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DÉMON D’APRÈS LES SCOLASTIQUES ET LES THÉOLOG. POSTÉRIEURS


Rome, 1878, p. 444-446 ; Mazzella, De Deo créante, disp. II, a. 8, § 1, n. 429-433, in-8°, Rome, 1880, p. 295298. ^

2. Le chef des révoltes.

On le tient généralement pour le plus élevé de tous les esprits angéliques, ou au moins pour l’un parmi les plus élevés. Salmanticenses, Cursus théologiens, tr. VII, De angelis, disp. XII, (lui), iii, a. 7, n. 1-3, t. iv, p. 758 sq. ; Petau, Dogmata theologica, tr. De angelis, l. III, c. iii, n. 1-8, t. iv, p. 74-79 ; Palmieri, De Deo créante et élevante, pari. c. il. a. 2, thés, i.x, n. 5, p. 453 sq.

3. Le nombre des révoltés.

Il fut très considérable, sans qu’on puisse le tixer au juste.

Ces ^ révoltés appartiennent très probablement, suivant l’opinion commune, aux divers degrés de la hiérarchie angélique. Qu’il y ait eu des défections dans tous les ordres et dans tous les degrés, on le conclut de divers passages de l'Écriture. Rom., viir, 38, saint Paul désigne parmi les démons : des anges, des principautés, des vertus ; ailleurs, des archanges et des puissances. Epi, ., vi. 12. CI. I Cor., xv, 24. Ézéehieldit de même qu’il y eut des chérubins tombés, xxviii, li. 16. Salmanticenses, Cursus théologiens, tr. Vil' Dr angelis, disp. XII, dub. iii, q. i, xiii, a. 9, n. 1 S q.] t. iv, p. 761 ; Petau, Dogmata theologica, tr. De angehs, l. III, c. iii, n. 7, t. iv, p. 78.

'I. Durée de l'épreuve. - Il est impossible de savoir combien de temps a duré l'épreuve à laquelle fuient soumis les anges. Les esprits purs, ançes ou (binons, étant indépendants du lieu et de l’espace ne vivent pas dans le temps, comme l’homme. Leur existence oe saurait donc se mesurer, comme on mesure la nôtre, en comptant les heures, les jours ou les années. Les théologiens distinguent, dans la vie des

  • s, plusieurs instants ou périodes indéterminées en

mais différentes des autres périodes par les actes, ou séries d’actes qui les caractérisent Le premier instant est celui de la création des anges et de leur sanctification première par l’infusion de la grâce sanctifiante et des dons surnaturels qui l’accompagnent. Puis, vient l’instant ou période d'épreuve. Ensuite la correspondance des bons à la grâce par leur acquiescement a la volonté de Dieu, el l’infidélité « les mauvais par leur révolte contre le Maître suprême. Enfin, le quatrième instant est celui de la récompense des bons par le bienfait de la béatitude céleste et la punition n l'éternelle damnation.

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son propre mouvement et non sous l’impulsion d’un autre, et c’est pourquoi il est demeuré dans sa faute ; tandis que l’homme qui n’a pas péché de lui-même, mais à l’instigation du démon tentateur, a obtenu de Dieu les moyens de se repentir et de réparer sa faute avec la grâce du Christ médiateur. Néanmoins, les anges qui ont péché, entraînés par Lucifer, ne sont pas excusables comme l’homme, qui a été tenté par un être supérieur à sa nature. Aussi les anges coupables ont-ils tous été punis, aussitôt après leur péché, et ils ne peuvent faire pénitence. Salmeron cependant, In II Episl. Pétri, disp. III, dub. ni, a pensé que les démons pouvaient faire pénitence et que Dieu avait été disposé à leur accorder le pardon. Il interprétait dans ce sens II Pet., ii, 4, et il concluait qu’avant de les expulser du ciel, Dieu avait accordé aux anges rebelles un assez long répit. Cf. Suarez, De angelis, ]. VIII, c. i, n.6-8sq., t. ii, p. 960. Il ne les aurait condamnés définitivement qu’après leur refus de venir à résipiscence, et le mépris avec lequel ils auraient rejeté les moyens de con version et de salut qu’il leur offrait. Mais cette opinion singulière est opposée au sentiment presque unanime des saints Pères et des théologiens, qui interprètent différemment ces paroles de saint Pierre, et pensent que le répit, s’il a été donné, a été de très courte durée. D’autres vont même plus loin, et enseignent que Dieu n’a pas pu vouloir pardonner aux démons, car, vu leur nature uniquement spirituelle, exemple de cette mobilité de volonté que l'àme humaine tient de son union au corps, quand ils se sont déterminés librement à un acte, leur volonté y adhère avec tant de force qu’elle ne peut plus s’en détacher. Après avoir péché, ils no peuvent donc plus se repentir, et, par suite, Dieu ne peut leur pardonner. Salmanticenses, Cursus tkëologicus, tr. VII, De angelis, disp. XIII, dub. i, S 2-9, n.6-33, t. iv, p. 766-778 ; Petau, Dogmata theologica, tr. De angelis, l. III, c. iii, n. 18, t. iv, p. 82 sq.

Tous les théologiens cependant n’admettent pas chez les démons cette impossibilité radicale de se repentir, après que leur volonté a adhéré' au mal. Quoique incomparablemenl plus intelligents que les hommes, les démons et les anges ne sont pas néanmoins omniscients. Ils pourraient donc, ce semble, en considérant de nouveaux motifs qu’ils n’auraient pas envisagés d’abord, tourner leur volonté d’un objet vers un autre. Cf. Suarez, De angelis, l. III, c. x, n. 5 sq., Opéra onmia, t. n. p. 404 sq. Ce ne serait donc pas à cause de l’impossibilité intrinsèque et essentielle de se repentir, dans laquelle ils se trouvaient, que Dieu n’a point pardonné aux démons après leur chute ; mais ce serait parce que, vu l'énormité de leur faute, beaucoup plus grave et beaucoup moins excusable que celle de l’homme pécheur, Dieu avail décrété de ne leur accorder ni le temps, ni la grâce de la pénitence, suivant l’enseignement des saints Pères ci lés plus haut. Salmanticenses, Cursus theologicus, tr. VII. De angelis, disp. Mil. dub. îx-xii. t. iv. p. 778-787 ; Mazzella, De Deo créante, disp. ii, a. s, § 2, n. 142-444, p. 303-306. 6. Suture <lrs démons u), r. s lu chute. — Si. par leur révolte, les dénions perdirent à jamais la béatitude Me ri, avec elle, hais les dons surnaturels qu Ils ayaient reçus au moment d.' leur création, ils ne | dirent pas cependant les qualités essentielles a leur nature.

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Il (as. voir I. I. COl. 1230, ri par le

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