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DÉMON D’APRÈS LES PÈRES


pœnas dolemus, de regno Christi non dubilamus. Ad Orosium contra priscillianislas et origenistas, c. v, n. 5 ; c. vi, n. 7, ibid., col. 672, 673. Si l’homme, qui a été porté à la superhe par le diable, a été réconcilié et a eu un rédempteur, angeli qui, niilln suadente, spontanea prsevaricatione sic lapsi sunt, per tnedialoreni non réconcilia » tur. In Gai. exposilio, 24, P. L., t. xxxv, col. 2122. Les anges pécheurs ne nous sont pas supérieurs, parce que ni/iil cis tale unde sanarentur impensum est. Etant plus élevés que nous, ils devaient moins pécher ; ils sont d’autant plus coupables, qu’ils ont été plus ingrats et déserteurs. Il n’y n donc pas pour eux de rémission. In Joa., tr. CX, n. 7, ibid., col. 1924-1925. N'étant plus libres de bien faire, ils sont endurcis dans le mal. Unde nemo sanse fidei crédit aut dicit lios apostalas angelos ad prislinam pielalem correcta aliquando voluntate converti. Epist., ccxvii, c. iii, n. 10, P. L., t. xxxiii, col. 982. Discutant enfin avec le pélagien Julien, qui soutenait la cause du diable, saint Augustin raisonne ainsi : Tu attribues au diable ou la nécessité ou la possibilité de pécher. Si c’est la nécessité, tu ne peux l’excuser de crime ; si c’est la possibilité, il ne peut donc avoir la bonne volonté, ni faire pénitence et ainsi obtenir la miséricorde de Dieu. C’est l’erreur qu’on prête à Ori . Restât igitur ul ante supplicium ignis œlcrni, etiam nécessitas ista pcccandi magna sit diabolo mafjni pâma peccali, neque inde exeusetur a crimine. Il est parvenu à cette nécessité de pécher, parce que d’abord il a librement péché. Operis imperfecli contra Julianum, I. Y. n. 47. /'. /, ., I. xi.v, col. 1483-1484. Et encore : Si tu dis que le diable, volontairement éloigné du bien, reviendra, s’il le veut et quand il voudra, au bien qu’il a abandonné, tu renouvelles l’erreur d’Origène. Ibid., l. VI, n. 10, col. 1518.

Cassien a apporté d’Orient en Occident les mêmes doctrines sur la chute des démons, et il a rejeté' définitivement la légende du mariage de ces esprits avec lis femmes. Toutes les puissances spirituelles et les vertus célestes ont été créées par Dieu. Collai., viii, c. vii, P. L., t. xlix, col. 730-733. De leur nombre, quelques-unes sont tombées, i zéchiel et Isaïe parlent d’un prince déchu. Il n’a pas été seul, puisque l'Écriture dii que le tiers des étoiles a été entraîné par le

on. Apoc, mi. 'i. Saint Jude » sl plus clair encore, et le psaume ii. 6, mentionne un des princes tombés ; il y en a donc eu d’autres, heur diversité provient ou bien des degrés antérieurs, dans lesquels ils avaient ou bien des degrés de leurs péchés, connue 6 se diversifient par les degrés de leurs mérites, c. viii, col. 733-735. Un des moines dit qu’il

ail que le diable était tombé par jalousie à l'égard d’Adam et d’Eve. Cassien répond que tel n’a pas été le molif de sa chute La G( nèse montre que le serpent était mauvais avant la tentation ; de angelica ditcesserat sanctitate. La cause de sa chute est antérieuri jalousie envers les hommes. Se meminerat corruitse. Priorem tm, quo tuperbienda corruerat, que

etiai - monterai nuncupari, tecunda ruina

ividiam ubiecuta at. C. iv. x, col. 736 738. le ni i i i h une malédiction éternelle, c. ii, col. 739. i démons sont nombreux dans l’air ; tanta spirituum

. m que iii, n quieli 1 xii. col, 740 741, IIattaquent rcent leur domination chacun dam -"n domaine. C. xiii. xiv. roi. 71l boinio' i déni angei un bon et un mauvais, i de ce mauvais ange pour chacun est pp p u l’exemple de -lob ri celui de Judas, dont il est iin

; , u psaume i viii, Et diaboVut itel a <i<-.rtiis

n. eol. 750-751. <m demanda au conférencier, au

htm Hlteram convenire. Il ré pondit : Kullo modo credendum est spiritales naturas coire cum feminis posse. Si cela avait été possible autrefois, pourquoi cela ne le serait-il plus aujourd’hui ? On ne peut dire non plus qu’ils engendrent cum scmine viri. Le texte biblique appelle anges de Dieu des descendants de Seth, qui ont épousé des filles de Caïn et en ont eu des géants. Du reste, divers exemplaires ont la leçon : « lils de Dieu. » C. xx, xxi, col. 754-760. Il n’est pas question non plus, Joa., viii. 44, du père du diable. Spirilus spiritum non generat. Le diable, qui a été créé bon, n’a pas d’autre père que Dieu. Ouand par orgueil il dit dans son cœur : lu cselum consceiulam, Is., xiv, 13, faclus est mendax el in verilale non stelil. Il est devenu le père du mensonge, quand il dit : Eritis sicut dii. Gen., III, 5, c. xxv, col. 767-770. De la description que Cassien fait de l’action des démons sur les hommes, relevons seulement ces deux traits : ils ne connaissent nos pensées que par des signes extérieurs, et chacun d’eux inspire une espèce de passions exclusivement. Collât., vii, c. xv, xvii, col. 687-690, 691-692.

Les autres écrivains ecclésiastiques du V siècle ne font que répéter l’enseignement commun. Saint Prosper d’Aquitaine emprunte à saint Augustin ce qu’il dit de la chute du diable par orgueil. Liber sententiarum ex operibus.S'. Augustini dclibatarum, n. 59, P. L., t. li, col. 436. Cf. Epigr., 62, col. 516-517. Saint Pierre Chrysologue attribue cette chute tantôt à l’envie, Serrn., iv, ci.xxii, P. L., t. lii, col. 194-195, 649, tantôt à l’orgueil. Serm., xxvi, col. 272-273. Dieu, qui dazmones est perpeluo cremalurus incendio, euv inflige, en attendant, des peines temporelles. Scrm., i.n, col. 355. Saint Léon le Grand emploie les mêmes formules que saint Augustin pour dire que le diable est tombé par orgueil. Serm., ix, c. i ; xi.vm, c. il, P. L., t. i.iv, col. 160-161, 299. Les priscillianistes prétendaient que le diable n’a jamais été bon, ni l'œuvre de Dieu, mais qu’il était sorti du chaos et des ténèbres ; ils en faisaient le principe de tout mal. Le pape leur oppose la foi catholique. Il serait demeuré bon, s’il était resté ce qu’il avait été fait, mais il a mal usé de son excellence naturelle et il s’est éloigné du souverain bien, à qui il devait adhérer. Epist., xv, c. vi, col. 683. De nouveau. reparaissent les formules augustiniennes. L’auteur de Y Epis/nia ad Demelriadem, viii. /'. L., t. i.v. col. 168. dit : Superbia a diabolo sumpsil cxordium, qui, quoniam sua, quam a creatore acceperat, potentia cl dignilate sibi placuit seque auctorùt sut glorim com parai il, cum Us angclis quos in consensum impietatis su, x Irai c ni u cœlesti humililate dejectus est. Gennade, De ecclesiasticis dogmatibus, c. ix. P. L., t. i.vm, col. 983, rejette la restauration finale des démons et professe l'éternité de leur supplice dans le feu de l’enfer. Les anges sont corporels, bon qu iln’aient pas de chair, et les démons ont la substance le la nature angélique. C. xii, col. 984. Leur nature était bonne, el pis mauvaise. Le diable, qui était bon, a pèche, e. i. col. 995. Les anges mauvais sont tombés par orgueil, c. i.xi. col. '.l'.ni. Ils étaient libres ; unde Satan cum sequentibus tegionibus cecidit. C. i.xii, col. 996

Lee poètes chrétiens de l'époque mettent en vers la même doctrine. Saint àvil déclare 'i'"' l’ange était coupable, avant de tenter l’homme. Il décrit en ces termes son péché :

Se l

Quod fuerlt, i al

uctoremque nefans : Dlvli

N’iincn, ri i tornatn i icm

l vlribut impar.

. I, n. I. L.ii ii, roi. 331. H explique le déluge par la luxure des hommei i IV, col 345-347,