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DÉMON D’APRÈS LES PÈRES

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Satan et ses anges n’ont pas su garder leur place. Expositio Ev. sec. Lucam, 1. IV, n. 67, P. L., t. xv, col. 1632-1633. Invidus et humani generis adversarius de statu superiori dejectus est. In ps. xxxvii enarrat., n. 21, P. L., t. xiv, col, 1019. Il avait péché par orgueil, selon Is., xiv, 14. In ps..v.v.vr enarrat., n. 11. col. 958. I’er superbiam naturæ suæ amisit gratiam…, consortiis excidil angelorum. In ps. cxviii, serin, vu. n. 8, P. L., t. XV, col. 1283. Son péché est plus grand que celui de l’homme, lbid., serm. viii, n. 28, col. 1306. Il est l’auteur de l’idolâtrie. De paradiso, c. xiii, n. 61, P. L., t. XIV, col. 306. Les anges des cieux, d’après l’Écriture, de sua virtute et gratia ti sunt, par la même faute que le roi David. Apologia pruphelse David, c. i, n. 4, col. 855. Il est écrit que les anges ont aimé les filles des hommes, eo quod terrenis rapti detineantur illecebris princeps mundi istius ministri ejus, in <juibus nequitia spiritalis veneris quibusdam carnis hujus irrctila et liumanis est infecta criminibus. In ps. < XVIII, serm. VIII, n. 58, /’. /.., t. xv, col. 1319. Cf. serm. iv, n. 8, col. 1243, où le passage de la Genèse, vi, 3, est expliqué des vierges dans un sens spirituel, qui exclut le mariage des anges : Qui ergo, cum angeli viderentur, capli sunt décore femineo, hi caro sunt. Qui autem corpora feminarum capiuntur libidine, caro sunt. Ils sont tombés du ciel dans le siècle propler iulemperantiam. De virginibus, 1. I, c. viii, n. 53, P. L., t. xvi, col. 203. Ils ont engendré les géants. Cependant, saint Ambroise ajoute que l’Écriture appelle souvent les anges fils de Dieu, parce que les âmes ex nul lu homine generantur, et il observe que viros fidèles filios suos dicere non est aspernalus Deus. De Noe et arca, c. IV, n. 89, /’. /.., t. xiv, col. 366. Les anges tombés habitent dans l’air, entre le ciel et la terre, pas au vrai ciel, bien qu’il soit écrit que Satan a été au conseil des anges. Pour ces esprits de malice, il n’y a pas de rémission ; le feu éternel leur est réservé, lu /..s. cxviii, serm.viii, J, /’. L., t. xv, col. 1318-1319. Si les hommes mauvais sont punis tout de suite après leur mort, la punilion du diable est renvoyée a plus tard. Differtur um, ut sit semper m punis reus, senimprobiUUii tux innexus catenis, conscienlia m perpetuum suslineal ipta judiciuni. lbid., serm. xx. n. 22. 23. col. 1491. Si Satan est tombé connu.’ta foudre, c’est qu’il a perdu ce qu’il avait. Le s ; enre de sa condamnation n’est pas la mort, sed posna diuturna. Il n 10, il. /’. /.., t. mv, col. 588. I.a légion des démons, qui demander* nt d’entn r dans des poi i’! subir avant le temps les tour ments qui leur sonl dus / Ev. sec. Lu

l. VI, n 16, P. / i xv, col, 1680.

Ru fin semble fane allusion aux légendes des Jubilés il d’Hénoch, quand il extrait de secrelioribus (des livres

inis : que Dieu ouvei m m. ni du monde. Dent., xxxii, 8, el que quelqui — uns, aussi bien que le prince di c< monde, ne remplirent p.i — la mission qu ils avaient reçue di Dieu et n’apprirent pas aux hommes obi de Dieu, mais i imiter

leur

IV / L., t. xxi, col. 353. Il ajoute, n. H » .

1 que la crois du Christ a soumis ceui qui ont

m. >l n-. de leurs pouvoirs, i i qne Jésus, en descendant

le pi m. < de la mort A l’hamei on,

i… . 3 ; P i hxiii, l i. Job, m. 20, et i i nfei —. Ru On plaçait donc ce ml li derniei jugement. Dana son Hit [t « n US), t. I, n

I’l.’96-97, Suij qu’à

1 époqui di’qui babil. lient.ni ciel,

fur. ot séduit par la beaul di

al poui e||. i. coupabli

dirent du ciel, les épousèrent et en eurent des géants dont la malice fut cause du déluge.

Le poète gallo-romain, Cyprien, qui vivait vers 400, chante en vers latins la tentation de nos premiers parents par le serpent, qui est le dragon, ainsi que le mariage des anges et la naissance des géants, qui provoquèrent le déluge universel. Genesis, c. iii, 72 sq., 106 sq. ; c. VI, 234-249, P. L., t. xix, col.348, 319, 353. Voir t. iii, col. 2471-2472.

Le poète Commodien, qu’on place généralement au IIIe siècle, voir t. iii, col. 414-415, mais que le P. H. Brewer, Kommodian von Gaza, Paderborn, 1906, croit être un laïque d’Arles, de la seconde moitié du ve siècle, admet aussi la chute charnelle des mauvais anges, que Dieu avait envoyés visiter la terre et qui furent séduits par la beauté des femmes. Ainsi souillés, ils ne purent retourner au ciel, et Dieu punit leur rébellion. Ils engendrèrent les géants, qui enseignèrent aux hommes les arts, notamment celui de teindre la laine, et l’idolâtrie. Parce qu’ils étaient de race mauvaise, Dieu refusa de les recevoir après leur mort. Ils sont donc vagabonds et ils font périr beaucoup d’hommes. Les païens les adorent et les prient comme leurs dieux. Jnstitutiones adversus gentium deos, . I, c. iii, P. L., t. v, col. 203-204 ; Dombart, Conimodiaui carmina. Vienne, 1887, t. xv, p. 7. Commodien mêle, lui aussi, la tradition du livre des Jubilés avec celle d’Hénoch, et ses idées se rapprochent de celles de Lactance.

Introduction d’une nouvelle doctrine sur la chute des anges.

Les docteurs tendent à ne plus distinguer Satan des autres démons et à expliquer leur chute commune par l’orgueil. Ils rejettent le livre d’Hénoch et ses rêveries sur le mariage des anges. Cette doctrine, empruntée à Origène, est acceptée d’abord en Orient et se répand progressivement en Occident, où elle finit par devenir universelle, quoiqu’on y repousse moins catégoriquement la légende du mariage des anges.

1. En Orient.

Eusèbe de Césarée, au début du ive siècle, s’occupe longuement des démons dans sa Préparation évangélique. En exposant la doctrine des Grecs sur les dieux, les démons, bons et mauvais, et les génies, d’après Porphyre etPlutarque, il affirme en passant quelques points de renseignement chrétien. Dans les saintes Lettres, il n’y a pas de bons démons, I. IV. c. v, P. G. a. xxi, col. 248. Les sacrifices païens sont offerts aux démons, c. XIV, xv, col. 265. 268. Ces esprits habitent dans les lieux voisins de la terre nourrissent de la fumée et de l’odeur des sacrifices, c. XXII, col. 300-304. Les prophéties et les oracles des démons ont cessé après l’avènement de Jésus-Christ, I. V, c. i, col. 309-313. Les puissances de l’air habitent dans l’air ténébreux, auprès des tombeaux, des statues, et se plaisent dans les matières impures, le sang, la .une, dont ils aiment l’odeur. Les sacrifices leur sont agréables et ils favorisent l’idolâtrie. Ces ntp’.ysw 5x1|j.ove ; sont auteurs des maléfices, c. ii, col. 313. 316. Les oracles païens étaient rendus pu eux, c iv, col. 3I7 ;  ; -j’i propos des titans, Eusèbe se demande si ce que l’Écriture dit des géants et de leurs pères s’y rapporte. Il cite tien, , vi. 2, avec la leçon : iyfti.ot to0 SioO, col. 324. Il ajoute qne ce qu.’les païens ont dit des géants, dont ils oui lait des dieux, est fabuleux, e. v. col, 321 sq Les Grecs croyaient que les démons étaient adonnés * la volupté, c. vii, col. 332 sq. i Hébreux ont connu les esprits déchus, qui se

-—. i i libre ni détourni de leur vote. Ils leur ont

donné différents noms. Le premier tombé, qui.. en traîné les autres dan

teur volontaire de la lun il i e— le dragon,

apent, la i" ti’-ruelle, lion, reptile, Eusèbe détermine tt et chute d’après l’Écriture et il la

Il ap pliqui.". xi. sur Lui Ifi i I