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DUMARSAIS — DUNKERS

1864

B. Clavier, a été mise aussi à l’Index, le 6 septembre 1819. On lui attribue aussi : Politique charnelle de la cour de Borne, tirée de l’histoire du concile de Trente du cardinal Pallavicini, in-12, 1719 : ce n’est que la reproduction sous une forme un peu différente de l’écrit de Jean le Noir, théologal de Séez : Nouvelles lumières politiques ou l’Evangile nouveau du cardinal l’alavicin révélé par lui dans son Histoire du concile de Trente, 1676. Les Œuvres de Dumarsais ont été publiées à Paris en 1797, 7 in-8°, par Duchozal et Mi lion. En tête se trouve la notice que d’Alembert lui consacra au commencement du t. vu de Y Encyclopédie.

.T. M. Dégérando, Éloge de Du Marsais, in-8° Paris, 1800 ; Picot, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant le xvm’siècle, 7 in-8° Paris, 1853-1857, t. III, p. 188.

B. IIf.urtebize.

1. DUMAS Henri, né à Orange le 9 avril 1819, admis dans la Compagnie de Jésus le 12 novembre 1837, enseigna durant prés de 50 ans la théologie dans les maisons d’études de son ordre, fut appelé en 1872 à la rédaction des Études religieuses à Lyon ; lors de la fondation des universités catholiques, il fut nommé professeur de théologie morale et de droit canon et doyen de la faculté libre de théologie de Lyon ; il mourut dans cette ville, le 26 janvier 1902. Outre plusieurs articles dans les Eludes religieuses et d’autres revues, il a publié de nouvelles éditions corrigées des manuels connus du P, J.-P. Gury : Compendium théologies moralis P. Joannis Pétri Gury, S. J., multis correctionibus auctum et recentioribus aclis sanctse sedis, maxime constitution ! SS. D. N. Papse PU IX super censuris lalse sententisc accommodalum, 2 in-8°, Lyon, 187’t-, etc. ; Casus conscienlim in prsecipuas quæsliones Iheologise moralis, 5e édit., 2 in-8°, Lyon, 1875, etc.

Notice nécrologique dans les Etudes, 1902, t. xc. p. 550-551. Voir l’art. Gury, dans De Backer-Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. iii, col. 1957, 1959.

J. Brucker.

2. DUMAS Hilaire, théologien français mort en 1742, se fit surtout connaître par ses écrits contre les jansénistes. On a de lui : Histoire des cinq propositions de Jansénius, in-12, Liège, 1699 ; Défence de l’histoire des cinq propositions de Jansénius, ou deux vérités capitales de cette histoire défendues contre un libelle intitulé : La paix de ClémentXI ou démonstration de deux faussetés capitales, in-12, Liège, 1701 ; Lettre d’un docteur de Sorbonne à un homme de qualité touclianl les hérésies du xvtl » siècle, iin-ll, Paris, 1711-1715. Il publia en outre une traduction de l’Imitation de Jésus-Christ, in-12, Paris, 1685, qui eut plusieurs éditions.

Picot, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant le xvi/i’siècle, 7 in-8° Paris, 1853-1857, t. iii, p. 408 ; Quérard, La France littéraire, in-8° 1828, t. II, p. 562 ; Hurter, Xomenclator, 3’édit., Inspruck, 1 ! H0, t. iv, col. 1572.

B. Heurterize.

DUMETS Jacques, né à Abbeville, fut docteur en Sorbonne et professa la théologie morale au séminaire de Saint-Nicolas du Ohardonnet, à Paris. Il a édité : Innocenta 111, pontificis maximi, epistolse quarum plurimæ aposlolicn décréta, alia ; christiani orbis historiam continent, ex codice ms. collegii Fuxensis, cuni lucubrationibus Pauli Dumay, in-8°, Paris, 1626.

Papillon, Bibliothèque des auteurs de Bourgogne, in-fol., t. i, p. 180-187.

E. MàNGENOT.

DUNCAN (DONCK) Martin, né à Kempen le 16 avril 1505, fit ses études à Louvain, succéda à Guillaume Lindan comme doyen à la Haye et comme sénateur. En 1571, il lut obligé de sortir de cette ville en raison des persécutions que les anabaptistes lui suscitèrent et il se réfugia à Amsterdam, où il fut curé et inspecteur des curés, il dut se retirer encore, pour mettre sa vie

j en sauvegarde, à Amersfort, où il mourut le 16 avril 1590, à l’Age de 85 ans. Il donna des marques éclatantes de sa piété et de son zèle pour la foi. Outre plusieurs opuscules de théologie en langue flamande, édités à Anvers, on a de lui : Anabaplistx hæresis confulalio, Anvers, 1549.

Hurler, Nomenclator, 3e édit., Inspruck, 1907, t. iii, col. 192.

E. Mangenot.

DUNGAL. Nom de plusieurs personnages du haut moyen âge.

Un Dungal a écrit, en 827, contre l’évêque Claude de Turin, qui attaquait l’usage des pèlerinages à Rome, et le culte des images, une Réponse aux doctrines perverses de Claude de Turin, P. L., t. cv, col. 466 sq. H fait preuve dans cet ouvrage d’une grande érudition patristique et liturgique, et cite en particulier fréquem ment les anciens poètes chrétiens. Bien qu’il affirme nettement que le culte des saints et des images est aussi ancien que l’Église elle-même, les premiers exemples qu’il apporte sont postérieurs à la paix de l’Église.

Ce Dungal est probablement le même qu’un moine de Saint-Denis, exilé d’Irlande, contemporain de Charlemagne et son enthousiaste admirateur, que l’empereur consultait sur une question d’astronomie, P. L., t. cv, col. 447 sq. ; Monumenla Germanise historica, Epistolse, t. iv, p. 570 sq., et dont plusieurs poèmes et lettres intéressants nous ont été conservés. Monumenla, Epistolse, t. iv, p. 568 sq., et Poetse sévi carolini, t. i. p. 395 sq. Cf. Traube, art. cit., p. 333 sq.

Lst-il le même qu’un Dungal qu’on voit, en 825, professeur à Pavie’? Boretius, Capitularia, 163, Monumenla, Leges, sect. ii t. i, p. 327. Est-il le même qu’un Dungal, qui lit hommage d’une riche bibliothèque à l’abbaye de Bobbio fondée par saint Colomban ? Cf. Muralori, Antiquitales Italien’, t. iii, p. 821. Il est bien difficile de le décider. Ce dernier Dungal semble être postérieur, peut-être du xie siècle. Cf. Traube, art. cit., p. 336. Diimmler, préface aux Carniina dans les Poetse sévi carolini, t. i, p. 394. Alcuin parle, dans

; une lettre à des moines irlandais, d’un Dungal évêque, 

j « personnage vénérable, mailre de votre science. » Jaffé, Monumenla alcuiniana, 217, Berlin, 1873, p. 714.

Préface aux Epistolse, Monumenla Germanise historien. Epistolse, t. IV, p. 568 ; Diimmler, Préface aux Carmina, Poetse, t. i, p. 393 sq. ; Hauck, art. Dungal. dans Bealencyclopâdù t. v, p. 60 sq. ; Overton, art. Dungal, du Dict. of nat. Biogr., t. xvi, p. 197 sq. ; Traube, art. Dungal, dans O Borna nobilis der Âbhandlungen der philos, philotog. Classe der koniglich. bayer. Akari., Munich, 1892, t. xix, p. 333 sq.

J. DE LA SERV1ÈRE.

DUNKERS ou TUNKERS, secte baptiste originaire d’Allemagne, fondée en 1708 à Schwarzenau, dans le comté de Wittgenstein, par le meunier Alexandre Mack. Elle se répandit en Angleterre et en Hollande. A partir de 1719, un certain nombre de familles de Dunkers persécutées émigrèrent en Pennsylvanie ; Mack lui-même les rejoignit en 1729. Les Dunkers (immergeants) se rencontrent aujourd’hui surtout en Pennsylvanie et dans les États voisins, et au Canada. Ils baptisent par triple immersion, le baptisé, agenouillé dans l’eau, y étant plongé en avant. Pour la doctrine ils ne diffèrent pas des autres baptistes, sauf en ce qu’ils attendent la restauration universelle à la fin du monde, et évitent le serment. Ils habitent généralement la campagne, s’habillent très simplement, et sont hostiles à la culture intellectuelle ; ce n’est que contraints par les lois et les usages qu’ils ont consenti à faire donner l’instruction à leurs enfants. Ils sont au nombre de 73295 membres.

T. Armitage, llistory ofthe Baptists, New-York, 1887, p. 209 ; Cox et Hoby, The baptists in America, Londres, 1836, p. 269 ; Hofmann, ait. Buptisten, dans Healencyclopàdie, t. ii, p. 389 ; Lehm&im, Geschichte der deutschenBaptishn, Hambourg, 1896.

J. DE LA SeRVIÊRE,