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DUNS SGOT — DUNSTAN


nismusgeprûft, broch., Vienne, L907 ; Bedeutung von Objectfûr die Sittlickheil eines Aktes nach Duns Scotus, l-’uld.i, 1906 ; Beitrurj zur Lehre des Duns Scotus uber die Person Jesu Christi, Tubingue, 1907 ; Beitrag zur Lehre des Duns Scotus iiber die Univokation des Seinsbegriffes, Fulda, 1907 ; Beitrag zur Lehre des Duns Scotus uber das Werk Christi, Tubingue, 1907 ; Der Wertderguten Werkenach Duns Scotus, Tubingue, 1907 ; Dus Verhàltnis zwischen Glauben und il issen, Théologie und Philosophie nach Duns Scotus, dans Forschungen zur christlichen Litteratur und Dogmengeschichte, Paderborn, 908, t. vil, fasc. 4, 5 ; Der angt blich exzessive Realismus des Duns Scotus, Munster, 1908 ; Aloys Schnn’d, Die thom. und sco. tistische Gewissheitslehre, Dillingen, 1859.

En Italie, le R. P.Fernandez Garcia, ».). M., a commencé la publication d’un important Lexicon scholasticum philosophico-theologicum, in quo termini, definitiones, distinctiones et effata a B. Johanne D.Scolo. doetore subtili nique muririiio c.rpanuntin— et declarantur, Quaracchi, 1907-1908 ; Mentis in Deum quotidiana elevatio duce doetore subtili.1. D. Scoto, Quaracchi l’.iin ; Aug. Gemelli, La voluntà net pensiero del Y. J. Duns Scoto, Monza, 1906 ; Ancora sulla voluntà nel pensiero del Yen. Duns Scoto, Rocca S. Casciano, 1907 ; Ludovico da Motta éi Livenza, Methodoe systema scientiflco del Ven.Giov. Duns Scoto, Jérusalem, 1898 ; J. Milosevic, L’immacolata concezione di Maria difesa dal Ven.Giov. Duns Scuto, Padoue, 1897 ; Norbert Guerrini, L’immacolatae il Verbo Umanato net concetto di Giovanni Duns Scoto, Quaracchi, L90’i ; Luigeda Serino, Giovanni Duns Scotoe l’immacolata concepimento di Maria, Naples, 1904 ; F. Filia, Scotoe l’immacolata, Cènes, 1904.

En Espagne, Gab. Casanova, Cursus philosophicus ad men>rni D. Bonaventurse et Scoti, 3 vol., Madrid, 1894 ; F. M.Malo, ïmpugnacion de la Historia de la Filosofia escrita por Ex. Zef. Gonzalez, en defensa del bue » nombre del Y. D. s. y Mariano Fr. J. D Escoto, Madrid, 1880 ; Orihuela, 1889, sous ce nouveau titre : Defensa filosoflco-theologica del Yen. Doc. lor sutil ; Chérubin de Carcagente, Apologia y Elogio del V. Doctor sutil y mariano. Valence, 1900, 1904 ; Ed. deCaporroso, La Immaculada concepciôn de Duns Escoto y et opuscalo del .S’1 Larumbe. Pampelune, 1908.

Citons encore : Greg. Dev, Ontologismùa et Y. D. subtilis, disquisitio critico-philosophica, Jérusalem, 1903 ; Ethica yeneralis ad mentem Yet^. J. D. Scoti, ibid., 1905 ; —las naturse ad menlem Scuti, ibid., 1900 ; .1er. Van Ruoy, Tractatio practica de sacramento pœnilentiie, iseu systema Scoti ad praxim application), Malines, 1872 ; P. Ramière, La doctrine franciscaine sur le sacrement de pénitence, dans la Revue des sciences ecclésiastiques, 1873 ; Adjutus, L’Immaculée Conception et les traditions franciscaines avec une étude sur la doctrine de Duns Scot, Malines, 1905 ; P. Chrysostome, Marie d’après les principes de l’École franciscaine, Lille, 1904 ; L. Raldwin, John Dans Scotus and the Immuculate Conception, Rome, 1905 ; F. Dent, Blessed John Duns Scotus and. Mary immaculate. Rome, 1905 ; I3aumgarten-Crusius, De theologia Scoti, Iéna, 1820 ; K. Kazenberger, Assertiones centum ad mentem doctoris subtilis et mariant, Limoges, 1881 ; Quaraccbi, 1906 ; Clément de Païenne, Elenchus tractatuum et quæstionum quas in nustris scholis. juxta mentem subtilis doctoris J. D. Scoti, R" I’. Clemens a Panormo, min. yen., mandat peragendas, réédition, 1834 ; R. Seeberg, Die Théologie des Duns Scotus, Leipzig, 1900.

P. Raymond. DUNSTAN (Saint), 921-988, archevêque de Canlerbury, naquit la première année du régne d’.Kthelstan (924-925), près de Glastonbury, et fut élevé au monastère de ce nom. Apparenté à la famille royale, il passa quelque temps à la cour d’.Kthelstan ; ses camarades, auxquels sa vie studieuse et pure paraissait un reproche, l’en tirent honteusement chasser comme adonné à la magie. Le jeune homme se réfugia d’abord à Winchester, prés de son parent l’évêque Elfège, y lit profession comme moine, et semble s’être de nouveau retiré’à Glastonbury ; il se construisit un oratoire, et mena plusieurs années une vie de prière, de mortification, d’étude et de travail manuel. Rappelé à la cour par Eadmund, frère et successeur d’.Kthelstan, de nouveau chassé à la suite de calomnies, rentré en grâce auprès du roi, il fut par lui pourvu de l’abbaye de Glastonbury, vers 945 ; il n’avait que 21 ans. Le jeune abbé mit tous ses soins à réformer son monastère, composé, semblet-il, de moines et de clercs séculiers ; lui-même se lit le maître de ses subordonnés, et l’abbaye devint vite,

sous sa direction, une école florissante d’où sortirent des hommes d’église remarquables. En même temps, le roi Eadred, successeur d’Eadmund, en faisait un de ses conseillers les plus écoutés. Stubbs, Introd., p. lxxiii sq.

Tombé en disgrâce sous Eadwig (955-959), successeur de Eadred, pour avoir trop librement rappelé au roi la morale chrétienne, Dunstan dut s’exiler en Flandre (956) ; il fut bien reçu au monastère Blandinium, à Gand. La règle bénédictine y était en pleine vigueur ; et Dunstan profita de son exil pour l’étudier.

Rappelé en Angleterre, probablement vers la (in de 957, par Eadgar, qui avait conquis sur Eadwig le pays situé au nord de la Tamise, il fut élevé sur le siège de Worcester, puis sur celui de Londres. Enfin, en 959, l’archevêque de Canlerbury Brithelm ayant été déposé, Dunstan fut élu à sa place, et alla l’année suivante recevoir le pal li ii in à Rome. Stubbs, Introd., p. xen sq.

Du rôle politique du saint archevêque nous n’avons rien à dire ici ; il inspira au roi Eadgar son ami, devenu en 959 maître du royaume entier par la mort d’Eadwig, des mesures destinées à unifier les divers peuples dont se composait alors la monarchie, et s’employa de tout son pouvoir à la fondation d’églises et d’écoles nouvelles pour réparer les dommages causés par les incursions danoises. Il encouragea, quoique avec moins d’ardeur que quelques-uns de ses collègues, l’introduction de la règle bénédictine en Angleterre, et le remplacement, dans les abbayes, des clercs séculiers, trop souvent mariés, par des moines.

Les canons dits d’Eadgar, dont probablement l’archevêque a la responsabilité, sont fort intéressants à étudier. Suppression des pratiques païennes encore en vigueur dans le peuple ; instruction du clergé dont les membres doivent, non seulement posséder la science sacrée, mais connaître un métier manuel afin de pouvoir l’enseigner à leurs fidèles ; sages mesures contre le concubinage et l’ivrognerie ; jugements des prêtres réservés à l’évêque ; prescriptions minutieuses pour la décence du sacrifice eucharistique, ces canons font grand honneur au saint conseiller d’Eadgar. Wilkins, Concilia, t. i, p. 225 sq.

11 existe, sous le nom de saint Dunstan, un pénitentiel qui nefait que reproduire des textes plus anciens ; on ne peut établir avec certitude qu’il ait été compilé par ordre de l’archevêque. Cf. Stubbs, Introduction, p. evn. Certaines de ses prescriptions sont fort intéressantes. Pénitence « comme pour un meurtre » au prêtre, moine ou diacre, qui, marié avant son ordination, et s’étant alors séparé de sa femme, aurait ensuite eu commerce avec elle ; nombreuses prescriptions pour sauvegarder la sainteté du mariage. Les riches peuvent racheter leurs pénitences par des aumônes, l’alfranchissement de leurs serfs, des œuvres d’utilité publique. La pénitence intérieure est soigneusement recommandée : la charité, le pardon des injures signalés comme les moyens d’apaiser Dieu. Wilkins, Concilia, t. i, p. 229 sq.

En 975, Eadgar étant mort, Eadward son fils aîné lui succéda ; une réaction sérieuse éclata aussitôt contre le mouvement monastique qui avait été une des gloires du règne précédent ; saint Dunstan fut de ceux qui la tirent échouer et maintinrent les moines en possession des monastères. Synodes de Winchester et de Calne, 975 et 978 ; cf. llefele, Histoire des conciles, t. v, p. 210. Après l’assassinat d’Eadward, en 978, sous son frère .Kthelred, l’influence de saint Dunstan fut presque nulle ; le saint archevêque passa ses dernières années dans la retraite, uniquement occupé de ses fonctions spirituelles. Il mourut, le 19 mai 988, et fut enterré près de l’autel de sa cathédrale. La voix populaire le canonisa aussitôt.

Saint Dunstan fut, un siècle et demi après sa mort,