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ECCLÉSIASTIQUE (LIVRE DE L’2050

Lev., vin, 13 ; Num., xv, 10 ; II Par., xxix, 24 ; les prêtres sonnant des trompettes, 16 (Vulg., 18), et Num., x, 10 ; II Par., xxix, 25-27 ; le peuple se prosternant et chantant, 17-19(Vulg., 19-21), et II Par., xxix, 28-29. Tout le service des holocaustes et des offrandes, des sacrilices et des prémices de Deut., xn, 6-17 ; xxxm, 19, est supposé par vu, 31 (Vulg., 34-35).

2° L’Éloge des Pères, composé presque en entier de passages adaptés ou imités des livres bibliques, nous apprend quels étaient ces livres à l’époque de l’auteur et dans quel ordre on les rangeait alors par manière de « bibliothèque », ainsi que l’avait fait Néhémie (d’après II Macch., ii, 13), comme aussi de quelle autorité ils jouissaient, de quel caractère spécial ils étaient revêtus. A ce dernier point de vue, le Prologue du traducteur nous offre des données plus précises.

1. Le groupe des écrits hébraïques auxquels se réfère tacitement Jésus Ben-Sira comprend tous les livres des deux recueils, complets alors et fermés désormais, que l’on nommait déjà peut-être la Loi et les Prophètes. — a) Les cinq rouleaux de la Loi ont fourni inconteslablement la matière de l’éloge fait d’Hénoch, xliv, 16 ; xlix, 14 (Vulg., 16) ; cf. Gen., v, 21 sq. ; de Noé, xliv, 17-18 (Vulg., 17-19) ; cf. Gen., vi, 9, 18 ; vu, 23 ; vin, 1, 21 ; ix, 9 sq. ; à’Abraham, ibid., 19-21 grec (Vulg., 20-23) ; cf. Gen., xn, 2, etc. ; xv, 18 ; xvn ; xxn, 1 ; 16-18 ; d’Isaac, ibid., 22, héb. rectifié (Vulg., 24-25 a) ; cf. Gen., xxvi, 3-5 ; xxvin, 4 ; d’Israi 1 (Jacob), ibid., 23 (Vulg., 256-27) ; cf. Gen., xxxu, 24 sq. (Exod., iv, 22) ; xxxv, 9 sq. ; de Moïse, ma, 1-5 (Vulg., 1-6) ; cf. Exod., xi, 3 ; vu-xi ; vi, 13 ; xxxm, 18 ; xxxiv, 6 ; xx, 21 ; xxiv, 18 ; xix, 7 ; à’Aaron, ibid., 6-22 (Vulg., 7-27) ; cf. Exod., xxvm-xxix ; Lev., vi, 15 ; vin ; Num., xxv, 13 ; vi, 23 sq. ; xvn, 5 ; Deut., xvn,

10 sq. ; xxi, 5 ; xxxm, 10 ; Num., xvi ; xvm, 8sq. ; de Phinêes, ibid., 23-25 (Vulg., 28-30) ; cf. Num., xxv,

11 sq. — b) Il en est de même des Prophètes, « premiers » et « derniers », au sujet de Josué, xlvi, 1-8 (Vulg., I —10) ; cf. Jos., x, 13 ; xn, 17 ; vin, 18, 26 ; x, llsq. ; Caleb, ibid., 7-10 (Vulg., 9-12) ; cf. Num., xiv, 6 sq. ; Jos., xiv, 6 sq. ; des Juges en général, ibid., 11-12 (Vulg., 13-15) ; cf. Jud., il, 16 sq. ; ni, 9 sq., etc. ; de Samuel, ibid., 13-20 (Vulg., 16-23) ; cf. I Sam. (I Reg.), n, 26 ; i, 28 ; xv, 1 ; x, 1 ; xvi, 13 ; x, 17 sq. ; m, 20 ; ix, 9 ; vu, 9 ; II Sain. (II Reg.), xxn, 44 ; ISam. (IReg.), vu, 13 ; xn ; xxvin ; de Nathan, xi.vn, 1 ; cf. Il Sam. (II Reg.), vu, 2 sq. ; de David, ibid., 2-12 (Vulg., 2-14) ; cf. I Sam. (I Reg.), xvn, 34-36 ; 49 sq ; xvn, 7 ; II Sam. (II Reg.), vin, 14 (d’Édom) ; Ps. xxix, 9 : l’auteur, au verset 8, a sans doute en vue le livre des Psaumes, probablement aussi les titres des Psaumes se rapportant à David, puisque celui-ci « dans Ion les ses actions rendait des grâces ; » I Chron. (Par.), xxv, 1 sq. ;

I (III) Reg., v, 21 ; de Salomon, ibid., 13-22 (Vulg., 15-26), cf. I (III) Reg., v, 4 ; m, 16 sq. ; v, 9 sq., 12sq. ; X, l ; on ne peut dire si, au verset 17, l’auteur a en vue les /(tires du Cantique et des Proverbes, I (III) Reg., x, 27 ; xi ; XII, 17 sq. ; de Roboam (non nommé), ibid., 23 (Vulg., 27-28) ; cf. I (III) Reg., xn, 1 sq. ; de Jéroboam, ibid., 23-25 (Vulg., 29-31) ; cf. I (III) Reg., xn, 28 sq. ; xiv, 16 ; xxi, 20 sq. ; d’Élie, XLVIII, 1-11 (Vulg., 1-12) ; cf. I (III) Reg., xix, 10 sq. ; xvn, 1 ; xvm, 38 ;

II (IV) Reg., i, 10 sq. ; I (III) Reg., xvn, 17 sq. ; xxi, 20 sq. ; II (IV) Reg., i, 4 sq. ; I (III) Reg., xix, 15 sq. ; 8, 17 ; II (IV) Reg., il, 1 sq. ; Mal., m, 23, voir plus loin ; d’Elisée, ibid., 12-14 (Vulg., 13-15) ; cf. II (IV) Reg., n, 9 sq. ; ni, 13 sq. ; vi, 16 ; xiv, 21 ; d’Éiéchias, ibid., 17-22 (Vulg., 19-25) ; cf. II (IV) Reg., xx, 20 ; xviii-xix (ls., xxxvi-xxxvii) ; d’isaïe, ibid., 23-24 (Vulg., 26-28) ; cf. II (IV) Reg., xx, 1 sq. (Is., xxxviii, 1 sq.) ; Is., XL sq. ; lxi, 2 sq., voir plus loin ; de Josias, xlix, 1-3 (Vulg., 1-4) ; cf. II (IV) Reg., xxm, 3 sq. ; II Chron. /Par.), xxxiv, 3 sq. ; des rois pervers, ibid., 4-6 (Vulg.,

DICT. DE THÉOL. CATIIOL.

5 8) ; cf. II (IV) Reg., xxv, 9 ; II Chron. (Par.), xxxvi, 19 ; Jer., xxxvn, 8 ; de Jérémie, ibid., 7 (Vulg., 9) ; cf. Jer., i, 5, 10 ; d’Ézéchiel, ibid., 8 (Vulg., 10-11) ; cf. Ezech., isq. ; xiv, 14, 20 (Job) ; des douze prophètes, ibid., 10 (Vulg., 12) ; cf. Is., xxxvm, 16, voir plus loin ; de Zorobabel et de Josué, fils de Josédec, ibid., 11-12 (Vulg., 13-14) ; cf. Agg., n, 2 sq. ; I Esd., n, 3 ; de Néhémie, ibid., 13 (Vulg., 15) ; cf. Néh. (II Esd.), m sq., vi. — Ainsi sont représentés, dans le recueil des Prophètes : Josué, les Juges, Samuel, les Rois ; Jsaïe au complet, c’est-à-dire comprenant déjà la deuxième partie du livre actuel (XL sq.) ; Jérémie, Ezéchiel, ces deux derniers suivant Tsaïe, contrairement à l’ordre talmudique, liabo Bathra, 14615 « , qui les fait précéder ; les douze petits prophètes réunis en un seul corps ou rouleau, comme l’indique l’expression, et terminant la collection entière des Prophètes sur la promesse du retour d’Êlie, Mal., m, 23-24 (Vulg., iv, 5-6), retour avant lequel il ne doit plus y avoir de prophètes en Israël. Zach., xin, 3 ; cf. I Macch., ix, 27 ; iv, 46. — c) Quant aux Hagiographes, et d’abord pour les Psaumes, il est clair qu’indépendamment de l’allusion rapportée plus haut (xxix, 9) à propos de David, les nombreuses citations implicites que nous en trouvons dans Eccli., cf. Casser, op. cit., p. 225 sq., prouvent surabondamment que ce livre était connu de Jésus llen-Sira, tel que nous l’avons aujourd’hui. Il en est de même des Proverbes^ Casser, p. 245, et de Job. Casser, p. 233. L’utilisation de VEcclésiaste parait aussi évidente dans un certain nombre de passages. Casser, p. 235. Voir cependant ! Peters, cité col. 2001. Ainsi de Néhémie (II Esd.), voir plus haut et Casser, p. 239, et des Chroniques (I, II Par.). Ibid. L’auteur n’ayant pas mentionné Esdras, Daniel, Esther, dans l’éloge des ancêtres, on peut douter si les rencontres de l’Ecclésiastique avec les livres qui portent ces noms parmi les hagiographes, Casser, p. 236 sq., doivent être considérées, du côté de Jésus Ben-Sira, comme des emprunts littéraires à ces ouvrages qu’il eût alors connus.

2. Nul doute que l’auteur de l’Ecclésiastique n’ait tenu pour sacrés et canoniques les livres de la Loi. Peut-être professait-il la même croyance à l’endroit des Prophètes, car citant Mal., ni, 23-24 (Vulg., iv, 5-6), partie intégrante du groupe alors clos, il introduit la citation par les mots sacramentels : « comme il fut écrit », XLVIH, 18 héb.). En tout cas, la canonicité est. acquise au temps du traducteur, qui place oî npoyr, — : oLi (al 7ipo : pY]T£tai) à coté de la Loi, 6 vôjj.o ;, et les consiiK n-, non moins que celle-ci, comme capables de faire honneur à Israël par la « discipline », îcaiSsia, et surtout la « sagesse » (divine ; cf. i sq.), croçia, qu’ils manifestent. Prologue. Le même argument vaut pour ceux des « autres livres », : i >o : 7ià tù)v piêXitov (rà a),).a uxToîa pco) ; a), ou hagiographes, que connaissaient le grand-père et le petit-fils, bien que la collection n’en fût alors ni complète, ni arrêtée, car ils sont mis dans tout le cours du Prologue sur le même rang que la Loi et les Prophètes. Vers l’an 132, tous sont déjà traduits en grec. Prologue.

V. ENSEIGNEMENTS DOCTRINAUX ET MORAUX. — /. ENSEIGNEMENTS DOCTRINAUX. — 1° La sagesse. — 1. Son origine. — Elle est sortie de la bouche de Dieu, xxiv, 3 (Vulg., 5), produite, créée avant toute chose, i, 4, 9 (xxiv, 5. Vulg.) ; elle est pourtant avec lui de toute éternité, i, 1 (Vulg. plus explicite). — 2. Ses attributs.

— Elle est incommensurable, i, 2, 3 ; impénétrable, i, 6.

— 3. Son action. — a) Dans le monde entier : supérieure à lui, xxiv, 4 (Vulg., 7), elle l’a parcouru, ibid., 5, 6 a (Vulg., 8, 9), régnant sur tous les peuples, y cherchant toutefois un lieu de repos, ibid., 6 6, 7 (Vulg., 10, M) ; répandue ainsi sur toute œuvre divine et sur toute chair, I, 9 b, 10 a, elle pénètre particulièrement les

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