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CONGRUO DE CONDIGNO CONINCK


justi - m. i ii u i le droit a

]>luparlaiti di gloin i t pourquoi l’apôtre et l’I pi es lui nt qui la i proportii

un labeur, bu juite mérite de chacun, i Cor., iii, H.

1 1 la tirer plusii jra conclusion !  :

— a it, u début, que la condignité dei

i le obligation de justice, i t ici pleinement vérifiée, C’est, de la part de ordi r la n compen m ortionnée.i la condignité de nos a uvn i mi ritoires. d, en effet, il s a, entre deux personnes, pacte ou proroessi de réi omp ose déterminée, aoua condition de travail ou d’œnvre fournir, ai la condition vii ot à être r » 1 1 1 1 - d’une part, l’autre pari est tenue en justice de rendre ce à quoi elle B’est C’est pourquoi

l’apôtre parle de la couronne de justice que le juste doit lui donner. Il Tim., iv. s, et déclare que Dieu ne saurail être injuste et oublier nos lionnes œuvres. Heb., vi, 10. A la vérité, il n’ya point en cela, de la part de Dieu, acte de justice commuta tive, au Bens exact du mot, ipii emporte l’égalité compli te des personnes comme des objets en question. Mais il y ; i justice distributive, dont le propre est d’observer l’égalité de proportion en rendant à chacun selon la condignité ou le strict mérite de ses œuvres. Ratio justilia (distribui dit saint Thomas, Deo proprie convenire potest, m quantum scilicet sequalitatem proport ionis serrât in communications bonorum tuorum, dans unicuique proportionaliter secundum <durn. Dieu, en

effet, dans ses distributions providentielles, établit l’égalité entre la proportion des récompenses et la proportion des œuvres condignes : il fait en sorte qu’il y ait dans les récompenses la proportion même qui se trouva dans les mérites. Cf. S.Thomas, lu IV Sent., dist. XLVI, q. i, a. 1. L’on peut toutefois prétendre que cette divine manière présente quelque caractère de justice commutative, en tant que, pour chacun, il égale la récompense à ses œuvres respectives. Cf. S. Thomas, Suni. Ifîeol., Il a II’. q. lxi, a. 1, ad l um. — h) Dieu s’est engagé pour les objets ci-dessus mentionnés, et non pour d’autres. Il suit de là que la première grâce, quelle qu’elle soit : que la justification, gratis autem justificari îdeo dicai quia nihil eorum qum justificationent prsecedunt, sire fides, sire opéra, ipsam justificationis gratiam promerentur, conc. de Trente, sess. VI, c. viii, Denzinger, a. 683, que la grâce actuelle, que la persévérance finale. ne rentrant pas dans le champ des promesses divines, ne comptent pas non plus au nombre des objets que peut atteindre la condignité de nos actes méritoires. De plus, comme les promesses de Dieu sont toutes personnelles au sujet qui travaille, qui produit des bonnes œuvres, il s’ensuit que nous ne pouvons, en aucun cas, transférer sur autrui et faire valoir pour lui la condignité’de nos actes méritoires et le droit à récompense qu’elle implique.

IV. Distinctions diverses.

Ce qui précède nous aide à comprendre une distinction communément rappelée par les théologiens. Ils mentionnent le mérite infiniment rigoureux, essentiel et non participé du Christ, le mérite fini, moins rigoureux et participé des chrétiens. Qu’est-ce à dire ?

Dans le Christ, à raison de la majesté infinie de sa personne, les œuvres présentent une valeur, une condignité qui n’est pas empruntée mais inhérente à la constitution même de l’Homme-Dieu. De valeur infinie, chacun de ses actes offre un caractère d’égalité absolue avec la récompense qui lui appartient dès lors en toute justice. De là donc une condignité adéquate et rigoureuse comme elle est infinie et inséparable de l’union hyposta tique.

Chez, le chrétien, les bonnes œuvres procèdent de la

, qui n’est ni l’essence ni la suite n. cessaire de la

constitution humaine. Elle est un accident fini divine ment produit et libéralen uté à la nature. Elle

.1 t., de plus, obtenue i loppe d..’munion b lui 1 1 par

partii ipal

Burnatun ls, m eul M’.-ils. un.- rond

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Isso. p. T’.' maticir, ii /, J. II. (kl I’. me,

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gratta de R. Cercia, D. 1 ; der

maini

gia,

1905, t. i, p. 44-4

m, tr. VIII, l in | ruck, 1896, t. iii, p. 184497.

II. Ql ILLIET. 1. CONINCK (Gilles de), jésuite belge, naquit à Bailleul en Flandre, le 20 décembre 1571, entra au noviciat de la Compagnie le 15 octobre 1592, fut un des meilleurs lèves de Lessius, enseigna la théolc. Louvain, pendant dix-huit ans, mourut le :  ; l mai ÎG33.

Il a composé plusieurs ouvrages : 1

ac disputa’nt doctrinam diri Tho mas, de sacrant enlis et censuris, 2 lorn. en 1 in-fol., Anvers, ICI6, 1619, 16-21 ; Lyon, 1619, 1621 uen,

16 : >0. Coninck publia cet écrit sur le dé-sir de Le qui avait été sollicité de composer un traité des sacrements et qui n’avait r.i les loisirs ni les forces nécessaires pour entreprendre cette œuvre. Une des tbèsi l’auteur sur la possibilité d’absoudre un moribond privé de connaissance, mais dont les bonnes dispositions raient attestées par les personnes pi ii,

disp. VII, dub. x. fut attaquée dans un opuscule de Cboquet, imprimé’à Douai. Le traité de Coninck fut un des ouvrages composés par des jésuites que le parlement de Rouen ordonna de lacérer et de brûler, arrêt du

12 février 176-2 ; 2° De moralitate, natura et effectibut aciuum supernaturalium in génère et fide, $i>e ac carilate speciatim, Anvers. 1623 ; Lum. 162

16-21 ; l’auteur avait préparé une édition notablement augmentée que la mort l’empêcha de publier :. sio ad dissertalionem impugnantem absolu lionem » ioribundi sensibus destiluti, oddila explicat ione duorum dubiorum circa ministrum sacramenti matrimonii ri dissolutionem ejusdetn per conversionem alteriut conjugis ad /idem, Anvers, 16-2.") ; c’est la réponse à l’opuscule écrit contre une thèse de son premier ouvrage ; 4° Disputaliones théologies ! de sanctissima Trinitatc et diritti Verbi incoiTiatiowe, 615,

ouvrage que l’auteur avait terminé douze ans avant sa mort. La bibliothèque de Saint-Patrick de Dublin se.le un manuscrit qui se donne pour le traité de la grâce, d’après Coninck. Il août 1618. Coninck est. au témoignage de saint Alphonse, un classique pour la morale. Ce mot est peut-être celui qui caractérise le mieux sa doctrine et sa manière. Classique, il l’est par l’extrême délicatesse de son orthodoxie, par son f. : bon sens qui lui l’ait éviter les excentricités, cxa. tions et témérités, par sa connaissance des thèses soutenues dans l’école, par l’importance qu’il accorde aux problèmes pratiques, par son désir d’être utile au lecteur et son extrême souci de l’ordre, de la brièveté,