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NFIRMATION DANS LA SAINTE ÉCRITURE

h, B ; il pirl.- en lai cl., x, 48 ; xix, '> ; il de*

i, . i. n. 17. vii, 55 ; H fut 'i'- miracle » , Act.,

IV. 30, iil. M. *> B iu. 'Jl I. <.u il c ri Ih m lui.-. Ail., ix.

17. il lui' contre lee mauvaii esprits. Luc,

iv, 1-13 ; Ait., mm. 7 ; i, S8 -nil’opposition entre le s.iint l spril et li - -pritmauvais, voir encore Act.. v. . Luc, m. 20 Parfois même, H se .1 phi oomènes plus étranges un plus grandie apparitions extraordinaires, Luc, m -- ; Act.. n. : i ; translation, Act.. mu. 30 ; bruil de vent Impétueux, Act., ii. 2 ; tremblement de maison, Act.. iv, 31. Bref, quand

immuniqué il mplatl & donner à extérieurs de sa présence : on le-- voit, on les entend. Act.. n. 32-33, et peut être, viii, 18.

M. lis précisément parce qu’il en est ninsi, il but conclure que le charisme n’est pas le Saint-Esprit. Il en diffère comme l’effet se distingue de sa cause. La descente de cet Esprit, voilà ce qu’obtient l’imposition des mains ; quant au prodige ou a la faculté de l’accomplir, il est la conséquence de celle venue. Les Actes l’insinuent, à plusieurs reprises : i Tous furent remplis du Saint-Esprit et ils se mirent à parler en langues, » Act., ii, 4 ; « je répandrai de mon Esprit et vos lils el vos filles prophétiseront. » Act., ii, 17, 18. Voir aussi Act., x, 14-46 ; XIX, 0, etc. Bien plus, ce ne sont pas seulement des charismes : connaissances extranaturelles ou pouvoirs miraculeux qui sont présentés comme les suites du don de l’Esprit-Saint. Il accorde le zèle apostolique, il pousse ou rend apte à rendre témoignage, Luc, i, 15, 10 ; xxiv, 48, i’J ; Act., i, 2, 8 ; IV, 8-Ï3 ; M. 10 sip ; même devant les autorités, Luc, XII, 11, 12 ; Act.. iv, 13 sq. ; il fait tressaillir de joie, Luc, x, 21 ; cf. Act., xiii, 52 ; il excite à glorifier Dieu. Luc, x, 21 ; Act., x, 45, i(i. Peut-être rnéme la sainteté extraordinaire des premiers chrétiens est-elle mise en corrélation avec le don de l’Esprit. Deux fois, les Actes la décrivent en des tableaux courts mais saisissants. Act., il. 42-47 ; iv, 32-35. Or, les deux fois, c’est après avoir affirmé que la jeune communauté a reçu l’Esprit-Saint. Act., ii, 38-41 ; iv, 31. On dirait que la haute perfection morale des premiers disciples est présentée comme la preuve la plus décisive et le corollaire le plus inévitable de la vie de l’Esprit au sein de la nouvelle société. Ces premières constatations suffiraient déjà à établir que tous les effets de l’imposition des mains ne se résument pas dans le charisme, et que communiquer l’Esprit-Saint ce n’est pas uniquement transmettre le don de glossolalie ou de prophétie.

Vouloir tout ramener à ces phénomènes miraculeux, ce n’est pas seulement proposer une synthèse incomplète, c’est peut-être même sacrifier le principal à l’accessoire. Sans doute, ce qui frappe le plus les Juifs, les païens (surtout un magicien), ce qui met davantage en relief l’origine et la force divine de la nouvelle communauté, c’est le charisme. Et l’historien de l’Eglise naissante signale avec complaisance cet étonnement des infidèles et sa cause, cette démonstration de la puissance du Christ et ses suites. Est-ce à dire qu’il voit dans le charisme non seulement l’effet le plus extraordinaire, mais aussi celui qui est le plus important, celui qui est essentiel ? Nullement. Car, le jour de la Pentecôte, avant tout, qu’est-ce que reçoivent les apôtres ? Ce qui leur avait été promis par le Pire et p.ir.lésus. Luc, xxiv, 49 ; Act., I, 4. 5, 8 ; II, 33. Or, le Maître n’avait pas dit : l’Esprit vous sera envoyé pour que vous pariiez en langues et que vous prophétisiez, mais il avait affirmé que les douze le recevraient pour être ses témoins, pour annoncer l’Evangile, pour prêcher à toutes les nations en commençant par Jérusalem. Luc, xxiv, 47, 48 ; Act., I, 2, 8. La transformation brusque et définitive des timides disciples en audacieux et enthousiastes missionnaires, tel est donc bien d’après Luc le but essentiel de la venue de l’Esprit Saint.

Quant au charisme, il il si ' i rlnclpal que

parfois il fut défaut ou n entionni l

mille convertis ont sans doute reçu l’Esprit Pierre leur avait promis h ton-. Act.. ii, : sh ; chacun d’eus a-t-il été prophète, glossolale, lhaumal Arles ne le disent |' nblent même affinie

contraire, car tandis qu’ils attribuent a ton miers Qdèles même foi. même piété, même lieu di : ni., n. même fraction du pain, ne me esprit de rem ment et de charité, Act.. ii, 12-47, en un mot. t qu’ils font des vertu » la caractéristique de chacun convertis, ils réservent Ii une élite

se fais. ut beaucoup de prodiges <t de miracles par let apôtres. » Act., ii, 43. Quand Pierre parle devant le sanhédrin, - rempli de l’Esprit-Saint, Act.. iv. 8. il bf.iii avec ati '.' !.. iv. 13. mais s : i ns pn

l’avenir, sans s’exprimer en langues, s.ms opérer un miracle. Paul et Barnabe onf depuis longtemps reçu I Esprit, ils -ont envoyés par lui en mission. Act.. xiii, 2 ; pourtant, ils ne comprennent pas la langue lycaonienne. Ad., xiv, 11-14.

lie même que les charismes n’accompagnent toujours le don de l’Esprit-Saint, ainsi quelqu’un sans l’avoir obtenu peut accomplir un prodige ou en bénéficier. Le troisième Évangile n’affirme nulle que les malheureux exorcisés, guéris ou res". Jésus ont obtenu l’Esprit-Saint. Il atteste que les douze, bien avant la Pentecôte, opèrent des guérisons et chassent les démons. Luc, îx. 6 ; x, 17-19. Il ne dit pas que l’exorciste jalousé par Jean. Luc. i. 19, ('tait in- :

Le charisme est donc indépendant du don de l’Es] les deux termes ne sont pas sxiionymes. Luc d’ailleurs n’emploie pas le mot jrveCu.a seul, il le fait suivi, l’adjectif âyiov : c’est l’Esprit-Saini qui est donné. Pourquoi cette épithète que l’auteur emploie avec tant de soin ? Elle est inutile s’il s’agit de désigner un simple charisme, et elle ne s’expliquerait alors que comme un emprunt fait à l’Ancien Testament qui déjà parle de l’Esprit de la sainteté de Jahvé Esprit-Saint de Jal Luc ne va-t-il pas plus loin et ne met-il pas un rapport entre la perfection morale et le don de l’Esprit ? Tous les personnages qui le reçoivent sont des jut Zacharie, Elisabeth, Siméon. Luc, i, 6 ; ii, 25. Marie est une vierge candide, pieuse et soumise à Dieu. Luc. I, 26-38. Jean est mortifié, humble, zélé, courageux. Luc, ni, 1-22 ; vii, 21-35. Jésus, l’oint de 11 aussi le Juste. Act., vii, 52. Les apôtres et les pren disciples sur qui l’Esprit-Saint descend à la Pentecôte ont suivi le Seigneur et cru en lui, ils ont reçu ses leçons et ses ordres, ils ont persévéré dans la prière en attendant la promesse du Père. Les autres personnes à qui l’Esprit-Saint est donné sont celles qui le demandent. Luc, Xi, 13 ; les citoyens du nouveau peuple de Jahvé, ses serviteurs et ses servantes. Act.. ii. 18 ; les fidèles qui obéissent. Act., v, 32 ; ceux qui, le cœur touché, croient, se repentent, sont baptisés et purs. Act., II. 37, 38 ; les Samaritains convertis, dociles et croyants, Act., viii, 6, 12, 14 ; Paul après sa réponse généreuse à l’appel divin, Act., ix, 6 ; Corneille, homme pieux, charitable et craignant Dieu, Act., x, 2 ; le « bon » Barnabe, Act., xi. 24 ; les douze u croyants d’Ephèse. Act.. xix. 1. Or, Luc connaît les Livres saints, il y a constaté que le don de prophétie a pu être accordé à des pécheurs et à des païens. Si donc il signale comme une condition de la venue de l’Esprit les dispositions morales, n’est-ce pas parce que cette descente n’est pas la simple communication d’un charisme, mais une des phases de l.i justification ?

C’est encore à cette conclusion qu’on aboutit, si au lieu d’observer celui qui reçoit, on regarde celui qui confère l’imposition des mains. Depuis longtemps, it de nos jours encore, on a trouvé- singulier, inexplicable que Philippe, capable d’accomplir des miracle-