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    1. COMMUNION DES SAINTS MONUM##


COMMUNION DES SAINTS MONUM. DE L’ANTIQUITÉ CHRÉ1 172

troublée à n avènement Ihm, p M n. î- cf. ; ii. 61. Un sutrt pontife, Boniface H8 122), dam l’inscription votive pût èe > l basilique de sainte l i lii Iti la voie Sal >n’. indique disert It ment qui Inter cession de la sainte qu’il attribut la (in’lu sel d’Eulalius Si titulum g erifum de nomtse

signal ne opprinierer malit dux fuit’' mivi. De Bossi, hismpt. christ., t. ua, p. 136. Le pou voir d’opérer des miracles est formellement reconnu > saint Libère dans les vers 17 -50 de ion i lo| Sic inde tibi mérita tanta rst concessa potettat ut manum imponat pntientibut incola Chritti dœmonia expella » purge » mundetque repletos ac salvos hominet reddat « /<<moque vigentei per /<"’i ta æ filii nomen. Les membres de l’Église militante connaissent cette gloire et cette puissance des saints ri leur propre impuissance et infériorité. C’est à cela qu’on peut rattacher le fait que. dans des inscriptions votives, le donateur, ou l’auteur, se désigne volontiers sous le nom de peccator, pauvre pécheur, en comparaison avec la sainteté el la puissance de celui qu’il invoque, par exemple, dans ce proscynème antique trouvé à la catacombe de Saint-Hippolyte, Bulletin, trad. franc., 1ns :  !, p. 108 : lppolite in mente | (habe) Pelru(m) pcccalore(m), ou Lien sur le disque d’argent du IVe siècle qui ornait le cercueil de saint Paulin, évéque de Trêves (f358), Bulletin, 1883, p. 32 : Eleuthera peccatrix posoit. Le titre de don mus, domina, qu’on rencontre déjà dans la Passio tanctse Perpétua et qui, aux ni et IV siècles, revient assez souvent sur les inscriptions, Bullett., 1863, p. <i : Bulletin, trad. franc., 1875, p. 136 ; 1878, p. 13 ; 1888-1889,.’dit. itaL, p. llôsq., etc., s’explique de la même manière. Une idée analogue est exprimée par la différence notable de taille entre les saints du ciel et les fidèles de la terre qui invoquent leurs secours, par exemple sur une fresque du IVe siècle dans la crypte des saints Marc et Marcellien, Wilpert, op. cit., p. 483, pl. 214-216, et sur d’autres images votives. L’artiste voulait évidemment faire remarquer la grandeur des saints et la distance qui les sépare des vivants, de même qu’il voulait indiquer leur dignité, leur majesté, leur puissance plus qu’ordinaire, quand vers 400 il leur donne le nimbe (disque de forme ronde entourant la tête) que l’antiquité profane réservait aux dieux, aux héros, aux empereurs, à tout ce qui était regardé comme DIVINUM ou DIVUM. Un peu plus tôt que les martyrs, les anges sont ornés du nimbe. L’idée qu’on avait de leur puissance était fondée sur l’Ecriture, ïobie, xii, 12 ; Zach., i, 12 ; Luc, xv, 7 ; Apoc, viii, 11, les livres apocalyptiques, par exemple, le livre d’Hénoch, et les auteurs ecclésiastiques, par exemple, Clément d’Alexandrie, Origène, Tertullien, qui leur attribuent une grande part dans la direction des hommes et du monde en général.

2. Usage, fait parles bienheureux de leur puissance.

— Les saints usent de leur puissance en faveur de ceux qui ne partagent pas encore leur bonheur. Du haut du ciel, où tout reçoit son perfectionnement, et suivant Origène, De oratione, c. xi, n. 2, P. G., t. xi, col. 449, 4Ô0, par application de la parole de l’Apôtre, 1 Cor., xii, 26, ils s’intéressent au sort de ceux qui ont la même lin surnaturelle qu’eux. D’après l’inscription de Spolète, Bulletin, trad. franc.., 1871, p. 119, il semble que le Christ lui-même veut que les saints soient pour tous les hommes les intermédiaires des grâces qu’il leur accorde.

Les saints manifestent de différentes façons l’intérêt qu’ils portent à leurs frères.

a) D’abord ils protègent les individus et les communautés suc lu terre v Ils les assistent, comme dit Oriie, In Cant., 1. III, P. G., t. xiii, col. 160, de leurs prières et de leur intercession auprès de Dieu ; » cf. Exhort. ad martyr., c. xxxviii, P. G., I. XI, col. 613 sq. ; ils prient directement pour les hommes en associant leurs prières

urs pont les rendre plus i :

— danle paradis ioui la ton voir

temple, sur beaucoup di fond

G irruo t. l’t ri m nati (ti fig.ie inoro, Rome, If m dt par exemple, i Saintlean 1 1 Saint-Paul,

de li fin du iv siècle, Kaufraann, p. ! <'> » ; 168, a la crypte de Sainte-Cécile, du Wilpert, Die Malereien, p. 192, mr un t inte ii, pl. ii, i

D.- nombrt uses inscriptions attestent i par exemple celles ou on demande aux défunts de prier

pour les survivants « avec les saint, >. BulUll., t

p. 143-144. Sur un monument africain, Atti iel 11

internationale dt archeologia crittiana, home, 1902, p. 216, le donateur demande à Dieu d’exaucer sa prière et celle des saints / Dt <

miiiiii… oritmex tanctorumque Januari et comitum… Un texte grec (de date incertaine ; de l’Asie-Min parle du saint’patron » que Ion invoque pour s’.. 1er sa protection : et ; ’r, ’"’- - oîxei’on Kpoorâtov xjtipvvûv kvtiXt|4w. Mélange » , 1895, p. 265, n. 2.

Les anges exercent également leur influence en fa tlehommes. Ils prient avec eux, présentent leurs supplications à Dieu, leur viennent en aide dans les tentations, dans la lutte contre les mauvais ang l’accomplissement du bien, se réjouissent de !

ic. Au ive siècle, la croyance à l’ange gardien vient générale. L’art chrétien exprime ce rôle de protecteur entre autres dans certaines scènes de l’ad lion des mages, où ces derniers sont conduits par un esprit céleste, par exemple, sur un bas-relief africain du ive siècle. Bullett., 1884 1885, pl. n ; sur une provenance romaine, Forrer, Die frûhchristl. AlU mer aus dent Graberfelde von Achmim-Panopoli » , Strasbourg, 1893, p. 7. pl. xiii. n. 4 ; sur le couvercle d’un sarcophage milanais. Garrucci, pl. 329 ; Bullett., 1866, p. 24. Sur une miniature du célèbre manui de la Genèse, à Vienne, du ve siècle au plus tard, Kaufmann, Handbuch, p. 473, on voit l’ange dien escortant Joseph au moment où il se rend d’il-’— bron à Dothaïn. L’ange protégeant les enfants dans la fournaise ardente, Daniel, 111, 19, se voit sur trois lampes publiées par Garrucci, pl. i">7 ; Kraus, Gescliichte der christi. Kunst, t. i, p. 142 ; Fûhrer, SiciUa SOtter., p. 854, et sur le sarcophage de Junius Dassus, Grisar, Geschichle der Stadt Bout uni der Pâpste un Mittelalter, t. i (1901), p. 433 ; sur un ivoire, Garrucci, pi. 421, il éteint le feu. Dom Cabrol, Dictionnaire d’archéologie, t. i, col. 2143 sq., parle d’une inscription antérieure à Constantin trouvée à Mélos qui prouve la croyance à un ange gardien des tombeaux. Dans une autre un peu plus récente, on recommande de placer son espérance dans la puissance de la croix et des saints anges, lbid., col. 2086.

b) Mais c’est surtout pour le moment de la mort et du jugement que les premiers chrétiens attribuaient une grande influence aux habitants du ciel. A en juger d’après les monuments très explicites à ce sujet en raison de leur caractère funéraire, les saints du paradis accueillent lame au sortir de la vie — de là des prières nombreuses dans ce sens, voir col. 478 — la présentent au divin juge, la lui recommandent pondent d’elle devant Dieu, plaident sa cause, font valoir leurs propres mérites en sa laveur. Ce roi. saints ressort, dans les monuments artistiques, du r des mains, de l’attitude du corps, de l’ensemble de la composition, etc. Tantôt les saints qui interviennent sont indéterminés au nombre de 2. 4, etc., par exemple, a la chapelle A- à Saint-Callixte, fin du w siècle, a Domitille et à Saints-Pierre et Marcellin, de la fin du ne ; tantôt ce sont des saints célèbres enterrés dans le voisinage, par exemple, saints Prote et Ilyacùatl