Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/583

Cette page n’a pas encore été corrigée

111 : 1

CONGRUO DE)

Mil

H Ml hoi de doute qi < ommit,

l’homme ne peut rien réclamei di Dieu > tiln de con digniti’i.i. justice. Mali chacun trouvera toul naturel

el ii convenable qui i lh ii, bon >i entn r

dans rve plutôt miséricorde à qui lit de

bonn euvn avant ta chute qu’à celui don) l’aclil

méritoire lui toujours nul ou A peu prêt. Évidemment

ni ici s entendre avi i meanre,

Si le mérites qui précédèrent la chute furent grandi

reux, les péchés rares et eau-.- plutôt par la

ruiti era et apparaîtra plua prenante

que bj les conditioni son ! toutes différentea et même

D’ailleurs, ions les théologiens accordent qne

prières, en vue d’obtenir le pardon en cas <le chute,

M. oiv< ni tn i orrectement, el ilajoutent qne leur

valeur impétratoire sera d’autant plus élevée qu’elles

ni plus persévérantes. Si des prières peuvent i voir une telle affectation, on ne voit point pourquoi Bemblable privilège leur serait ezclusivement attribué, pourquoi <>n devrait le dénier à des œuvres méritoires, B’adrcssanl pareillement à la pitié divine. — c. Touchant l’application du mérite de congruo en vue de la persévérance finale, les mêmes hésitations s’observent parmi les théologiens. A la vérité, en l’absence de promesse divine, il Haut exclure toute idée de congruité immanquable. Mais n’est-il pas convenable qu’un Dieu infiniment bon et sagement paternel accorde la persévérance en raison des œuvres saintes, accomplies avec courage et constance dans ce luit ? S il en est ainsi, et il est difficile de le nier, ces œuvres présenteront bien un caractère de mérite et de congruité, faillible sans doute, au regard de la faveur en question. Toutefois, puisque le don total de persévérance Gnaledoit être regardé comme une série indéfinie de grâces qui se succèdent avec plus ou moins d’efficacité réelle, la première grâce, qui est le premier anneau de la cliaine et le terme initial de la persévérance active, ne peut jamais être rangée parmi les objets du mérite de congruo : car. antérieurement à celle -race première, il n’est rien dans l’homme qui puisse offrir une proportion, un titre quelconque à l’ordre ou à une récompense surnaturels. Pour ce motif l’on doit reconnaître que l’homme ne peut obtenir, par ses actes méritoires, même à litre de simple convenance, le don intégral de persévérance finale. Mais il est clair que le motif ne vaut plus pour les grâces subséquentes, qui constituent et achèvent cette persévérance. Les théologiens ajoutent une observation qui a ici son opportunité : le don que l’homme ne peut s’assurer infailliblement par voie de mérite, il peut l’obtenir immanquablement par voie de prière. Celle-ci a la garantie de l’engagement divin, pounu qu’elle soit persévérante. — (/.Pour les biens temporels, on peut certes les envisage ! ’en tant qu’ils sont des moyens d’acquérir et de pratiquer la vertu, d’obtenir la vie éternelle. Sous ce rapport, ils prennent le caractère de grâces actuelles et. comme celles-ci, ils tombent sous le mérite et la congruité’plus ou moins grande de nos œuvres. Si on les considère en eux-mêmes, les biens temporels sont d’ordre inférieur ; ils n’offrent et ne peuvent offrir aucune proportion avec un bien surnaturel quelconque, et par suite ils ne sauraient acquérir jamais valeur de récompense transcendante. Du reste, en tant qu’ils sont nécessaires à la vie, Pieu s’est expressément réservé <le les distribuer gratuitement, Matin., vi, 33 ; et, selon sa parole, ils ne feront jamais défaut aux justes, à moins que ce défaut même ne devienne pour l’homme un moyen et un secours en vue de sa fin suprême. Cf. S. Thomas, Sur » . Iheol., I » R q. exiv, a. 10 ; Suarez, De gratta, I. XII, c. xxxviii, n. 20.

2. Pour autrui, ou, si l’on veut pour le prochain, a) le juste peut mériter comme pour lui-même, au titre de congruité. V.n effet, l’Église prie et nous ordonne de prier pour tous les hommes. Que si nous

pouvons, par l, valeur impétratoire de ; >lica lions, obtenir qui I

hérétiqui - juifs, pourquoi la -…leur

e pjs.., upri-g

de Dieu et su profil du prochain, un accueil tout

1 il. ! » - ? Il aura donc mérite, et, en l absent d i nemenl divin, ce sera simple mérite de congruité. 1. 1 glise va plus loin..Non seulement > Ile pri’- et nous lait prier pour autrui, mais elle ol i’u-. ri -.i < ette intei ite a l’imiter.

Elle a donc la persuasion de l’utilit nos

bonnet œuvret pour le pi I ainsi elle confi

par le lait, que cet œuvres sont méritoires, au mon

-ion s’impose, du reste, en raison de l’amitié dont Pieu honore les justes. De vrai, 1 amilié demande que l’ami réalise ce qu il >-. i t être ra. nablement agréable à Bon ami ; et dans les familles œuvres méritoires des bonenfants prolilentaux mauvais fila eux-mêmes, autant du inoins q sont abandonnées dans cette vue. Or, ci 1 1 saint Thomas), puisque I homme en étal de grâce remplit la volonté de Dieu, il paraît convenable « pie Pau. en retour proportionnel d’amitié, accomplisse la volonté de l’homme dans le salut du prochain, bien que parfois il pu rencontrer obstacle de la part du pécheur dont la justification est précisément sollicitée par quelque sainte âme : Congruum est secuwluot amu due pruportu ut Deu » impleat honiinis voluniatem m sahutione allerius : im-t quandoque pottit habere im hua e.r partiiltiiis ckjks aliquis sanctut jmlificatiodesiderat. Sum. theol., l a II*, q. exiv, a. 6. Aussi, la sainie Kcriture rapporte-t-elle plusieurs exemples qui confirment toute cette doctrine. Mentionnons seulement la Genèse, ou le Seigneur déclare que, s’il trouve cinquante justes dans Sodome, il est disposé à pardonner à la cité entière à cause d’eux : Si invenero Sodomis q ntajustos in niedio civil atis, dimittani

omni lova propter eo$, Gen., xviii. 16 sq. ; et encore cet enseignement si net de saint Jacques : Confi teniini ergo alterulrum peccata vestra, et orale pro invi ut salventini : mullum enim valet deprecatiu ju^ti assidua..lac, v. 16. Cf. Lxod.. xxxii, 10 ; Ps. cv. 23 ; Matth.. ix. 12. Pe -on colé, saint Augustin, cornue ntant le texte de l’Exode : Dimitte me, ut irascatur /ura cos, et deleatn eus, fait cette observation : De telles paroles sont rapportées pour nous apprendre que, si nos démérites nous accablent et empêchent l’amitié de Pieu pour nous, nous pouvons cependant être relevés auprès de lui par les mérites de ceux qu’il aime : Ut eo modo admoneremur, cum mérita noslra nos gravassent, ne diligamur a Deo, relevari nos apwi illum illorum meritit posse, guos Deus diligit. ht Heptateuch., 1. II, q. cxlix, P. L., t. xxxiv. col. Gif » . Cf. De civ. Dei, 1. XXI. c. xxvii, n.."), P. /.., t. XXI, col. 740. Il y a mieux encore : Ce que personne ne peut obtenir pour soi-même, le juste est en état de l’atteindre pour le prochain : il peut lui mériter la grâce première. Car la raison, qui s’oppose a la production d’un tel mérite avec application personnelle, est le défaut de surnaturel en nous-mêmes avec la première grâce. Cette raison ne vaut plus dans l’espèce, puisqu’il s’agit îles œuvres d’un juste, ou au moins, comme nous allons le voir, d’un homme déjà rendu participant de l’ordre surnaturel par une i. tion antérieure. Cf. S. Chômas. Sum. tlieol., I* II*. q. exiv, a. G ; Suarez, De gratta, 1. XII. c. xxxviii, n. 21.

b) L’homme en état de péché peut-il accomplir des œuvres qui soient méritoires de congruo pour le prochain’.’La question est moins certainement résolue. Toutefois l’affirmative apparaît de beaucoup la plus probable. Car. si l’état de grâce n’est pas requis pour arriver à la congruité des œuvres méritoires pour soi-