Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 4.djvu/192

Cette page n’a pas encore été corrigée
tôi

DÉMON D’APRÈS LES PÈRES

362

Saint Grégoire de Nazianze déclare que les anges ne se marient pas. Poem. moral., sert, ii, 1, P. G., t. xxxvii, col. 525. Il attribue à l’orgueil la chute de Lucifer et de tous les anges. Lucifer a péché le premier ; il s’est élevé et enorgueilli. Il voulait obtenir la gloire même de Dieu ; mais il a perdu sa beauté, est devenu ténèbres et est descendu sur terre. Il hait les hommes prudents et il cherche à les détourner du ciel, par colère causée par son propre malheur. Par envie, il a chassé l’homme du paradis. Il a péché par orgueil, non pas seul ; il est tombé avec beaucoup d’autres, à qui il avait appris le mal. Il était envieux du chœur d’anges pieux, qui formaient la cour du roi du ciel, et il désirait commander à beaucoup. Nombreux, en effet, sont les démons, qui portent au mal. L’armée est mauvaise comme son chef. Il y eut une grande guerre entre les anges : les uns eurent la vie éternelle ; Satan indompté porta plus tard la femme à désobéir. Le Christ l’a réprimé, et le feu allumé de l’enfer sera sa récompense. Il souffre auparavant dans ses ministres, tandis qu’eux sont torturés ; tel est le supplice du premier méchant. Poem. dogntal., sect. i, 56 sq., col. 444-445. L’envie a obscurci Lucifer, qui est tombé par orgueil. Il s’indignait, 6eïo ; wv, de n'être pas Dieu. Il a chassé Adam et Eve du paradis, (haï., XXXVI, n. 5, P. G., t. XXXVI, col. 269. Par l’envie du cruel dragon, l’homme a été chassé du paradis. Poem. moral., sect. ii, 1, P. G., t. xxxvii, col. 531. Les démons ont envié et détesté l’homme, qu’ils poussent au mal. Oral., xxxix, 7, P. G., t. XXXVI, col. 341.

Pour réfuter Manès, saint Kpiphane dit seulement qu'à l’origine le diable n'était pas mauvais, et que plus tard il a pensé au mal, qu’il a réellement accompli. Dieu l’a permis, parce qu’il avait créé le diable libre. Béer., i.xvi, n. 16, P. G., t. xlii, col. 52.

Théodore) réfutait la même erreur. Marcion, Cerdon et Hanès prétendaient que les démons n’avaient pas été créés. S il eu était ainsi, ils auraient donc été les égaux de Dieu en honneur. Dans ce eus, ils n’auraient pu être créés ; mais ils n’auraient pu davantage être punis. Or, ils seront justement punis par le feu éternel, parce qu’ils ont été les auteurs du vice. Satan a été mauvais par volonté, lui et ses anges. Ils sont tous incorporels. Ne se souvenant pas de la bienveillance que Dieu leur avait témoignée, mais cédant au faste et à l’arnt il. chude leur sort précédent. La cause pour ! < diable est l’orgueil, el Théodore) cite en preuve de nombreux textes des deux Testaments, entre antres ceux d’Isaïi i.1 I zéchiel. Heeret. fabul. conipendium, I. V. n. 8, P. G., t. i. xxxiii. col. 173, 170, 177. La doctrine chrétienne sur les démons est contenue dans les saintes Lettres, qui parlent des démons, de leur prince, itan, l’apostat, el du diable, le calomniateur. Ils n’ont pas mauvais par Dieu ; ils le sont de venupar le vice de leur volonté. Pas satisfait dons qu’ils avaient reçus, ; i-|>ir.-ini i un sorl plus i I ilont contræti la tache de l’orgueil et on) été exclus de leur dignité. Ilont tourné leur rage contre

l’hoi -i qui ilont déclaré la guerre. Dieu nous pro auts i.n l< s angi gai dii us G

. lll ibid., col.893, 896.A la^octrim tienne, il opposi celle de Platon, col. 896-897, el il tuteur du mal. i

i acifer, qui est tombé du

orgueil. />< / aiam, xiv,

19, /..i i xxxi pro.

m le démon mauvais, qui exerçait en lui sa ma-I ' i M était iniiii.i

diri

In l m ibid. col. 1096 1097 II est tombé,

qu’il n i i'-ioulu -e i ontenter di ni lui

lu p$. m v/, /'. e, '., i. i.xxx,

1529 I erpent tentateui était le démon, qui,

usant de son pouvoir sur les êtres irraisonnables, a pris cet animal comme organe. Aussi a-t-il reçu la malédiction divine. Dieu l’avait créé, prévoyant qu’il ferait le mal ; il l’a laissé abuser de sa liberté, pour éprouver les autres. In Gen., q. xxxi, xxxiv, xxxvi, ibid., col. 128, 129, 132. Quelques hommes stupides ont prétendu que les fils de Dieu, Gen., VI, 2, 4, étaient les anges, qui pourtant sont immortels. Le père du mensonge n’aurait pas osé le dire. Ces fils de Dieu étaient des hommes méchants, qui ont été punis ; le texte l’exige. Du reste, les hommes sont nommés fils de Dieu ailleurs dans l'Écriture. In Gen., q. xlvii, col. 148-149. Avant sa chute, le diable avait la puissance de l’air. Déchu à cause de sa malice, il est devenu le maître de l’impiété et de l’improbité. Il n’a pas pouvoir sur tous les hommes, mais seulement sur ceux qui n'écoutent pas les divins enseignements. Interpret. Epist. ad Epli., ii, 2, P. G., t. lxxxii, col. 520. Pour Théodoret, les démons sont inguérissables. In Mich., vi, 7, P. G., t. lxxxi, col. 1772.

Saint Chrysostome tient pour absurde le sentiment de ceux qui, dans les fils de Dieu de la Genèse, voient des anges et non des hommes. Ils ne peuvent indiquer aucun endroit de l'Écriture, où les anges soient appelés fils de Dieu. Ils prétendent que’les anges sont descendus du ciel pour s’unir à des femmes et ont ainsi déchu de leur dignité. C’est une fable. Voici, d’après l'Écriture, la cause de leur ruine. Avant que l’homme ne fût créé, le diable était tombé, aussi bien que ceux qui, avec lui, ambitionnèrent une plus haute dignité. Sap., ii, 24. S’il n'était pas tombé auparavant, comment, demeurant dans sa dignité première, aurait-il pu envier l’homme corporel ? Parce qu’il avait passé de la gloire suprême à l’ignominie extrême, quoique incorporel, il vit l’homme honoré par le créateur, et jaloux de lui, le trompa. Il n’a pas pu supporter le bonheur d’autrui. C’est ainsi que lui et sa cohorte sont tombés. Une nature incorporelle n’a pu avoir de concupiscence. Les hommes sont dits fils de Dieu dans l'Écriture ; dans la Genèse, ce sont les fils de Seth. In Gen., homil. xxii, 2, 3, P. G., t. lui, col. 187-189. Le diable n’a été rejeté et n’est devenu diable que par son orgueil. Ce vice l’a jeté loin de celui qui faisait sa confiance antérieure, l’a précipité dans la géhenne et en a fait l’auteur de tous les maux. In Joa., homil. XVI, n. 4, P. G., t. i.ix, col. 106. Le diable a été bon : sa paresse et son désespoir l’ont fait tomber, et sa malice est telle qu’il ne pourr.i jamais se relever. De pœnil., homil. i, n. ?, /'. G., t. xi. ix, col. 279. Au paradis, le serpent a i lé l’instrument du diable. In Gen., homil. xvi, n. 1, 2, /'. G., t. i.iii, col. 126-127. Le feu éternel n’a pas été Fait pour nous, mais pour le diable et ses anges ; pour nous, le royaume a été préparé. Mais le diable travaille à nous faire aller avec lui dans la géhenne. Ad Tbeodorum lapsimt, I, n. 9, /'. G., t. XLVII, col. 287. Dieu a laissé le démon dans le monde, parce que ses.ill.iont pour nous des causes de mérites et l’objet de couronnes. Ad Stagiriutn a dœmonc ve.ratnm, l. I, n. 'i, à. rttd., col. 132-436. Il est resté pour noua tenter Homil. - diabolo tenlatore, P. G., t. xi.ix, col. 257-' / i, . t. iii, col. 509, Nombreux sont ses anges qui volent dansli - aire l rposii in / ». v ; I. n."5, P. G., t. i.v, col. 162, Ce -oui l.s principautés et les puisaan ites, c’est-à-dire qui sont sous le ciel. Le

ciel leur est inaccessible, et ils exercent leur lyrannie sur le monde seulement. De incomprehetuibili D « i s homil. i. n. 2, /'. g., t. xlvii, col. 730. H pendant. Uomil. quod

non gubernantf}iundutn, P. G, t. eux, col. 241258. I -. que Jésus chassait, étaient horrl

ut 1 1.mi i m i eule pi 'i oyanl que

l'époque de leur châtiment était proche et craignant urmenls qui leui sont réservés, ils demandaient