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C’était en pai ipper aux obsessions de

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i. non. A peine installé dans cette ville, il satisfaction de voii la candidature

au trône impérial de Chai les de Valois, frère de Philippe li Bel. Il avait eu la faiblesse d’écrire 1 n 1 aux

ues et aux princes d’Allemagne, mais s’il ne travailla peut-être pas secrètement contre le prince qu’il soutenait en apparence, il mit un véritable empressement à ratifier l’élection du comte Henri de Luxembourg qui fut l’empereur Henri VII (bulle du 26 juillet 1309). Clément était ainsi délivré du souci que lui eût causé un accroissement de l’influence française en Europe.

L’éloignement relatif d’Avignon ne permit cependant pas au pape d’échapper aux instances du roi qui voulait consommer son triomphe sur Boniface VIII, en obtenant une condamnation flétrissante pour la mémoire de ce pontife. Déjà, dans les entrevues de Poitiers, le roi avait repris ses poursuites, avec la pensée de rendre Clément Y plus souple dans l’affaire des templiers. Il avait produit quarante-trois chefs d’accusation, et demandait que le pape entendit les témoignages. Après avoir usé de tous les moyens dilatoires en son pouvoir, Clément Y avait dû s’exécuter. Par une bulle du 23 septembre 1309, il cita devant le Saint-Siègepour le carême suivant toutes les personnes qui voudraient intervenir au procès. Des commissaires fuient nommés pour aller en Italie recueillir les dépositions des personnes retenues dans leur patrie. Nogaret, dont l’absolution était en jeu, apportait à cette affaire toute la passion dont il était capable, tout son art de monter une accusation. On retrouve sa méthode dans l’exagération des crimes : honteuses débauches, blasphème, hérésie, irréligion, assassinats, qui sont imputés à Bonitace, dans l’audace avec laquelle des témoins subornés inventaient les pires turpitudes. Clément V finit par comprendre tout ce qui rejaillirait de honte sur l’Eglise et sur la papauté dans ces lamentables débats, et invoquant l’appui de Charles de Yalois auprès de son frère, il supplia Philippe le Bel de se désister (mai 1310). Ce n’est qu’au mois de février de l’année suivante, au moment où le procès des templiers acheminait leur ordre à une ruine définitive, que le roi déféra aux instantes prières du pape. Il reçut d’ailleurs toutes les satisfactions imaginables en dehors d’une condamnation formelle de Boniface : la mémoire de ce pape est pure et sans tache, mais les intentions du roi, dans le procès, ont été droites ; il est innocent des violences exercées contre le pontife ; les constitutions de Boniface sont annulées en tout ce qui nuirait aux droits du roi et de son État, et les minutes en seront raturées à la chancellerie pontificale (27 avril 1311). Enfin Nogaret reçut l’absolution des censures ainsi que ses complices. Le triomphe de Philippe le Bel était consommé.

Le concile de Vienne où devait se vider la cause des templiers devait aussi s’occuper de doctrine et de discipline. Les erreurs des béghards et des béguines et de Jean-Pierre Cliva furent condamnées par le pape et le concile. Les mémoires demandés par le pape aux évêques sur les réformes désirables offrent un grand intérêt d’information quant à l’état réel îles mœurs chrétiennes ; mais le concile, divisé a cause de l’affaire des templiers et plus redouté du pape que consulté, ne lit à peu près rien en cette matière. C’est cependant à Vienne que le pape rendit un décret pour obliger les grandes uuiur 1 deux chaires pour 1 eu :.t de

Après le con< ile, < : i m ni V r< vint à’uiia le roi Robert de Naples, I II, el

envoya cinq cardinaux à Rome pour couronner !

r Henri VII. Le voyage de l’empereur n’eut lieu qu’au milieu de troubles : il dut livrer un combat entrera Rome et s’faire couronner sous la surveill hostile île’une napolitaine, de

que l’expédition, dont le pa| voir soi :

pacification de llta.h

son pouvoir temporel, n’aboutit qu’à une npi raie des armes au milieu de laquelle Henri s._- i t mei d’excommunication par Clément V pour ses mei contre le royaume de Naples. La mort de l’empei arrivée inopinément près de Vienne le iiî août 1313, empêcha peut-être un nouveau conflit entre la papauté tnpiri I isituationde l’Italie demeurait incertaine ne à l’ordinaire. Après la mort de Ibrni VII, I ment Y publia deux décréta fis. dont le ton contrastait avec l’attitude du pape envers le roi de Francments de l’empereur y étaient assimilés nts

de fidélité féodale et le droit d’administrer l’< n durant la vacance revi ndiqué pour le Saint-Siège.

Clément V contribua à (’tendre le système de fiscalité qui devait susciter bien des mécontentements contre le saint-siège. L’abseni - us fournis ordinairement

par les Etats de l’Église et l’entretien d’une cour hors de ses domaines le forcèrent à demander aux églises de France et d’Angleterre des moyens de subsistance. Les prélats français se plaignirent au roi. En Angleterre où Clément Y. dès le début de son règne, se réserva pour deux ans les revenus d’un an de tous les bénéfices venant à vaquer [fruclus primi anni), il dut se montrer accueillant aux désirs du roi Edouard P r en matière de décimes ecclésiastiques et sévère pour l’archevêque Robert de Winchelsea qui avait tant lutté pour Boniface VIII et que le roi poursuivait pour crime de trahison. Dans les premières années surtout du pontilicat, les expectatives de bénéfice, les dispenses d’âge ou de résidence furent extrêmement nombreuses ; en 130". le pape annula par une bulle les commandes qu’il avait multipliées de façon trop indiscrète. Registre, n. 2263.

Clément Y canonisa le pape Célestin Y. à la demande de Philippe le Bel qui poursuivait encore en cela sa vengeance sur Boniface VIII (5 mai 1313).

Le pape Clément Y avait réuni en un livre les décrétais qu’il avait publiées soit au concile de Vienne soit antérieurement. Ce recueil de 1 Clémentines » . qui a pris place dans le Corpus juris canonici à la suite du Liber sc.rlus de Boniface VIII, était prêt pour la publication lorsque le pape mourut à Boquemaure sur le Rhône, le 20 avril 1311, tandis qu’il se rendait d’Avignon à Bordeaux pour revoir encore une fois sa patrie qu’il n’avait que trop aimée. Après sa mort, le trésor pontifical où il avait amassé’de grosses sommes en vue de la croisade fut mis au pillag

Les fautes politiques de ce pape sont réelles : mais on leur trouverait sans peine beaucoup d’excuses. Son irrésolution et sa faiblesse tenaient peut-être en partie à une très mauvaise santé ; les Italiens avaient de leurs mains éloigné le pape de son véritable siège, sinon tout a l’ait de ses États ; Philippe le Bel, qui rompait si ouvertement avec la politique capétienne, était, dans 1., situation fausse, héritée de Boniface VIII et de Benoit XI, un protecteur au^si redouté que nécessaire. D’autre part les chroniqueurs italiens ont dénigré à l’envi Clé. ment V, ne pouvant lui pardonner l’éloignement du pontifical, et avec la complicité des historiens, l’ont rendu responsable de tous les maux de l’Église qu’il leur a plu d’attribuer au séjour des papes à Avignon, tandis qu’il serait de bonne justice d’en faire remonter une partie à l’ensemble de la politique centralisatrice et théocratique