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CLAUS] I. DE MONTAI.S — CLAVirs

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de l’Église, telle qu’il la comprenait. Ardi ut et inflexible, il fui mêlé aux aombreuset controverse ! de son temps. Avant même *-"U épiscopat, il avait il’fendu le concordat très attaqué alors, dans / lot justifié, "’< exa men des rêclamalh m contenue » dans quelque* <<</ » qui ont paru contre le concordai, in-8°, Paris, I 2e édit., 1818, avec la Défense de cet écrit contre /< réde M. Dollon, ce i|ui attira de M. Dollon une Réponse h l’i réplique de M. l’abbé Clausel, Paris, 1818. Il avait écrit aussi une Répon atre concordait

de’I. de Pradt, ancien archevêque de Malines, in-8 Paris, 1819. lu 1825. à la suite de la publication du livre De la religion considérée dans tes rapports avec l’ordre civil ri politique, il prenait rang parmi les ennemis de Lamennais, ultramontain, et écrivait une Lettreà un de te ns sur i’n écrit <>e M. de Lanienr,

in-8. Paris, 1826. En revanche et au même moment, 1826-1828, il défendait avec vigueur les droits des arques, la liberté d’enseignement et d’Association contre Montlosier et les libéraux et contre les ordonnances de 1828. Vers 1840, il reprenait les mêmes attitudes. Il combattait pour la liberté d’enseignement et, par une lettre du 4 mars 1841, il commençait, contre l’université et la philosophie officielle du temps, l’éclectisme de Cousin, cette campagne des évoques d’où devait sortir la loi de 1850. Ses lettres continuèrent jusqu’à latin de 1813 et fuient réunies au nombre de vingt, sou titre : Lettres et instruction pastorale de Uonseigneui l’évêque de Chartres contre l’université, in-12, Avignon, 1813. Ces lettres ont été reproduites dans L’ami de la religion. La lutte s’élargit et Dupin réédita son Manuel du droit civil ecclésiastique français, 1845, que condamna immédiatement l’archevêque de Lyon. L’évêque de Chartres applaudit à cette condamnation, dans deux lettres qui sont au Recueil îles actes épiscopaux publiés par le comité /mur la défense de la liberté religieuse, Paris, li>i(i, t. iv, p. 156-172. Mais en même temps il se montrait hostile à l’introduction de la liturgie romaine en France, et il appuyait les évéques de Toulouse et d’Orléans dans leur campagne contre les Institutions liturgiques de dom Guéranger dont le second volume malmenait fort, d’ailleurs, le bréviaire de Chartres, 1811. La loi de 1850 ne le satisfaisait pas d’autre part, et comme le pape encourageait les évéques à profiter des avantages qu’elle offrait, il renouvela dans une Lettre de juin à son clergé les vieilles théories gallicanes contre le pape. Enfin, le 25 novembre 1850, il lançait une Lettre pastorale sur la gloire et les lumières qui ont distingué jusqu’à 710s jours l’Eglise de France et sur les périls dont elle semble aujourd’hui menacée, où il rééditait les mêmes théories et attaquait avec violence le mouvement romain. Il fallut l’intervention de Mj’Pie pour que cet écrit ne fut pas condamné par la S. C. de l’Index. D’après Reusch, Der Index der verbotenen Bûcher, Bonn, t. ii, p. 1101, le décret de condamnation fut approuvé par le pape, mais ne fut pas publié. On lit dire à l’évêque que le pape et la S. C. de l’Index trouvaient sa lettre digne de blâme. En 1851, nouvelle controverse : celle fois, c’est avec son métropolitain, Mm Sihour, qui a publié le 5 janvier un mandement sur [’Inlerccntion du clergé dans la politique, où il recommande l’indifférence et l’abstention. L’évêque de Chartres protesta dans une Lettre pastorale au nom du passé monarchique de la France et aussi des droits et des intérêts de l’Église. La même année encore, aux cotés de tiv Dupanloup, il combattit pour les classiques anciens contre l’abbé Canine et pour l’immunité de l’épiscopat devant la presse contre [’Univers. Mais, octogénaire et presque aveugle, il envoyait sa démission au pape le 14 décembre 1851. Il vivait encore cinq ans dans sa ville épiscopale. Il eut pour successeur M » 1 Regnault, son coadjuteur depuis les premiers mois de 1851. Dans sa retraite il a publié : Effets probables des disputes sur le gallica . in 8, 1853 ; Portrait fidèle de i Église gallicane, m 8. |K", :, . Son oraison funèbre fut pronoi le 8 jair. ier 1857 par Mt’Pie q

ni rai de 1 Pie, 1

iMix. t. ii, p. 586-610. Les 1res nombreux écrits de 1 de Montais n’ont p uis.

Bl 1ère, Satire sur II’'

Baunard, // 1886 ; DebM ur,

l’ratice au

mx’tiicle, In-8, Pti, 1900.

STANT1N.


CLAVARIUS Fabien, théologien du i né à Gênes. Religieux de l’ordre de Saint-Augustin, il travailla avec saint Thomas de Villeneuve à réformer les constitutions de sa famille monastique. A plu prises, il fut élu provincial et procureur île son ordre. Sa mort survint en 1596. On a de lui : 1’Tractatus de cambiis, Rome, 1555 ; Venise, 1581 ; Gém. 1591 ctatus de usuris et restitulionibus, Rome, 1556 irefonte de l’ouvrage inédit de Gérard de Sienne, général et théologien de l’ordre de Saint-Augustin au xiv siècle) ; 3° Opuscula varia jEgidii Romani, Home, 1555.

Possevin, A pparatus tacer, t l, p. 478 ; Gandotfo, Dissertntio historien Je dur. i ibUM,

p. 117-119 ; Lanterl, Postrema steeula.- <<. « fi nianx, t. il, p. - Ai.j-2U7 ; Gratianus, AnaslasU augu tt iniana,

p. 07.

A. Pai.miep.i.


CLAVIUS Christophe, dont le nom de famille paraît avoir été Clau. célèbre mathématicien, naquit à Ban en I538, entra dans la Compagnie de Jésus, à lion 1555 ; enseigna les mathématiques au Collège romain pendant vingt ans. et s’acquit, tant par cet ena vilement que par ses publications, le nom de second Euclide, que lui décernèrent ses contemporains. Ses vertus religieuses ne lui valurent pas moins d’estime que sa science. Il mourut à Rome le 6 février 1612. Le P. Clavius fit partie de la commission nommée par <.i goire XIII pour la correction du calendrier. Le calendrier modifié d’après les conclusions de cette commis devint loi de l’Église universelle, en vertu de la bulle Inter gravissimas du 24 février 1582. Cette réform le sait, fut longtemps repoussée par les pays protestants, surtout parce qu’elle émanait du pape. Cependant, tains savants ayant essaye de justifier cette opposition en attaquant l’œuvre grégorienne au nom de l’astronomie, Clavius fut chargé par le souverain pontife de leur répondre. Il le lit dans plusieurs ouvrages, publies de 1588 à 1610 et qu’il réunit, en 1612, dans le t. v de ses Opéra mathemalica. En voici les titres, qui font aussi connaître les adversaires auxquels il eut ail ai Novi calendarii romain apologia, advenus Michaclem Mæstlinum Gœppingensem, in Tubingensi academia mathemalicum, tribus libris explicala, in-4°. Rome. 1588 ; Appendi.r ad novi calendarii romani a/ giani, conlinens defensionem Antonii l’ossevini c - cietate .lesu contra Michælem Mæstlinum : Romani calendarii a Gregorio XIII P. M. restituti crplicatio S. D. N. Clemenlis VIII I’. M. jussu édita. Ae confutatio eorum qui calendarium aliter inslaurandum esse contenderunt, in-fol., Rome, 1595, I’c’est

son ouvrage principal sur ce sujet ; Joseplii Scaligeri elenchus et castigatio calendarii gregoriani castigata, in-8, Rome. 1595 ; Admonilio Theodosii Rubei Pruernattis S. th. et V. J. 1). pro Christophoro Clavio llambergensi s. J. advenus Fiwtewci Vietm erpostulatienem, in-4°, Rome, 1603 ; ResponstoLaurenlti Castellani patrilii Romani ad expostulationem Francise ! Vietm advenus Christophorum Clavium, in-. Rome. Il Responsio ad convicia et calumnias Josephi Scaligeri in calendarium gregorianum. Item refutatio Cydomelriiv ejusdem, in i. Ifayence, 1609 ; Confutatio calendarii Ge.. Germani Wurlenbertj usmi.