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DÉMON D’APRES LES PÈRES

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ante dejectus, captivus antequam copient ; , perditus antequam perdens… ipse tjuoque id quod prius eral amisit, Et en preuve, saint Cyprien cite Sap., ii, 24. De zelo et livore, 3, 4, P. L., t. iv, col. 610 ; édit. Ilnrtel. Vienne, 1868, t. i, p. 299. Dès le commencement du monde, il a trompé l’homme, en mentant et en le flattant ; il a tenté Notre-Seigneur, et il se cache encore, le vieux serpent, pour tromper les chrétiens. De catholicx Ecclesiae unitate, 1, édit. Hartel. t. i, p. 209210. Ab inilio mundi fallax, semper et menda.r, mentitur ut fallat, etc. Suit la description de ses ruses. Epist., xuir, 6, Vienne, 1871, t. n. p. 596. Tous les jours, il faut combattre avec lui. De mortalilate, i, 1. 1, p. 299. Ailleurs encore, saint Cyprien parle des tentations diaboliques, qui n’ont lieu qu’avec la permission de Dieu et auxquelles les chrétiens peuvent résister victorieusement. Si le diable a péché par jalousie à l’égard de l’homme, les mauvais anges ont péché par luxure. Ces anges pécheurs et apostats ont, en effet, enseigné aux femmes à se farder et à se friser, quando, ad lerre. na contagia devoluti, a csclesti vigore reccsserunl. De habilu virginis, li. P. L., t. iv, col. 453-454. Ces détails viennent du livre d’Hénoch.

7° A Rome, saint Hippolgte. — Caius avait interprété Apoc. xx, 2, 3, en ce sens que Satan est déjà lié. puisque le Christ est allé à la maison du fort, l’a enchaîné et lui a enlevé ses instruments de ruine. Malth., xii, 29. Il est lié pour mille ans, après lesquels il 9era délié pour tromper les peuples. Saint Ilippolyte résolut cette objection de l’hérétique. I ! montra par des textes de l’Évangile que Satan n’est pas encore lié, puisqu’il trompe les chrétiens et persécute les hommes. Jésus a recommandé de prier pour être délivré du malin. Il faut combattre avec les puissances mauvaises. Eph., vi, 12. Il sème l’ivraie dans le champ du père de famille. Matin., xiii. 19. A la fin des temps seulement, le diable sera lié et jeté dans l’abîme selon Isaïe, XXVI, 10. Les mille ans de l’Apocalypse ne sont pas à prendre comme un nombre exact ; ils désignent le règne éternel du Christ, pendant lequel le diable sera lit’— et puni dans ls flammes de l’enfer avec tous ses adeptes. Capita advenue Caium, frag. v ou vu. publics par Gwynn, dans Hermatliena, 1888, t. vi, p. 415-416 ; cf. p. 402401 Zahn, Geschichte de » Neutestamentlichen Kcmoru, Erlangen et Leipzig, 1892, t H, |>. 978-980 ; llarnack, dans Texte und Unters., 1890, t. vi. fasc. 3, p. li"> 188 ; tchelis, Hippolyttu, Leipzig, 1897, t. i. p. 246-247 ; cf. fragment vieux-slave, il, ni., p. 238 ; d’Alès, La théologie de taint Ilippolyte, Paris, 1908, p. 199. Pour saint Ilippolyte, l’enfer, ou le lac de feu inextinguible, ride encore, préparé seulement pour que les démons et les méchants s soient torturés dant flammes pendant l’éternité. A. d’Alès. p. 200-201. Origène. Alexandrie, Origène inaugure, ., u njel des démons, une voie nouvelle qui, pour une part, aura du succès. M rejette décidément li du livre d’Hénoch, prouve l’existence des esprits mauvais par de nombreux textes de II enlui e, mais il imaiplications personnelli sur > chute de ces la possibiliti il" leur conversion finale. Il traite ea pmfrsio des anges mauvais, qui sont punis. parce qu’ils nl mal agi, au début de Dr prin -. I. I. c. v, n. i- : K / G., i. i. col. 157-165. Il étudie d’abord les diffén nts noms qu’ils ont dans

iture, et il ne ae prononci pai lui la question de

Ince du monde est le n nu an antre

que le diable, et si.. qui nt

tructlon, sont li. qui

nous dew, n— luiier. Dieu’-t le créateur de tous ; il ne fait mauvais. il a 1 1 iprits qui pou vaient devenir mauvaisel qui le —oui devenus par abus de l< or liberti., , , 1, , . de leur

condition premii re, et I n leur ma lice est dans leur propre volonté. Après avoir prouvé leur existence par l’Écriture, Origène ajoutera les raisonnements qui lui paraîtront les meilleurs. Il cite de nombreux passages de l’Ecriture" : le prince de Tyr, ange chargé des Tyriens, mais déchu, Ezech., XXVIII, 11-19 ; Lucifer, Is., xiv, 12 ; le malin, I, Toa., v, 19 ; le dragon pris à l’hameçon. Job, xl, 20. Ces esprits ne sont pas mauvais par nature ; ils n’ont pas été créés tels ; ils sont venus du mieux au pire et se sont tournés vers le mal. Origène ne leur attribue aucun péché spécial ; il se borne à exposer son hypothèse de la déchéance inévitable et graduelle des substances spirituelles, en dehors de la seule indéfeclibilité de Dieu. Sur la théorie de la chute graduelle de toutes les natures créées, cf. Prat, Origrnr, Paris, 1907, p. 82-86. Voir t. i, col. 1203. Un peu plus loin, il expose qu’ils seront rétablis dans leur premier état. l. I, c. vi, n. 2, 3, col. 168-169. Le diable lui-même n’a pas été incapable de faire le bien ; les prophètes précédemment cités le montrent. Il était bon, quand, dans le paradis, il était parmi les chérubins ; il s’est porté tout entier vers le mal, l. I, c. viii, n. 2, col. 178. Il ne peut maintenant revenir au bien ; mais il y a des degrés dans les principautés mauvaises, et d’autres se convertiront, n. 4, col. 179-180. Origène revient plus loin sur la possibilité de la restauration finale des démons dans leur premier état, et après avoir laissé au lecteur le soin de conclure, il semble bien, en finissant, affirmer la possibilité de cette restauration, l. II, c. I, n. 21, col. 302. Cf. Prat, op. cit., p. 106-107. Puis, il démontre de nouveau par l’Ecriture l’existence des mauvais anges, chassés du ciel, l. III, c. il, n. 1, col. 303-305. Il accumule les textes : dans l’Ancien Testament, le serpent de la Genèse, le malin, chassé du ciel, Azazel, figuré par le bouc émissaire, Lev., xvi, 8, l’esprit mauvais de Saiil, l’esprit de mensonge qui inspire les prophètes d’Achab. Satan qui pousse David à dénombrer son peuple, I Par., xxi, 11 ; Eccle., x, 4, la vision de Zacharie, III, 1, 2, le prince de Tyr, Lucifer, Satan du livre de.lob ; dans le Nouveau Testament, la tentation de Jésus, Satan qui pousse Judas à trahir son maître, et la nécessite de la lutte avec les principautés mauvaises, proclamée par saint Paul. S’il est dit que, à la fin des temps. Satan sera détruit par Jésus-Christ, cela ne signifie pis qu’il cessera d’exister, mais qu’il ne sera plus ennemi. Par là, Origène semble penser que même Satan pourra être replacé dans son premier état, car il n’y a rien d’incurable ni rien d’impossible. I. III, c. vi. n. 5. col. 338.

Origène a traité encore ex professo des mauvais anges dans sa réfutation de Celse. Il a remarqué, d’abord, que démon est un nom commun, appliqué le plus souvent aux mauvais anges, qui n’ont pas de corps grossier. Cont. Celsvm, 1. V. n. 5, P. G., t. », col. 1188. Celse avait prétendu que le Christ n’a pas été le premier ayvs)o ; , envoyé par Dieu sur la terre. Il avait entendu parler de 60 ou 70 anges, qui, devenus mauvais, ont été enchaînés et subissent sous terre les peîni leurs fautes, et il savait que les sources chaudes sont leurs larmes, I. n. 52, roi. 1261. Origène fait observer que ces renseignements proviennent du livre d’Hénoch, que Celse n’a pas lu et qui n’est pas tenu pour divin dans les Églises. De re livre. (i|se ii, . connaît que ce détail. Par bienveillance, Origène lui BUgiil in pai i) e.le i.i Genèse, i. 2. qu’il n’a pas lu ii qui à première vue pourrait l’interprétei dans li même sens Mais sur ce point. Origène se réfère à un

écrivain (PhïlOn. qui i vu daUS les filles des lioniiiH une métaphore employie i d< l( m r les.unes dési la vie humaine, Quelle qui’soit l’interprélaimn qu’on donm a l’expn — de Dieu. > réi m

biblique ne lui rien au sujet Le récit di 60 tombi o— i i" lu comme Écriture), chei les chré-