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ECCLÉSIASTIQUE (LIVRE DE L’ ;

ECHARD

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duite à tenir dans l’infirmité, xxxviii, 9-15 ; devoirs envers les morts, xxxviii, 16-23 (Vulg., 24).

Portraits et aphorismes.

Le sage et le sot, xxi, 11-28 (Vulg., 13-31) ; xxii, 6-18 (Vulg., 23). L’hypocrite, xix, 23-30 (Vulg., 19-27). La femme jalouse, méchante, colère, xxv, 16 (Vulg., 17)-xxvi, 12 (Vulg., 15). Santé et médecins, xxx, 14-20 (Vulg., 21) ; xxxviii, 1-8. Songes et divination, xxxiv, (xxxi), 1-8. Peines et charmes de la vie, xl, 1-27. Pauvreté, xl, 28-30 (Vulg., 32). Mort, xli, 1-4 (Vulg., 7).

VI. Commentateurs.

1° Aucun écrivain de l’antiquité chrétienne n’a commenté l’Ecclésiastique. Saint Patère, au VIe’siècle, colligea seulement, dans les œuvres de saint Grégoire le Grand, quelques explications spirituelles sur des passages de ce livre, Testimonia in libris Sapientiee et Ecclesiastici, P. L., t. lxxix, col. 922-940.

Au moyen âge.

Haban-Maur, Convnxentariorvmi in Eccli. libri decem, P. L., t. cix, col. 763-1126 ; Walafrid Strahon, Glossa ordin.in libris Sap. et Eccli., P. L., t. iicxi col. 1183-1230 ; Roh. Holkott, In Canl. et in seplem priora capita Eccli. expositio, Venise, 1508.

Aux temps modernes.

1. Catholiques. — Jansénius de Gand, Commentarius in Eccli., Louvain, 1569 ; Anvers, 1589 ; Paul de Palazzo (Palacio), Comni. in Eccli., Villaverde, 1581 ; Emm. Sa, dans Notationes in lotam sacram Scripluram, Anvers, 1598 ; Oct. de Tufo, Comni. in Eccli. i-xviii, Cologne, 1628 ; Corneille de La Pierre, Comni. in Eccli., Anvers, 1633 ; Oliv. Bonart, Comni. in Eccli., Anvers, 1634 ; Jean de Pina, Connu, in Eccli., Lyon, 1630-1648 (5 vol.) ; Salv.de Léon, Expositio et illustratio in tredecim priora capita Eccli., Anvers, 1610 ; P. Gorse, L’Ecclésiaste, la Sagesse, l’Ecclésiastique, Paris, 1655 ; Alph.de Elores, Comni. literal. et moral, in c. xxiv Eccli., Anvers, 1661 ; Péan de la Coullardière, Commentaire sur les cinq livres sapientiaux, Paris, 1673 ; Bossuet, Libri Salomonis, Paris, 1693 ; Calmet, dans Commentaire littéral, 2e édit., Paris, 1726, t. v, p. 236-556 ; Ménard, Paraphrase de l’Ecclésiastique, Paris, 1710 ; Lesètre, L’Ecclésiastique, Paris, 1880 ; Fillion, dans La sainte Bible commentée, Paris, 1894, t. v, p. 79-257 ; Knaben bauer, Commentarius in Ecclesiasticum, Paris, 1902.

2. Non-catholiques.

Bretschneider, Liber Jesu Siracidse… perpétua annotattone illuslratus, Ratisbonne, 1806 ; Gutmann, dans Die Apokryphen des A. T., Altona, 1841 ; Fritzsche, Die Weisheit JesusSirach’s, Leipzig, 1859 ; Reuss, dans La Bible, Ane. Testament, VP partie, Paris, 1878, p. 331-499 ; en traduction allemande, dans Das Aile Testament…, BraunBçhweig, t. vi, 1894 ; Bissel, dans The Apocryjiha ofthe Old Testament, New-York, 1880 ; Edersheim, dans The Apocrypha, de YVace, Londres, 1892 ; Zockler, Die Apokryphen des A. T., Munich, 1891 ; Bail, dans Theecclesiaslical or deuterocanonical books of the Old Test. Londres, 1892 ; Keel, Sirach, dus Buch von der Weisheit, verfasst von Jésus, dem Sohne Sirach’s, erklârt, Kempten, 1896 ; I. Lévi, L’Ecclésiastique, on la Sagesse de Jésus /ils de S’ira, 2 vol., Paris, 1898, 1901 {commentaire du texte hébreu) ; Ryssel, dans Kautzsch, Die Apokryphen und Pseudepigraphen des A. T., Leipzig, 1900, t. I, p. 230-475 ; Smend, Die Weisheit des Jésus Sirach erklârt, Berlin, 1906 ; Hart, A critical and exegetical commentary on the Book of Ecclesias tiens Cambridge, 1909.

F. Vigoureux, Manuel biblique, 12’édit., Paris, 1906, t. n p. 553-565 ; J. Touzaid, dans le Dictionnaire de la Bible, t. n’col. 1543-1557 ; R. Cornely, Introductio specialis, Paris.’1897^ t. ii, 2, p. 238-266 ; H. L. Strack, Einleitung in das A. T., Munich, 19C6, p. 171 ; Tony André, Les apocryphes de l’Ancien Testament, Florence, 1903 ; Gigot, Spécial Introduction to the study of the Old Testament, New-York, Cincinnati, Chicago

1906, part. II, p. 171-185 ; L. Gautier, Introduction à l’A. T., Lausanne, 1900, t. II, p. 452-463 ; Encijclopœdia biblica, Londres,

1901, t. ii col. 1101-1179 ; Dictionary ofthe Bible, Edimbourg,

1902, t. iv, p. 539-551 ; The catholic encyclopedia, New-York, s. d. (1909), t. v, p. 263-269.

L. Bigot.

ECHARD Jacques naquit à Rouen, le 22 septembre 1644. Son père, Robert Echard, remplissait l’office de secrétaire du roi ; sa mère, Marie de Cavelier, était fille d’un maître des comptes de Rouen, il prit l’habit dominicain à Paris, le 16 novembre 1659, au couvent de l’Annonciation, rue Saint-Honoré ; l’année suivante, à la même date, il fit profession. Il suivit, au couvent, les leçons du P. Olivier Fournier, dont il écrivit luimême l’éloge. Scriptores ord. præd., t. ii p. 738 sq. De très bonne heure, les questions historiques eurent pour lui un attrait particulier, surtout celles concernant son ordre. En 1672, nous retrouvons Echard au noviciat général, également à Paris, au faubourg Saint-Germain ; l’année suivante, il remplit la charge de prédicateur ordinaire. A partir de 1675, il fait de nouveau partie du couvent de Saint-Honoré. En 1681, le P. Echard lit un voyage à Rome, où il figure au livre des hôtes dans le courant de juillet de cette même année ; parti de Rome au mois d’août, il passa quelques jours à Santa-Maria-Novella, à Florence, puis à Lucques où il admira la bibliothèque du couvent dominicain de San Romano. Il est à noter que c’est le seul voyage qu’Echard fit en Italie. De retour à Paris, il s’adonna comme auparavant au ministère de la prédication et avec succès, à Chàlons-sur-Marne, Soissons, Troves, Tournai, Lille, etc. Deux fois, il gouverna son couvent en qualité de prieur, de 1695 à 1698 et de 1701 à 1707. l’ourun molifque nous ignorons et qui avait fortement troublé la paix du couvent, le P. Echard fut exilé pour un temps à Gonesse (Seine-et-Oise) ; plusieurs prélats de la cour, qui l’avaient en très haute estime à cause de sa personne et de ses travaux, obtinrent qu’il revint assez vite. Echard fut de ceux qui, en 1717, tant au couvent de Saint-Honoré qu’à celui de Saint-Jacques, en appelèrent de la bulle Unigenitus ; il y a quelques années son acte d’appel fut mis en vente dans un lot d’autographes. Pourtant, il faut remarquer que cette conduite s’explique inoins chez lui par sympathie pour le jansénisme que par attachement aux libertés de l’Eglise gallicane. Ce n’est guère que dans le courant d’avril 1698 que le P. Echard reçut du général de l’ordre la charge de continuer l’ouvrage interrompu parla mort du P. Quétif (1698) sur l’histoire littéraire des frères prêcheurs. Il y travailla sans relâche jusqu’à sa mort survenue le 15 mars 1724.

Le P. Echard s’était d’abord essayé à la critique dans un ouvrage destiné à défendre l’authenticité de la Somme de saint Thomas contre les allégations de Pierre de Alva, O. M., Jean de Launay et d’autres, qui prétendaient que cet ouvrage était emprunté au Spéculum morale de Vincent de Reauvais. Son travail est intitulé : Sancti Thomas Summasuoauctorivindicata, sive de V. F. Yiucenlii Jlellovacensis scriplis dissertatio, in-8°, Paris, 1708. Ce n’était là pourtant qu’un essai préludant à l’œuvre principale qui parut sous ce titre : Scriptores ordinis prædicalorum recensiti, notisque historicis et criticis illustrait, opus quo singulorum vita, præclareque gesta referuntur, chronologia insuper, seu tempus quo quisque /loruif certo statuitur : fabulse exploduntur, scripla genuina, dubia, supposititia expeuduntur ; codiees manuscripli, variæque e typiseditioues, el itbi hobeantur, indicantur, aluni ni dominicani, quos alieui rapuerant vindicantur. Dubii el exlranei, falsoque ascripli ad cujusque ssecnli finem rejiciuntur, et suis restituuntur. Prsemiltitur in Prolegomenis uotilia ordinis qualis fuit ab initio ad an. MD, l uni séries capilulorum generalium lis au-