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EMBRYOLOGIE SACRÉE

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rico-praclica, tr. IV. De baptismo, c. v, 5 in-8°, Fænza, 1905, t. iv. p. 438443.

C’est, cependant, durant les premières semaines seulement, que les embryons ont cette extrême petitesse. Ils croissent ensuite assez rapidement. A la fin du second mois, ils ont déjà de trois à quatre centimètres de longueur, et pèsent de quinze à vingt grammes ; à la lin du troisième mois, leur longueur est de treize à quinze centimètres, et leur poids de cent à cent vingtcinq grammes. En même temps la forme humaine se dessine et s’accentue de plus en plus. Cf..laccoud, Nouveau dictionnaire de médecine et de chirurgie, loc. cit., t. xv, p. 14 ; Mathias Duval, Atlas d’embryologie, passim ; Dechambre, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, v Embryon, IIe partie, Premiers développements de l’embryon humain, t. xxxiii, p. 693 sq., 710-719 ; v » Fœtus, t. XXXVIII, p. 476-483.

Parfois, il est très difficile de savoir si l’on se trouve en présence d’un embryon, ou de ce que les physiologistes appellent une môle, ou faux germe. Cette môle provient, en général, d’un fœtus qui ayant vécu quelque temps et ayant cessé de vivre, s’est converti en une masse charnue, par le développement anormal des enveloppes du germe, qui, par là même, a été comme étouffé et détruit, puis, s’est résorbé dans l’organisme de la mère, en tout ou en partie. Ces môles, ou faux germes, sont comme le résultat d’une conception dont le développement n’a pas été régulier. Aussi, la dissection fait parfois découvrir en elles, avec de la chair, des cheveux, des os, des linéaments d’organes, veines, artères, etc. Il peut arriver, néanmoins, que dans l’intérieur de ces môles, un vrai fœtus soit renfermé. Le baptême, alors, se donne avec cette condition : Si tu es homo…, ou : Si lu es capax, ego te baptizo, etc. Cf. Dechambre, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, v° Avortement pathologique, t. iiv p. 561 sq. ; v° Môle, t. lxi, p. 80 sq.

L’embryon, expulsé avant terme, est quelquefois rejelé avec ses enveloppes et encore entouré par elles. Les principales de ces enveloppes sont au nombre de deux : Yamnios, qui est la plus intérieure, et contient les eaux dans lesquelles l’enfant est plongé, et le chorion, la plus extérieure. Cf. Sappey, Traité d’anatomie descriptive, Embryologie, sect. iii, Annexes du fœtus, a. 1, S i, 5, t. iv, p. 865-873. Dans la crainte que l’impression de l’air ambiant ne fasse mourir l’embryon avant qu’il n’ait reçu le baptême, on doit le baptiser alors sans tarder, par-dessus ces membranes qui le recouvrent, et avec la condition : Si tu es capax, ego te baptizo, etc. On ouvre ensuite avec précaution ces membranes enveloppantes, et on baptise de nouveau le fœtus avec cette condition : Si non es baptizalus, ego le baptizo, etc. La raison de cette manière d’agir est qu’il n’est pas certain que le premier baptême ait été valide, puisque l’eau baptismale n’a pu toucher immédiatement le corps de l’enfant. Plusieurs auteurs ont pensé que, même dans ce cas, le baptême était valide, car les membranes qui enveloppent l’enfant leur paraissaient faire partie de son corps ; mais cette supposition n’est pas admissible, puisqu’elles sont destinées à être séparées de lui immédiatement après sa naissance. Elles ne sont qu’une sorte de vêtement préservatif. Cf. Sappey. Traité d’anatomie descriptive, loc. cit., t. IV, p. 867 sq. ; Vasquez, In III,

disp.CXLV, civ, n.31, in-fol., Venise, 1610 ; lïenoitX IV, De synodo diœcesana, 1. VII, c. v, n. '5. 4 in- 12, Malines, 1842, t. II, p. 'M sq. ; S. Alphonse, Theologia moralis, 1. VI, De sacramentis, tr. II, De baptismo, c. i, n. 107, 124, t. ii p. 422-424, 443 ; Palmieri, Opus theologicum morale in liusenbaum medullam, tr. X, De sacramentis, sect. ii De baptismo, n. 51, 71n-8°, Prato, 1889-189.'$, t. iv, p.548sq. ; Debreync et Ferrand. La théologie morale et les sciences médicales, in-12,

Paris, 1884, ' p. 173 ; Eschbacb, Disputaliones physiologico-theologicse, c. ni, a. 3, p. 317-321 ; Lehmkuhl, 7 heologia moralis, part. II, I. I, tr. II, c. iv, n. 74, note 2, t. ii p. 58 ; Génicot, Théologies moralis instilutiones, tr. XII, c. iii, § I, n. 141-146, 2 in-8°, Louvain, 1905, t. n. p. 146-150 ; Berardi, Theologia moralis, loc. cit., t. iv, p. 438 sq.

4° Pour le baptême des fœtus qui, réellement vivants, présenteraient une constitution anormale ou les éloignant plus ou moins de la forme humaine, voir Monstres.

5° Pour le baptême des enfants encore renfermés dans le sein de leur mère, voir Baptême, t. ii col. 196, 283-283. Sur l’obligation d’une femme enceinte de se soumettre à une opération chirurgicale afin de procurer à son enfant la grâce du baptême, et au sujet de l’obligation qu’il y aurait aussi, pour le même but, de pratiquer cette opération sur le cadavre d’une femme, peu après sa mort, voir Césarienne (Opération), t. ii col. 2187-2189.

Il n’est d’ailleurs pas impossible, au moyen d’un instrument, de percer les membranes qui entourent le fœtus dans le sein de sa mère, et de faire parvenir ainsi jusqu'à lui l’eau régénératrice. Ce baptême intrautérin peut être conféré, en poussant, à l’aide d’une seringue et d’une sonde, quelques gouttes d’eau sur la tête de l’enfant. Cette opération est des plus simples. Il n’est pas de médecin, ou de sage-femme, qui ne puisse facilement l’accomplir, à la demande des parents. C’est un devoir pour eux de l’exiger, quand il n’y a pas d’autre moyen de baptiser l’enfant, ou si on a des raisons de craindre qu’il ne meure, avant qu’on ait pu l’extraire du sein maternel. Cf. Jaccoud, Nouveau dictionnaire de médecine et de chirurgie, t. iv, p. 619 ; v » Embryolomie, t. XII, p. 645 ; Benoit XIV, De synodo diœcesana, 1. VII, c. v, n. 2, t. ii p. 35 ; Palmieri, Opus theologicum morale, tr. VI, sect. v, c. I T n. 95, t. ii p. 643 ; Eschbach, Disputaliones physiologico-theologicse, disp. III, c. iii, a. 4, p. 326, 328 sq. 447-448.

Cangiamila, Embryologia sacra, sive de officio sacerdotum, medicorum et aliorum circa seternam parvulorum in utero existentium salutem, in-fol., Palerme, 1768 ; Venise, 1763 ; Ypres, 1775 ; cet ouvrage parut d’abord en italien, in-4°, Palerme, 1745, et eut de nombreuses traductions en différentes langues, même en grec moderne ; Dinouarl, Abrégé d’embryologie sacrée, ou traité des devoirs des prêtres, des médecins, des chirurgiens et des sages-femmes, sur le salut éternel des enfants qui sont dans le ventre de leur mère, in-12, Paris, 1762, 1766, 1775 ; c’est une traduction de l’ouvrage de Cangiamila, à laquelle le médecin Roux collabora ; Benoit XIV, De synodo diiccesana, 1. XI, c. iiv n. 12, 13, 4 in-12, Malines, 1842, t. iii, p. 102 sq. ; Instituliones ecclesiasticse, inst. VIII, De obsteti icibus, Opéra omnia, 18 in-4°, Prato, 1839-1847, t. x, p. 27 sq. ; Kerraris, Prompta bibliutheca, canonica, juridica, moralis, theologica, v° Obstetrix, 9 in-fol., Rome, 1899, t. v, p. 824 sq. ; Dubois, Sur quelques-unes des causes de la mort du fœtus, vers le terme de la grossesse, in-8°, Paris, 1855 ; Jeanssens, Des anomalies du cordon ombilical, considérées comme causes de mort du fœtus, avant l’accouchement, in-'i% Bruxelles, 1861 ; Devilliers, Détermination de l'âge du i<rtns ù l’aide de la hauteur d’insertion du cordon ombilical, in-8% Paris, 1862 ; Frédault, Traité d’anthropologie physiologique et philosophique, 1. III, in-8° Paris, 1863, p. 720795 ; Lempereur, Des altérations que subit le fœtus après lu mort, dans le sein maternel, in-8°, Paris, 1867 ; Balfour, 7/ aitê d’embi yologie et d’organogênie comparées, 2 in-8° Paris, 1883 ; Dcbreyne, La théologie morale et les sciences médicales, 6 - édit., refondue par le docteur Ferrand, part. III. Embryologie et Ihaumalologie, in-12, Paris, 1884, p. 155-236 ; Preyer, Physiologie de l’embryon, in-8°, Paris, 1887 ; Jacci i à, Nou dictionnaire de médecine et de chirurgie, 40 in-8', Paris, 1889, v* Fœtus, t. XV, p. 1-58 : Sappey, Truite d’anatomie descriptive, 4° édit., 4 in-'r, Paris, 1889, Embryologie, t. iv, p. 771-880 ; Mathias Duval. Atlas d’embryologie, in-4', Paris, 1889 ; Raige-Delorme et, Dechambre, Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, 100 in-8°, Paris, 1864-1889