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CLEMENT D’ALEXANDRIE

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1 ÎOI ; sentiments orthodoxes relatifs aux secondes noces, col. 1104. — Abominable communion des carpocraliens ; sentiment de Platon, col. 1105-1112.— Les marcionites ; si la matière et la génération sont choses mauvaises ? col. 1113-1128. — Infamies des carpocratiens, prodiciens, etc. Comment ils abusent des Ecritures, col. 1 129Il il.

b) Essai de classification et de réfutalionméthodique.

— Deux catégories principales : ceux qui enseignent l’indifférence objective de toute action, àSiocsôpo) ; Ç- ?, v ; ceux qui enseignent une continence impie. Contre les indifférents, considération philosophique des actions intrinsèquement mauvaises, et considération des motifs théologiques, assimilation à Dieu, vie éternelle ; vraie nature de la liberté chrétienne, col. Il 14-1 148. — Contre les encratites, blasphémateurs de l’œuvre divine, Clément fait voir la doctrine scripturaire, l’exemple et les enseignements du Christ, col. 1149-1160.— Supériorité, caractère surnaturel de la continence chrétienne, comparée à celle des hérétiques, gymnosophistes…, col. 11611161. — Controverses exégétiques : contre les indifférents, explication de Rom., vi, 14, 15 : Peccatum vestri non dominabitur, col. 1 16 i- ; — contre les encratites, explication d’une parole attribuée au Sauveur par l’Évangile aux Egyptiens : Yeni ad dissolvendum opéra feminse, dont application à la destruction de l’intempérance et de ses suites criminelles, col. 1165 ; — explication mystique de Matth., xviii, 29 : Duo et très qui congregantur in nomine Domini, col. 1169.

c) Véritable doctrine ; exégèse de divers textes. — Légitimité des noces, surtout des premières, d’après saint Paul ; pas d’opposition entre sa doctrine et celle de l’Ancien Testament ; indissolubilité du lien conjugal ; mariage et célibat sont bons tous deux ; que chacun persévère où il a été appelé, col. 1172-1180. — Polémique contre Tatien et d’autres qui attribuent au diable la génération ; unité doctrinale et pratique des deux Testaments, col. 1181. — Sens de divers textes ; sévérité de saint Paul contre les secondes noces, col. 1189. — Parabole des invités, figure de ceux que la volupté rend infidèles à la vocation, col. 1192. — Polémique contre Cassien et les docètes, partisans des mêmes erreurs, col.l 192. — Texte de l’Evangile aux Égyptiens : Quando conculcaveritis indumentum pudoris ; réfutation d’une idée platonicienne, chute de l’âme, malice de la génération, col. 1193. — De la corruption de nos sens comparée au péché d’Adam, II Cor., xr, 3, col. 1193. — Du nouvel homme, Eph., iv, 24, et de notre vie céleste, Phil., iii, 20, col. 1196. — Sens de divers textes : I Cor., vu, 1 : Bonum <’si homini… ; Luc, xiv, 26 : Qui non oderit ; Is., lvi, 23 ;.1er., xx, 1 1 ; Job, xiv, 3 : Nullus est asordr mundus ; Ps. i, 7 : lu peccatis conceptus sum.

ii Contre tous les hérétiques : idée transcendante (théologique et philosophique) de la févesc ;. — La génération n’est point mauvaise ; autrement seraient mauvaises la création et la constitution du xtfajio ;, des êtres invisibles et spirituels, l’ordre des préceptes et de la Loi, l’Évangile et la gnose, l’union de l’âme et du corps, en dehors de laquelle sont inintelligibles et la nature de l’homme et l’économie providentielle de l’Église ef de son chef. col. 1205-1208. — Que l’arbre de vie est l’arbre bons désirs ; en quel sens la science est péché ; que la grâce médicinale est donnée pour le corps lui-même.

IV’Stromate. — a) Clément formule à nouveau son programme : le martyre, l’homme parfait, la niant et la : <- i 77 (’7 !  :. le a-j|x60Xixrfv eïôo ; el diverses questions morales, etc. Il ne procède pas méthodiquement, il use d’une rédaction propre à dérouter le lecteur malveillant : il fait des tapisseries, <77pi.W*7a, col. 1217.

b) Vraie grandeur de l’homme ; le chrétien supérieur à toutes les épreuves par la vertu de /une et par le martyre. — La vraie grandeur de l’homme consiste à libérer l’âme, à lui donner la vraie vie exempte de maux

et de crainte. (La souffrance et la crainte ne sont pourtant pas nécessairement des maux ; et la Loi a sa raison d’être : en quel sens elle n’est pas pour le juste ? col. 1224.) Le philosophe chrétien, mort au monde, libéré de son corps, souffre courageusement un véritable martyre, col. 1228, 1229. — Louanges et apologie du martyre ; considérations sur la pauvreté el les richesses, sur les béatitudes évangéliques, col. 1232-1252. —De la vertu de force, au sein des épreuves. L’Église est pleine de chrétiens et chrétiennes qui s’y sont illustrés ; par là on comprend bien l’unité de la foi, la perfection chrétienne, col. 1253-1277.

e) Doctrine et objections ; idéal accessible à tous ? — Enseignement du Christ, nécessité de confesser la fei, col. 1281-1285. — Comment la providence permet les souffrances des martyrs ; ce qu’il faut répondre à la métempsycose de Basilide et aux erreurs de Valentin, col. 1288-1300. — Diverses considérations morales sur les devoirs et la perfection du « martyr gnostique » , col. 13011325. — L’homme et la femme peuvent tendre à cette perfection, leur destinée étant commune, col. 1328-1340.

— En dehors du Christ quelqu’un a-t-il réalisé cet idéal ? Le christianisme, du moins, est le parfait achèvement de la Loi ; par le martyre on peut atteindre le sommet de l’idéal chrétien, col. 1340. — Par quels actes très variés, par quels genres de vie atteindre la plénitude du Christ ? Réponse d’après saint Paul, qui fait voir l’étroite connexion de l’Évangile et de la Loi, col. 1341-1341. — Avant tout, la fuite du mal, et sur ce fondement, la gnose, contemplation totalement désintéressée ; par suite V àitiOna, et l’assimilation parfaite, qui se poursuit jusque dans le sommeil. Que le sommeil comme la mort est l’affranchissement du corps ; aussi la nuit est le temps de la prière et de la pureté. Cette pureté s’obtient par une pénitence parfaite et durable, stabilité du juste supérieur à toute tentation, à toule cause de trouble, même à toute vie intéressée, col. 1352.

d) Usage des cr< : alures ; en les dominant, le gnostique parvient à l’unité. — La juste estime des créatures les fait regarder comme des biens relatifs, subordonnés à la gnose ; le gnostique sait en user avec discrétion, pour s’unir plus étroitement à Dieu ; il sait concilier les indications de la nature et les exigences de la doctrine, double manifestation de l’intenlion divine ; il parvient à dominer toute cause de trouble et de multiplicité : il devient un en Dieu, par Dieu, qu’il attire en lui, col. 1356-1362. (Digression relative au péché et à ses châtiments.) — Bienheureuse l’âme pure, qui contemple sans se lasser la nature divine, accessible par l’intermédiaire du Fils, col. 1364-1365. —La croyanceau Logos nous rend uniques, et nous introduit au sanctuaire ; cette admission est le privilège des croyants et des purifiés ; figures de l’Ancien Testament. Ce qu’il faut penser du corps ? col. 1376 ; le regarder comme moyen et comme demeure provisoire, Il Cor., v ; il n’est pas chose essentiellement mauvaise, col. 1377 ; il n’est point une prison, la terre point un lieu d’exil au sens platonicien. Le ciel, c’est l’âme juste ; la terre, l’âme pécheresse. Comparaison des pécheurs endurcis, rejetés de Dieu, et des justes, toujours exaucés dans leurs prières.

Conclusion : l’assimilation gnostique et la prière pour obtenir la céleste Jérusalem.

V* Stromate. — a) De lu foi et de V espérance ; de la recherche, ^r-r^<. ;. — lie nouveau, Clément va parler de la foi. Il faut croire au Eils, croire à sa venue, en croire les causes et les circonstances. Foi et gnose sont dans une intime corrélation connue le sont la connaissance du Fils et celle du Père. La Ici n’est point soumise à un déterminisme fatal, comme le prétendaient Basilide et Valentin. /’. a., t. ix, col. 9, 12. Vanité de toutes ces recherches hérétiques ; mais nous s, iii, ns qu’il y a une excellente ^tYjfftç, celle qui construit sur le fondement