Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/649

Cette page n’a pas encore été corrigée

12" CONST VNTINOPLE IV CONCILE IM.’On il’- Uni i poi plut d’effi t. Mai lui, i, qui -ni paa i ittacher la cour qu’il’" i le plan de réunir un grand concile pour pape Nicolas, il éi ri û dans ce but une encyclique aux patriarchi d’Orient, pleine contre l’Église romaine. ilins Boni accusé d’hérésie, parce qu’ils ont faite symbole 1 1 qu ils ensi igm ni qui le Saint I spril de ""ii si ulement du Père mais aussi du /./ ist., I. I. epist. mu, /’. G., i. cil, col. 721-742. Dans une lettre sus Bulgares, il trouvait de nouveaux gi contre Rome et attaquait ouvertement la primauté du pape. Cf. Mansi, t. w, col. 355. Enfin, dans l’été de 867, il réunil le fameux concile projeté, auquel il chercha par tous les moyens à donner le plus de crédit possible. L’empereur Michel 1Il et Bon nouvel associé à l’empire, Basile, assistèrent en personne avec le sénat .m complet. Trois moines choisis par Photius étaient censés représenter les patriarches orientaux. Venaient ensuite les évéques partisans de l’intrus. Le pape Nicolas fut déposé et on lança l’analhéme contre tous ceus qui accepteraient d’être en communion avec lui. Photius dressa lui-même les actes de ce prétendu concile œcuménique, et aux 21 signatures qu’il obtint d’évéques complaisants, il en joignit un millier de fausses, en usant de procédés divers pour donner l’illusion de la vérité. On essaya de gagner l’empereur d’Occident Louis II qu’on savait en mésintelligence passagère avec Nicolas. Zacharie, archevêque de Chalcédoine, et Théodore de Laodicée furent chargés de lui porter un exemplaire des actes synodaux. C’était à lui qu’on remettait le soin de faire exécuter la sentence de osition contre le pape. Mansi, t. xvi, col. 5, 256, 117. Photius ne devait pas jouir longtemps de la victoire relative qu’il se figurait avoir remportée sur Nicolas I". Le 23 septembre 867, Michel III était assassiné et Basile le Macédonien le remplaçait. Un des premiers actes du nouvel empereur fut de reléguer dans un couvent l’intrigant qui troublait l’Eglise de Constantinople depuis dix ans. et de rappeler de l’exil le patriarche légitime. Réintégré solennellement sur son siège, le 23 novembre 867, Ignace demanda aussitôt à l’empereur de procurer la réunion d’un grand concile auquel le pape serait invité. L’état lamentable, dans lequel le schisme avait jeté l’Église byzantine tout entière, exigeait une pareille mesure. Une double députation, munie des lettres de l’empereur et de celles d’Ignace, se rendit à Rome pour informer le pape des événements survenus à Constantinople, lui remettre les actes du conciliabule de 867 et le prier d’envoyer ses légats au futur concile. Mansi, t. xvi, col. 1$1-$28. Quand les délégués arrivèrent à la ville éternelle, Nicolas 1 er n’était plus de ce monde. Il était mort le 13 novembre 867. Ce fut son successeur Adrien II qui reçut les députés byzantins. Après avoir fait soigneusement examiner les documents que ceux-ci lui remirent, il réunit au mois de juin 869 un synode dans l’église SaintPierre. Les décrets de Nicolas [ » furent confirmés. On prononça l’anathème contre Photius et contre son conciliabule, dont les actes furent publiquement livrés aux ilammes. On accordait cependant la communion laïque .i l’usurpateur, au cas où il se soumettrait. Voici d’ailleurs résumés les cinq articles de la sentence finale que prononça le pape : l « Nous comparons au briganil.ie d’Éphèse le conciliabule réuni il y a quelque temps par Photius et par le tyran.Michel. Nous déclarons tous ses décrets sans valeur et nous ordonnons qu’Us soient brûles avec tous les documents écrits par Photl Michel i ut condamnent de mi n t ai Photius, que mon pi n. Il.i ajouté à i ntie les pi ivilégi - du sii ii fabriqué de nouvi au i dogm il se m union lalqui du conciliabule seronl admit a la communion, anathématisent ce conciliabule Ignace. 5 Quiconqui voir i a conna ce décret apostolique, retiendra les exemplaires de ce conciliabule, sera excommunié-, ou déposé, s’il est clerc. Ce « punuiic ordonnons, non seuli meut poui tinople, mais ponr Alexandrie, Antioche et Ji : néralement pour tous les fidèles. Mansi, t col. 128-130. Le programme du futur concile œcuménique se trouvait tout tracé’. Le pape fit choix, pour le représentera cette assemblée, de Donat, évéque d’Ostie, d’Etienne, évéque de Népi, et du diacre Marin. Ils étaient munis de pleins pouvoirs pour rétablir la paix dans 11. de Constantinople. Après avoir publié et fait signer les décrets rendus au svnode romain, ils devaient réintégrer sur leur’- sièges les évéques ordonnés par Ignace et par son prédécesseur Méthode. Toutefois, ceux qui. parmi eux, avaient participe au schisme devaient, avant d’être reçus en gr.’ice, signer le formulaire, libellut eatisfactionis, apporté par lelégats. Quant à Photius et aux évéques ordonnés par lui. ils seraient solennellement déposés. Les signataires des actes du conciliabule étaient exclus de tout pardon. Le saint-siège se réservait de leur faire grâce s’il le jugeait à propos. Telle est la teneur des deux lettres du 10 juin 869. adressées l’une à Ignace et l’autre à l’empereur. Mansi. t. xvi, col. 20, 50. Arrivés à Thessalonique et à Sélymbrie, les légats furent salués pas des écuyers au nom de l’empereur. Le 25 septembre 869, ils firent leur entrée triomphale à Conslantinople au milieu d’un grand concours du clergé et du peuple. L’empereur se montra d’une amabilité exquise à leur égard et les embrassa avec effusion. Les trois patriarches orientaux avaient été, eux a. conviés au concile. L’archevêque Thomas de Tu présentant du patriarcat d’Antioche, alors vacant, et le s celle Élie, délégué de Théodose, patriarche de Jérusalem, étaient arrivés à Conslantinople bien aval légats. Quant au délégué d’Alexandrie, on ne le vit qu’à la fin du concile, à la IX session. Cf. Hergenrôther, Photius, t. n. p. 57 sq. Le concile ne compta au début que douze évéques : ce fut seulement à la fin que leur nombre s’éleva à cent deux. Anastase le Bibliothécaire, dans sa traduction des actes du concile, nous prie de ne pas nous scandaliser de ce petit nombre, dont il cherche à donner les raisons. Les évéques ordonnés par Ignace ou son di’cesseur Méthode se faisaient de plus en plus r. et les photiens, qui n’étaient pas admis au concile, occupaient denombreux évèchés. Mansi. t. xvi, col. Il faut ajouter que plusieurs de ceux qui avaient été’ordonnés parles patriarches légitimes refusèrent d’abord de signer le formulaire apporté p. s. C’était une sorte de profession de foi rédigée sur le modèle de celle du pape Hormisdas. Denzinger, Enchiridion, doc. xx. Elle prescrivait nettement la soumission i l’Église romaine, .. dans laquelle la foi s’est ton, conservée sans tache. Mansi, t. xvi. col. 27. On comprend la répugnance qu’avaient ces apprentis du schis à signer pareille pièce. Les légats avaient ordre de n’admettre au concile que ceux qui signeraient ce for-