Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 4.djvu/288

Cette page n’a pas encore été corrigée
553
554
DESCARTES


Descartes où Dieu semble émouvoir l’âme à l’occasion des mouvements du corps. Cf. M’" Mercier, op. cit., c. ii, p. 49. L’âme donc réside dans tout le corps et non dans une petite partie : du reste, son union avec la glande pinéale est aussi diflicile à expliquer que son union avec le corps entier. Enfin, le système cartésien par toutes ses parties paraît en opposition directe avec cette définition du concile de Vienne, 1311-4312 : Porro doctrinam omnem seit posilioncm teniere asserenlem aut vertentem in dubium, quod substantiel animes rationalis seu inteUectivee vere ac perse humant corporis non sit forma, relut erroneam ac veritati catholicae inimicam fidei, pratdicto sacro approbante concilio reprobamus : diffinientes, ut cunctis nota sit fidei sincerse rcrilas ac præcludatur universis erroribus aditus, ne subinlrent quod quisquis deinceps asserere, defendere, seu tenere pertinaciter prxsumpserit, quod anima rationalis seu intelleclira h, —a sit forma corporis humani per se et esscntialiler tanquam hæreticus sit censendus. Pie IX, le 30 avril I860, écrivant à l’évêque de Breslau, renouvelait celle doctrine et l’opposait aux erreurs de Gùnther par lesquelles il déclarait : Isedi catholicam sententiam ac inam de homme qui corpore et anima, ilaabsol ntue ni anima caque rationalis sit vera, per se, ai, lue immediata corporis forma. Si l’on songe que ces décisions s’inspirent du langage de l’École au eommencement du xiv siècle, il sera difficile d’admettre que la théorie cartésienne de l’union accidentelle de l’âme et du corp— puisse se concilier avec la doctrine calholique de l’union substantielle et celle de l’âme forme immédiate et donc substantielle du corps. Voir Ami : , t. I, col. 1041.

/L flSf.vORJ i. in : or l’ami : . — 1° Descartes ne traile de l’immortalité de l’âme que rarement et il en donne la raison dan— V Abrégé des six méditations : Parce qu’il peut arriver que quelques-uns attendront de moi lieu-là des raisons pour prouver l’immortalité de l’âme, j’estimi r ici avertir qu’ayant tâché de

ne rien écrire dans fout ce traité dont je [n’eussi

dé nstrations très exactes, ji me suis vu obligé de

suivre un ordre semblable à celui dont se servent les vancer premièrement toute le i desquelles dépend la proposition que l’on he, avant il n’en rien conclure, Q uvt, t. i. p,’. « i. i i st-à-dire qu’il n’a pas de démonstration 1res de l’immortalité de l’âme < ! que la démonstration quelconque qu’il oir exigé de longues

pendant comment il esqn monstration : a Or la première et prin [ui est requise pour bien connaître l’immortalité de l’âme est d’en former une conception claire

;  ! , —, 1 1 entièrement distincte de toutes 1rs concep

principe il va pouvoir tirer une conclusion de ce que nous ne aucun corps que comme divisible, au lieu

que l’espril ou l’âme de l’boe ne se peut concevoir

que comme indivisible ; car. eu effet, non— no saurions

la moitié d’aucuin mme nous pou faire du plu— petil de ton— lis corp rte que

Ion reconnaît que loin— natures ne sont pas seule i éme en quelque façon contraires…

lairement que de la

iption du corps la mort de l’âme ne ensuit pasel

i donner aux bon d une

1 1 prou o donc l’immorta i itualité de I ime par sa stmpi

I ; i liant ion uptible,

Il ajoute une nouvelle pi

1’II’l.lll IIH’Ill

i qui

ni de leui natun ini rrupl

cesser d’être, si Dieu même en leur déniant son concours, ne les réduit au néant. » La notion de substance lui fournit une dernière preuve : « Le corps pris en général est une substance, c’est pourquoi aussi il ne périt point ; mais le corps humain, en tant qu’il diffère des autres corps, n’est composé que d’une certaine configuration de membres et d’autres semblables accidents là où l’âme humaine n’est point ainsi composée d’aucuns accidents, mais est une pure substance. Car encore que tous ces accidents se changent, par exemple encore qu’elle conçoive de certaines choses, qu’elle en veuille d’autres, et qu’elle en sente d’autres, etc., l’âme pourtant ne devient point autre, au lieu que le corps humain devient une autre chose, de cela seul que la figure de quelques-unes de ses parties se trouve changée : d’où il s’ensuit que le corps bumain peut bien facilement périr, mais que l’esprit ou l’âme de l’homme" est immortelle de sa nature. » Abrégé des six méditations, Œuvres, t. i, p. 91. Cf. Réponse aux sixièmes objections, Œuvres, t. i, p. 343.

2° En somme, l’âme est immortelle, parce qu’elle est simple, parce qu’elle diffère du corps humain, lequel est corruptible : parce qu’elle a été créée par Dieu el ne peut disparaître que par sa volonté, parce qu’elle est une substance. Le dogme chrétien n’a rien à reprendre à cette théorie, puisque Descartes professe l’immortalité de l’âme et que le dogme n’a pas déterminé par quelles preuves la raison humaine pouvait ou devail assurer cette vérité’. Mais la tradition théologique et philosophique dans l’Église a toujours procédé par d’autres voies.

En premier lieu, la philosophie démontre la spiritualité de l’âme et son immortalité par l’étude de ses ululations ; c’est la transcendance de celles-ci par rapport à la matière qui prouve la transcendance des facultés et de la substance de l’âme. La simplicité on découle. En sorte que l’on va ainsi de la spiritualité à la simplicité’. Voir Ame, l. i. col. I028sq. ; Mb’.Mercier, Les origines de la psychologie contemporaine, c. i, p. 16. En outre, on ne peut guère admettre la preuve de la simplicité de l’âme tirée de l’analyse de la sensation. Ma » Mercier, La psychologie, n. — 2 l 20, .V édit., Louvain, Taris, l ! ruollrs. p.’iTli. IVsearles au contraire professe la simplicité de la sensation qui est, i lui. une opération exclusive de l’âme, el de la

simplicité de l’âme déduit la spiritualité et l’immortalité.

En second lieu, on ne voit guère comment on peul dire que l’âme osl immortelle, parce qu’elle osl autre que le corps humain, d’autant que plus loin, Descartes enseigne qui’le corps de l’homme a une structurée

pari ; on peut donc être autre que h’corps humain et

pas pour cela Incorporel et spirituel, on le voit du reste à la dernière preuve on Descartes affirme que le corp— en général, étant substance, ne péril pa nous constatons que l’immortalité conférée par De à l’âme ne serait pas différente de celle des corps i n

ralj celle-là el ceux-ci son’des substances, i substances reposant sur le concours de lieu, no péril p.is plus que celui-ci. Premiers princi D’partie. Œuvres, t. n. p. ">i. Cen est l’ait de l’immortalité ( ! < l’âme, si elle ne repo ur les exide la notion de substance.

mu conl cette crainte, a fait par

que la gubstance n étant incorruptible qu’à cause du concours divin, Dieu est toujours libre do retin i que vous

ajoutez quo de la distinction do l’a i — ppj il

i immortelle, parce que Don i on pi ul dire quo Dion l’a fail il’une telle

iiatui i celle do i.i ii’du ci

i. i répoti n ai

tanl d’pi omption quo d’i nlrepi i ndr< de’ :