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IFIRMATION DANS LA SAINTE ÉCRITURE

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lui-même : il fondamentale* sur

l’efficacité de divi i bapu mi - landii que lea ablutions , n usage, i.. ; ni de simpli - lustra tiom r » 11 pieuses, i, rite chrétien eal suivi de I imposition dei mains, du don de l’Esprit. Von Soden, Hebràerbrief, elc., m., rnbingue, 1899, p. 19 ; B. Weiss, Der Brief »  » die H ' édit., Gœttingue, 1897, p 151. Lea des

linatairea de la lettre seraient invités à se --imi <n ir que i Bvec pénitence et foi le baptême et l’imtion, ils onl obtenu lea dons messianiques en possession desquels ils ne sauraient être mis de nouveau, imais ils venaient à lea perdre, vi, i-s. S’il reste un doute sur le sens exact du pluriel, du moins il est certain <|uc pour l’expliquer il n’est ni possible ni ni saire de prétendre qu’il s’agit ici de lustrations juives.

Puisque le verset étudié parle de l’imposition des mains qui donne l’Esprit, que nous apprend-il sur celle cérémonie ? D’abord, il nous l’ait savoir qu’elle est importante : le repentir, la foi. le baptême, la résurrection, le jugement, tout ce à quoi on associe l’imposition des mains est, pour un chrétien de l'époque, objel de première nécessité, et non pas institution purement humaine ou transitoire. L'Épltre aux Hébreux permet aussi de surprendre à la fin « les temps apostoliques le rile mentionné par Luc, elle prouve de nouveau que les épisodes d'Éphèse et de Samarie ne sont pas des cas exceptionnels. Mason, op. cit.. p. 28, 32 ; Dôiger, op. cit., p. 7-8. C’est pourquoi précisément, elle laisse entendre que le don de l’Esprit par l’imposition des mains n’est pas seulement la collation d’un pouvoir miraculeux et extraordinaire : cette communication serait-elle assimilée à la foi, à la pénitence ; dirait-on que l’ignorer c’est ne pas savoir le premier mot du christianisme ? -Mason, op. cit., p. 31. Enfin, l'Épltre rappelle quels liens unissent baptême et imposition des mains. Le-deux rites sont entre eux comme la pénitence et la foi, la résurrection et le jugement. C’est dire qu’ils composent un même tout, qu’ils sont intimement liés, ordonnés l’un à l’autre ; mais c’est affirmer en même temps que chacun deux a son sens, son individualité. Iîref, ils sont un et deux à la fois. Si l’on considère attentivement l’ordre des mots et le mode de liaison, on est tente de conclure que l’auteur de l'Épltre, cet écrivain dont la langue est si subtile, si expressive, « ne pensait pas à deux choses indépendantes…. mais à une grande institution, le baptême, à laquelle un second acte était annexé en qualité de suite immédiate et naturelle, l’imposition des mains. » Mason, op. cit., p. 33.

Quelques versets plus loin, on lit : « Il est impossible en ellet que ceux qui ont été une fois éclairés, et qui ont goûté le don céleste et qui ont participé au Saint-Esprit…, VI, 4. On voit d’ordinaire dans le premier terme de l'énuméralion le baptême ou du moins l’initiation chrétienne ; le sens du troisième est des plus clairs, li. Weiss, Lehrbuch, p. 513 ; Der Brief an die Hebrær, p. 155, conclut que l’Epltre aux Hébreux attribue au baptême la communication de l’Esprit. Le « don céleste » , dit-il, c’est le pardon des péchés ; par conséquent, l’auteur nomme d’abord le baptême, puis ses deux effets, les deux grâces messianiques : rémission des fautes, don de l’Esprit. Le verset 29 du c. x serait un texte parallèle : o De quel pire châtiment sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu et qui a tenu pour chose commune le sang de l’alliance par lequel il a été sanctifié et qui a outragé l’Esprit de la grâce'.' » — Il est facile de répondre. Même si par « don céleste » , il faut entendre le pardon des péchés, il n’est pas nécessaire de conclure que la grâce signalée ensuite est, comme cette rémission, un effet du baptême : car, après avoir mentionné l’illumination, le don Céleste, la participation à l’Esprit, l'énuméralion se continue : or, « goûter la bonne parole de Dieu et les forces du siècle à voir, » ne sont pas deux faveurs qui

nt le rite baptismal. Et même m on pense que tous les termes juxt.. :

l initiation chrétienne on ne saurait prétendre qu’il » m. nt tous attribués i la seule ablution ainsi, la conclusion tirée par B. W^ m pose plus, la parte lion i l’Esprit pouvant être la Buite d’un di cette initiation qui serait différent du baplén au passage parallèle invoqué- à l’appui, il unit à la ' rite deux faveurs : l’alliance de sanctification et I Espril de grâce, mais il ne dit pas -i toutedeux sont produites par l’ablution. Enfin li. Weiss pi tnme s il était démontré que don céleste signifie rén péchés. Or, cette interprétation est loin

tes, ce mot d< signe

ling), l’eucharistie (Estius le Saint-I

(ion Soden. Dôlgi r. la grâce ou l’ensemble < : chrétiennes (Tholûck, Delitzsch), la ocaiion a la foi (Drach). Ces hésitations suffisent à établir que la clusion de li. Weiss repose sur une base peu solide. De l'énumération de l'Épltre, on ne doit dégager qu’une conclusion : le don de l’Esprit est rapproché, maitin ^ué- du baptême.

5. L'Épltre de Jacques. — Elle parle d’une onction d’huile que les presbytres de l'Église sont invil - i faire sur les malades pour les relever et leur obtenir le pardon de leurs fautes, v. 14, 15. Ainsi, a l'époque où celle lettre est rédigée, on ne voit pas dans ce rite une i ne nie incompatible avec la simplicité du christianisme primitif. Et il est permis de se demander si l’onction et l’imposition des mains n'étaient pas alors considén i - comme deux gestes pour ainsi dire équivalents : tous deux concourant au rétablissement de la santé, voir col. 997, et peut-être par le don ou l’action de l’Esprit.

(i. La pretnit re Épitre de Pierre. — Elle atteste que la communauté chrétienne est devenue * le peuple de Dieu i, une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis pour annoncer les vertus de celui » qui a appelé des ténèbres à la lumière des convertis, n. 9, 10. Or. l’Ancien Testament parle de l’onction des prêtres. Exod., xxix, 7 ; de l’onction des rois, I Reg, îx. 16 sq. ; de l’onction qui consa. Dieu un objet. Exod.. XL, 9. etc. ; de l’onction qui réintroduit le lépreux dans une communauté pure. I XIV, 17, 18 ; et c’est peut-être tout Israël que le l’s. Civ, 15, appelle l’oint de Jahvé. Ces rapprochements ne permettent-ils pas de comprendre comment et pourquoi le rite de l’onction s’introduisit de bonne heure dans l’ensemble des cérémonies de l’initiation chrétienne qui créait le nouveau peuple consacré au Seigneur et appelé à lui rendre hommag

7. Les écrits johanniques.

Jean-Baptiste a vu « l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur Jésus » . Joa., i, 3*2. Dieu l’a donne au Christ sans mesure, m. 31. et les croyants recevront une partie de cet Esprit. I Joa., iv, 13. Le don fait Jésus atteste qu’il est l’ils de Iiieu. Joa.. i. 31. Inutile de rechercher ici quelle est exactement la grâce communiquée au Christ et impossible de savoir avec certitude, par le quatrième Evangile seul, si elle fut accordée pendant ou immédiatement après le baptême. Mais pour ce nouveau témoin comme pour les synoptiques, il est avéré que Jésus a reçu au début il carrière messianique l’Esprit divin. Et ceux-là même qui. comme M. Loisy, distinguent le don fait au Sauveur du Parade ! promis par lui aux disciples. Le quatrième Évangile, Paris. 1903, p. 105-106, s’accordent avec tous les exégètes et les critiques pour admettre une similitude entre les deux grâces, i De part et d’autre, la filiation est réelle et la communication d’Esprit divin est directe ; mais dans le Christ la communication > -t totale, danles croyants, elle est partielle et ménagée par le Christ. >< Op. cit., p. 108.