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Orient, lu Occident, ils n’avaient jamais eu l’approbation du clergé depuis la tyrannie qu’ils avaient fait iubir i l'.iinini. ils étaient unanimement détestés et beaucoup de conciles tenna en différents endroits avaient affirmé la foi de Nicée : d’autre part, ils n’avaient plus autant l’appni det empereurs. Damaae réunil à Rome, en 360, un concile composé d’un grand nombre d'évêques, où furent condamnés Ursace et Valens avec ceux qui suivaient leurs sentimentI < concile écrivit une lettre synodale et saint Atlianase, assemblé avec les évéques d’Egypte, écrivit au pape pour 1<' remercier, et lui signaler aussi Auxence, évéque <le Milan. Epist. ad Afrot, 10, P. G., t. xxvi, col. 1229 s, |

Auxence était plus difficile à attaquer, parce que Valentinien, trompé par une formule équivoque de foi, le croyait orthodoxe. Cependant, dans un second concile de 90 évêqnes, tenu à Rome sur l’instigation de saint Athanase, il déclara que le symbole de Nicée était le seul autorisé, il annula absolument le concile de Rimini, et rappela d’après une lettre des évoques de Gaule et de Vénétie qu’Auxence avait été déjà antérieurement condamné. Jaffé, n. 232, Confidimus (/uidem. Il fit part de cette condamnation aux évéques d’Illyrie. Toutefois Auxence resta sur son siège jusqu'à sa mort en 37'j.

De nombreux conciles provinciaux, encouragés par ces actes de Damase, accentuèrent le retour à la foi de Nicée, dans toutes les régions d’Occident. En Afrique, l'évêque de Carthage Restitutus demeurait attaché à la formule de Rimini. C’est à son occasion qu’Athanase avait écrit sa lettre fameuse Ad Afros et Damase le somma de comparaître devant un tribunal d'évêques ; Gratien même lui adressa un rescrit pour l’y contraindre. On dit qu’il ne se présenta point ; mais peut-être s’amenda-t-il.

Deux évéques danubiens, Palladius de Ratiaria et Secundianus. menacés de déposition, obtinrent de Gratien qu’ils seraient jugés par un concile œcuménique tenu à Aquilée. Ce concile se tint en 381 sous la présidence de saint Ambroise, mais sans l’appareil qu’ils avaient demandé, appareil rendu impossible par la tenue simultanée du concile de Constantinople et que Damase lui-même jugeait désormais inutile. Le concile les déposa et pria l’empereur de faire exécuter la sentence.

Priscilliens.

Damase ne vit que les débuts du priscillianisme en Espagne et en Gaule. Parmi les ('ciits de leur chef, nouvellement découverts, on en voit un qu’il adresse à Damase, parce qu’il occupe le plus haut rang et qu’il est le premier entre tous : senior

omnium noslrum es, ailleurs : omnium senior ci primus ; il en appelle du concile de Saragosse à Damase et à son concile. Liber II ad Damasum episcopum, PriscMiani opéra, édit. Schepss, Vienne. 1889, p. 3443. La Fides Ihunasi et les Formules damasiennes contre les priscillianistes seraient, d’après M. Kûnstle, d’origine espagnole. Antipriscilliana, l’ribourg-en-Iïrisgau, 1905, p. M 58.

Les affaires d Orient.

L’attention « le Damase fut attirée du côté de l’Orient par les évéques orientaux eux-mêmes. Ceux-ci étaient sons le règne tyrannique de l’empereur Valena : ils étaient troublés par les quelques évéques ariens qui tenaient, avec la laveur impériale, les grands sièges, par le schisme malheureux qui diisaii les catholiques d’Antioche, plus que par leurs dissensions doctrinales. Partisans de I'6|M>ioiJffio ; eu de l’i|iooû<Tio(, nicéens purs ou quasinicéens, tous, l’expression mise à part, se sentaient une même toi. el avaient conscience que pour être bien réunis entre eux et axe, - toute l’cglise, contre lea derniers survivants de l’arianisme pur. comme pour être fortifiés contre les attaques de Valens, il suffirait que,

selon son devoir, le chef de I Eglise d < lecident, 1 1

de Rome, vint a leur secourt i bénignemenl

de leurs affaii

Il ne seuil, le pas malheun uæment qu'à Rome mi on ait eu la sensation nette d< impressionner par les vieilles rancunes et défi el tromper par des personnagi - d Orient, qui n i présentaient point parfaitement les sentiments. Dai en ces questions, ne paraît pas avoir eu tout le tact qu’il montra en d’au : i ions.

On a déjà parlé à l’occasion de saint Athanase de l’arianisme, t. i, col. 1841. et à l’occasion de saint I des appels que I < nient, à partir de 371, adressa âl’i de Rome, pour le solliciter d’envoyer des 1 mission de pacifier et de consoler les églises affl de ce pays. M » ' Duchesne, que nous suivons ici. a trait-de nouveau ce sujet dans son Histoire ancienne de l'Église, t. ii, p. 100 418. Bas ledel près

entendu avec Athanase d’Alexandrie et Mélèce d’Antioche, Epist., i.xvi, P. G., t. xxxii. col 124, dépécha d’abord à Damase le diacre Dorothée qui revint bientôt avec le diacre Sabinus de Milan porteur d’une lettre synodale du pape. Comme cette lettre paraissait insuffisante, Basile, par de nouvelles lettres, Epist., xc-xui. col. 472-484, dont l’une signée de trente-deux de ses collègues, supplia les évéques d’Italie et de Gaule de venir en aide d’une façon plus efficace aux maux de Il orientale (372, La réponse ne fut rapportée qu'à l'été de 373, par Évagrius, prêtre d’Antioche. Elle consistai ! dans une formule qu’on devait signer sans rien changer : on renvoyait les lettres d’Orient qui n’avaient pas plu, et on disait aux Orientaux que c'était à eux de venir les premiers, s’ils voulaient qu’on allât chez eux. C réponse froide et autoritaire affligea Basile : depuis lors, il n’eut qu’une médiocre idée des Occidentaux, et leur chef, le pape Damase, lui lit l’effet d’un homme orgueilleux et impitoyable. Cependant, en 375, on renvoya la formule jadis apportée par Évagrius, munie des tures demandées, parles prêtres Dorothée et Sanctissime.qui devaient remettre en même temps une loi lettre de Rasile. Epiât., cxx. I UU, cxxix., , .uii-ci : i vi. col. 527. 540, .V>7. « Le résultat ne fut pas celui que Ion désirait, dit M'.i r Duchesne. p. (08, Personne ne vint d’Occident. Toutefois Dorothée rapporta une lettre où l’on rendait témoignage à son zèle en déclarant qu’on s'était efforcé de l’aider. Au point de vue doctrinal, la lettre réprouvait les erreurs de Marcel et d’Apollinaire, mais sans les nommer. Le terme u>ia substantia n'était plus employé : on lui substituait celui d’una aùoia en grec, le latin ne possédant pas l'équivalent de ce terme. » Coustant. Epist. rom. pont., p. !  ! ."> : Ea gratia.

Mais en même temps Damase écrivait à Paulin d’Antioche une lettre qu’il lui faisait porter suis doute p.i I

Vitalis..Lille, n. 235. Or, d’une part, Paulin était le rival de Mélèce, de ce Mélèce que Rome soutenait dans l’a tt a ire

du schisme d’Antioche, tandis qu’il avait les sympathies des Orientaux, sauf des Alexandrins, et c'était sur Paulin seul qu’en Orient on faisait tomber la responsabilité du schisme, l’autre part. Vit. dis. ami de Paulin, non seulement avait quitté la communion de Mélèce ; mais encore Be taisait apollinariste. Les relationde Damase avec ces deux hommes n'étaient pas pour plaire i saint liasile et aux siens. Damase, d’ailleurs, fut vile

averti de Bon erreur en ce qui concernait Vitalis. et. par des courriers exprès, il prévint Paulin de ne n voir Vitalis que moyennant une confession orthodoxe. On sait d’ailleurs que Vitalis, ainsi mis en demeure de se prononcer, quitta Paulin pour Apollinaire, et. consacre évéque pai ce dernier, fonda une nouvelle église dissidente à Antioche. Mais ces erreurs de tactique commises par Dan

et les Occidentaux donnèrent a Dasile l’esp. i.uice