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1981

EAU BENITE

1982

écrit se trouve contenu dans le pontifical de Sérapion, et il est superbe :’Aytairu.b ; jôizui).

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Cf. G. Wobbermin, Alie/iristliche liturgische Stùcke ans der Kirche Mgyptens, dans Texte und Untersuehungen, Leipzig, 1898, t. xva, fasc. 3, p. 8-9.

Avec cette formule de consécration, se clùt la période primitive de l’eau baptismale. Désormais toutes les Kylisesen connaîtront d’analogues. Dans l’Occident, vers la fin du même siècle ou le début du suivant, nous avons "les attestations nombreuses de l’auteur du Ile sacramentis, lidèle écho de la doctrine de saint Ambroise. Dans l’Orient, saint Basile nous dit : « Nous bénissons l’eau du baptême, … d’après quoi d’écrit ? d’après rien autre qu’une tradition tacite et mystique. » De Spiritu sancto, 27. Voir t. ii, col. 181-18-2.

III. L’eau bénite ordinaire n sqi’au xe sikcle. — Une tradition chrétienne do Rome, recueillie au VIe siècle dans le Liber pontificalis, édit. Iluchesne,

Sanctification des eaux.

Roi et Seigneur de tous et créateur de toutes choses, qui, par la descente en ce monde de ton Fils unique, Jésus( : lu ist, accordes le salut à toute nature engendrée, et, par la vertu de ta parole puissante, façonnes l’être que tu crées : regarde maintenant du haut du ciel et jette un regard sur ces eaux, et remplis-les de l’EspritSaint ; que ta parole puissante s’accomplisse en elles, en transforme l’énergie, et les prépare à être remplies de la grâce ; alin que le mystère qui va maintenant s’accomplir ne soit pas vain pour ceux qui doivent en renaitre, mais qu’il remplisse de la grâce vivante tous ceux qui y descendront pour être baptisés.

Ami des hommes, leur bienfaiteur, sauve la créature sur laquelle tu étends ta droite.

Fais, de tous ceux qui renaîtront ici, ton image divine et forte, afin que, par cette réformation et cette renaissance, ils puissent être sauvés et devenir dignes de ton royaume.

Et, comme ton Verbe unique descendant dans les eaux du Jourdain les a sanctifiées, qu’ainsi et maintenant il descende en celles-ci, et les rende saintes et spirituelles, afin que les baptisés ne soient plus chair et sang, mais, spirituels et forts t’adorent, Père incréé, j.ai Jésus-Christ dans le SaintKsprit, par lequel à toi sont gloire et puissance, et maintenant, et dans tous les siècles îles siècles. Amen.

t. I, p. 127, fait honneur au pape saint Alexandre, dans le premier quart du IIe siècle, de la première prescription concernant la bénédiction d’eau mêlée de sel, pour asperger les habitations. Nous manquons de tout témoignage direct pour appuyer cette tradition, qui reçut une nouvelle autorité des fausses Décrétales, où parut une prétendue lettre de saint Alexandre sur ce sujet. Le Liber jtonlifiealis, qui atteste ainsi un usage reeu de son temps, est le plus ancien témoignage que l’on ait, en Occident, sur la bénédiction de l’eau en dehors de l’administration du baptême.

Dans les documents dont nous avons parlé plus haut, et qui ne renferment aucune allusion à une bénédiction quelconque de l’eau baptismale, nous rencontrons, au contraire, la bénédiction d’eau à l’usage des malades. Dans le Testamentum D. N. J.-C, cette oraison est la même par laquelle on a béni l’huile destinée au même usage. Testamentum, édit. Rahmani, Mayencp, 1899, 1. I, 25, p. 48-49. Le 1. VIII des Constitutions apostoliques. "29, renferme une bénédiction analogue, P. G., t. i, col. 1126, ainsi que le pontifical de Sérapion. Voir G. Wobbermin, op. cit., p. 13-14.

La simple eau bénite, sans usage spécifiquement désigné, ne donnait pas lieu à une consécration liturgique ; sa bénédiction, formée seulement d’un signe de croix, accompagnée même d’une imposition des mains, avec quelque invocation improvisée, appartenait à tous chrétiens. Nous avons des exemples pour des laïques, des religieux non clercs, aussi bien que pour des évéques. Cf. notre étude L’eau bénite, in-12 (collection Science et religion, n. 449), 3e édit., Paris, 1908, p. 36 sq., où nous racontons plusieurs miracles à ce sujet.

Au v « siècle, apparaissent les bénédictions de l’eau pour asperger les monastères, les maisons neuves, les églises, les autels, développements progressifs de l’eau bénite mêlée de sel dont on fait honneur à saint Alexandre. Cf. S. Optât, Deschism. douai., vi, 6, P. L., t. xi, col. 1078. Le sacramentaire romain connu sous le nom de « gélasien », III, 75, 76, Muratori, LiUngia romana velus, t. i, p. 738-741 ; P. L., t. i.xxiv, col. 12251227, contient les formules de la bénédiction de l’eau qui devait être répandue dans les maisons. Cette eau était mêlée de sel et son principal usage concernait les habitacula hominum. La plupart de ces formules sont encore en usage aujourd’hui. Le même sacramentaire et celui nommé communément « missel des Francs », contiennent une oraison sur un mélange d’eau et de vin, destiné à la consécration de l’autel. Les deux usages ont été rassemblés dans le rituel de la dédicace, et on leur adjoignit celui de Veau grégorienne, composée de quatre éléments : l’eau ; le sel, symbole de l’incorruptibilité et de la fécondité ; la cendre, marque de pénitence, de douleur et d’humilité ; le iivi qui représente la force, la joie et la vie. Le pape Virgile recommande (en 538), pour la consécration des autels, l’usage de l’eau exorcisée, à l’évêque espagnol Profuturus. P. L., t. i.xix, col. 18. Cf. Epist., i, ib’ul., col. 17.

Avec cette eau exorcisée, mêlée de sel, consacrée par les prières du prêtre, et d’abord destinée à l’aspersion des maisons neuves, s’introduisit aussi l’usage d’asperger tout lieu d’habitation, à des occasions diverses, ceux qui s’y trouvent, et enfin les fidèles réunis, par exemple à l’église, pour la messe solennelle du dimanche. De là, on prit aussi soin de mettre à la porte de l’église des vases d’eau bénite à la disposition des fidèles, afin qu’ils puissent en emporter eux-mêmes pour asperger leurs demeures. Le pape saint Léon IV (847-855), Homil. de cura /laslorali, P. L., t. cxv, col. 679, prescrivit de bénir l’eau chaque dimanche avant la messe pour asperger les lidèles. Cette ordonnance est aussitôt suivie, llincmar l’applique au diocèse de Reims, à peu près dans les mêmes termes, Capitula synodica (852), , "), P. L., t. cxxv, col. 774 ; un canon d’un synode de