573
DESCENTE DE JESUS AUX ENFERS
.. 574
Thomas dixit : terlia die resurrexit, dans S. Pirmin, De singulis libris canonicis scarapsus, P. L., t. lxxxix, col. 103t ; cf. Caspari, Kirchenhistorische Anecdota,
Christian*, 1883, p. 151 ; Halin, op. cit., § 92 ; et dans une pièce de vers attribuée à saint Bernard :
Infera Philippins fugit, Thomasqui revixit.
2 » Les papes et les conciles. — 1. Du ive siècle, mentionnons, pour ce qu’il vaut, le témoignage suivant.
II se trouve dans le Dictionnaire encyclopédique de la théologie catholique, trad. Goschler, Paris, 1869, t. vi, p. 234, qui le rapporte d’après Mansi, Concil., t. iii, col. 565, où il n’existe aucunement, pas plus d’ailleurs que dans Hardouin, et d’après Waage, De setate articuli quo in s</mbolo aposlolico traditur Jesu Christi a<l inferos descensus, Copenhague, 1836, p. 91 sq., où nous n’avons pu faire la vérification. Les orthodoxes présenteraient une définition expresse de la descente aux enfers dans un analhème 69e du IIe concile œcuménique de Conslantinople, tenu en 381. L’anathème serait conçu eu ces termes : E ; - : >.é—£i Sri oCy ô A’/-P, ; roû 6cvj rjapx<jù9eç txvL’i iu.’Vj/ovijivi, ,’Vj/-/ ; )’j- ; : yr Ê xctî vospà xaT£>.Y|), v8ev =’. ; rôv îSrjv, àvâOr){J.a’inxio. Nos textes ne connaissent pas cette série d’anathèmes, et le symbole connu de Conslantinople ne contient pas l’article de la descente aux enfers. Cf. Denzinger, Enchiridion, n. i" ; 10e édit., n. 86.
2. Le 21 juillet’i17. le pape saint Léon le Grand adresse àTurribius, évêque d’AsIorga, en Espagne, une lettre dogmatique très importante au sujet des erreurs priscillianistes. Il y parle de la descente du Christ aux enfers, comme d’un point de doctrine absolument hors d*’doute pour un catholique : Miror cujusquam cathoini intelligenliam laborare, lanquam incertum sit, an DBSCBNDBNl’B AD INFBRNA CHRISTO, Caro cjus requieverit in sepulcro : quæ sicut rere et mortua est i’i sepulla, il" vere est tertio die suscitata. E/iist., xv, ad Turribium Asturicensem episcopum, c. xvii, P. L., t. i.iv, col. 690
: i. Au début du vpsiècle, le pape Symmaque écrit à
l’empereur Anastase, une lettre demeurée célèbre, pour
se défendre de l’accusation d’hérésie portée contre lui
par ce souverain qu’il avait dû excommunier. Sm maque écril en pape, en finalité’de sedis apnslolicm
vicarius,’I'- /’. Pétri qualiscumque vicarius.’comme
tel, il formule sa propre foi : elle n’esl autre que la foi
catholique, quam in sede beati apostoli Pétri veniens
epi : el il croil que le Christ s’est
rendu aux enfers, comme il croil iion ci < sa
résurrection : Christus ilaque, Dcus veraciter tutus,
et totut Itomo est, sic ersatus in
SIC APDD INFEROS, sic resusci ln . dans Mansi, t. iivi
col. 214 ; P L., t. i.xii, col. 66 sq. — Peu après, llor I I I i - « i - ~. -uccesseur de Symmaque, dans une lettre à I em| clare dii r, i elon la doctrine
aints conciles, les questions souh sou n. Tout I tendant à établir que Ji
Christ est Dieu et homme tout à la fois, rapproche iniblement, dan-une sorte de parallélisme continu, rails qui se rapportent à l’humanité et ceux qui se rapportent à la divinité. Ces) ainsi qu’il écrit : TpseDei homo…, um et $al
ificalor obeunt w> ii i n i m et a Paît non rece . dans Mansi i m col 522 ; Hardouin I nciliorum, t. il. col. 1015 ; P. L., t i i. col. 515. — Nou
plus loin qu’à la tin de ce w siècle, le papi saint le Grand, non cont< ni d’< nsi if ner le fail de
la di i donné ui iplication qui
I. Il y eut au, .., |, . con
ciles aussi importants par la netteté des affirmations
doctrinales que par leurs statuts disciplinaires. Deux
intéressent particulièrement notre question. Le Toletanum IV, tenu en 633, sous le pape llonorius, par
6-2 évéques, déclare, dans sa confession de foi initiale,
que le but de la descente du Christ aux enfers fut la
délivrance des justes, détenus jusqu’alors dans les lieux
inférieurs : Descendit ad inferos, ut sanctos qui ibidem tenebantur efûeref, devictoque rr.orlis imperio
resurrexit. Conc. Toletanum TV, c. i, dans Mansi,
Concil., t. x, col. 616 ; Kiinstle, Antipriscilliana, p. 69.
Le Toletanum XVI, tenu en 693 par 59 évêques, explique à son tour que i’àme du Christ est venue aux
enfers pour arracher les Ames justes à la tyrannie de
Satan qui les retenait captives : Tarlara penetravit
in a)iima et sanctorum animas, quas illic hostis
vinclas tenebat, morsu potentiiv suai exemil, ut prephelale valicinium inquit : inferne, ero morsus
tuus. Conc. Toletanum XVI, c. i, dans Mansi, t. xii,
col. 67.
5. Au ix’siècle, le VIe concile d’Arles, assembléjsous Charlemagne, renouvelle, dans sa profession de foi, la déclaration du IVe concile de Tolède : Descendit ad inferos, ut sanctos qui ibidem tenebantur, erueret. Conc. Arelatense VI, dans Hardouin, t. iv, col. 1003.
6. L’an 1141, le concile de Sens dut censurer certaines doctrines d’Abélard, et ses décisions furent solennellement confirmées, le 16 juillet de la même année, par le pape Innocent II, agissant au nom de sa pleine autorité pontificale. Or, la 18 e-proposition ainsi condamnée avançait que l’âme du Christ n’est pas descendue aux enfers réellement et par elle-même, mais seulement par sa puissance : Quod anima Christi)>er se non ilescendit ail inferos sed per potentiam tantum. DenLinger, n. 327 ; 10e édit., n. 385. C’est l’erreur que devait, au xive siècle, rajeunir Durand et que, plus tard, les auteurs du Catéchisme romain croyaient devoir signaler encore expressément.
7. Au xiif siècle, deux conciles œcuméniques définissent solennellement le dogme de la descente du Christ aux enfers. En 1215. le IV’° concile de Latran établit la profession de foi catholique contre les albigeois et d’autres hérétiques. Il affirme donc que le Christ est descendu aux enfers : passus et murtuus, DESCENDU AD INFERNOS, rrsnrrr.ri ( a mortuis, el ascendit in cselum. Mais, de plus, le concile explique aussitôt la formule dogmatique, el ajoute que le Christ pt descendu aux enfers, non point en sa chair, mais en son aine : SED DBSi ES DIT n ANIMA et resurrexit
iscenditque pariter in utroque. Denzin
n. 356 ; 10e édit., n.’.29. En 1267, Clément I impose
me condition du retour à l’unité, à Michel Paléo . une confession de foi catholique, préparée par
rdre. L’empereur accepta et émit solennellement
cette profession de foi, au concile de Lyon, en 1274,
devant le pape Grégoire X. Elle porte : Credimus…
unum et unicum Filium f)ci… in humanitate…
mortuum et sepultum, si descendisse lo ini bros, ac
tertia i/o’resurrexisse. Denzinger, n. 384 10.dit..
n 162
: ; Let catéchisn es. I. Les catéchismes diocésains,
publiés par ordre des évoques, sans’ire des
authentiques, .m <en^ Btricl du mol. n’en sont
pas moins des oi i u des moyens officiels de l’en i no ni quotidien ei catéchétique de l’Église. Pour n. il a lieu de remarquer que ton-pi opo sent la doctrine de la desi ente aux enfers. 2. D’autre part, le Catéchisme romain > l’en -on aut
u il fut par onire riu concile de’i i publie parles souverains pontifi Pii v et Cli ment i il. donné aux pasl ne texte à suivre pour la pré
dication ou l’i i ni de la doeti [que