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DÉMON DANS LA BILLE ET LA THEOLOGIE JUIVE


pas et n’y porte pas de fruit, Marc, iv, 15 ; Mat th., xiii, 19, de peur que les auditeurs, s’ils étaient attentifs à la parole jetée dans les cœurs, ne soient sauvés. Luc., vin, 12. Satan est encore l’homme ennemi qui, après que le père de famille a semé dans son champ la bonne semence, vient la nuit répandre l’ivraie avec le hon grain. Cette ivraie est le symbole des méchants, semence du diable, qui, dans le royaume de Dieu, se trouveront avec les bons et y seront conservés jusqu’au temps de la moisson, la fin des temps, pour être alors séparés et jetés au feu. Matth., xiii, 24-30, 36-42. Lorsque se fera cette séparation, exposée ailleurs comme celle des brebis et des boucs du troupeau, Matth., xxv, 32, 33, les boucs, ou les méchants, placés à gauche, seront maudits et envoyés au feu éternel, qui est préparé pour le diable et pour ses anges. Matth., xxv, il. Les hommes mauvais partageront donc le soit réservé aux démons. En suivant les inspirations de Satan, ils appartiennent à son royaume, et en se rangeant à sa suite, ils méritent le même châtiment que lui. Satan avait demande'" de cribler les disciples de Jésus comme le moissonneur crible le froment. Mais, tout en lui laissant le droit de les attaquer, Jésus a prié pour que la foi de Pierre ne défaille point et pour qu’il confirme ses frères. Luc, xxii, 31-32. Cependant il faut craindre cet adversaire, qui est capable de perdre le corps et l'âme en enfer. Matth., x. 28. Quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il erre dans les lieux arides et y cherche le repos sans le trouver. Aussi cherche4-il à rentrer dans la maison qu’il a quittée, et la trouvant purifiée etornée. il prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui ; ils pénètrent ensemble dans cet homme délivre'-, et rendent son état pire que le premier. Matth., XII, 43-45. Marie-Madeleine avait été délivrée de sept démons. Luc, viii, 2 ; Marc, XVI, il. Parfois même les démons, qui habitaient dans un seul homme, s’appelaient ", tant ils étaient nombreux. Marc, v, 9 ; Luc, vin, 30, 36. Us demandèrent d’entrer dans un troupeau de porcs, pour ne pas quitter la région. Marc, v. 10-16. Dana sis discours que rapporte le quatrième Évangile, Jésus est plus précis encore sur l’origine et la nature du diable. Il appelle les Juifs, qui refusaient de croii irole, les lils du diable, ses partisans,

décidés à réaliser les désirs de leur père. Celui-ci a été

I licide 'les le commencement (allusion à la chute

de nos premiers parents et à l’introduction de la mort

en punition de leur faute). Il n’est pas demeuré dans

li vérité, qu’il avail posi -i la vérité n’est-elle

en lui, et n’est-il lui-même qu’un menteur. Joa.,

vin. il. Par la venue de Jésus sur terre, le jugement

du monde est commencé, el le prince de ce monde

. xii, 31. Le Sauveur est entn i d

veille de i.i passion, le prince du

muiid'.i dressé ses batteries contre lui ; m. us il n’a

p.is pouvoir sur lui. Joa., xiv, 30, el il est déjà jugé.

xvi. II.

on. — Notre-Seigm ur > donc reconnu Pexis des d é m o i prou ven I

qu’il lei tenail ; i els, des esprits déchus,

impurs, puissants, i nnemia des hommes et tes propres

ni partie d’un royaume,

le i bel ei les méchants sont les mem Leur puii ubordonnée qu’elle

divine et incapable de Forcer la volonté

humaine qui lui résiste. Elle est appliquée au mal.

nt iriii.it. m. esi le prlnie de ce

tnond que le monde si mauvais el (ait

l" hé Mais I un | i détruire

ondamm I I enfer. quelque droil a lollii ife r '- au mal, i omma il a h lui ne ne audronl pa i onti

les méchants, qui feront leurs œuvres, partageront après le jugement dernier leur sort et seront condamnés avec eux au feu éternel, qui leur est préparé. Notre-Seigneur a véritablement affirmé l’existence de ces esprits mauvais, et il est impossible de prétendre, avec quelques théologiens protestants, ou qu’il a partagé sur les démons les idées erronées de son temps, ou qu’il s’est accommodé, dans son enseignement, aux idées régnantes pour exprimer seulement, sous cette forme populaire la lutte du bien et du mal dans le monde. Voir A. Polz, Das Verhidlnis Clirisli zu den Dàmonen, Inspruck, 1907.

Bans les Actes des apôtres.

La doctrine de

Jésus sur les démons est réalisée dans les événements de l’histoire de l'Église. En application du pouvoir que leur avail donné leur Maître, les apôtres à Jérusalem chassent les esprits immondes. Act., v, 16. Philippe faisait de même à S a ma rie. Act., vu i, 7. Saint Paul guérit à Philippes une jeune fille qui avait un esprit de python, Act., xvi, 16-19, et à Éphèse, il chassa des esprits mauvais. Act., xix, 12. Un de ces esprits frappa les sept fils de Scevé, exorcistes juifs, dont il ne reconnaissait pas le pouvoir, alors qu’il reconnaissait celui de Jésus et de Paul. Act., xix, 13-16. Saint Paul déclare à Agrippa que Jésus ressuscité, lui ayant apparu, le chargea de retirer les gentils de la puissance de Satan et de les ramener à Pieu. Act., XXVI, 18. Satan avait tenté Ananie et l’avait fait mentir au Saint-Esprit. Act., v, 3. Barjésu était un fils du diable et l’ennemi de la justice. Act., XIII, 10. Les Athéniens, entendant saint Paul leur prêcher une doctrine religieuse qui leur était inconnue, disent qu’il leur annonce de nouveaux démons, c’est-à-dire de nouveaux dieux. C’est l’idée grecque que les dieux païens étaient des démons ou des esprits ; elle est exprimée par des Grecs, et saint Luc ne la prend pas à son compte, en la rapportant. 3° Dans les EpUres de saint Paul.

Sur Satan et

les démons, l’apôtre a exprimé les idées juives et chrétiennes. — 1. Il s’est fait l'écho de la Genèse, en rappelant que le serpent avail séduit Eve. II Cor., XI, 3 ; I Tim., ii, 14. Cette première faute nous avait mis sous la puissance des ténèbres, et Dieu le Père, par la rédemption de son Fils, nous en a rachetés et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé. Col., I, 13, li. Jésus a détruit le décret qui était porté contre nous, en l’attachant à sa croix, et il a enlevé aux principautés et aux puissances le droit qu’elles avaient sur nous. Col.. II, 14, 15. Par sa mort, il a détruit celui qui avait l’empire de la mort, le diable. et il a délivré ceux qui, par crainte de la mort, étaient pour toule leur vie asservis à son esclavage, lleb., il, li. 15. Les Ephésiens, avant leur conversion, vivaient dans le péché, marchaient selon le train du monde, selon les inspirations du prince des puissances de l’air, de cet esprit qui agissait encore a cette époque sur les hommes rebelles a la nouvelle foi. t. pli., ii, 1, 2. Le diable était donc le prince de ce monde. Il voulait maintenir son empire, détruit par la mort de Jésus, et il tendaii des pièges même aux chrétiens, qui doivent revêtir l’armure de Dieu pour résister va embûches du diable, lis ont, en effet, à lutter, non

seulement contre la chair et le sang, mai

contre les prini puissances, contre les

verneurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits de malice. Eph., vi, 11, 12. il ne faut donc pas, dans cette lu lie, donner (le prise au diable. I pb.. i. 27. Lea époui ne doivent garder la continence entre eui que pour un temps, de peur d'être tentés d’incontinence

tan i I "i.. vu. "> s. uni Paul a pardonné à un Corinthien qui l’avait offensi à cause des autres chréie M-, pour qui noua ne devenions pas les dupei da Satan, i ai m^ i lui, non

. n. 10, 11.Il les tromperait, en li p ml <