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DREXELIUS — DREY


Infernus damnatorum carcer seu rogus ; Cselum beatorum civitas ; Antigraplicus sive conscientia hominis ; Zodiacus christianus seu signa xii divinm prœdestinationis ; Ni ce tas seu triumphata incontinenlia ; Trismegistus christianus seu tripler cullus conscientise, cselitum, corporis ; Recta intenlio omnium humanarum actionum amussis ; Heliotropium seu conformalio humanae voluntatis cum divina ; Orbis Phaëton hoc est île vitiis linguse ; Gymnasium patientiee ; Gazoplu/lacium Christi eleemosyna ; Aloe amari sed salubris succi jejunium ; Palseslra christiana ; Rhelorica cœleslis seu attente precandi solerlia ; DeUcise gentis liumanse Christus.Iesus nascens, moriens, resurgens ; Rosse selectissimarum virtutum quas Dei mater orbi exhibel ; Horologium au.ciliaris lutelaris angeli ; Noe ; Joseph ; Jobus ; David ; Salomon ; Dan ici ; Tobias. Ajoutons Aurifodina artium et scienliarum omnium : excerpendi sollertia, omnibus litterarum amantibus monstrata. Le professeur Werner dit des sermons de Drexelius : « Ils sont ce que la littérature homilétique de l’Allemagne catholique, au XVIIe siècle, présente de meilleur. Contenant un enseignement moral de haute valeur et s’appuyant constamment sur les grandes vérités éternelles du christianisme fondamental, ils ont été appréciés et goûtés même des protestants. » Allgemeine Deutsche Riographie, Leipzig, 1877, t. v, p. 380.

De Backer-Sommervogel, Bibliothèque de la ( : de Jésus, t. iii, col. 181-205 ; t. ix, col. 2 « -245 : Hurter, Xomenclatur, t. iii, col. 90’(-905 ; Kirehenle.rikon, t. iii, col. 2017-2018 ; Allgem. deutsche Biuijr., loc. cit. ; Biographie universelle (Michaud), 1855, t. xi, p. 309.

.1. Brucker.

DREY. — I. Vie. II. Ouvrages. III. Rôle.

I. Vie.

Jean-Sébastien Drey naquit, le 16 octobre 1777, au village de Killingen, près d’Elhvangen, dans une famille de paysans pauvres ; son père était berger. Le curé de la paroisse, frappé, sur les bancs mêmes de l’école primaire, dei heureuses dispositions de l’enfant, lui donna les premières leçons de latin, et décida non sans peine ses parents à l’envoyer, dans l’automne de 1787, au gymnase d’Elhvangen. Les habitants de la ville se chargèrent, avec leur générosité coutumière, des frais de son instruction. Après de brillantes études classiques, où le sagace et laborieux écolier sut allier au culte passionné de l’antiquité profane un goût très vif des mathématiques et de la physique, qui aussi bien ne se démentira jamais, il alla suivre à Augsbourg les cours de théologie et de droit canon, octobre 1797-novembre 1799. L’esprit moderne, qui soufllait à travers l’Allemagne, desséchant et paralysant jusqu’à la science sacrée, n’ébranla pas la foi du jeune étudiant ; tout au plus l’eflleura-til ; et les travaux ultérieurs de Drey atlesteront, avec une réaction croissante contre les inlluences du xviiie siècle, les progrès de son attachement à l’Eglise. Ordonné prêtre le 30 mai 1801, Jean-Sébastien Drey fut aussitôt nommé, sur sa demande, vicaire de sa paroisse natale. En même temps qu’il s’y appliquera, cinq années durant, 1801-1806, aux devoirs de sa charge, il étudiera la philosophie de l’Allemagne du nord à fond ; il lira et relira Kant, Ilerder, à l’apogée l’un et l’autre de leur réputation, Fichte, etc., et rien ne sortira plus de sa plume, qui ne soit marqué au coin d’une forte culture philosophique. Il avait déjà commencé, par suite du surmenage intellectuel comme aussi des privations, à ressentir les atteintes de la neurasthénie qui empoisonnera les plus belles années de sa maturité, sans pouvoir altérer l’aménité et la bienveillance de son caractère ni le charme de son commerce. En février 1806, il était appelé au gymnase de Rottweil, pour y enseigner à la fois la philosophie de la religion, les mathématiques et la physique ;

DICT. DE THÉOL. CAT1IOL.

c’était une préparation et un prélude. La nouvelle université d’EUwangen se hâta, en 1812, de lui conlier les chaires de dogme, d’apologétique et d’encyclopédie théologique. Drey les gardera toutes, lorsqu’en 1817 l’université d’Elhvangen sera supprimée et la faculté de théologie catholique transférée à Tubingue. Deux ans plus tard, avec un sûr instinct du convenable et du possible, il fondera, lui quatrième, une revue périodique, la Tiib. theologische Quartalschrift, vouée à l’œuvre de l’harmonie entre le catholicisme et la science moderne, et qui, seule debout des revues similaires de la même date, est aujourd’hui en Allemagne sans conteste le premier organe périodique de la théologie. Le projet, formé par le cabinet de Stuttgart en 1823, d’élever Drey au siège épiscopal de Rollenbourg, n’aboutit pas, soit qu’on eût réveillé le souvenir fâcheux des idées de Drey sur l’origine et le caractère de la confession sacramentelle, soit plutôt que, par une raison de haute convenance, on n’eût pas voulu écarter de ce siège le vicaire apostolique du Wurtemberg, M3 r Keller. On promit à Drey de lui réserver, comme compensation, la première stalle vacante dans le chapitre de Rottenbourg. Promesse en l’air, et qui ne fut pas tenue. Lorsqu’au début de 1838, Drey, gravement malade, se permit de la rappeler, on allégua, pour se tirer d’all’aire, qu’on ne pouvait à Tubingue se passer de lui. Drey fut seulement déchargé, selon son désir, de la chaire de dogme ; il la quitta sans avoir publié ses leçons de théologie, qui sont demeurées inédites, et ne conserva que les deux chaires d’apologétique et d’encyclopédie. Il prit enfin sa retraite en 1816, après 40 années d’un enseignement célèbre et fécond, et reçut à cette occasion la croix de commandeur de l’ordre de la Couronne du Wurtemberg. Mais il vécut dans la retraite, non pas dans le repos ; l’énergique vieillard ne cessa point de travailler, et d’écrire pour le Dictionnaire théologique de Wet/er et Welte comme pour la Tiib. theol. Quartalschrift. Il était dans la pleine possession de toutes ses facultés et rien en lui ne présageait une mort prochaine, lorsqu’il fut emporté soudainement par une attaque d’apoplexie, le 19 février 1851, dans sa 70e année.

II. OUVRAGES.

Indépendamment de très nombreux articles de revue, qui, signés ou non signés, ont paru pour la plupart dans la Tiib. theol. Quartalschrift, et qui se font remarquer par la clarté, la précision, l’élégance du style, Drey nous a laissé les opuscules et ouvrages suivants ; 1° Deux dissertations latines, l’une sur le millénarisme de saint Justin, Observata t/uxdam ad itluslrandam Justini marlyris de regno millenario sententiam, Gmund, 181 i ; l’autre sur le caractère et l’histoire de la confession dans l’Église, Dissertatio hislonco-theologica originem et vicissitudinem exomologeseos in Kcclesia catholica ex documentis ecclesiasticis illuslrans, Klhvangen, 1815. Dans ce dernier opuscule, qui reflétait, en les adoucissant, les idées libérales du jour, et qui aussi bien fut dénoncé à Rome, sans attirer néanmoins de désagréments à l’auteur, Drey semble dénier à la confession sacramentelle une origine divine immédiate, pour n’en faire après tout qu’une institution ecclésiastique. — 2° Un manuel d’encyclopédie et de méthodologie théologique, sous le titre : Einleitung in’s Studium der Théologie, Tubingue, 1819. Livre très supérieur, à coup sûr, aux livres analogues du même temps par l’ordonnance lumineuse du sujet et le rare talent de l’écrivain, mais encore trop imprégné des idées de Scbleierinacher et d’autres philosophes modernes. — 3° Les Neuc Untersuchungen i’tber die Constitutionen und Kanones der Aposlel, Tubingue, 1832, excitèrent, lorsqu’elles parurent, l’admiration du monde savant. La question cependant, quoiqu’on ait alors pensé le

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