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CONCINA

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campagne née contre lui, lui vaut une lettre fort

Sgeuse de la main de Benoit XIV, en date du 4 juillet 1744. Cf. Sandelli, op. cit., Epist., su, p. 21 apparition de {’Histoire du probabditme, i V lit savoir -. général dee dominicains tout le au-il a vail à cet ordre d’avoir fourni un tel dérende la morale chrétienne. Je puis » ons assurer,

écrivait de Bon côté ; om du pape à Concina I

, , , „ :, ! Passionei, qu’il n’est pas d’éloge dont ne servi nonseigneur (Benoit XIV) en parlant delHisu, m., , „ probabilisme. » Et, toujours par l’intermédiaire de Passionei, le pape demandait a Concina de lui feire une liste des propositions extraites des différents auteurs de morale et qui lui paraîtraient mér.ter condamnation. Cf. Sandelli, op. cit., Lett.iv, p. Bsq. f22 décembre 1742). Lorsque au cours de la polémique eneagée entre Sanvitale, Ghezzi et Concina, on essaya même dans l’ordre d’imposer silence à Concina, 1< dinalCorsini écrivit an général Thomas ftipoll pour lui expliquer que la pensée de Benoit Xl nétait pas de défendre aux dominicains en général, « d enseigner, d’écrire et de défendre la doctrine du probabiliorisme, comme la plus plausible et la plus sûre. » Cf. Sandelli op. cit., p. 58. Dans les controverses sur le prêt » intérêt c’est encore vers Concina que se tourne Benoît XIV pour le commentaire de l’encyclique t ix pervertit du 1° novembre 1745. Cf. Sandelli, op. cit., Enisl xxii p. 34. C’est à la demande du même pontife qu’il compose, dès 1752, son ouvragée la religion révélée. Enfin un des ouvrages qui fait le plus d honneur a Concina et qui lui a aussi attiré le plus dadversaires, la Théologie chrétienne, était dédié a Benoit Xl. Déjà dans une lettre, adressée à Concina en date du 2 mars 1748, le pape se réjouissait de l’entreprise. Il nostro buon Padre Concina è instancabile. Iddto lo conservi, e noi abbracciandolo gli diamo l’apostolica , benedizione. Cf. Sandelli, op. cit., Epist., xxii, p. ai. Dans une autre lettre, du 16 août 1749, adressée encore a Concina lui-même, le pape se réjouit de la publication prochaine de la Théologie chrétienne, et croit volontiers qu’elle ne sera pas d’un petit secours pour le public. Cf. Sandelli, op. cit., Epist., xxv, p. 3J.

Enfin dans une troisième lettre, du 29 novembre 1**9, Benoit XIV remercie Concina de la dédicace qui lui a été faite de l’œuvre dont il vient de recevoir les cinq premiers tomes, et prie l’auteur de lui conserver toute son affection. Cf. Sandelli, op. cit., Epist., XXVI, p. oU Cependant le pape ne se contentait pas d accepter que la Théologie chrétienne fût placée sous la protection de son nom, il prit sa défense et celle de son auteur contre 1rs tentatives nombreuses des adversaires pour obtenir sa condamnation. Cette attitude décidée de Benoit XIV vis-à-vis des adversaires de Concilia témoigne assez en quelle estime il tenait l’homme et sa doctrine. Lorsque, de retour à Venise, Concina y luttait contre le mal qui devait l’emporter peu après, le pape daignait lui envoyer lui-même l’assurance de sa sympathie et les vœux qu.1 formait pour son rétablissement. Cf. Sandelli, op. cit., Epist M p- 8° (29 novembre 1755). Aussi est-ce avec raison’que dans la lettre encyclique adressée à 1 ordre,

  • au nom de la congrégation du B. Jacques Salomon, a lacuelle

appartenait Concina, on rappelle en ces termes l a faveur dont jouissait le défunt auprès du pontife :

Quinimmo supremus ipte Ecclesia poster Benedtclus K.IV /’1/ [qui pro sumwia sua humamtate hic se nominari patietur) quantifacerei consodalem nostrum mn bscuris argumenlis testatum voluit, dum illum ., , / sacros pedes accedentem bénigne humamterque

7’congregati <’theologu

diplomate commendavit ; et 71

que pontifîce >i’"/’"' unuuam

inii nomen ipùtnùa et tuprema sua

,-itate in tuto collocarit. Il ne faudrait pas croire

„t que la raveur de l’autorité, dont jouissait I

cina auprès de Benoit XIV, fût le seul ellet de la part

du pape d’une plus grande inclination, des

car le pape admettait aussi dans son mtl , , , , ,, . beaucoup de jésuites. Cf. Hollinger. licitn.g,

.., kirchlichen und Kultur-G der

letzlen Jahrhunderte, in-8. Vienne, 1W2, t. III, p 3 5 12 La pureté de la morale défendue par Concina explique suffisamment le crédit dont il jouit toujours auprès du saint-siège. Aussi.. tandis qu. Concina étaient loués par les premières autorités ec siastiqueset que, malgré leur nombre et la wvacit leur polémique, pas un seul n’a été l’objet dune censure de la part de l’Église, les livre ; "res sont allés peupler le catalogue de 1 Index, quand US n’ont pas été l’objet de condamnations plus spéciales. » P. Mandonnet, 0. P., Le décret d’Innocent XI contre le probabilisme (extrait de la Revue thomiste, septembre 1901-janvier 1903), in-8°, Paris, p. 16, note 1

2. Soutenu et encouragé par le pape, Concina trouva aussi dans la haute approbation donnée.aux

par les personnages les plus illustres de son temps un appui moral considérable. En première ligne, nous trouvons le cardinal Passionei avec qui Concina demeura toujours dans les termes de l’amitié la plus étroite. Le cardinal aime à être vis-à-vis de Concilia 1 interprète des sentiments de Benoit XIV. Il accepte av. naissance la dédicace des œuvres du polémiste. Cf. Sandelli, op. cit., Epist., i, p. 3 (17 février 1742). Il se réjouit hautement du succès de l’Histoire du probabilisme, Epist., tv, p. G sq. (22 décembre 1742) ; il encourage Concina a lutter contre la morale relâchée ; cl. Epist :, ix, p. 17 (7 mars 1744) : x.n. p. 21 (25 juillet 17 » ) ; xiv, p. 24 (3 octobre 1744) ; xvi. p. 2Ï to décembre L744) : à l’apparition de la Théologie chrétienne, Passionei ne peut contenir sa joie et son admiration. U cite opéra grande ! <> che opéra insigne ! écrit-il a Concina à la date du 6 décembre 1749. Cf. Epist., xxvii p. 10. Lorsque, sur la fin de sa vie, Concina, vaincu par la maladie, avait dit un adieu définitif a Borne le cardinal Passionei. le 27 septembre 1755, lui écrit une lettre touchante pour le supplier de revenir sur sa décision. Il lui laisse entendre que ses adversaires escomptent son départ et en profiteront contre lui Cf Epist., L, p. 87. Le cardinal Henri Lnnquei, archevêque de Na/.ian/e i « partibus, nonce apostolique a Madrid, fut aussi parmi les plus dévoués a Concina et à…. idées Ils’efforcede propager, en ! - s °u v, lges Mb tient au courant du succès qu’ils rencontrent, le met en garde contre les projets de ses adversaires. Cf Sandelli, op. cit., p. 131, note a ; Epist., xxxiii. p 48 : xxxiv. p. 49 : xxxvin. p. 58 ; xl, p. fj5 ; XLin. | xi iv p $1-$2 Un grand nombre de cardinaux monta toujours la plus grande bienveillance a l’égard de Concilia, par exemple les cardinaux Monti, Corsim, a Lanceis Cavalchini Gonzaga, Portocarriere, Rexzonico qui fut plus tard Clément X1I1. Prospère Colonna, Quirini, Besuzzi, Spinelli, etc.

3 Concilia comptait aussi parmi ses anus L. A. -Muratori. J. Lami, Cam. Almichi. Pierre Calla.nl. Passen, Bte Le général de son ordre. Thomas de Boxadors. lui I témoigna toujours la plus grande confiance. 1 afin, Concilia fut uni’par des liens très intimes a des perso » n lgeS en qui l’amour de la vérité sut toujours suri. l’esprit de corps. C’est ainsi que dans Us circonstance »