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    1. MMUNION DES SAINTS MONUM##


MMUNION DES SAINTS MONUM. DE L’ANTIQUITÉ CHRÉT

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les monuments sonl moini clairt dam le même texte

on leur souhaite le paradis i "i si ellee n’) étaient

pu encore, el on leur demande dei pi en r**ut » il < onclure qu elli n aide aux aurvi

avant d être, au ciel’Ni us ne le croyoni |

3< P la pluparl dea défunte on suppose l’existence

d’un séjour éventuel intermédiaire entre la mort et la réception d< Qnitive au ciel. Mais nulle part, sur aucun

1 1< i rient, il D’est fait mention explicite de ce lieu.

le mot i |’im atoire ne j trouve pai non j ! u -^. Quant s l’expression refrigerium (el le verbe re) qu’on a voulu interpréter comme soulagement dans le purgatoire, elle Bignifle : lieu de bien-être, rafraîchissement au festin céleste. Bulletin, trad. franc., 1870, p, ’cl. 1880, p. lii, Kirsch, Acclamationen, p. 13 sq. C’est à torl qu’on a voulu voir un témoignage direct du purgatoire dans la vision de sainte Perpétue, c. vii, viii, édit. l’io Franchi de’Cavalieri, Rome, 1MH>, p. Il.s sq. Voir de Waal, Der leidende Dinokrate » in der l der heil. Perpétua, dans ROmisc/ie Quartalschrift, t. xvii (1903), p. 839-347.

3° Ce qui empêche les âmes d’aller directement au ciel, ce sont, ce semble, leurs péchés : les innocents et les justes y sont admis aussitôt. Voir col. iti’t. 469.

4° Dans ce séjour intermédiaire, on ne jouit ni d’un bonheur parfait, ni de la compagnie des saints, ni des agréments des jardins célestes ; on n’est pas encore admis au palais du roi divin rempli de clarté et de magnificence, au lieu de la lumière, du repos et du rafraîchissement, au banquet du maître où l’on mange le Poisson céleste, source de vie et de jeunesse éternelle. Les souffrances et les peines ne sont directement attestées que par des monuments moins anciens. Cf. A bullelt., 1899, p. 184 sq.

5° Les survivants, parents ou non îles défunts, ont la conviction qu’ils peuvent eflicacement, du moins d’une certaine manière, leur procurer le bonheur du ciel ; la mort n’y met pas d’obstacle. On attribue la même conviction aux défunts. L’h’glise elle-même la partage.

6° Comme moyens pratiques on employait de pieux souhaits et des vœux, des prières proprement dites adressées à Dieu, aux anges, auxmartjrs, l’enterrement auprès de ces derniers, la célébration des anniversaires, l’oblation du saint sacrifice, la visite des tombeaux accompagnée de prières, de bonnes œuvres faites à l’intention des défunts.

7° Les bienheureux du ciel, nonobstant leur bonheur personnel, sont censés s’intéresser très vivement et très eflicacement au sort des défunts : ils les accueillent au moment de la mort, les assistent au jugement, etc. Voir plus loin, col. 472.

8° A leur tour les défunts s’intéressent aux survivants et leur obtiennent toutes sortes de biens ; ils sont invoqués pour la fin de la vie, etc.

111. ÉGLISE TRIOMPHANTE. — I. CROYANCES DES FIDÈLES

AU sujet »ESfiiEMJEuriEU.. — l°hds lespremierssiècles, on croyait qu’il existait au delà du tombeau une autre communauté de frères, distincte de celle de la terre, mais intimement unie à elle par toutes sortes de liens spirituels et surnaturels. La théologie la nomme 1 triomphante, les.monuments la désignent par différents autres noms : c’est l’endroit où sont réunis les saints, TOTTOC A ri 00 N, Muratori, Noms thésaurus vel. inscript. , t. iv, p. 1915, n. 6 ; LOCUS SANCTORUM, Bulletin, trad. franc., 187." » , p. 30 ; TOnOC krOC, Bulletin, ibid., p. 30, particulièrement les martyrs, Le Blant, Inscript, chrétiennes, t. i, p. 134, n. 58 : le séjour des anges ou esprits Célestes, AMGELICAS DOW s. Le Hlant, op. cit., t. ii, p. 253 ; le royaume du Christ et des justes, une vraie cour céleste, REG1A c.Kl.l, Ihm, <//>. cit., p. 15, n. 10 ; p. 18, n. 12 ; p. 52, a. 49 ; înnnms sim s ou JETHERIAM DOMI M REGNAQl E PIORUM, ibiil., p. 31, n. 26 i p. 29, n. 23 ; p. 47, n. 43 ; p. 50, n. 47 ; OYPANION

XPICTOY BA2IAEIA. i omnv no mi ni du iue siècle, De I « ’, 1. 1, proi les Champs’iii pruntée & la mythologie païenne, Le Blant, op. cit., t. ii, 1 n. iJl. pl. n. 299 ; la du indestructible

du Chri I, Xpiq le, Kauf in.inii, Jenseitedenkmûler, p. 80 ; les jardina do i dis, i ipt. christ., t. n. p xv ; Le Étant,

, p. MW, n..">, Bulletin, trad. fran le troupeau du grand Pasteur, Wilpert, DieittUen p, 231, 232 ; une autn ! taisant qu’une ai

celle de la terre et si réjouit antden membres

pi tlt MagUg) LETl’N EXCIP I LT HATER KCLE6IA (sic DE h)OC HUNDO REVEHIlinU ; COB-PBI UATI R PI CTOR1 M’! Mil i ! i mi R i i |

iri iii, dit une inscription africaine dont le formulaire remonte au 1 1 1- sièl (. tttuhs Carthagin dans Pilra, Spicilegiutn.S’ti/.imente, t. i 1868. p. 535, 536 ; Le Liant, Inscript, clirétiennet, t. i. p. 93.

2’Les membres de cette Église sont les saints ei néral, sancti, AriOl, les justes et les saints, SAMari it m -ii. Bulletin, trad. franc., 1881, p. 70 : les juste*

les élUS, PERGEKS I> II STOS El l.l I CTOS, -Marchi, lllui

zione d’una lapide cristiana A, l’dine, 1 Bullett., 1893, p. 24, 64 ; les patriarches, les prophi Il - apôtres, surtout les martyrs, li - confi -seurs : Insuper i.i ilio decedis martyr ad astra alque uderpatriarcltas prassagosque pruplu’tas inler apostolicam lurbam martyrumque potentum | cum hoc turba dignas diusque lucatus [honnestel) mitte{ris in) Dm contpeetu{m) juste sacerdos, dit l’inscription du pape Libère, Bulletin, trad. fram, 1883, p. 9 I890, p.l311 les enfants morts sans péché. [Eusejiiws iskans PES

AETATl M S CCA tu - rORL’H

i.oci m in i 3C1T, Bulletin, trad. franv-, It

p. 30 ; les personnes mortes après une vie sainte et juste devant le Seigni m. etc. ; les anges qu’on représente. fois accompagnant le Christ ou lui rendant leurs adorations. Kraus, Getchichte der christl. Kunst, Fribourgen-Brisgau, 1896, t. i, p. 108. Sont regardés aussi comme membres de l’Église triomphante, mais dans un plus large, les clin tiens vivant encore sur la terre, l’i destinés par Dieu, ces élus de ~, i miséricorde ont droit de cité au ciel. Cette pensée est exprimée, d’après Kaufinaim, Handbuch der christl. Archûologie, Paderbora, 1905, p. 239-235 ; KatltoUk, 1897, t. i, p. 230 sq Abercius qui. suivant le langage désignant les chrétiens sous lenomd’efecii, se nomme lui-même in > ix-.’r ; -o/ewî 6 -o/.eiTr, ;, c’est-à-dire citoyen de cette cité choisie du ciel. Ce lien avec l’Église du ciel est encore insinué par le premier vers de l’inscription d’Autun, voir col. et par d’autres monuments épigraphiqnes. A la tête de cette Église, les monuments montrent partout Dieu, le Christ Sauveur, AGCnOTA CCOTCP (inscription d’Aut u n i. celui qui est assis à la droite du l’ère. O GCOC O KAeHM£NOC €IC ACZIA TOY nATPOC, Muratori. op. cit., t. iv, p. 1915, n. 6 ; le Roi des rois, T7AMBA-IIA €YC, Zeitschrifi des deutschen Palàstinavereisu, 1895, p. llti ; l’APXCON par excellence, Corpus isuerip. grsec, n. 8033 ; le saint Pasteur. itotu.r, v âyvi ;. recevant les fidèles au nombre de ses brebis et les conduisant aux bons pâturages, 5( yiiv.v. npoCanov xyéXa ; ôpeatv r.i re. Voir t. i. col. 57.

3° Les monuments nous disent aussi comment on arrive à ce séjour. Pour tel bienheureux, c’est la foi qui a été sa sauvegarde : in Christian credens pnvmia lucis habet. iv » siècle, De Rossi, Inscript, christ., t. i. p n. U2 ; pour tel autre, dont l’épitaphe remonte au moins au III’siècle, il possédera pour toujours la lumière céleste en compagnie de 1IXOYC, parce qu piété envers Dieu l’a guidé’partout ::. -iVT&Te oi icpoirii. Ibid., t. il <’, p. xwi sq. Une in-