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COMMUNION EUCHARISTIQUE Sl-ll ; l’i CELLE)

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[flenl’Saint Bonaventure n’a qui euli Sed quantum ad tigniflcantiam »  » /"/’ci quod Ecclesia fæiat itieorum prseientia, ici quod ipsi recipiant. In / V Sent., disk XI. pu net. il, a, l, i|. il, Quaracchi, 1889, t. iv, p. 257. La conclusion de saint Thomas el <Usaint Bonavi ni un- 1 i généralement adoptée par li ; ni scolastiques, mais incidem i 1 1 1 1 1.1 Bans qu’ils l’appuient sur une autre considération théologique que pn sence de Ji Christ.

a partir « lu ine siècle, la controverse avec les protestants attire plus particulièrement l’attention « les théologiens sur cette question. Cajétan iy 1534) s’appuii ces deux principes : Jésus-Christ contenu dans ce sai i nient y confère le fruit du sacrement par lui-même sans l’intermédiaire d’aucune instrumentante sensible, à l’exclusion des espèces sacramentelles, quelle que soit leur signification parfaite ou imparfaite, et d’ail] Jésus intégralement présent bous chaque espèce, au moins a concomitanlise, agit spirituellement aussi bien par la présence ex vi convernonit que par la présence ri eoncomitanlite. In 7/ ani H » , q. i.xxx, a, 12, q. il. Cette argumentation de Cajétan est défectueuse, surtout on ce qu’elle retire aux espèces eucharistiques toute causalité sacramentelle, bien qu’elles signifient l’effet du sacrement. C’est mettre en péril ce principe indiscutable que les sacrements n’opèrent que ce qu’ils signifient.

Dominique Soto (-j-1560) admet les deux principes de Cajétan, mais avec cette importante correction, que les espèces eucharistiques étant le sacrement, c’est-à-dire le signe du corps de Jésus-Christ ainsi que de la grâce conférée, l’on doit admettre qu’elles produisent aussi la grâce comme l’eau dans le baptême. Toutefois Solo observe que les espèces ne peuvent être cause de la grâce itisi virtute corporis et sanguinis. In IV Sent., dist. XII, q. i, a. 12, Douai. 1613, p. 307. Bellarmin suit le raisonnement de Soto en y ajoutant cette importante explication. Les deux espèces eucharistiques signifient plus clairement et plus complètement que Jésus-Christ est l’aliment de nos âmes ; mais ce qui est signifié ab utraque est exactement ce qui est signifié, bien que plus obscurément, ab una. Or le sacrement, en opérant ce qu’il signifie, l’opère non par cette signification et proportionnellement à sa perfection, mais par ce qui est signifié et selon sa causalité ; et il est non moins certain que Jésus-Christ est intégralement présent sous l’une ou l’autre espèce. De sacramento eucharistiæ, 1. IV, c. xxiii. Cette explication par laquelle Bellarmin écarte la principale difficulté est généralement reproduite par les auteurs subséquents. Suarez, In lll* iii, q. i.xxx. a. 12, disp. LXIII, sect. VI, n. 9 sq. ; Sylvius, In III liii, q. Lxxx, a. 12, q. il ; Becanus, Sunnna theologise scliolasticse, De sacramentis, c. xxiii, Lyon, 1690, p. 843 sq.

Elle est complétée par Gonet († 1681) qui raisonne ainsi. Puisque les sacrements opèrent ce qu’ils signifient et non selon qu’ils signifient, la causalité sacramentelle sub utraque serait normalement plus parfaite dans la seule hypothèse où une réfection spirituelle plus complète serait sacramentellement signifiée. Ce qui ne peut être, car en matière de réfection spirituelle ou surnaturelle, la nourriture et le breuvage ne signifient point deux grâces distinctes, mais une seule et même grâce. qux nulrit et réfrigérât, sedat famem et e.clingnit ! sitim. De sacramento eucharistiæ, disp. VI 11, a. i, n. 69.

Les explications de Bellarmin et de Gonet sont reproduites par les auteurs subséquents, aux endroits cités précédemment.’„' opinion, soutenant une double causalité sacramentelle, correspondant à la double réfection spirituelle signifiée par les espèces eucharistiques. Puisque le sacrement produit ce qu’il signifie et que les deux espèces

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très aux lid’les aucun détri ment spirituel notable. Vasqui i, In lit-*-, q. i.xxx, a. 12. disp. CCXV, e. ii : de Logo, Di ament i haristiss, disp. XII. sect. m. n. 68 sq. ; Salmantio :

ut theologu us, De eucliarittue sacramento^ disp. X. n.’.cl sq.

I.’- documents ecclésiastiques invoqués en faveur de cette opinion n’ont point de valeur démonstrative. Les paroles attribuée ! i Clément VI dans la concession accordées un roi de France ou d’Angleterre ad majus gratis/ augmentum ne sont point prouvées authenliques. Le concile de Trente, suivant la remarque déjà faite, n’a rien oiilu définir et n’a rien défini en cette matière purement théologique librement discutée parmi les catholiques. Quant aux arguments purement théologiques sur lesquels B’appuie cette opinion, il sur un fondement au moins ti

d’un double mode de réfection spirituelle, loin d’être réellement prouvée, est plutôt contredite par l’unité spécifique du sacrement d’eucharistie, supposant l’unité de réfection de laine malgré la distinction des esp"

Outre les traités généraux de théologie et plusieurs ouvrages indiqués au cours de l’article on peut particulièrement consulter : S. Thomas, Sum.tfteoJ., CI’, q.Lxxx, a. 12 I ira, In IV

Sent., dist. XI, punet. n. a. 1, q. ii, Quarrachi, 1->19, t. iv, p. 257 ; Jean Gerson (j 1429), De communione laicorutn sub utraque specie, Opéra, Anvers. ITix ;. t. I, p. 457 sq. ; Cajétan, In III—, q. i.xxx, a. 12 ; tr. XII. De communione sub ulraque specie, c.l, 0pu8cula, Lyon, 1577, ].292sq. ; Dominique Soto, In IV Hem., dist. XII. q. i.a.12 : Vasquez, In lll-’.q. i.xxx, a. 12, disp. CCXYI ; Tulet. lu III—, q. i.xxx. a. 10, Rome, 1870, t. IV, p. 289sq. ; Estius, In I VSent., dist. XI, p. vu sq. ; Suarez, / « ///-, q. lxxx] a. 12 ; Bellarmin, De sacramento eucharistie, 1. IV. c. xx sq. ; Becanus, Summa tlieologix scholasticse, De sacramentis, c. xxiii, Lyon, 1690, p. 844 sq. ; Sylvius, In III-, q. i.xxx. a. 12 : Contenson. Theologia mentis et cordis, 1. XI, part. II, disp. IV, c. i.sect. l ; Gonet, Clypeus theologise thomislicK, De sacramento eucharistie !, disp. IX, a. 3, n. 50 sq. ; Salmanticenses, Ctirsus théologiens, tr. XXIII. De eucharistisi sacramento, disp. XI, n. 49 sq. ; Bossuet, Traité de la communion sous les deux espèces ; La tradition défendue sur la matière de la communiait sous une espèce contre les réponses de deux auteurs pi tants : Libère de Jésus, Contruversise schotastico-potemicchistorico-critiess, De sacramento eucharistisi, disp. vu BOT. m. Milan. 174<’., t. iii, col. 834 sq. ; Tournely, Prirlectiones théologien, De eucharistie ; Gotti, Theologia dugmaticosclwlastica. De eucharistie, q. iv. dub. VI, Venise. 1750, t. m. p. 350 sq. ; Benoit XIV, De sacrosauctu mi.<.<n sacrifteio, . II. c. xxii, n. 18 sq. ; Jean-Jacques Scheflmacher, Lettres d’un docteur allemand de l’université catholique de Strasbourg à un gentilhomme et à un magistrat protestants, 9° lettre, Strasbourg, 1733, dans la Perpétuité de la foi, édit. Migne, t. ii, col. 1 179 sq. ; Perrone, Prmlectiones théologien. De eucharistie, part. 1, c. iv, prop. lv ; Pesch, Prselectiones dogmatien, ! charistia, prop. i.xxi, l’ribourg-en-Brisgau, 1896, t. vi, p. 346 sq. ; Billot, De ICcclestn sacramentis. In III—, q.LXX. 12, Borne, 1896, p. 521 s]. ; Jules Corblet, Histoire du sacrement de cliixcisiie. Paris, 1885, t. I, p. 517 sq., 601 sq. ; h’irchenlexikon,

t., t. m. col. 727 sq. ; Probst, Liturgie der drei ecliristlichen Jahrhunderte, Tubingue, 1870.

E. Dl’BLANCIIY.

IV. COMMUNION SPIRITUELLE.

Communier spirituellement, c’est s’unir à Jésus-Christ présent d-ms