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DU PONT — DURAND LE JEUNE


Méditations sur les mystères de notre foi avec la pratique de l’oraison mentale. Divisées en sixparlies, correspondant aux trois voies, purgative, illuminative et unilive. C’est l’ouvrage le plus répandu ; la première édition a paru en 2 in-4°, à Valladolid, 1605 ; d’autres éditions sont en 3 ou 6 in-8° ou in-12 ; on en a publié aussi des abrégés et des extrails. Pour ne parler que des traductions françaises, il y en a de l’avocat René Gaultier (1611 ; commencée par le P. de Balinghem) ; du P. Brignon (1683). du P. Jennesseaux (1878), etc. ; Guide spirituel. Où il est traité de l’oraison, méditation et contemplation. des visites divines et grâces extraordinaires : dela mortification et des œuvres héroïques qui les accompagnent, in-4°, Valladolid, 1609. également traduit par René Gaultier et le P. Brignon ; De la perfection du chrétien en tousses étals, 41n-4°, publiés, les deux premiers à Valladolid, 1612-1613, les deux autres à Pampelune, 1616 ; traduction partielle par François de Rosset, complète par Bené Gaultier ; le traité De la perfection du chretiendans l’état ecclésiastique a été traduit par l’abbé Charles Monjardin, 2 in-18, Paris, 1894 ; Vie du P. Ballhasar Alvarez, de la Compagnie de Jésus, trad. française par Bené Gaultier (1618), par l’abbé P*" (1842), par le P. M. Bouix, S. J. (1873) ; le P. Alvarez a été le directeur de sainte Thérèse, si estimé de la Vierge sérapbique ; la vie de ce grand maître de la vie spirituelle par cet autre maître que fut le P. du Pont offre un riche enseignement ascétique et mystique. Le P. Louis du Pont est mort à Valladolid le 16 février 1624. Sa cause de béatification a été introduite par Benoit XIV, et l’héroïcité de ses vertus fut déclarée par Clément XIII, le 16 juillet 1759.

Fr. Cacliupin, Vie et vertus du Vénérable Père du Pont, de la C" de Jésus, Salamanque, 1652, on espagnol ; traduit en italien et en français : on y trouve, en appendice, des lettres de direction et d’autres écrits inédits du P. du l’ont ; dans sa Vie du P. Ballhasar Alvarez, notamment aux c. xix, xi.vi, xi.vii, p. 213, 209, 537, ."51, de la traduction Bouix, le P. du Pont donne d’intéressants détails sur sa propre vocation et sur ses rapports per-onnelsavec leP. Alvarez ; Alegambe, Bibliothecascriptorum Societatis Jesu, Anvers, 1643, p. 315-317 ; De Backer-Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. vi, col. 1271-1295, et Addenda, p. vin ; t. i, col. 7W-78K ; llurter, Nomenclator, t. iii, col. 773-774 ; Kirchenlexikon, t. x, col. 18Ï-186.

J. Brucker.

DUPRÉ Jacques, oratorien français, de Normandie, mort à Cæn en 1652. Etant professeur de théologie à l’université de cette ville, il publia en 1645, n’étant plus de l’Oratoire, deux discours « véhéments » contre les jésuites qui, dit-il, défendaient la simonie et attaquaient les prérogatives du pape.]

Batterel, Mémoires, t. ii, p. 365.

A. INGOLD.

1. DUPUIS Charles-François, né en 1753, mort en 1809, savant et homme politique. On lui attribue l’invention du télégraphe que Chappe devait perfectionner. Son célèbre ouvrage sur l’Origine de tous les cultes, 3 in-4°, 1791, est un livre de parti, solidement réfuté’notamment par leP. Lambert, La vérité vengée contre F. Dupuis, in-8°, Paris, 1796. Il a élé mis à l’Index par décret du 27 juillet 1818.

A. [NGOLD.

2. DUPUIS Jean, recteur de l’université de Paris, né dans le diocèse de Laon vers 1660, mort à Paris en 1739. Il publia en 1701 des Réflexions chrétiennes et morales sur des endroits cltoisis de l’Ancien et du Nouveau Testament, et quelques ouvrages de littérature.

A. Ingold.

DUPUY Jean, né à Cimon en Armagnac, entra chez

les ermites de saint Augustin et fut professeur de

théologie à Toulouse ; il est mort le 16 janvier 1623,

et il a composé un Commentaire sur la Somme de

saint Thomas, 2 in-fol., Toulouse, 1627. Il était renommé pour son abstinence extraordinaire et sa piété. Aubert Le Myre, jouant sur son nom, l’a appelé « un puits insondable de science. »

Hurler, Nomenclator, 3’édit., Inspruck, 1907, t. iii, col. 640, 641.

E. Mangenot.

DUPUYS Germain, oratorien français, né vers 17’ « 0, mort à Niort en 1713. Il fut longtemps archidiacre et théologal de Luçon, et en cette qualité prononça VUraison funèbre de messire Henry de Barillon, in-4°, Paris, 1704 ; mais il n’est pas l’auteur de la vie de ce prélat, comme le dit le P. Lelong. Il collabora aussi aux Conférences de Luçon.

P. Ingold, Archives de l’évêchê de Luron, p. 95 ; Supplément à l’Essai de bibliographie oratorienne.

A. Ingold.

1. DURAND, théologien de l’ordre de saint Benoît, in’1 vers 1012 dans le diocèse de Bayeux, mort le 11 février 1089. Il embrassa la vie monastique à l’abbaye du MontSainte-Catherine et étudia la philosophie, la théologie et la musique aux célèbres écoles de son monastère. Il vint ensuite habiter Saint-Wandrille dont son oncle Gérard avait été abbé. Ce fut là qu’en 1059 Guillaume le Bâtard vint le prendre pour lui confier l’abbaye de Saint-.Marlin de Troarn nouvellement fondée. Prélat plein de vertu et de science, il se montra toujours zélé pour le maintien de la discipline ecclésiastique. Contre l’hérésie de Bérenger il écrivit un traité De corpore et sanguine Cliristi, que «.loin d’Achery publia pour la première fois en 1648 à la suite des œuvres de Lanfranc. On le trouve au t. CXLtx de la P. L. On a encore de lui deux épitaphes, l’une à la mémoire d’Ainard, abbé’de Saint-Pierre-sur-Dive, l’autre à celle de Mabille, femme de Boger de Montgommery, fondateur « le l’abbaye de Troarn. Des antiennes et répons qu’il avait composés rien ne nous est parvenu.

Histoire littéraire de la France, t. vin (1747), p. 239 ; dom Ceillier, Histoire générale des auteurs ecclésiastiques, t. xxi 1 1757), p. 36 ; G allia Christian, /, t. i (1759), col. 416 ; [dom François], Bibliothèque générale des écrivains de tordre de s Benoit, 41n-4*, Bouillon, 1777-177*. i. i, p. 268 ; Ziegelbauer, llist. rei literarite ord. S. Benedicti, t, iv, ꝟ. 71, 80 ; Mabillon, Annales ord. S. Benedicti, in-fol., Lucques, 1740, t. v, p.64, 97 ; Fabricius, Bibliotheca latina médise et infirme latinitatis, in-8

t. I (1858), p. 484.

B. Hedrtebize.

2. DURAND Barthélémy d’Antibes, frère mineur de l’observance dans la province de Saint-Louis, fut lecteur en théologie et s’attacha de préférence aux doctrines de Scot, comme le prouve son ouvrage, Clypeus seotiese théologies rouira novos ejus impitgnatores, 5 in-12. Marseille, 1685-1681) ; 1700 ; 3’— édit., Venise, 1709 ; 1716. Il publia ensuite Dissertationes ecclesiasticae pro foro tant sacramentali quant contentioso, s,’a opus morale ad normam universi juns canonici cxaclum, in-fol., Avignon, 1703, dans lesquelles il cherche à tenir un juste milieu entre les doctrines trop larges ou trop rigoureuses. Enlin il donna Fides vindicala quatuor libris comprehensa in quibus historiée, chronologice ac critice referuntur seleclissimisque S. Scripturte, SS. l’utruni et conciliorum oraculis reI titantur Itœreses, in-fol., Avignon, 1709 ; Venise, 1726. Dans les préliminaires fie cet ouvrage, le P. Iiurand est « lit lecteur jubilaire et ex-provincial ; il mourut en 1720.

Bichard et Giraud, Dizionario délie scienze ecclesiatiche, t. iv, p. 243 ; Hurter, Nomenclator,’’édit., 1*90, t. iv, col. 656657.

P. Edouard d’Alençon.

3. DURAND Guillaume (LE JEUNE), un canoniste français du xiv l’siècle, une de ces âmes d’élite qui savaient allier au dévouement à la papauté un zèle ardent pour la réforme de l’Église, était par son père