Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 4.2.djvu/200

Cette page n’a pas encore été corrigée
1667
1663
DOMINICI — DOMINIS


devotionis’, les neuf premiers psaumes, l’Épître aux Romains, etc.), des lettres, 1res nombreuses également (entre autres, VI ter perusinum), des traités proprement dits (tels que Dell amore di carità, souvent imprimé depuis 1513, à Sienne ; Begola del governo di cura familiare, édité en 1860, à Florence, par Donato Salvi, un des monuments de la langue italienne ; Lucula noclis, dont il a été question plus haut ; un Libro délie selle bealiludini, etc.), enfin des poésies spirituelles (laudi et canzone), publiées par lïiscioni, Florence, 1736.

A consulter, en dehors des ouvrages généraux sur le grand schisme ou l’histoire dominicaine : Sauerland, Card. Joli. Duminici und sein Verhalten zu den kircliliclicn Unionsbestrebungen wàhrend der Jahre H00-iU15, dans Briegersche Zeitschrift, t. ix, p. 242 sq. ; Gregor Xll von seiner Wahl bis zum Vertrage ni Marseille, dans Historische Zeitschrift de Sybel, t. xxxiv, p. 76 sq. (très hostile à Dominici) ; A. Rœsler, C. SS. R., Card. Joli. Dominici, O.Pr., ein Reformatorenbild aus der Zeil des gr. Schisma, Fribourg-en-Brisgau, 1893.

II. Dliiove.

1. DOMINIQUE DE LA SAINTE-TRINITÉ, fils de Louis Tard y, procureur général du duché de Nevers, et de Barbe de Trapes, naquit à Nevers le 4 août 1616. Il n’avait pas encore atteint sa 18e année quand il sollicita et obtint son admission dans l’ordre des carmes déchaussés. Dès que furent terminées ses études de philosophie et de théologie, il fut envoyé au célèbre séminaire des missions que les carmes possédaient à Rome, pour y parfaire ses connaissances. Sa vertu et sa doctrine s’y affirmèrent avec un tel éclat que les supérieurs n’hésitèrent pas à lui confier la chaire de théologie de Malte. Là, son érudition, sa prudence et ses mérites incontestés lui valurent, malgré sa jeunesse, car il n’avait que 28 ans, la charge de consulteur du Saint-Office et d’inquisiteur général pour Malte et les îles voisines. Bientôt cependant il fut rappelé à Rome pour y enseigner les sciences sacrées au séminaire des missions. Après avoir rempli successivement et brillamment les fonctions de prieur, de définileur général et de supérieur général de son ordre, il fit une sainte mort le 7 avril 1687. Il avait publié : 1° Tractalus polemicus de anno jubilœi, in-4°, Rome, 1650, treize controverses sur l’origine, la nature, les effets, en un mot sur tout ce qui se rapporte au jubilé ; 2° Bibliotlieca theologica, 7 in-fol., Rome, 1665-1676, véritable encyclopédie de théologie scolastique, positive, apologétique et mystique.

Cosme de Villiers, Bibliotlieca carmelitana, Orléans, 1752, t. i, col. 420 ; Daniel de la Vierge-Marie, Spéculum carmelitanurn, Anvers, 1680, p. 1128 ; Henri du T. —S. —Sacrement, Collectio scriptorum ordinis carme litarum excalceatorum, Savone, 1884, t. i, p. 108 ; Louis de Sainte-Thérèse, Annales des carmes déchaussés de France, Laval, 1891, t. ii p. 573.

P. Servais.

2. DOMINIQUE DE SAINTE-THÉRÈSE, canne déchaussé d’Espagne, jouissait, comme philosophe et comme théologien, d’une réputation bien méritée. 11 professa longtemps la théologie et remplit les diverses charges de son ordre. Il mourut en 1654, âgé de 54 ans, après avoir publié du célèbre Collegii Salmanlicensis cursus théologiens les t. m et iv, in-fol., Salamanque, 1647, c’est-à-dire les commentaires sur les 89 premières questions de la Ia-IIæ de la Somme théologique de saint Thomas. Ces traités comprennent les t. v-viii inclusivement de la dernière édition, Paris, 1870-1883.

Cosme de Villiers, Bibliotheca carmelitana, Orléans, 1752, t. I, col. 419 ; Daniel de la Vierge-Marie, Spéculum curmelitanum, Anvers, 1680, p. 1128 ; Henri du T. —S. —Sacrement, Collectio scriptorum ordinis carmelitarum excalceatorum, Savone, 188’i, t. i, p. 168.

P. Servais.

3. DOMINIQUE DE SAINT-THOMAS, né à Lisbonne vers le commencement du XVIIe siècle, entra au

couvent dominicain de la même ville. Maître en théologie, il enseigna longtemps au collège de Saint-Dominique et s’acquit une grande réputation comme orateur sacré. Par deux fois il fut élu prieur de son couvent ; il occupa aussi la régence à l’université de Lisbonne. Il fut en grande faveur auprès du roi Jean IV qui le fit son prédicateur, il jouit du même titre et remplit les mêmes fonctions près d’Alphonse VI et du régent don Pedro. Il mourut le 30 juin 1675. Il publia ses œuvres oratoires en deux volumes, Lisbonne, 1675, 1676. Il composa aussi un traité de théologie qu’il publia une première fois sous ce titre : Summa tlieologise in triplex compendiurn tripartila, sive tirocinium theologise, 3 in-fol., Lisbonne, t. i (1668), De Deo ; t. n (1670), De incarnalione et sacramentis ; t. ni (1670), De Ecclesia. Une seconde édition en 6 infol. allait paraître quand l’auteur mourut. Le général de l’ordre, Thomas de Rocaberti, fit envoyer le manuscrit à Rome ; par ses soins, le t. IV, De Ecclesia, parut dans la Bibliotlieca maxinia pontificia, t. x, p. 145212.

Fr. Luc de Sainte-Catherine, Quarta parte da historia de S. Domingos particular du reyno, e cunquistas de Portugal, etc., in-4°, Lisbonne, 1767, p. 21-25 ; Joseph de Sousa, Claustro dominicano terceyro Lanço, in-8°, Lisbonne, 1784, p. 195-196 ; Quétif-Echard, Scriptores ordinis prsedicato in-fol., Paris, 1719-1721, t. ii p. 654, d’après N. Antonio ; Htirter, Nomenclatur, 3’édit., Inspruck, 1910, t. tv, p. 4.

11. Coui.ox.

DOMINIS (marc-Antoine de), archevêque de Spalatro, passé à l’anglicanisme, 1566-1621, naquit en 1566, dans l’île d’Arbe, sur la côte de Dalmatie. Élève des jésuites, il entra dans leur ordre, fut professeur de mathématiques à Padoue.de rhétorique et de logique à Brescia, et, après son ordination sacerdotale, obtint de vrais succès comme prédicaleur. Ambitieux et indépendant, il abandonna les jésuites et devint successivement évêque de Segnia, en Croatie, puis archevêque deSpalatro, en Dalmatie. A l’en croire, il aurait été dès lors dégoûté des défauts de la théologie romaine et des vices du clergé. Causée profeclionis, p. 4sq. ; Percy, art. cit. ; Benrath, art. cit. Lorsqu’éclala le différend entre Paul V et Venise, au cours duquel le pape jeta l’interdit sur les terres de la République, Marc-Antoine embrassa le parti du pouvoir civil, et se brouilla définitivement avec la cour de Rome. L’Inquisition commença à informer conlre lui. Boccalini, Letlera, p. 7 sq. Déjà à cette époque il travaillait à son grand ouvrage sur la République chrétienne, et vacillait dans sa foi. A Venise, il entra en rapports avec l’ambassadeur d’Angleterre, sir Henry Wotton, et le chapelain de l’ambassade, Guillaume Bedell. Ceux-ci lui promirent bon accueil dans les domaines de Jacques I er, s’il s’y réfugiait. Il se décida, peut-être dans l’espoir de réunir les Églises romaine et anglicane, à suivre leurs conseils. Il s’enfuit d’abord en Suisse, puis à Heidelberg où il publia la plus violente de ses attaques contre Rome, intitulée : Scogli del christiano naufragio, traduite en plusieurs langues par les soins des protestants. De ces écueils, les uns proviennent, d’après lui, de l’ambition : puissance pontificale, spécialement sur le temporel des princes ; obligation de la foi implicite à tout ce que l’Eglise enseigne ; usage des excommunications ; commandements surajoutés à la loi de Dieu par l’Église romaine ; fausse union des catholiques maintenue par la violence et la terreur. Les autres proviennent de l’avarice : messe, confession auriculaire, doclrine sur le purgatoire, la satisfaction, les indulgences, culte des images et des reliques, doctrine sur le mérite. Cf. Les écueils du naufrage chrestien découverts par la saincle Eglise de Christ à ses bien-aynie : en fans, La Rochelle, 1618. Fn 1616, Doininis arrivait en Angleterre, porteur d’une copie de