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-I ESSION CHEZ LES PROl ESTANTS

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dont leLui est de r » mplacer dani qui Ique mesure la « pieuse di i iplini di la primili publique, jm qu'à ce que cette même discipline soil rétablie, tort à souhaiti i

i. Prayer book de i i r h- épiscopalienne <l Amérique supprime, dans l’ordre pour la v i - 1 1 < - aux malades, l’exhortation < la confession et la formule d’absolution.

Outre les ouvragei eiti - dai di i trticle, v..ir ls W bllogra] bie do I i i het le » anglican » , t. i,

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gleterre au ase siècle, il | 1003, p 58 ta., B7sq. ;

nipartie, Paris, 1908 p. (00-410, ï.s’i 140, 165-456 ; AG. M ri, , , …, and absolution Investigation ol teæhing

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( ;. HoREL.

VIII. CONFESSION CHEZ LES PROTESTANTS. —

I. Doctrine de Luther. II. Doctrine de Mélanchthon el des Églises luthériennes. III. Pratique de la confession chez les vieux luthériens. IV. Calvin et les Églises réformées.

l. Doctrine ru : Luther. — l’n point qui paraît déiinitivement établi pour la critique depuis Pfisterer, Luther » Lehre von der Beichte, Stuttgart, 1857, p. v. c’est que a Luther, an sujet de la Confession, a toujours, sur presque tous les poinls essentiels, enseigné la môme doctrine » . H s’en faut que cette affirmation fondée et ce n’est point une œuvre sans intérêt de suivre dans le détail l'évolution de la pensée luthérienne.

Les précurseurs.

Si Luther est novateur, c’est

bien en pareille matière. Jusqu'à lui on ne voit pas que des attaques bien vives se soient élevées contre la confession : la pratique pouvait n'être point toujours d’accord avec les idées ; mais qui avait songé encore à s'élever violemment contre cette institution, à l’abolir comme une œuvre malsaine ? Les vaudois, que l’on cite souvent comme les adversaires de la doctrine traditionnelle du sacrement de pénitence, n’ont jamais rejeté directement ni le dogme ni la pratique de la confession. Leur erreur a été plutôt d'élargir la doctrine et de se confessera tout venant, conformément à leurs idées du sacerdoce universel. Reynier, Contra Waldenses, c. ix. dans Biblioth. Patrum, Lon, t. xxv, p. 273. Ils ne faisaient même aucune difficulté, tout en masquant leur hétérodoxie, de se confesser aux prêtres catholiques. Ad ecclesiam fi de vadunt, offerunt et confitentur el communicant. Ibid., c. v, p. 272. Pierre de Pilichdorf les représente comme admettant toujours, avec les autres sacrements, le sacrement de pénitence. Tractai us contra hæresim W’aldensium, c. xvii, ibid., p. 282. Ils repoussaient seulement la confession générale. Index errorum quibus Waldenses infecli sunt, n. 27, ibid., p. 308. On voit dans les articles condamnés en 1277 par Etienne Tempier, évoque de Paris, que le caractère obligatoire de la confession n'était point reconnu de tous, Rescriptum contra varios in (ideerrrores, n.6, ibid., p. 335, et Thomas de Strasbourg cite également le fait d’un hérétique s ; iisi par l’Inquisition et qui avançait que la contrition est suffisante, en dehors de toute confession, pour obtenir le pardon des péchés.in / V Se ni., ilist. XVII, q. il, a. I, Gènes, 1585. Pierre d’Auriol mentionne également la coutume de certains hérétiques manichéens, probablement les vaudois, qui recueillaient

dans un vase ou un chape. m l '.' des mourants et la

portaient à un prêtre pour qu’il lui remit ses Hautes. lu IV Seul., disi. XVII, q. I, a. 1. Home, 1605, p. 145. Mais ces moyens bizarres de suppléer à l’aveu du pi citent, de même que l’usage île se confesser aux laïques, contenaient plutôt en eux-mêmes un témoignage favorable à la confession sacramentelle. Cf. Grani L’ancienne discipline de l'Église sur la confession et sur 1rs pratiques 1rs plus importantes de la pénitence. Taris, 101)7, p. 72 sq.

— Luther lui-méuu d< bot, n était point il un sentiment fort difli n ni de celui di s ii, |„, | U, Dans ton Sermon sur la péniu en 1518, document d’une importano lique

ie '. ! le tai n ment à la ma ne re théologique ancienm tout en laissant bien entendit que u

drent pas utièi em< ni svi tique.

Lui-même prend -'jui d’ailleurs di diflé r< ne. s, -t il remarque, « prop

cramentelle » , qu’il ne fâul point avoir la présomption d’ao user les péchés véniels, m même tous les pi mortels, attendu qu’il est impossible au pécheur di connaître tous. Aussi est il urgent tique de l'Église primitive, où l’on se contentait d’accuser li - péchés manifi unen de i et I accusation d’après les sepl dons de I Espri péchés capitaux, les huit béatitudes ou toute autre nomenclature, ne peuvent que tourmenter le pénitent, énerver le confessi ur, et n’aboutissent qu’a de. formules, à une perle de temps pour soi comme pour les autres. Idcu duplici sis modo instruclus. t’no quo tacerdoti omnia manifeste mortalia confilearis, quanquam difficile sit diseerni mortalia a vi sint m opère manifesta aui evidenti consensu coi A lie qui) bru eonfiteai is reliqua omnia. Sermo de patniten(ta, dans Werve, Weimar, 1883, 1. 1. p. 322. L’année suivante, il enseignait encore qu’il est oLli r confesser les péchés <iu cœur en même temps qa fautes extérieures et il regardait toujours comme un ment la confession faite au prêtre de Jésus-Christ lùu kurze Unterweisung, une man beichten soll, dans Werke, Weimar, t. ii, p. 59 sq. Cf. Ein Sewio vondem Sacrauient der Busse, 1519, iii’ul., p. 714-723.

En 1520, le moine réformateur commence à appliquer à la confession les pn in. quences de sa doc trine sur les ouvres et sur la justilication par la foiMais ses idées sont encore flottantes, t II ne convient pas de se fier aux ouvres, déclare-t-il dans sa Méthode de confession ; c’est se mettre dans une fausse sécurité. La rémission des péchés vient de Pieu, et quand on se rend à confesse, ce n’est pas dans la confession même qu’il faut placer sa confiance, mais en Pieu, et par la foi. Le prêtre est le vicaire de Dieu : c’est donc à Dieu qu’il faut se confesser tout d’abord. » Confitendi ratio, dans Werke, Weimar, t. vi, p. 158 sq.

Jusqu’alors Luther avait maintenu l’obligation de soumettre au pouvoir des clefs tous les péchés mortels dont le pécheur a nettement conscience. Sous une forme encore dubitative ou voilée, commence désormais l’attaque contre l’intégrité de la confession. Jusqu'à quel point est-on tenu d’accuser les péchés de pensée ou de désir ? Luther pose la question, en se déclarant incapable de la résoudre, si ce n’est peut-être par la négative. A » peccata tordis occulta, ac sic soli Dco et homini qui fecit ra cognita, pertineant ad confessionem su mentaient, extra meum captum est. Libentissi garem. En toute hypothèse, il exclut b qu’il

nomme simplifies cogitationes de virgine aut muliere, ibid., p. 161, en même temps qu’il s'élève avec force contre l’audace îles théologiens, race impie, « née pour bouleverser par de fausses terreurs I univers entier. » qui oblige les fidèles à faire l’aven de tous leurs péchés, comme si ce n'était là une obligation absolument impossible à remplir. Car comment parvenir à la connaissance de tous ses péchés, comment les énumérerà

Confesse, lorsque lies bonnes iilliivelles-mêmes sont

condamnables, devant la justice de Dieu, el mortelles ? Tantum abest ut omnia mortalia possimu » m nedum confiteri, ut etiam buna opéra nostra. si / per rigorem judicel ac non -misericordia ignoscente agnoscat, suit damnabilia et mortalia. Ibid., n. 8, p. 162. En conséquence, il suffit d’accu ; e on

le pratiquait à l’origine, les erimisuMa, les fautes dont