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CONGRUISME

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élément Mali di - qu< i on Ml nu r, :, v de pins, et que l’on cherche le pourquoi’t le comment de cette liaison infaillible ntn n eff< t, n d autri

le pourquoi i i l< < mmi ni de I efficacité de la, divi ii nt.

Le point capital est d’expliquer l’infaillibilité

tive nu la liaison réelle de la grâce avec son effet,

même in aetv primo. Cette première solution trouvée,

décréta divine obtiennent nne

explication <| ui suit logiquement de la précédente.

1. Or. d’un côté, plasieura écoli - di fendent, chacune manière, l’efficacité intrinsèque de la grâce, gratia

efflcax ab intrinteco, en aorte que cetl t pat

elle-même la cause déterminante des actes surnaturels alutaires auxquels elle est ordonnée. Dana cette opinion, la grâce efficace et la grâce suffisante sont essentiellement différentes, entitative diverses. La grâce efficace contient une réalité, une perfection d’ordre ontologique, qui ne Be trouve pas dans la ; simplement suffisante ; ou, du moins, la grâce effl est toujours accompagnée d’une prémolion physique qui déterminera l’assentiment ou la coopération du libre arbitre. Les thomistes soutiennent que la grâce efficace contient lumière et motion surnaturelles qui prédéterminent réellement et physiquement le libre arbitre à s’incliner ; les augustiniens trouvent que la grâce efficace produit en l’âme une délectation inconsciente nécessairement victorieuse, qui attire infailliblement le libre arbitre. En fait, dans une explication connue dans l’autre, la grâce emporte son effet parce qu’elle est intrinsèquement proportionnée, adaptée à son but, l’acte surnaturel, intrinsece congrua ; et cette congruité intrinsèque s’explique, ici. par une prémotion ou une prédétermination physique de la grâce sur le libre arbitre ; là, par une délectation et une attraction victorieuses.

2. Ces tbéories ont paru à beaucoup de théologiens faire bon marché de la liberté humaine. Voulant, avec juste raison, sauvegarder absolument celle-ci, ils ont cherché et proposé une autre explication. Ils n’ont pas nié que la grâce n’eût une congruité’, une adaptation intrinsèque avec l’effet ou l’acte surnaturel auquel elle coopère. Cela va de soi, puisqu’il s’agit ici de deux énergies qui se compénètrent intimement pour produire, dans et par leur union active et féconde, un seul et même acte surnaturel. Mais ils ont nié que cette congruité intrinsèque fût la cause propre et immédiate qui rendit la grâce efficace. Pour eux, il n’y a aucune différence essentielle, ontologique, de nature ou de vertu, entre la grâce efficace et la grâce suffisante. Toutes deux sont de même espèce ontologique, entitative ejusdem speciei. La cause donc de l’efficacité doit se trouver en dehors de la vertu inhérente à la grâce elle-même. Cette efficacité est ab extrinseco ; elle provient de l’adhésion et de la coopération du libre arbitre avec la grâce ; mais cette adhésion et cette coopération ne se produisent que parce que la volonté est sollicitée et aidée de façon congrue, c’est-à-dire quand et comme il convient pour que la volonté accorde son libre consentement. Ainsi l’on comprend que la théorie soit communément désignée sous le nom de congruisme : InfaUibilis certitudo (efficacité), écrit le P. C. Pesch, non aliunde derivalur)iisi ex ipsa futurilione consensus ; sed consensus futurus est, quia homo vocatur (ijuomoilu) quando et ubi congruum est ut libère consentiat. De gratia, part. I, sect. iv, a. 2, prop. _ I’ribourg-en-LSrisgau, 1897, t. v, p. 1Ô9.

5° Le congruisme ainsi entendu s’est présenté sous trois formes particulières : 1. Quelques-uns, comme Ihomassin, ont trouvé l’adaptation ou la congruité’de la grâce dans le nombre, la variété, l’harmonie de races multiples, objectives ou subjectives. Séparément, chacune peut manquer son but ; mais leur réunion

saisit 1 homme, même le pli

telle manière que le but ou

très certainemi nt.

Outre qu’elle semble déniera Dieu la pu lier la volonté humaine nt< tuent déten

par une grâce unique, elle mréduit en den

Dtradii lion, t ar, en fait, i réunion des grâces qui i lient, connueon h I efficacité ; en vérib c < st la de i 1 ui est réelli ment puisque h

devant lesquelles la volonté- ne s’est pas im sont trouvées simplement -ufl

cation n i n est paune. In ellet. Me entière : d’où vient que la volonté cependant i

2. D’autres ont placé la solution du problème dan’la congruité- ou l’accommi dation (bla gi."<> a ec la nature, iraclére, le tempérament physique et moral, les inclinations et dispositions de l’homme, cou avec les circonstances diverses de temps et de lieu où il se troue. Molina produit à ce propos un raison intéressante à retenir : quemadmodum gua l « mio rébus hujus sæculi est dnlitus, t/uo maji temporale ei pro lif/icullatô

oblinendurti, co solet facilius et frequenliut eli sine ulla nwra irca illud, adeo ut nullut

prudens dubitet, si ei multa milita aureorum gratis accipienda proponatitur, aut regnum.vel monan orbis, i ntintw eliciturum volitionem, et uiltilo minus libère quoad exercitium eam eliciel, ita cum peccato satteni reniali id appelât, vere peccet, quod non esset, si actum non possel continere : ita tanta luce potest peccator intus a Deo illustrari ad cognoscendum tum sua propria srelera, tuni damna qum ei attulerunt, tum denique bonitatem Dei atqua ingratitudinem erga Deum commissam, tan : a/fectu et suavitate perfundi ac excitari ad contritionem et dilectionem potest ipsius roluntas una cum parte sentiente, ut credendum omnino sit illum sine a consensum eliciturum, semper tamen cum /ibertate ad illum contint ita relit, quo

raro aut nunqaam in tanta luce tam potentiquc adjutorio illam continebil. Co)tcordia liberi arbt q. xiv, a. 13, disp. LUI. m. îv. Paris. 1876. p Molina ajoute avec raison qu’elles ne sont point communes, mais extraordinaires, les grâces de ce genre, qui, de leur nature, impliquent le consentement du libre arbitre avec une sorte de certitude morale. Il va plus loin : quand ces faveurs tout extraordinaires sont accordées, la certitude morale qui en résulte, inhabile à rendre raison de l’immanquable li entre la grâce et son ellet. La congruité de tell telle grâce, fondée et mesurée selon les disj. conditions du sujet, peut amener à une plus ou moins grande, à une extrême probabilité, mais non à la certitude vraie, absolue, à l’infaillibilité. D’ailleurs, l’explication donnée revient à dire que la grâce est efficace quand elle est conférée a l’homme intérieurement bien disposé et situé extérieurement dans les circonstances bs plus favorables pour son acceptation. Or. s’il <. ainsi, la grâce eflicace ne serait plus nécessaire effet : sinon, dit justement Suarez. l’homme qui ne recevrait pas les secours divins en ces dispositions et conditions tout heureuses, ne les aurait luèii lisants. Seque id ^gratia Cungrua modo descripta qui)-) potest ut necessarium ad vocatioi id est ut consequatur effectum…, quia non

ita vocaretur, mut Itaberet vocationem suf. De au.riliis, opusc. I. 1. III. c. xiv. n. 8. Paris, t. XI. p. -lit. Pu reste, l’expérience et l’o nous apprennent que la grâce est parfois conféi