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DMITRIEVSKY

DOCETES

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    1. DMITRIEVSKY Ivan ivanovitch##


DMITRIEVSKY Ivan ivanovitch, écrivain ecclésiastique russe du xvine siècle, né dans le gouvernement de Riazan en 1754. On a de lui un livre très apprécié dans l’Église russe, un commentaire historique et théologique de la liturgie : Istoritcheskoe, dogmatitcheskoe i tainstvennoe iziasnenie liturghii, Moscou, 1804. La dernière édition est celle de Saint-Pétershourg, 1897. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages historiques et liturgiques, mentionnés par Philarète.

Philarète, Obzor russkoi dukhovnoi literatury, Saint-Pétersbourg, 1884, p. 411-4-12 ; Pravoslavnaia bogoslovskaia Entziklopediia, t. iv, col. 1103-1104.

A. Palmieri.

    1. DOBMAYER marianus##


DOBMAYER marianus, théologien de l’ordre de saint Benoit, né à Schwandorf le 24 octobre 1753, mort le 21 décembre 1803. Il avait obtenu son admission dans la Compagnie de Jésus ; mais celle-ci ayant été supprimée, il entra chez les bénédictins où il fit profession en 1775 à l’abbaye de Weissenohe. De 1781 à 1787, il enseigna la philosophie à Neubourg-sur-le-Danube ; de 1787 à 1794, la théologie dogmatique et l’histoire à Amberg ; et de 1794 à 1799, à Ingolstadt. Lorsque l’université de cette ville fut réorganisée, Dobmayer fut nommé professeur de théologie à Munich. Il refusa cette chaire et rentra dans son abbaye. Quelques années plus tard, en 1803, les monastères ayant étésupprimés en Bavière, le gouvernement de ce pays lui fit offrir une chaire de professeur ; mais il ne voulut rien accepter désirant surtout reprendre son enseignement à Amberg. Dobmayer a publié : Conspectus theologise dogmaticse, in-8°, Amberg, 1781. Après sa mort parut son ouvrage : Systema theologise dogmalicæ, opus posthumum cuva et studio Th. Pant. Senestrey, 81n-S", Soultzbach, 1805-1819. Senestrey publia en outre de ce même auteur : Régula fidei ac théologies catholicæ, in-8", Soultzbach, 1821. Le bénédictin Em. Salomon fit paraître un abrégé du Systema theologise, sous le titre : P. M. Dobmayer inslitutiones theologicse incompendium redactse, 2 in-8°, Soultzbach, 1893.

Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1893, t. iii, col. 562 ; C. Sommervogel, Bibliothèque de la C de Jésus, 1892, t. iii, col. 1117 : Kirchenlexikon, 1884, t. III, col. 1865 ; M. J. Scheeben, La dogmatique, trad. de l’abbé Belet, in-8° Paris, 1877-1882, t. I, p. 717.

B. IIeurtebize.

    1. DOBROSIELSKI Chrysostome##


DOBROSIELSKI Chrysostome, théologien polonais de l’ordre de saint François, né en 1628, mort en 1676. On a de lui : 1° Summarium ascelicse et myslicse theologise ad menleni D. Bonavenlurse, Cracovie, 1655, 1703 ; 2° Theolngia ascetica ad mentem S. Bonavenlune, Cracovie, 1703, 1731.

Encyldopedja koscielna, Varsovie, 1874, t. IV, p. 247 ; Estreiclier, IJiblioyrafia polska. Cracovie, 1897, t. xv, p. 263.

A. Palmieri.

    1. DOBROTVORSKY ivan Mikhaïlovitch##


DOBROTVORSKY ivan Mikhaïlovitch, un des plus savants polémistes russes contre le raskol. Né en 1832 dans l’éparchie de Nijny-Novgorod, il fréquenta les cours de l’Académie ecclésiastique de Kazan et plus tard, en 1867, y professa l’histoire et la réfutation du raskol russe. Il mourut au mois de septembre 1883. Il a publié un grand nombre de monographies théologiques et historiques sur les sectes russes. Le plus important de ses ouvrages est intitulé : Liudi bojii, russkaia sekta tak nazyvæmykh dukhovnykh khristian, Kazan, 1869. Il y expose les doctrines et la vie de la secte russe des Chrétiens spirituels ou des hommes île Dieu, qui rejettent le sacerdoce, le culte, et l’autorité du pouvoir civil, et croient que le Christ est descendu sur la terre 50 jours après sa résurrection, et y a fait le jugement dernier. Plusieurs de ses monographies touchent aux relations doctrinales entre le catholicisme et le raskol, par exemple, sa réponse au Père Gagarine sur la manière dont les raskolniks

russes envisagent les croyances de l’Eglise romaine, l’ravoslavny Sobesiednik, Kazan, 1860, t. I, p. 297-322 ; et son étude sur les relations du raskol avec l’Église et le gouvernement russe, Pravoslavnoe Obozrienie, Moscou, 1862, t. vii, p. 364-392. Il a fait aussi un résumé historique des luttes théologiques et de la séparation des Églises au XIe siècle : Borba i razdielenie Izerkvei v polovinie xi vieka, Klirislianskoe Tchlenie, Saint-Pétersbourg, 1868, t. ii, p. 698-732, 871-899. La longue liste de ses écrits a été dressée par Znamensky, p. 399-401.

Izviestiia kazanskago Univcrsiteta, 1882, t. XVIII, p. 2392’il ; Zepbirov, Ivan Mihhaïlovitch Dobrotvorsky, ordinarnyi prufessor Imp. Kazanskago univcrsiteta po Kathedrie tzerkovnoi istorii, Pravoslavny Sobesiednik, 1k83, t. iii, p. 355396 ; Znamensky, Istoriia kazanskoi dukliovnoi Akademii, Kazan, 1892, t. ii, p. 391-401.

A. Palmieri.

DOC Jean, théologien et évêque de Laon, mort le 1 er juillet 1560. Religieux bénédictin de l’abbaye de Saint-Denis, docteur en théologie et en droit canon, il s’acquit une grande réputation comme prédicateur. Il fut grand-prieur de son monastère et prieur de Saint-Denis de l’Estrée et de Saint-Denis-en-Vaux. Le cardinal de Bourbon, abbécommendataire, le choisit comme son vicaire général et, en 1552, le fit nommer évêque de Laon. On a de ce prélat : Yita, passio, sepulluru, marlyris Areopagitw Dionysii sociorumque ejus, corporum eorumdem invenlio ac translatif per pium rrgem Dagobertum, in-8°, [Paris, 1549] ; Enarratio Dominicpe passionis, in-8°, Paris. 1552 ; De seterna generatione Filii Dei et temporali nativilate, in-8°, Paris, 1554 ; De Domini resurreclione, in-8°, Paris, 1560 ; Homilise quadragesimales, in-4° ; Homiliae in dominicas et festa anni, Paris, 1560 ; Homilise ad populum, Anvers, 1567.

Dom M. Félibien, Histoire de l’abbaye royale de Saint-Denis, in-fol., Paris, 1706, p. 394 ; Ziegclbauer, Historia rei literariæ ord. S. Benedicti, t. IV, p. 159, 108 ; [dom François, } Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de Saint-Benoît, 4 in-4°, Bouillon, 1777-1778, t. i, p. 256 ; Hurter, Nomenclator, 1899, t. iv, col. 1176 ; Gallia christiana, in-fol., Paris, 1751, t. ix, col. 555.

B. Heirtibize.

    1. DOCÈTES##


DOCÈTES. — I. Sources. II. Exposé du système. III. Critique.

I. Sources.

Ce qui a fait le fond du docétisme, voir Docétisme, et ce qui le caractérise surtout, ce fut de soutenir que le Sauveur n’eut pas un corps fait de chair et de sang comme celui de l’homme, mais une simple apparence de corps ou un corps fantôme, et de supprimer ainsi deux des dogmes fondamentaux de la foi chrétienne, ceux de l’incarnation et de 13 rédemption. Mais cette erreur, avec des variantes de détail, fut commune, dès l’origine et pendant les premiers siècles de l’Église, à plusieurs sectes. Il y eut beaucoup d’hérétiques entachés de docétisme ; mais y eut-il une secte spéciale dont les partisans portaient le titre distinct de docètes ? L’allusion de Théodore ! porte à le croire quand il parle de ceux qui, de son temps renouvelaient l’hérésie de Marcion, de Yalentin, de Manès et des autres docètes, ôonvriai. Epist., lxxxii, P. G., t. lxxxiii, col. 1264. Et pourtant des hérésiologues, tels que saint Epiphane et saint Philastrius, très portés à multiplier le nombre des sectes, ne disent pas un mot de celle-ci ; ni saint Augustin, ni, avant lui. Tertullien ou saint Irénée ne signalent une secte à part de ce nom. L’auteur des Philosophoitmena est seul à le faire et lui consacre un article. Il parle, en effet, d’hérétiques qui se donnaient à eux-mêmes le nom de docètes, Soxy|T « (. D’autre part, d’après Clément d’Alexandrie, .Iules Cassius, voir t. 11, col. 1829, fut en Egypte le chef du docétisme, ô tt, ; Sox^arewç £ : ip-/tov, Strom., iii, 13, P. (t., t. viii, col. 1192, en faisant de