Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/407

Cette page n’a pas encore été corrigée

m

CONCOURS DIVIN

792

part di l * i m i qui m déti ull lai nu ne. lr

pi cisi un ni ce qui arrivi i ail ti Dieu prédi l< rmi nui |iic. iquement un acte libre. D’une part, en efli i. la prédétermi nation physique déterminerait Irrésisti-I’l< nu m t ii volonuj -i un acte déterminé, el de l’autre M’inmoins, la volonté di rrail garder la liberté de se il terminer elle-même ainsi on autrement. Or il la une contradii tion manifi ste. D’ailleurs, on ne pi ut pas douter que Dieu ne posai de dani les tn son de ta aa1 1 de sa puissance les moyens moraux les plus rariéa d’agir Bur la volonté libre ; el il pent pn voir, i coup sûr, que ces moyens vaincront la résistance < i « cette volonté el que par eus il atteindra son but, l’action naturellement ou surnaturellement bonne.

Dans le cinquième argument, les thomistes affirment que, sans la prédétermination physique, la prédestination ne dépend plus entièrement de Dieu. L’argument ne porte pas. La prédestination dépend entièrement de Dieu ; dans la thèse moliniste, Dieu qui prévoit tou ordres possibles » l. s choses avec toutes leurs conséquences, décide avant tout commencement de réaliser un ordre déterminé ; en taisant cela, il fixe en même temps les secours, les grâces efficaces ou simplement suffisantes qui devront être accordées à chaque créature raisonnable. Comme, du reste, ce décret divin précède évidemment toute opération de la créature raisonnable, il est clair qu’il dépend uniquement et exclusivement de Dieu. Or ce décret inclut la prédestination. Celle-ci demeure donc en lin décompte entre les mains de Dieu seul, c’est ce que montre fort Lien saint Augustin, quand, parlant de la prédestination des saints, il la définit ainsi : Prsescientia id est, tcientia conditionata ] et præparatio iil est, electio et decretum] beneficiorum Dei, quibus cerlisèime liberantur [a perditione ], quicumque liberantur. De dono pertevercmtiæ, c. xiv. n. : S5, P. L., t. xi.v, col. 1011. Cf. S. Thomas. Hum. tlteol., I a, q. xxiii, a. i. ">.

3° Remarques sur quelques expressions de saint Thomas. — Les expressions de saint Thomas, auxquelles se réfèrent les thomistes pour prouver la prédétermination physique, sont nombreuses ; nous n’en relèverons que quelques-unes.

Il convient tout d’abord d’expliquer le terme movere si familier au saint docteur. D’après les thomistes, il faut entendre ce mot « d’une impulsion donnée au mobile sous l’action de laquelle le mobile se meut, de sorte que le mouvement du mobile dépende de l’impulsion comme de sa cause » . Ainsi parle Réginald, 0. P., De mente concil. Trid., part. 1, c. lv. Cl. Goudin, 0. P., Philosoph., part. IV, disp. 11, q. iii, a. 2 ; Dummermuth, 0. P., S. Thomas et præmotio pliys., p. 101 sq. Or pareil mouvement doit nécessairement précéder l’action : il met en branle, et à l’impulsion première succède le mouvement même du mobile. Lien plus, ajoutent les thomistes, comme ce mouvement est ordonné par Dieu à son but précis qui est un acte de la volonté libre entièrement déterminé, ce mouvement doit se confondre avec la prédétermination physique. Une telle impulsion vient en effet de Dieu et Dieu meut infailliblement, Sum. theol., Ia-IIæ, q. x, a. 4, ad 3um ; l’acte libre doit donc se produire lui aussi infailliblement et avec une certitude métaphysique sous l’influence de cette impulsion. Cl. Réginald, loc. cit., c. vu ; Goudin, loc. cit. ; Lemos, Panoplia, 1. III, tr. II, c. xiv, n. 155 sq.

L’argumentation que nous venons de rapporter suppose qu’on restreint arbitrairement la notion de mouvement à une espèce déterminée de mouvement, alors que, pour saint Thomas, tout passage de la puissance à l’acte est un mouvement : Moverenihilaliud est quant educere aliquid de potentia in action. Sum. theol., I", q. il, a. 3. Or, c’est ce que vérifie le concours simultané. Quant à la prétendue identité entre la prémotion physique et la prédétermination physique, elle est tout

le. t’il Ile

imprimé par Dieu.t ordonné i un erminé, il

mproduit pu touji lue l’on se rap ;

plutôt fa, al il’- Dieu, i-l li

ordoi cependant celui-i i :

lujoun i quoi l’inl n du’if la [ II-’la volonté propre de Dieu se mollir’toujoui autrement dît, Dieu atteint toujours le but qu’il propose. Veut-il vraiment et réellement donner a volonté humaine les moyens de poseï mm acte lion, il lut en sort.- que la volonté ait ces moyens ; veul-i rigueur, que l’acte lui-même -oit posé, il fail que l’ai te soit posé. I.t m Ion demandi doc leur comment la volonté divine atteint ainsi son but. on m trouve une explication suffisante dans l’articli question. Bontheim, Theodic., p. 295.

Ailleurs, quand saint Thomas, Conl. gent., 1. III. c. cxi.ix, n. I : Sum. theol., ! Il’, q. cxiii, a enseigner que la <*

réellement que logiquement, rati one et causa, la i mobilis, le Ferrariensis et Cajetan, lu /* // a. I ; / ; / /"". q. xin. a. s. font vantes sur ces textes : une expression « le ce g< cialement en ce qui concerne la causalité, rudon entendue an -eus propre que dan- 1 prouvé au préalable que ce qui pi logique, tecundum modum considerandi, y un rôle causal et antécédant Mais on pourrait aussi entendre cette formule des différentes relations, hai dines, qui existent entre le moteur et le mobile ; c fait de mouvoir se rapporte a I l’ac tion, et le fait d’être mû à la cause matérielle, à la passion. < » r. la cause active précède toujours la cause passive. Cependant une relation di entre les deux, entre nwtio nwventis et motio mot n’existe pas.

I. - thomistes s, - réclament encore fréquemment de ce passage du De veritale, q. vii, a. 13 /’» modi effectus, scilicet futuri, qualescui I eo*

rum causse proximst, tan

terminati, qux sua prsesentia omnia intuetur et providentia omnibus nw

n’a pas de rapport avec la prédétermination i Un catholique pourrait-il nier qu’en Dit nément et distinctement

et 1 avenir, non seulement dans sa scieru dans les décrets de la providence’.' Il ne niera pas vantage que les anges — car c’est d’eux dont il question dans ce passage — voyant Dieu BU puissent connaître en Dieu le présent. 1nir. Quant à la manière dont tout est déterminé en I c’est une question que saint Thomas ne touche pas ici. Ci. De San, De Deo uno, 1. 1. p. 555 ; Frn floue Dei, p. 201.

Enfin les thomistes allèguent comme décisil ce texte du De potentia, q. iii, a. 7, ad 7um : id quml a Di in re naturali, qvo actcalitbr agat, est ut intt sola, habens esse quoddam incompletum, per modum quo colores sttnt in acre et virtus artis in instrunu artificis. Or, il suflit de lire ce texte avec calme pour voir quelle opinion il favorise. Manifestement. -Thomas y parle d’un secours de Dieu, qui constitue l’action formelle, actualiter, de la créai ;  : la se

vérifie-t-il dans le concours simultané ou dans la pr lermination physique’?

4° Arguments contre la prédétermination physique.

— 1. Nous n’admettons pas la prédétermination i prémotion physique dans les causes non libres. qu’elle est superllue. Ni le souverain domaine de Dieu ni aucune autre raison ne la postulent. Le souverain domaine de Dieu est pleinement sauvegardé par le concours immédiat et par les divers modes d’actions que