Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 4.djvu/23

Cette page n’a pas encore été corrigée

I) A M

une.nu.. Il n ; i donc pas lien d’examinei a quelle peine du dam Berail soumis celui qui..m moment il’- la mort, se trouverait dans un pareil état. Cf. S. Thomas,

II », q. i.i. a. 6. Suarez, / » /// part., disp. XLII, sect. ii, n. 8, Opéra omnia, t. xix, p. 7n.~> : Salmanticenses, Cursus théologie., tr. XIII. disp.. dub. ii, S 1-3, n.’iti-7n. i. mu. p. 510-521.

VIII. Su ; LA CROIX, NOTRE-SeICNEUB a-ï-11. SO

mi ; i la peine di dam ? Certains auteurs semblent le dire, et s’appuient, pour cela, sur ! < texte desaint Paul, Chris tus nos redemil de malediclo legis, factus pro nobis malediclum. Gal., iii, 13. Il ne suffisait pas. affirment-ils, que Dieu lit sentir la pesanteur de sun bras à Jésus-Christ expirant sur le Calvaire, et portant dans son âme, connue dans son corps, la peine due aux crimes de l’humanité entière. Le Père éternel ne se contenta pas de prononcer un arrêt de mort contre Jésus qui s’était (ail la victime du péché, et de le frapper par la main des Juifs et des bourreaux. Il parut vouloir le réprouver lui-même, en le délaissant, et en l’abandonnant au milieu de son affreux supplice ; d’où la plainte déchirante de Jésus, qui, jusque-là, n’avait pas laisse entendre le moindre gémissement : Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m’avez-vous abandonné’.' Matth., xxvii, ili. Ce cri de suprême angoisse s’écliappa des lèvres de Jésus, peu avant son dernier soupir, circa horam nonam. Que se passa-t-il, alors, dans l’âme sainte de Jésus ? Éprouva-t-elle quelque chose de ces tortures épouvantables et mystérieuses du dam, inlini me le Dieu outragé qui se venge sans pitié sur sa créature coupable ? « Ce délaissement et cet abandon de Dieu, dit Bourdaloue, est en quelque façon la peine du dam, qu’il fallait que Jésus-Christ éprouvât pour nous tous. La réprobation des hommes aurait été encore trop peu de chose pour punir le péché dans toute l’étendue de sa malice : il fallait que la réprobation sensible de l’Homme-Dieu remplit la mesure de la malédiction et de la punition due au péché. Vous avez dit, prophète, que vous n’aviez jamais vu un juste délaissé : iXon vidi jusium derelictum, Ps. xxxvi. 25. mais en voici un exemple mémorable que vous ni pouvez désavouer : Jésus-Christ, abandonné de son Père céleste, et, pour cela, n’osant presque plus le réclamer sous le nom de l’ère, et ne l’appelant que son Dieu. Deus meus, ut quid dereliquisti me’.'… Toutefois, dans ce procède de Dieu, rien qui ne soit selon les règles de l’équité : jamais mort ne fut plus juste, par rapport à Dieu qui en a porté la sentence…. Ce n’est point au jugement dernier que Dieu offensé et irrité se satisfera en Dieu ; ce n’est point dans l’enfer qu’il se déclare plus authentiquement le Dieu des vengeances, Deus uliiontou Dominus, Ps. xciii, 1 ; c’est au Calvaire. (Test là que sa justice vindicative agit librement et sans contrainte, n’étant point resserrée, comme elle l’est ailleurs, par la petitesse du sujet â qui elle se fait sentir, Deus ultionum libère cijit. Ps. xciii, l. Tout ce que les damnés souffrent n’est qu’une demi-vengeance pour lui… ce n’est rien, ou presque rien, en comparaison du sacrifice de Jésus-Christ mourant, i Bourdaloui. / Sermon sur la passion de Jésus-Christ, P » partie, Œuvres compU tes, t. ni. p. 162 sq.

ei autres semblables des maîtres de la chaire chrétienne signifient que Jésus-Christ, étant Homme-Dieu, a pu jeul réparer, en toute rigueur de justice, l’offense faite parle péché à l’infinie majesté de Dieu, (’.'est en ce sens qu’ils sont exacts. Mais ils si raient entachés d’une grave erreur, s’ils exprimaient que Jésus a été soumis à la véritable peine du dam.

.Limais le désespoir des damnés n’a eflleuré son àme

sainte. Jamais sa natur<’humaine, unie bypostatiqueini’iii au Verbe, n’a éé lui. et, par suite, n’a

été délaissée par Dieu. La peine du dam relatif ne pouvait même l’atteindre, car jamais, même sur la croix

et au moment où il «’écriait D t, quaredk

liquistx me, Jésus, dans.un âme humaine, ne fut i de la vision béatifique. Les théologien ! affirment o que lea douleurs de No ur, dorai

passion, furent les plus grandes qu’un homme pui subir, suivant le mol de Jérémie vos omnes qui tranriliê per viam, attendue, et sicut dolor meus, qu

nui, m ii" bain., i. 12. Mais

eel., doit B’entendre des douleurs de la vie. Déjà le texte du prophète l’insinue d’une façon suffisamment claire, puisqu’il sadre-- D encore ii, via. Li tradition et l’enseignement théologique oui i. i - - isé, plus tard, davantage encon de doctrine. Vlerquedolor m Christo — sive senti’in cor pore, sire interior m marna — fuit t>

mus INTBB DOLOBBS nil-IMIMil. S. ThOfl Sum. theul., III », q. xi.vi, a. G. Or, les souffl

servées, dans l’autre vie, à l’âme séparée de son corps,

soit en enfer, soit en purgatoire, dépassent toutes celles qu’on peut endurer sur la terre. <bmême que la félicite’des saints dans le ciel surpasse incomparablement toutes les joies d’ici-bas : dolor animas séparais yatientis pertinet ad statum futurs damna ti o n »  », <jux excedil omne malum livjas vilse, sicut sanctorum gloria excedil omne bonum præsentis vilse. Inde, i u m d ici mus Chris ti dolorem fuisse maximum, compardmus ipsum dolori animée sep"’- 1 bo rnas, loc. cit., a. G. ad 3° ». Le cri de Jésus, 1

t ! Deus meus, ut quid dereliquisti me, exprime donc l’intensité de la plus grande douleur qui fut sur terre, douleur que nous ne pouvons ni comprendre, ni apprécier ; mais, de cette plainte, on aurait tort de conclure que sur la croix il ait subi la peine du dam. Cf. Suarez, In //7 am part. Sum. theot., di-p WXVII, iv. n. II. disp. XXVIII, sect. iii, n. 5, Opéra omnia, t. xix, p. 593, 634 ; Bourdaloue, loc. cil., Mb partie. (Kurres complètes, t. vin. p 183 -’i : Dorner. Geschichte der protestantischen Théo in-8 », Munich, 1867, p. 876 s.). ; Monsabré, xvii conrérence, Le martyr, in-8 S6 ; Didon,

Vie de Jésus-Christ, I. V, c. xi, "2 in-8, Paris, 1891, t. ii, p.’31-2 : Billot. De Verbo mcarnato, part. II, c. iii, thés, xlix, § 2-3, in-8°, Rome, 190 >sq. ;

Fouard, Vie de Nol -Christ, I. ML

c. vi, 2 in-8°, Paris. 1907. t". ii, p. 387-389.

Suarez. De angelis, 1. VIII. c. iv. V, xv : Commentarii in IIIpart. Sum. theol., disp. XI.il-XLlll : De purgal disp. I.V1, sect. i, llt-iv ; disp. M. Ml. secl iii, nia, 28 in-4 «, Paris, i ii, p.’.'"

t. xix. p. 697-722, 733-740 ; t. xxii. p. 903-908, Bellaimin, De purgatorio, 1. II. c i. i^. x. xiv : Pgratin et statu peccati.L VI, c i-vn ; Concio lit-. De ermetatibus géhennes, Opéra omnia, B N 878, t. ii,

100-408 ; t. IV, p. 232-247 ; L vii, | - -.elman ticennses, Cursus théologiens, ir. Mil. D<

disp. Wll. elllti. m-lv ; eli-p. W’III. <lell>. I-Ill : elisp XX.

dub. l-n, SI in-8. Paris, 1876-1883, t. viii. i « -.VJ1 :

i < - il De perfeetkmibus moribusque rfivùtfa, 1. UH De

justifia et ira Du. c xxiv-xxix, I - infero ruui. in-8- I

Tractaïus, le angelis, l. lit. c. vi-vm, Bin-4 Paris, 189

i. iv, p. 99-123 ; Bourdaloue, Carême, Sermoi ndredi

da la seconde semaine’, Sur l’enfer, II’iv dimanche après la Pentecôte, Sur.

iie Œuvras complétai - M I’"

74 ; t. vii.p. 244-271 : Bail, I > i le |i< a/I mas eu méditations, il traite, mu -XVII méditât ! Le m ;

trnih 1875, Il partie, c XV, I iv, p. 386 — lion du dogme catlwU

/)., 1° /'ei> ts. L’autre mondi’)""" c : xe.vnr cou m i confe i di e, L’enfer, natu

p. 1-147 ; Murie-r. Théologie hum,

i n i U ni. p. 58