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i MMUNISME

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di facitt enarrari - De même le travail ettnifau , i, c i maître de m propre affal h propriéti individuelle perfectionne les métl aussi bien qu’elle excite les efforts I ciale

di - que chacun possède a tte joie de travailler et d entreprendre pour soi. — Dans le régime mmunauti. au contraire, i i liai un fui) le labeur i reji tte sur Butrui ce qui - j [ - - ni s tous : les personnels nombreux de serviteurs en sonl la preuve, i Etpuit t nous voyons qu’entre © ars d’un même

domaine indivis, les querelles s’élèvent plus souvent » .

Ces préférences motivées contredisent nettement c Iles de saint Jean Chrysostome ; elles se fondent il ailleurs sur îles observations qui ne si raient pas gi ni ralemenl vraies chex les nomades an désert de S mais qui le Boni parmi les r.ices agricoles de l’( accident. Le régime communautaire des biens, et particulièrement du sol, ne procure le vivre et la paix que dans les p, is de productions spontanées abondantes, où des travaux de simple récolte suffisent en général : c’est le régime des pasteurs de grandes steppes, et surtout des steppes riches, bien arrosées ; le régime aussi des châtai raies du Limousin ou de la Corse ; et là, ce régime est selon la justice, parce qu’il assure à tous les moyens de vivre en travaillant. Mais, partout où le sol, ou les travaux que comporte le sol exigent main-d’œuvre énergique et méthodes précises, l’indivision nuit au travail et à la paix. Les plus laborieux et les plus avisés ne veulent point partager le fruit de leurs efforts avec dos incapables et des paresseux : ils réclament comme une justice la possession d’une terre, d’un outillage el d’une récolle qui valent à proportion de leurs peines. En se maintenant malgré eux, le régime collectiviste serait oppression et injustice. Les préférences de saint Thomas sont parfaitement fondées dans Y hypothèse des travaux d’extraction et de fabrication jjIus intenses où l’Europe du moyen âge primait l’Orient semi-pastoral. De nombreuses observations, devenues classiques parmi les économistes de toute école, illustrent de nos jours cette conclusion. E. de Laveleye, De la propriété et de ses formes primitive*, 4e édit., Paris ; E. Demolins, Les commencements de la culture en famille patriarcale, dans La science sociale, 1886, t. ii, p. 405 ; L’établissement de la culture en famille patriarcale, ibid., 1887, t. iii, p. 264 ; J. Moustier, La question corse, ibid., p. 526 sq.

Devant les préférences de saint Thomas, pour la propriété individuelle, que devient la doctrine patristique de la communauté des biens, établie par le créateur à l’origine et voulue comme une fin essentielle des choses ? Saint Thomas se l’objecte ; car les textes des Pères sont la plupart insérés par le moine Gralien au xue siècle dans sa collection canonique : cette insertion témoigne de l’importance de ces textes dans les écoles du moyen âge, et en explique l’usage fréquent chez les théologiens du xuie siècle et des suivants. A défaut des ouvrages complets, les citations de Gratien sont en toutes les mains, grâce a la vulgarisation de son Décret, dist. I, c. Vil, part. I, dist. VIII ; part. II, causa XII, q. i, c. II. La Somme tliéologique s’objecte ainsi la doctrine communiste des Pères, à deux reprises : 1° en alléguant l’analogie du spectateur au théâtre, d’après saint Basile ; cf. Décret, loc, cit. il en citant un texte de Rufin, traduction de l’homélie de saint Iîasile, n. 7, qui est reçu comme de saint Ambroise. Décret, dist. XLY1I. c. Sicut lii. Ces deux difficultés se résolvent par l’observation que les textes objectés parlent seulement du commun quant à l’usage, et saint Thomas l’accepte ; mais n’incluent pas le communisme d’occupation et d’administration, que les Pères, d’ailleurs, ont tous rejeté. II* II",

q. l.XVI. a. 2, ad 2° iii, 3°’".

Le communisme partiel, dans l’usage, est ( ]e droit positif divin ; puisque saint Paul le recommande expres ne nt ai ai inslructio)

Timo droit

natui é immédiat* ment p

tielle destination d< bii ni de la terri i lui besoin* dei bommes, et par l’état de vacance qu l’emploi, où se trouve de soi le superflu du riche. II* il*, q i m. i 7. En tant que mal

doit procéder par lui mêmes ce partage dont il a cl

nue fois qu’il a potin ii au

n i… r et de son i ing ll j II » , q. ixxii, communisme de jouissance n’est pas une véritabb titution. c’est une dette de i justice légal de justii i nv< i : i km iété : la paix publique et 1 ordre général exigent que le superflu disponible de » r. profite à la classe indigente. II" II", q. cxviii, a. i, ad 2° r. Sur ipioi le commentaire de Cajélan ob que cette nécessité de bien commui i de soi la

taxation judiciaire des avares opulents ; néanmoins, saint Thomas n’oublie pas que les lois ne piment ni toul prévoir, ni tout réaliser : la justice sociale s’accomplit encore d’apri - le bon jugement et par la d’cision de I honnête citoven : e. -, q. lxxx.

unie, ad 4 UI " ; c. q. u. a. 4. La taxation volontaire du riche par lui-iu. procédé normal de sesji

partages : eommitlitur arbilrio un tatio }u opriai uni / en ni, ut es eu s<d* tatem patientibus, q. lxvi, a. 7. La libéralité esi une vertu de son état, qui doit int Dl porter 1

lent ciloven à cet acte de justice extérieure, q. cwin, a. 3, ad 2um. La thi se patristique du communisme fraternel entre enfants du même Dieu et serviteui même Seigneur se précise là, et se hyperboles, qui la rendaient au premier abord quelque peu ambiguë.

De plus, les Pères exhorlent simplement à Yaumôue manuelle ou aux œuvres d’assis/anee envers les

c’était obvie dans le régime de prolétariat mendiant

qu’avaient produit le far-niente oriental et méditi rranëen, l’écrasement des impôts dans la curiales, l’excessif développement de la grande propriété foncière et defortunes commerciales, la conçut i de l’industrie servile aux métiers libres. Paul A Julien l’Apostat, I, /’I. la classe oui.

p. 226-229 ; cf. / de la classe moyenne, p. 212.

Saint Thomas recommande aussi les si<6re>i/io/.nature, qui ne visent pas seulement le miséreux, la classe ouvrière gagnant sa vie. les paysans. Il retrouve le tvpe de cet usage dans certaines prescriptions du Lévitique et du Deutéronome, sur les droits de glanage, de cueillette ou de grapillage. I 1 II » , q. cv. S Sedcirca res passes-"*, et ad l » " 1 : cl. Lev., xix. 9, 10 ; Peut., xxiv. 19. Lien que ces lois d’Israël soient moralement i lois mortes » . q. civ. elles pri sentent de suggestifs exemples. Suggestives également, des cou analogues, relevées en Crèce par Aristote. q. cv, a. 3 lit., I. II, lect. IV, § Ostendit qum bona. Ces lois et as usages antiques rappellent à saint Thomas des faits contemporains : le communisme de la jouissance se retrouve dans le régime médiéval de la propriété privée, sous forme d’affouages, de glandées. de vaines pâtures, consenties par les propriétaires des forets, des landes, dvs terres cultivées, aux pavsans du village ou de la n -Ce sont la, en Europe, de même qu’en Palestine. Us survivances d’un état antérieur de communauté, dans le pas ou dans la race ; mais ce communisme lise subordonne essentiellement à l’appropriation individuelle du sol. quant aux droits de gérance et d’occupation.

Mais que devient encore, sous ce régime, la naturelle communauté que les Pèi - supposent à l’origine du monde ? Saint Thomas se le demande, n’oubliant l’axiome de Gratien qui résume sans nuances les ; patriotiques : Jure uatura suut omnia communia