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CONCUPISCENCE


. détermlm i lui, à no songer qu lui i <

i i ainsi sur lei de la rolonté qui lui ett

attachée par un lien pareil à celui <i 1Il rattache l’appéiii wnaitil a la perci pi le. Manifestun

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tionii appre/tentio ei judicium testimatx etiam dispositionem lingurn tequitur judicium gtuttu, undt videniut quod hominet m aliqua passions exfttentei non /’" ils imaginationeni auei tunt ab hit < in " qum afficiuntur ; unde per conséquent judicium ratmnit plerumque sequitur pattionem ap)>eittus lentitivi et per conséquent motus voluntatis, qui natus est sentper tequi judicium rationis. Sum. theol., tbtd. La concupiscence influe donc d’une façon cerlaine sur les décisions de la volonté, soit par élimination de forces, en l’énervant et en la rendant plus flottante, soit par suggestions et exigences objectives. Dans le premier cas, l’activité de la volonté est diminuée ; dans le second, il y a une atteinte à sa liberté, et la concupiscence a été conseillère <le péché.

2. D’autres fois, et il s’agit ici de la concupiscence conséquente, elle se met au service du pécbé, et en devient l’instrument par rayonnement ou par excitation directe partie de la détermination libre. — a) Le mal n’a pas toujours sa source dans les sens et ne remonte pas nécessairement de l’appétit sensitif à la volonté. Celle-ci y va quelquefois aussi spontanément et de son propre cbef. Elle a ses révoltes et ses indépendances. Et quand elle a obéi à une pensée d’orgueil et s’est attachée par excès à un objet immatériel, sa faute retentit dans tout l’être. Par un procédé analogue à celui que nous avons décrit plus haut, mais en sens inverse, la volonté, essentiellement associée à l’esprit, impose ses objets à la considération de celui-ci et les y inscrit avec un puissant relief. Par la sympathie et solidarité naturelle qui relie toutes nos facultés, cet objet s’incarne dans une représentation imaginative et, continuant sa course, excite dans l’appétit sensitif des passions correspondantes. Le péché d’orgueil suscitera des images, créera des scènes où cet orgueil se donne cours et se satisfait ; le cœur se gonllera, il y montera des boudées d’ambition et d’égoïsme, et la concupiscence sera devenue comme un rayonnement et un. complément de ce péché de l’esprit. Ici, pas de faute nouvelle, mais la faute primitive plus entière, plus pleine, envahissant l’homme et l’enserrant dans un réseau plus étendu. — b) Il arrive même que l’homme orgueilleux et coupable, pour augmenter la satisfaction qu’il trouve dans sa faute, et pour s’y affermir davantage et prendre une sorte de garantie contre lui-même et ses défaillances possibles, excite de propos délibéré dans son imagination et son appétit sensitif des tableaux et des mouvements qui la traduisent, l’incarnent et la complètent. Ici encore, la concupiscence est dans la dépendance de la faute et la suppose au lieu de la provoquer, elle accentue l’inlensité du mauvais vouloir et la gravité du péché, sans cependant en changer l’espèce ou lui ajouter quelque unité numérique nouvelle.

VI. La CONCUPISCENCE est naturelle a l’homme. — 1° Ceux qui identifiaient la concupiscence avec le péché originel ne pouvaient croire qu’elle fût naturelle à l’homme. Selon eux, l’état de pure nature est inconciliable avec la concupiscence. Celle-ci n’appartient pas à 1 intégrité de l’être humain, elle en est une déchéance et l’homme n’aurait pu être créé par Dieu sujet à ses passions. 26. lntegritas printx creationis non fuit indebita humante naturæ exallatio, sed naturalis ejus conditio. 55. Deus non potuisset ab initio talent creare hominem i/ualis nunc nascitur. 79. Falsa est doctorum sententia, primum hontinem poluisse a Deo créait et institut sine justifia naturali. Propositions de Baius, Denzinger, n. 902, 935, 956 ; cf. prop. 21-24, 78. Voir Bail » , t. ii, col. 71 sq. Erreur manifeste. L’Église l’a

prouvé en condamnant les - u « .l i *’ion*. —

-’i. i toi d aire que ce qu’ils

appellent Lnévtutv, qualité qui accompagnai ! en Adam la suppression de ! > concup qui

élève l’homme au-dessus de lui-même ; que o-iui-ci, abandonné i soi, n’a sur son appétit sensitif qu’un : oir politique, c’est-è-dire obligé a quelque diploti pour dirigi : ei s’en rendre maltn i n tomme

o t appétit sensuel est a la vérité un sujet rebelle, lieux, remuant ; et il faut confesser que nonne l>rions tellement défaire, qu, i qu’il n’entre prenne et qu il n’assaille la raison ; mais pourtant la Volonté est si forte Bn-d CSSnS de lui. qii’-. si elle veut,

elle peut le ravaler, rompre ses desseins > t le repoui puisque c’est assez le repousser, que de ne point consentir s ses suggestions. On ne peut empêcher la concupiscence de concevoir, mais oui bien d’enfirnser et

de [iarfaire le péché, i S. François de Sales, Traité de l’amour de Dieu, I. I, c. III, P. p. 7. Coi

tons-nons de puiser quelques textes brefs danla tradition. Saint Chrysostome dit que la racine de la concupiscence tient son principe de la nature : car convoiter et naturel, Uomil., xix, ad populum A chenum, n. i, P. G., t. xlix, col. 1 10 ; et Théodore ! ilit également : « Le mouvement des perturbations de l’âme a été déposé en nous par la nature. » In Epist. a, i Rom., vi, 14, P. d., t. LXXX1I, col. 107. Saint Augustin écrit de son côté : Naturalem esse libidinem et ego dico quia cuni illa nascitur omnis homo et tu multo antplius qui dicis quod cum illa sit conditus primut homo… Cum igitur libidinem et naturalem esse et rinci posse ainbu dicamus, utrum bonura vincamus an ntalum, ipsa tnter nus vertitur quxttio. Cont. Julian., 1. V, c. vu. n. "27. /’. /, ., t. xliv, col. 801. Cf. pour d’autres textes, Antoine Casini, S. t., Controversix de statu purge naturse, a. 4. dans Thésaurus théologiens <juem socius aeademiarum ecclesiaslicarum Lucensis et Aujcimanœ… coltegit, Venise, 1762, t. v, p. 70. — 3° En réalité, une sage observation de la nature de l’homme nous convaincra de cett. rite. La nature ne pouvait refuser à l’animal raisonnable qu’est l’homme des facultés sensitives et des facultés spirituelles de perception et d’appétition. Elle ne peut empêcher ces facultés d’aller spontanément vers leurs objets. Or ces objets sont variés et disparates entre eux. Il est naturel que quelque chose qui est agréable à un sens soit nuisible à un autre organisme humain ou à l’âme, que ce qui plaît à une faculté soit disproportionné ou contraire à la perfection de l’ensemble. Dés lors, il est naturel que l’appétit sensible aille à ce qui plait au sens et ignore que cela est nuisible à l’ensemble ; il est naturel que la raison perçoive ce caractère nuisible et détourne pour cela la volonté de l’objet désiré par le sens ; le conllit surfit alors inévitable, comme du reste dans tous les êtres vivant puissances multiples, connue dans la plante entre la pesanteur qui la porte vers le sol et la force de la sée qui la dresse vers le ciel. A cause de la sympathie mutuelle des facultés, il peut se faire très naturellement que l’influence de la raison domine et que la concupiscence se soumette, comme il peut se faire non moins naturellement que la concupiscence prévale et entraîne la raison et la volonté. Tout cela n’est que le jeu tris ordinaire des forces vivantes de l’homme. Il n’es 1 ssaire, pour que la raison prévale parfois, de poser un surhomme ou une nature élevée à l’ordre surnaturel, ni. pour que la concupiscence l’entraîne, de recourir à une hypothèse de nature placée par déchéance au-dessous d’elle-même et privée de quelqu’un de ses éléments propres et essentiels. Cf. Scot, In Il Sent., dist. XXIX. q. i ; S. Thomas. Cont. g 1. IV, c. LU.

VII. La concitiscence et le Christ ex Marie. —