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ÉLECTION DES PAPES — ÉLÉVATION


Venise, 1557 ; Sandini, Vitse pontiflcutn romanorum, 2 in-8 Venise, 1708 ; Bignon, Traité de l’élection des papes, in-4° Paris, 1605 ; Burder, Vindicte juris imperaCorum adversus urbis Romx episcopos, in-4° Iéna, 1710 ; Otto, De jure imperatorii circa élection em pontiftcis romani, in-4° Utrecht, 1723 ; Burchard, De romani jwnliflcis elcctione, avsarumque circa eamjura, in-4° Kiel, 1729 ; Kemmerich, De jure Augusti imperaloris circa constituer ! dicm Ecclesise romunx caput. Iéna, 1740 ; Hoffman, Nova scriptorum ac nwnumentorum purtim rarissimorum, partim ineditorum collectio, 2 in-4° Leipzig, 1731-1733 ; Barbosa, De jure ecclesiastico universo, 2 in-fol., Lyon, 1650, part. I, c. i, t. i, p. 10 sq : Cabassut, Disserlatio de electione summorum pontiflcum, in-fol., Lyon, 1725 ; Paris, 1838 ; Passerini, De electione summi pontifiais, in-fol., Rome, 1070 : Anastasio Agnello, archevêque de Sorrente, Istoria degli antipapi, 2 in-4° Naples, 1754 ; Ghetti, Cousiderazioni sopra’il modo clie si è tenuto in diversi tempi nell eleziune de sommi ponte (ici, ms. de la bibliothèque vaticane ; cardinal Garampi, De nummo argenteo Benedicti III, pontificis maximi, in-4° Rome, 1749 ; Ferraris, Prompta bibliolheca, canonica, moralis, theologica, 9 in-fol., Rome, 1899, v Papa, a. 1, t. vi, p. 21 sq. ; De Novaès, Il sacro rito anticoe moderno délia elezione dcl sommo ponte fice, in-4° Rome, 1769 ; Bonuce, Istoria del B. Gregorio X, in-4° Rome, 1771 ; Gusta, Dclla condotla délia chiesa cattolica nell’elezione del suo capo visibile, il romano ponteftee, in-4° Venise, 1799 ; Cardella, Storia de’cardinali, 6 in-4° Rome, 1825 ; Moroni, Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica, 109 in-8° Venise, 18101879, v" Elezione de’sommi pontefici, t. XXI, p. 197-248 ; Anonyme, Election et couronnement des souverains pontifes, in-8% Paris, 1846 ; Migne, Dictionnaire des papes, art. Election, in-4° Paris, 1850 ; Bouix, De curia romana, in-8° Paris, 1859 ; De papa, 3 in-8° Paris, 1870 ; Artaud, Histoire des pontifes romains, 8 in-8° Paris, 1847-1849 ; Scheffer-Boichorst, Neuordnung der l’apstwahl unter Nicolaus II, in-8° Strasbourg, 1879 ; Bayet, Les élections pontificales sous les Carolingiens, dans la Revue historique, 1884, t. xxiv, p. 49 sq. ; Panzcr, Papstw.ihl zur Zeit Nicoluus II, in-8° Berlin, 1885 ; Martens, Besetzung des piip. Stuhles unter IleinrichlII, in-8° Fribourg, 1885 ; Fetzer, Yoruntersuchungen zur Geschichte Alexanders II, in-8° Strasbourg, 1887 ; Wahrmund, Ausschliessungsrecht, in-8° Vienne, 1887 ; Heimbucher, Die Papstwahlen unter den Karolingern, Augsbourg, 1880 ; Dopfell, Kaiserthum und Papstu’uld unter den Karolingern, Fribouig-en-Brisgau, 1889 ; Berthelet, La elezione del papa. Storiae documenti, in-8° Rome, 1891 ; Holder, Die Désignation der Nachfolger durch die Piipst-, Fribourg, 1892, dans Archiv fur kath. Kirchenrer.ht, 1894 ; Lucius Lector, Le conclave, in-8° Paris, 1894 ; L’élection papale, in-12, Paris, 1896 ; Chronologie des papes et des élections pontificales., in-12, Paris, 1897 ; Mortier, SaintPierre de Home, in-fol., Tou.-s, 1900 ; Bonnet, Le pape doit-il être italien ? in-8° Paris, 1906 ; Hartmann Grisar, Histoire de Rome et des papes au moyen âge, en cours de publication, 2 in-4° parus, Rome et Paris, 1900, 1. 1, Rome au déclin du monde antique, c. vi ; 1. ii, Rome et les papes pendant la domination gothique en Italie, c. i-ii, v, t. i, p. 314 sq. ; t. [I, p. 12 sq., 15 sq., 26-31, 49 sq., 58-63, 132-138 ; Eisler, Das Veto der katholisclien Staaten bei der Papstiuahl, in-8° Vienne, 1907 ; Pflugk-Harttung, Die Papstwahlen und das Kaisertum (1040-1328), in-8° Gotha, 1908.

T. Ortolaiw

1. ÉLEUTHÈRE (Saint), en grec Eleutheros, fut pape de 174 à 189, après Soter. D’après le Liber f.ontificalis, il était Grec de nation, fils d’IIabundius, et originaire de Xicopolis. Il fut diacre de l’Eglise romaine sous Anicel, si l’on en croit Ilégésippe (vers 154-164).

Il ne fut point martyr. Sous Marc-Aurèle († 180), il n’est pas cerlain qu’il y eut une persécution violente à Home, et l’attribution du martyre de sainte Cécile par M. De Rossi à la fin de son règne n’est pas absolument prouvée. Sous Commode (180-192), ce fut la p ; iix, bien que le sénateur Appollonius eût alors souffert la mort.

Son attitude envers le mouvement montaniste, qui passa d’Asie-Mineure à Rome et en Gaule dans la seconde moitié du iie siècle, n’est pas bien connue. Les confesseurs de l’Église de Lyon écrivirent à son sujet une lettre qui fut portée par lrénée, alors prêtre, à leurs frères d’Asie et de Phrygie et à Eleuthère. D’après les observations d’Eusèbe on voit que, tout en étant opposés aux montanisles, les fidèles de Lyon plaidaient pour la

conservation de l’unité ecclésiastique. D’autre part, si l’on en croit Tertullien, Adversus Praxeam, i, un pape aurait adressé d’abord aux novateurs des lettres conciliatrices, puis, ces lettres, au dire de Praxéas, auraient élé rapportées. Ce pape serait peut-être Eleutbère qui, après avoir hésité, se serait déclaré contre eux.

Au sujet des gnostiques et des marcionites, le Liber ponli/icalis attribue à Éleuthère un décret portant qu’aucune nourriture ne doit être méprisée par les chrétiens. Et hoc iterum firmavil ut nulla esca a christianis repudiaretur. Ce n’est pas impossible.

Il lui rattache aussi la légende du roi Lucius de Bretagne : Uic accepit epislula a Lucio Brittano rege ut c/trislianus ef/icerctur per ejus mandatum. Ce roi lui aurait écrit pour lui demander des missionnaires. Ce fait est rejeté par tous les critiques modernes. Il fut emprunté par les écrivains anglais à l’auteur du Liber ponli/icalis qui le premier en parle. Celui-ci n’a pu le prendre dans les discussions qui eurent lieu entre les disciples de saint Augustin et les anciens Bretons, car celles-ci n’eurent lieu qu’au commencement du vu » siècle, tandis que la rédaction du Liber pontiftcalis remonte au commencement du VI e. Harnack suppose ingénieusement et vraisemblablement que le rédacteur aurait changé dans un texte, Brilio, qui est le nom d’Édesse, en Britlano, el que le roi en question serait Lucius Œlius Septimus Megas Abgar IX, roi d’Édesse. Voir pour le développement de la légende au mot Liens.

Eleuthère mourut le 24 mai et fut enterré au Vatican près du corps de saint Pierre. Sa fêle est célébrée le 26 mai.

Acta sanctorum, t. m maii. p. 363-364 ; Liber pontiftealis, édit. Duchesne, t. I, p. 136, et Introduction, p. cii-civ ; Harnack, Geschichte der altchristl. Lileratur, 1. 1, p. 144 ; Id., Der Brief des britischen KOnigs Lucius an den Papst Eleutherus, dans Sitzuugsberichte der Berliner Akademie, 1904, t. i, p. 906-916 ; Cabrol, V Angleterre chrétienne avant les Normands, Paris, 1909, p. 29-30 ; Duchesne, Éleuthère et le roi breton Lucius, dans la Revue celtique, 1883-1885, t. VI, p. 491493 ; Lunme, 271e Cellic Church in Britain and Scvland, trad. Meyer, Londres, 1902.

A. CLERVAL.

2. ÉLEUTHÈRE (Sain »), évêque de Tournay, né en 456, mort le 30 juin 531. Il naquit à Tournay, et saint Médard qui se chargea de son éducation lui prédit qu’un jour il serait évêque de sa ville natale. D’après sa vie, publiée dans la Bibliolheca hagiograpliica latina anliquæ etmedix œlalis, Bruxelles, 1898, p. 369-370, il dut fuir avec ses parents, Serenus et Blanda, devant Clovis encore païen, à Rlandain, où il fut élu évêque en 487. En 496, éleuthère put ramener son siège épiscopal à Tournay. Par ses prédications il convertit a la vraie foi un grand nombre de païens de son diocèse, et il combattit avec vigueur les hérétiques qui, à cette époque, s’élevaient contre le mystère de l’incarnation. (Quelques sermons qui se trouvent dans P. L.. t. i.xv, col. 83 sq., sont publiés sous le nom de saint Eleuthère, mais on ne saurait soutenir l’authenticité que des trois premiers, les autres sont certainement postérieurs à cet évêque. On célèbre sa fête le 20 février.

Histoire littéraire de la France, t. ut, p. 153 ; Fabricius. Bibliotheca Intina médise xtatis, in-8° 1858, t. ii, p. 502 ; Acta sanctorum, t. m februarii, p. 180-208 ; Gheaquière, Acta sanctorum Belgii, in-4° Bruxelles, 1783, 1. 1, p. 453 ; Gailia ehristiana, in-fol., Paris, 1725, t. iii, col. 209 ; Fiévet, 8. Éleuthère, évêque de Tournai, Tournai, 1890 ; G. Kurth, Clovis, Paris, 1901, t. ii, p. 1C4, 240-247 ; Wariehez, Origines de l’Église de’Tournai, Louvain, Paris, 1902, p. 41 sq. ; VanEssen, Étude critique et littéraire sur les Vitse des Saints mérovingiens de l’ancienne Belgique, Louvain, 1907, p. 394-397.

B. Hei rtebize.

ÉLÉVATION. L’élévation de l’hostie et du calice, telle qu’elle se pratique aujourd’hui après la consécration dans la liturgie romaine, est un rite d’origine