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DAILLÉ — DAM

religiosi objecto traditionem, Genève, 1661— ; Exposition de l’institution de la saincte cène, Genève, I664— ; De eultibus religiosis Latinorum, Genève, 1671. Vingt volumes de sermons furent imprimés en divers lieux, de 1644 à 1670.

Bayle, Dictionnaire, art. Daillé ; [A. Daillé], Les deux derniers sermons de M. Daillé, prononcez à Charenton te jour de Pasques. sixième avril iùlO, et le jeudy suivant, avec un abrégé de sa vie et le catalogue de ses Œuvres, Charenton, 1670 : Haag, La France protestante, t. IV, p. 180 sq. ; Rébelliau, Bossuet historien du protestantisme, Paris, 1892 ; Recolin, Daillé, dans Y Encyclopédie des sciences religieuses ; Vinet, Histoire de la prédication réformée au xvir siècle, Paris, 1860, p. 182 sq. ; Kirchenlexikon, t. v, col. 1341-1342 ; Realencyclopâdie, t. iv, p. 427-428.

J. de la Servière.

DAINEFF, DAINEFFE Grégoire, né à Liège, docteur en théologie de l’ordre des ermites de Saint-Augustin, enseigna dans l’abbaye de Saint-Hubert. Il vécut dans la première moitié du xviie siècle. On a de lui : Epitome historiarum vitæ monasticæ sancti Augustini, imprimé avec un ouvrage de Jean Gonzalez de Critana : De institutione et antiquitate familiæ S. Augustini, Anvers, 1612. Il composa également : Tractatus de triplici mundo, divino, angelico et humano ; la Ire partie de ce traité De mundo divino a seule été publiée, in-fol., Liège, 1639.

Valère André, Bibliotheca Belgica, in-8°, Louvain, 1643, p. 299 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., 1907, t. iii, col. 633.

B. Heurtebize.

DALBIN Jean, théologien français, né à Toulouse vers 1590, fut archidiacre de la cathédrale de cette ville. Controversiste, il a publié : Discours et avertissements salutaires au simple et très chrétien peuple de France pour connaître les bons et fidèles évangélisateurs des faux prophètes par une conférence des Écritures saintes et anciens docteurs faite avec les ministres de l’évangélique réformation touchant le fait et la vocation légitime, in-8°, Paris, 1566 ; Six livres du sacrement de l’autel prouvé par des textes d’Écriture sainte, autorité des anciens docteurs et propres témoignages des adversaires de l’Église catholique, in-8°, Paris, 1566 : Opuscules spirituels, in-8°, Paris, 1567 ; La marque de l’Église, in-8°, Paris, 1568.

B. Heurtebize.

DALGA1RNS John Dobrée naquit dans l’île de C.iic[|].-i li 21 octobre 1818. fit ses éludes à Oxford, où il fut rei u maître es arts, et devint scbolar au col mouvement anglo-catho lique d’Oxford, il publia dans l’Univers une lettre, datée du dimanche de la Passion 1841, sur les partis de l’Église anglicane. Elle est reproduite dans le Dictionnaire des conversions’I Migne, Paris, 1852, col. i S3148. Il collabora à la traduction anglaise de la Catena aurea de saint Thomas sur les Évangiles, qui parut avec une préface de Newman, i vol.. Oxford, 1841-1845. Bientôt apr< s, il — joignit à Newman et se retira auprès de lui à Littlemore. Il collabora a Ba collection des es of the English Saints, et y publia une vie de saint Etienne llarding, Londres, 1844, qui eut plusieurs éditions, el qui fut traduite en fiançais, Tours, 1848, et m allemand, Mayence, 1865, el celles des saints Hélier, Gilbert, Aelred. Il écrivit dans le BritUh Critic des irticl 18 sur Dante, les jésuites i t l’histoire de la Vendée. Le ptembre 1845, il abjura l’anglicanisme a Aston-Hall entre les mains du P. I lominiqui i lalien.

il précédait Newman de quelques jours. En 1845, il étail i s préparer au saci rdo auprès

de l’abbi lovain ; il y fut ordonm prêtre en I

ignit Newman à Rome. U entra avec lui à l’Oratoire

tint Philippe de Néri, et fut un d premiers mbrefl

de i — 1 — i ii n i itorii nne d ing h i i n constituée

en i n n ligion le nom de Bi i nard

rtir du mois de mai 1849 il demeura : i la maison de

Londres, employé’au saint ministère et à la prédication, sauf un séjour de trois ans à Birmingham (octobre 1853 à octobre 1856), jusqu’à sa mort, le 8 avril 1876. Il en avait été le supérieur de 1863 à 1865. Il publia beaucoup d’articles dans la Dublin Review, entre autres, The German Mystics of the fourleenl/t century, 1858, qui fut publié à part, et dans la Conleniporary Review, 1874, t. xxiv, p. 321 sq., un essai : The Personality of God. Les deux écrits, tout remplis d’onction, qui l’ont rendu célèbre, sont : 1° The dévotion to the Sacred Heart of Jésus, avec une introduction sur l’histoire du jansénisme, in-8°, Londres, 1853 ; 2° TheHoly Communion, ils philosophy, theology and praclice, in-12, Dublin, 1861, dont une traduction allemande a paru à Mayence, en 1862, et la version française par l’abbé Godard, forme 2 in-12, Paris, 1863, sous le titre : La sainte communion.

Dictionnaire des conversions de Migne, Paris, 18Ô2, col. 4V2448, 977-979 ; Kirchenlexikon, t. ii, col.ViO-341 ; The dictionary of national biography, Londres, 1888, t. xiii, p. 388-389 ; J. Gillow, A bibliographical dictionary of the Englisli catholics from the breacli with Rome in 1531 to the présent ti me, Londres, 1885-1902, t. u.

E. Mangenot.

DAM. — I. Définition. IL Preuves. III. Gravité. IV. Durée. V. Inégalités de la peine du dam en enfer. VI. La peine du dam en purgatoire. VIL Dans les limbes. VIII. Sur la croix, Notre-Seigneur a-t-il souffert la peine du dam ?

I. Définition.

Le mot dam, du latin daninum, perte, dommage, et, par suite, peine, souffrance, signifie, dans le langage théologique, la peine essentielle et principale due au péché.

La peine du dam se distingue de la peine du sens, et cela, dit saint Thomas, de trois manières différentes, selon que l’on considère Dieu qui l’inflige, ou le pécheur qui la subit, ou, enfin, la faute dont elle est le châtiment.

1 » Si l’on considère Dieu qui l’inflige, la peine du dam embrasse toute peine dont Dieu est l’auteur par ip simple retrait qu’il fait de sa présence et de ses bienfaits, tandis que la peine du sens est l’effet d’une action afflictive et positive de Dieu. Ainsi, par exemple, la privation de la grâce sanctifiante et des dons surnaturels qui l’accompagnent, se ramène à la peine du dam envisous ce premier rapport. Ilujus pœnse Deus causa est, mm quidem agendo aliquid, sed potius non agenda. Pœna vero sensusest qvue per aliquam actionem infligitur, d hujus, etiam agendo, Deus est auctor. Cf. s. Thomas, hi IV Sent., l. II, dist. XXXVII, q. III, a. I.

2— Par rapport au pécheur qui la suint, la peine du dam est toute peine consistant formellement en une privation, que celle privation soit accompagnée de souffrance, ou non ; car il n’est pas de l’essence de la peine i u général de causer toujours la douleur. Pour que la notion de peine soit réalisée, il suflit d’une opposition à la volonté que les théologiens appellent habituelle. comme serait, par exemple, la peine provenant de la prh iiion d’un bien donton souffrirait, si on la conaaissait, tandis qu’on n’en souffre point, parce que, de fait, on ne la connaît pas. ou on ne s’en aperçoit pas. Cf. S. Thomas, Quast. disp., De malo, q i, i. 5, 6 ; q. v, a.3, ad 3 om. Telle est la peine du dam pour les enfante morts sans baptême, ou pour les adultes, qui, au momenl de la mort, n’auraient aucune faute grave, en

dehors du pé< I iginel. La privation éternelle de la

vision béatifiq isl assurément un très grand malheur

pour eux ; mais Ha n’en souffrent pas positivement, car l’absence de la justice originelle ne les prédisposait i cette vision béatifique qui dépasse infiniment les forces et li la nature humaine. In outre,

il Ignorent qu’ils étaient lurnaturellement destin la posjion de Dieu, cette vérité étant l’objet de la