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DÉMON D’APRÈS LES PÈRES


il observe que quelques exemplaires ont la leçon : « anges de Dieu. » Quelques-uns pensent que Moïse désignait par là les puissances déchues ou les anges apostats. Mais ces anges ne peuvent avoir des relations avec les femmes ; cela répugne à leur nature, quoiqu’ils abondent en malice. D’autres disent qu’ils avaient ces relations en même temps que des hommes. Si cela est vrai, cela ne se serait produit qu'à cette époque : ce qui serait bien extraordinaire. Le contexte prouve qu’il s’agit d’hommes sous ce nom d’anges de Dieu, lbid., col. 265, 268. On dit que les anges transgresseurs apprirent aux femmes, avec qui ils se souillèrent avant le déluge, certains secrets, et qu’ils les écrivirent sur des pierres. C’est pourquoi Dieu fit graver le décalogue sur des pierres. Comment, in Exod., col. 885-886.

Saint Sophrone. patriarche de Jérusalem, dit seulement que Lucifer, chassé par Jésus-Christ d’auprès de la demeure des hommes, habite dans l’abime. Laudes in SS. Cyrum et Joannem, n. 15, P. G., t. i. xxxvii, col. 3397. Saint Jean Clirnaque attribue à l’orgueil la perte de tous les démons. Scala jiaradisi, grad. xxv et schol. 40, P. G., t. i.xxxviu, col. 1001, 1012. Saint Maxime le Confesseur déclare que les liens éti-rnels et les ténèbres sont réservés aux anges tombés, après le jugement seulement. Qusest. ad Thalassium, q. xi, P. G., t. xc, col. 292-293. Il rapporte la chute du diable à l’envie : le diable a envié l’homme, parce qu’il participait à la gloire de Dieu, et il a envié Dieu, parce que Dieu sauvait l’homme. Capita, cent. iv, n. 48, ibid., col. 1325. Anastase le Sinaïte est, sur ce point, mais à sa façon, du même sentiment. Isaïe et Ézéchiel nous apprennent que l’un des premiers anges, qui sont des êtres incorporels, faisant le fanfaron envers Dieu, tomba avec toute sa troupe. Il se croyait le maître de la nature. Quand il vit Adam créé et constitué chef du monde visible, brûlant de jalousie, il trompa l’homme par Eve. Iles le principe, il s’arma donc contre l’homme. Via dii.i, iv, P. G., t. i.xxxix, col. 90. Ailleurs, Anastase résout la question de savoir comment le diable put se tenir devant Dieu avec les anges. Ce n’est pas au ciel qn’il était devant hieu, il n’en était pas digne ; Dieu étant partout, on est devant lui partout où il est avec ses anges ou ses ministres. Si Satan a reçu de Dieu la mission de frapper Job, Dieu ne lui a pas parlé ; les que hieu lui concède de faire contre les hommes sont tenus pour des paroles. Qusest. ad Thalas^ q. xxxi, col. 568-569. On avait demandé à Anastase si les paroles de Jérémie, xxvii. il. sur le roi de Babylone étaient dites allégoriquement du diable. Il se borne à répondre que le diable est l’ennemi de hieu ; mais que, pour nous châtier péchés, hieu lui permet

ir contre nous. Q. xxxii, col. 569, 572. Knlin, il affirme que le diable ne force pei onne a mal foire, qu’il suggère aeule ni le mal à accomplir, et il en

conclut qu’il n est pas l’auteur ( ! toutes les faut.

hommes. Q. xcviii, col. 752. Un moine de la laure de

Saint-Sabas, nommé Antoine, altril à l’orgueil la

chute du diable et cite 18., xiv, Il Uomil., i, P. G., t. i xxi. col. 1572.

Saint André di I sarie a interprété àpoc, , 3sq rie la première chute de Lucifer. Le tiers des 'toiles, Iné pai la queue du dragon, désigne ou bien les par i envie et l’orgueil à la suite de

n. ou bien les ho es broyés par la queue du

monstre. Le i ombal a c Hichei peut modi ' dnl Justin a dil que le diable

i - mi ni au premier av< nement du Christ qu’il ndamné à l abîme el à la géhenne du

in A), . ; , , .i :  ; ji. 335 il ition de ainl Jual ! jus

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au Olympio loi 1 d Uexandrie dil que Dieu

parlai) au di ible par 1 Intermédiaire de

et qu’il dut accorder à Satan l’autorisation d’attaquer Job. In beatum Job, P. G., t. xcii, col. 24, 28. Pour saint Jean Damascène, De /ide ortltodoxa, l. il, c. iv, P. G., t. xciv, col. 873-877, qui transcrit saint Grégoire de Nysse, Oral, catech., 6, le prince des vertus angéliques, à qui Dieu avait donné la charge de veiller sur la terre, n'était pas mauvais par nature ; il a été créé bon et capable de bien, sans avoir reçu du créateur la moindre trace de malice. Il ne supporta pas la beauté et l’honneur qu’il avait reçu ; il a changé librement sa nature, il s’est révolté contre son Dieu, et le premier, il est devenu mauvais. Créé lumière, il s’est librement changé en ténèbres. En même temps que lui, une troupe innombrable d’anges s’est tournée vers le mal. Toutefois, ils ne peuvent rien faire sans la permission de Dieu. Ils prédisent l’avenir, qu’ils ont quelquefois prévu dans ses causes éloignées ou par simple conjecture ; aussi mentent-ils souvent. Ils ne peuvent faire violence à l’homme. Le feu inextinguible et des supplices éternels leur sont préparés. La pénitence ne leur est pas plus possible qu’elle ne l’est à l’homme après sa mort. Dieu a créé le diable, bien qu’il ait prévu qu’il deviendrait mauvais. Dialogus contra manicliœos, n. 46, col. 1548. La défection du diable a été libre. De diaconibus, col. 1600. Dans ses Sacra parallela, litt. A, tit. vi, P. G., t. xcv, col. 1096-1097, il prouve que les anges pécheurs seront punis, en citant Job, XXVI, 13 ; II Pet., ii, 4 ; Jud., 6, et des passages de Didyme, de Nil et d'Évagre. Plus loin, litt. A, tit. xxv, col. 1406-1409, il démontre la chute du diable par I Reg., xvi, 23 ; I Par., xxi, 1 ; Job, xl, 11, 12 ; xli, 21, 24, 1 1, 19, 30 ; Zach., III, 1, 2 ; Is., xiv, 12-20 ; Dan., viii, 25 ; Sap., ii, 24 ; Matth., IV, 1-10 ; Luc, x, 18, 19 ; Jac, iv, 7 ; I Pet., v, 8, et par une citation de saint Basile (sur l’envie) et une autre de saint Grégoire de Nazianze (sur l’arrogance du diable). Saint André de Jérusalem signale l’orgueil de Lucifer. Oral., xx, P. G., t. xcvii, col. 1256. Saint Grégoire d’Agrigente déclare qu’on ne peut admettre que les démons lisent les pensées des hommes ; ils les découvrent seulement à l’aide de quelques indices ou signes extérieurs. In Ecclesiaslen, 1. IX. § 18, P. G., t. xcviii, col. 1124-1125.

Au ixe siècle, Photius répond à plusieurs questions sur le diable et ses anges. Quel est le père du diable ? Quelques uns disent que c’est celui qui s’est élevé à la plus grande malice et a commis les plus grandes fautes. D’autres répondent que c’est le serpent et qu’il est tombé avant la création de l’homme..Mais le diable n’a pas de père ; il a des (ils qui sont les pécheurs. Le diable lui-même (el pas son frère) est homicide dés le commencement ; il ne s’est pas maintenu dans la vérité, parce qu’il a menti contre son créateur. Qumsl. ad Arnphilochium, q, xi.vn, P. G., t. ci, col. 352-356. Satan est le diable apostat. Q. ccxli, coi. 1040-1041, Les principautés [el les puissances résident dans l’air. Q. i.wn, col. 712-713. Ceux qui pensent que les Bis de hieu. Gen, , vi, étaient des.m^es. s, , trompent grossii r< ment : c'étaient les fils de Seth. Q. cclv, col. 1065-1068.

Au e siècle, saint Aréthas de Césarée reproduit partiellement les explications de saint André, avec quelques particularités cependant. Pour lui, la queue du on est l’air ; ses sepl têtes sont des puissances spirituelles. Comment, ni Apoc., c, xxxiii, P. G., t. evi, col. OUI. 664, 865 1 saint Justin eal citéi

encore, r. 1 v. col. 749. Georges Hamarlolos reconnall le diable dans le serpent tentateui. I. VII,

14, P. '.., t ex. col. 1272. Le patriarche d Uexandrie Eutychius 1 ntend des Qla de s. il les (lia de hieu de la Genèse, toul en ajoutant A son interprétation dei di taila légendaires, th se trompent ceux qui j voient des

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oluptueuses. S ent 1 omml cette faute, Ms ne

laisseraient pai une nie fille vierge. Annal