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DOGMATIQUE


stiones quodlibetales, Paris, 1513 ; Tractatus de jurisdictione imperatoris incausis malrimonialibus ; Dialogorum libri VII, Paris, 1476, ouvrage plusieurs fois édité et contenant beaucoup d’erreurs relativement à la nature et à l’étendue de l’autorité pontificale ; Dispulalio super potestate prxlatis Ecclesiæ atque principibus commissa, Paris, 1598 ; Robert Holcoth, 0. P. († 1349), (Jusestiones super IV libros Sententiarum, auxquelles on a joint des Conferentiae sur plusieurs questions détachées, Lyon, 1518 ; Thomas de Strasbourg, 0. S. A. (-j- 1357), Scripta super IV libros Sententiarum, Venise, 1564 ; Grégoire de Rimini, 0. S.A. († 1358), Lectura in I am et ll nm libruni Sententiarum, Venise, 1518 ; Alphonse de Vargas y Toledo, archevêque de Séville († 1366), Lectura supra l" m librum Sententiarum, Venise, 1490 ; Pierre d’Aquilée ou Scotellus, 0. M. (-p 1370), Quæstiones in IV libros Sententiarum, Venise, 1584 ; Pierre d’Ailly, archevêque de Cambrai et cardinal († 1420), Quæstiones super i um, lll" m et l'">" Sententiarum, Venise, 1500 ; Tractatus theologicus de sacramentis, Paris, 1488 ; et plusieurs opuscules sur le pouvoir ecclésiastique et sur les attributions des conciles généraux, à l’occasion du schisme d’Occident ; Jean Gerson († 1429), qui publia à l’occasion du grand schisme plusieurs opuscules sur le pouvoir ecclésiastique, sur les prérogatives du pape et sur la supériorité des conciles généraux : ces écrits ont été réunis dans le t. n de ses Œuvres complètes, Anvers, 1706 ; Jean Capréolus, 0. P. († 1432), Defensiones theologiæ divi Thomse Aquinatis, sous la forme de commentaires des quatre livres des Sentences, Venise, 1589, ouvrage récemment réédité par les PP. Paban et Pégues, Tours, 1900 sq. ; Thomas Netter ou de Walden, Waldensis, 0. C. († 1430), Doctrinale antiquitatum f’tdei, contre les wicleflites et les hussites, Venise, 1757 ; Nicolas de Cusa (y 1464), De concordantia catliolica libri III, et De âuctoritate prsesidendi i ?iconcilio generali, où l’auteur soutient la supériorité du concile sur le pape, ouvrages édités dans ses Œuvres complètes, Ratisbonne, 1847 ; Jean de Turrecremata ou Torquernada, 0. P. et cardinal (fl468), Summa de Ecclesia, Rome, 1189 ; Venise, 1561 ; Quod non liceat appellare a concilia ad papam, Mansi, Cowcii., t.xxx, col.Î072sq. ; Contra décréta concilii Constanliensis in quo deposilus fuit Joannes XXIII, et Contra gesta in concilii Basileensi adversus Eugenium, col. 550 sq. ; le cardinal Bessarion (-ꝟ. 14-72), qui publia plusieurs écrits ou opuscules théologiques contre les grecs schismatiques ; Gabriel Biel (f ! 495), Epitlioma pariter et collectorium cirea IV Sententiarum libros, Tubingue, 1501 ; Lyon, 151 i. ouvrage resté inachevé, l’auteur s’étant arrêté à la fin de la dist. XXII du 1. IV : tout en commentant les Sentences, Riel prend le plus souvent Occam pour guide ; Pierre Tartaret, 0. M. (y 1494), Commentarii in IV libros Sententiarum ad mentent Scoti, Venise, 1583 ; Naples, 1607 ; Uommentaria in quodlibe ta Scoti, Paris, 1519.

IV. quatrième périoue, depuis le xvie sièclejusqu’à l’époque actuelle, divisée en trois époques caractérisées par des attitudes diverses vis-à-vis de la théologie positive ou de la théologie scolastique.

1° Première époque, depuis le commencement du xvie siècle jusque vers le milieu du xviie, caractérisée surtout par un développement considérable de la théologie positive, par une rénovation très marquée de la théologie scolastique et par quelques modifications dans la répartition des matières dogmatiques. — 1. Le développement considérable de la théologie positive fut occasionné surtout par les attaques multipliées des protestants sur le terrain de la démonstration positive. Les théologiens catholiques soutinrent vigoureusement la lutte, soit dans des écrits purement polémiques, tels que les Controverses de Rellarmin où toutes les

objections critiques des protestants sont fidèlement exposées et savamment résolues à l’aide de toutes les ressources documentaires possédées à cette époque, soit dans des écrits à la fois dogmatiques et polémiques, joignant à un exposé méthodique du dogme une réponse plus ou moins détaillée aux principales objections critiques. C’est ce qui explique pourquoi, chez la plupart des auteurs, la démonstration scripturaire ou patristique surpasse de beaucoup celle de l’époque précédente en solidité et en étendue, sans cependant répondre complètement à toutes les exigences de la critique actuelle.

2. En même temps se produisait une heureuse rénovation de la théologie scolastique. Cajetan en fut l’initiateur en reprenant fortement contact avec la meilleure scolastique du xiiie siècle. Puis les dominicains François de Victoria, Dominique Soto et Melchior Cano dirigèrent ce mouvement dans le sens d’une sage réforme, avec la constante préoccupation d’écarter impitoyablement les graves défauts dans lesquels on était tombé dans les deux siècles précédents, de garder tout ce que le passé contenait de bon et de rechercher les progrès impérieusement exigés par les besoins de l’époque. Ce mouvement sagement réformateur fut suivi par le grand nombre pendant cette heureuse période, jusque vers le milieu du xviie siècle. Cependant cette époque elle-même compte encore un assez grand nombre d’auteurs qui, avec des nuances assez, diverses, restèrent un peu trop figés dans les cadres théologiques du xive ou du xv° siècle ou qui, par contre, délaissèrent trop les doctrines et la méthode de la scolastique.

3. Cette période fut enfin marquée par quelques modifications dans la répartition des matières théologiques. Les commentaires sur les Sentences se firent assez rares. La plupart des grands ouvrages théologiques de cette époque, surtout depuis la fin du xvie siècle, furent habituellement modelés sur le plan de la Somme théologique de saint Thomas, sous la forme de simples commentaires comme ceux de Cajetan, ou sous la forme plus personnelle de questions ou de disputations arrangées suivant le choix de l’auteur, mais prenant comme base le texte de saint Thomas, ainsi que cela se rencontre chez la plupart des grands théologiens de cette époque.

Assez souvent de grands ouvrages théologiques, comme ceux de Suarez et de Sylvius, traitent encore conjointement les matières théologiques et morales, sans négliger même les questions casuistiques ; mais la séparation de la théologie morale commence à s’ellectuer chez beaucoup d’auteurs, et devient définitive vers la fin de cette période.

4. Parmi les ouvrages exclusivement ou partiellement dogmatiques appartenant à cette période, nous citerons particulièrement les suivants, en faisant observer que plusieurs d’entre eux relèvent en partie de la morale et de l’apologétique. Cajetan, 0. P. (fl534), Commentaria in Summam Iheologiæ S. Thomas, publiés intégralement dans l° édition complète des Œuvres de saint Thomas, dite édition de saint Pie V, Rome, 1588, et dans l° édition léonine de 1888 ; et plusieurs opuscules dogmatiques dirigés contre les luthériens ; Sylvestre de Ferrare, 0. P. († 1528), Commentaria in Summam S. Thomse contra gentiles, souvent réédités et publiés avec le texte du saint docteur dans l° édition officielle de Léon XIII ; Javelli, 0. P. († 1538), Expositio præclarissima in 7 am partent Summse S. Thomse, q. i-xliii, Lyon, 1580 ; Driedo (Jean Neys), docteur de Louvain († 1535), De gratia et libero arbilrio libri duo, Louvain, 1537 ; De concordia liberi arbitrii et prædestinationis, Louvain, 1537 ; De captivitale et redemptione generis Itumani, Louvain, 1548 ; De libertate christiana, Louvain, 1546 ; De locis theo-