs — par la version syriaque.

La source principale est la Bible, qui fournit près du cinquième de l’ouvrage. L’Évangile de saint Jean et les Epltres de saint Paul ne sont pas cités explicitenient, nuis sont visés ou imités en plusieurs endroits. Achelis et Flemming. op. cit., p. 320-323 ; M. Viard, op. cit., p. 21-22. La I" Épitre de saint Pierre est peut-être aussi l’Épltre de saint Jacques ; l’Apo calypa mble connue Achelis et Flemming, op. cit.,

p. 323. L’auteur cite les Sepkjinte (et non une version |ue faite sur l’hébreu) ; il groupe souvent à la

suite plusieurs passagi — il.— mê sens comme s’il uti une concordance. Ses citations sont parfois assez négligées ; il est le premier à citer la prière de Manas*, cai c’esl de la Didascalie que paraissent prove nir i —ions connues de cette petite pièce.

Cf. /tel uc <h— l’Orient chrétien, t. xiil (1908), p. 134-141. En di hors de la Bible, l’auteur a pu encore utiliser’’Didachè, ! de s.iint Ignace, un Évangile

apocnphe l angili j II breux ou Évangile de Pierre), Achelis et Flemming, p 324-330, les Acla Pelri et l’auli —tir Simon I" Magicien, le livre de la Sibylle. L’histoii du phénix, y 83-84, est peut-être empruntée

:’< I’I I pitre de —uni Clément aux Corinthiens. P. Cf., 

col 261 265. Enfin l’auteur i dis] I nue tra dition orale ; il a pu croire qu’elle remontait jusqu’aux il a donc pu. de bonne foi, leur attribuer oe consigner que des tradidea paroli apostoliques.

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indis qie la Didascalii. i la vie publique chrétii un iteur parle de toul de l’aocien et du nouveau ; il fournit donc de nombreux m

l’historien. Nous utiliserons surtout ici le travail de M. Marcel Viard. Nous renvoyons à la pagination de Paul de Lagarde qui a été reproduite dans toutes les traductions.

L’évêque et ses fonctions.

Tout converge vers la personne de l’évêque, Achelis et Flemming, p. 269, il n’y a, en dehors de lui, que des serviteurs et des sujets. La constitution est donc monarchique, rigide.

1. La personne de l’évêque.

L’évêque doit être un homme « d’au moins 50 ans, qui sera ainsi éloigné des passions de la jeunesse, des volontés du démon, de la calomnie et du blasphème que de faux frères portent contre beaucoup. » Cependant, à défaut d’un sujet âgé, si la paroisse est petite, on pourra nommer un jeune frère qui montre, « dans la jeunesse, une mansuétude et une tranquille conduite digne de la vieillesse, » « si c’est possible, qu’il soit instruit et docteur, » p. 10. « Voici comme il faut que l’évêque soit : un homme qui a pris une femme, qui conduit bien sa maison. Que l’on s’enquière, lorsqu’il recevra l’imposition des mains pour prendre la charge de l’épiscopat : s’il est pur, si sa femme est fidèle et pure, si ses enfants ont grandi dans la crainte de Dieu, s’il les a réprimandés et instruits, si ses serviteurs le craignent et le respectent et si tous lui obéissent, » p. 11. On trouve aussi de longues énumérations des vertus morales qui lui sont nécessaires, « tout ce qui existe de beau chez les hommes se trouvera aussi dans l’évêque. » p. 12.

2. L’enseignement.

En sus du bon exemple, l’évêque doit dispenser au peuple « les paroles vivantes et vivifiantes du Dieu vivant qui peuvent délivrer et sauver du feu et conduire à la vie, » p. 60. C’est l’évêque qui doit nourrir les fidèles « de la parole comme du lait, » p. 39, et la dispenser à chacun selon son besoin.

3. La discipline sacramentelle.

On trouve souvent mentionnés le baptême, l’eucharistie et la pénitence.

Lorsqu’un païen déclare qu’il croit, on le reçoit dans l’assemblée pour qu’il entende la parole, mais il ne prend pas part à la prière et doit sortir de l’église, on ne l’admet pas aux autres actes de la vie chrétienne avant qu’il ail reçu le signe (du baptême : el qu’il soit accompli, p. 44. L’évêque oint la tête de tous ceux qui doivent êlre baptisés : des hommes et ensuite des femmes — c’est sans doute l’onction avec l’huile d’exorcisme. Rahmani, Testamentum, p. 127-129 — puis les baptisés descendent dans l’eau et sont oints de l’huile de l’onction, les hommes par les diacres ou les prêtres et les femmes par les diaconesses ou par une chrétienne. Cf. Rahmani, Testamentum, p. 129-131. Il n’est pas question de l’invocation du Saint-Esprit et de la troisième onction qui est la conlirmation, Testamentum, ii 9, p. 131, mais nous ne pouvons pas conclure qu’elle n’existait pas, car la Didascalie n’a pas de chapitre ex professo sur le baptême ; tout ce que nous venons d’exp lire du chapitre sur les diaconesses et leurs devoirs, p. Tu 7 1.

Le baptême remet complètement lea péchés, aussi doit-il être un ppléer aux vaines ablutions de

l’ancienne loi ; il ne peut’Ire réitéré, il rend le i lien til—’le lieu ei lui confère le Saint-Esprit.

L’eucharistie art un sacrifice, la matière en est le

pain délicat fait dans le feu et Sanctifié par les in

ifferte par l’évêque au nom de toute la communauté, elle ne peut du Si igneur

entre eux, c est la nourriture divine qui demeure éternellement, p. 1 19, 39, 54,

  • -t l’euch de heu. p

par l i iprit-Saint, p, 116, I image du corpi royal du Christ, p. 118. on doil I "iii Ir pour les morte, p. 1 19. On trouve d’ailleurs de nombreux détails matériels aur n. les places a attril raux Bd< li