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    1. COMMUNION DES SAINTS (MONUM##


COMMUNION DES SAINTS (MONUM. DE L’ANTIQUITÉ CHRÉT.)

I qu’on priait pour lea mi mbi mill Linle.

j i, 1 Minautre manifestation de

cette union I i iltachent eu même lampe trèi imimemenl au culte des aainta et des raliquM. On allait d’un pays < l’autre, visitant lea inclnairea

dea différent* région. Rabeau > ! >. cit., p. 13, prenant pari aui saints myatèrea, > copiant parfois dea inscriptions pour les n produire ensuite sur les monumenta di Ba patrie. Rabeau, op. cit., p. 8, 45 ; Bulletin, trad. franc., 1878, p. 7-20 ; De Rossi, Inscriptionet christianm urbis Roma, t. n a, p. 48, 110 ; Le Blant, Épigraphie chrétienne en Gaule et dans l’Afrl romaine, Paris, 1890, p. 07. Au iv siècle, un évoque africain, du nom d’Alexandre, dit du sanctuaire de Tipasa

restauré par ses soins : UNDIQ(ue) visi.Mii BTUDIO CHRI-STIAN

  • [sic).ITAs CIRCUI1FUSA VENU LWINAQUB 8AKCTA

PEDIB1 - CONTINGERE l.Il A | OHNIS SACRA CANENS SACRA-KENTO MANL’S PORRIGERE GAUDEN8. Rullett., 1894, p. M. On allait volontiers en Orient, où naquit le Sauveur et d’où venait la foi, en Egypte, où le sanctuaire de saint Menas était en particulière vénération, à Home, centre de la chrétienté, où se trouvaient les corps des apôtres, par exemple Abercius. Cf. encore l’inscription de l’évéque Achille de Spolète, Bulletin, trad. franc., 1871, p. 119 : Qui Romani Romarjue venis… Ces pèlerinages formaient un lien étroit entre les différentes communautés clin-tiennes et rattachaient les Églises locales les unes aux autres. Les pèlerins rapportaient de leurs voyages avec de précieux souvenirs les dévotions des pays parcourus ; les chrétiens des lieux visités tenaient, particulièrement depuis Constantin, à communiquer à leurs frères des reliques, pour les faire participer aux grâces et aux faveurs attachées à ces trésors. Cf. Lucius, Die Anfânge, p. 183sq. Cet échange de biens spirituels nous est attesté entre autres par saint Grégoire de Nysse, P. G., t. xi.vi, col. 783 ; Théodoret, De euratione grxcarum affeelionum, disp. VIII. édit. Schulze, t. iv, p. 902 ; P. G., t. i.xxxiii, col. 1031 sq., etc., et confirmé par de nombreuses trouvailles, surtout en Afrique. Rullett., 1890, p. 26 ; Mélanges, t. x (1890), p. 441 (an. 359), etc.

3° Les lieux de sépulture communs sont une dernière preuve de cette union de charité. Tout « frère » pourra être enterré dans les catacombes et dans les cimetières supérieurs, comme l’atteste l’inscription d’un prêtre africain :.. Victoris presbyte ri QUI HUNC LOCUH (il s’agit d’un cimetière) CUNCTIS FRATRIRUS FECI. De Rossi, Roma sotterranea, t. I, p. 106. A Concordia (Porto Gruaro), d’après une épitaphe très ancienne, le cimetière appartient à toute la communauté chrétienne de l’endroit et un certain Flavius Atalancus y prie OHNEH

CLEROI | ETCUNCTA(M) FRATERNITATEM UT Xl’LLLS… IN

HAC (sua) SEPULTURA PONATUR. Bulletin, trad. franc., 1874, p. 155 sq. Mais les autres chrétiens n’en sont pas exclus, pas même des hypogées d’un caractère plus privé où, à côté d’esclaves et d’affranchis, on rencontre des étrangers. Aurelius Theolilus, citoyen de Carrhes en Mésopotamie, est enterré à Rome dans une catacombe de la voie Labicane. Bulletin, trad. franc., 1873, pi. xi, n. 4. A la fin du 111e siècle, un chrétien de la Paphlagonie trouve aussi sa sépulture dans un cimetière romain. Marangoni, Acla S. Victorini, Rome, 1740, p. 72. Dans une inscription de Pola, De Rossi, Roma sotterranea, t. iii, p. 508, on invite tous les amis du défunt à reposer auprès de lui : sibi et sns…

ET AMICIS CARIS MKIS QUI VOLENT HOC (liltc) VENIRE SUO QUISQL’E DIE VENIANT ET REQUIESCANT. Corpus inscript.

latin., t. v. n. 182. Cf. Kraus, Die christl. Insclwiften lier Rheinlande, t. I, p. ii. n. 80. En tout cela les chrétiens font preuve » de charité vis-à-vis de leurs frères dans la loi, comme le dil. selon De Hossi, Roma sotterranea, t. iii, p. 508, une inscription ù’Oslie. Par contre,

ceui qui ne tonl -. Une inscription

de Baint-Nicomède r< lerve le droit <J - aépull cette catacomb* eligiom pertivektes meam.

Bulletin, trad. franc., 1865, p bullett.,

1901, p. 171. Une autre, de Domitille, « fit M. Aktomi > i

ꝟ. 1 11 - 1 i.ui ÏPO’.1 1 m -nu ci si is 1 n in Do t-4-dire 7< « . in / unt. De R

Roma sotterranea, t 1 p 108. Ailleurs on permet d’enfa rrer au même i adroit les défunts, mais à une condition : fin n)pt|(ew)ei rbv 0<év. Mélanges, loc.cit., i>. 264.

II. ÉGLISE soi 1, R.wih. — L’union de vie existant

- frères n’es) pas brisée par la mort ; elle

est continuée dans l’éternité. On y distingue deux classes de frères : ceux qu’on croyait en possession du bonheur céleste et ceux qui n’y étaient pas encore admis. Pour les derniers, on pouvait leur souhaiter le bonheur d’aller au ciel, en demander à Dieu la faveur, recourir pour cela à toutes sortes de pratiques religieuses : ce qui nous autorise a tirer des conclusions au moins indirectes au sujet des croyances des vivants par rapport à la communion des saints.

I. DONNÉES FOURNIS » /’.t/f IBS UONUMÈ ; >. — 1° Il y a des défunts ordinaires, dont l’âme, à l’égal de celles dea saints, est censée être en possession de la bcalit

croyance semble ezpriim innombrables

représentations d’orantes, ou figures en prière — seules ou flanquées d’arbres, de brebis, de saints, etc.

— qu’on rencontre des les premières annéedu n » siècle sur les fresques, reliefs, inscriptions etc., des catacombes et des cimetières supérieurs, à Rome et ailleurs Suivant l’opinion généralement admise parles archéologues, ces figures sont les images des. des défunts considérées dans la béatitude céleste qui prient pour les survivantsafin que ces derniers atteignent mèmernent leur fin » . Voir SYMBOLISME. Wilpert. Etfl Cyclus christologischer Gemâlde aus der Kolakonibe (1er heil. Pelrus und Marcellinus, Fribourg-en-Rri-1891, p. 43 sq. ; Die Malereien der Katakomben Roms, ibid., p. 456. Il en est de même des représentations aussi anciennes et aussi nombreuses qui montrent l’âme dans la paix du ciel sous le symbole d’une colombe avec la branche (d’olivier), d’un oiseau buvant dans un vase ou becquetant des raisins, d’une brebis paissant dans le jardin céleste ou portée à Cet endroit sur les épaules du bon Pasteur. De cette dernière catégorie seule. Wilpert. Die Malereien, p. 431 sq., a d 88 représentations, dont 16 remontent au 1° et au 11e siècle.

Très explicites sont aussi les textes épigraphiques, dont plusieurs d’une très haute antiquité, qui, privés de tout caractère déprécatif, affirment carrément, sans hésitation aucune et dans un formulaire très varié, que le défunt est au ciel : IN PACE REoUISCIT. RECEPTUS EST, ACCEPIT REQUIEM IN DEOj IN PACE Cl’M SP1L1TA sM.TA ACCKl’Tl M ; ACCEPTA API D DEl’M ; QIEM DOMINVS

IN PACE suscepit ; IN PACE XPI (= Christi) recepta ; PEKenTOC €N eiPHNH ; Dlim vipère CDPIEHS M-I )1T ; LEV1TAM SUBITO RAPl’IT SIBI REGIA CïLI, etc. ;

YYXH (£)IC OYP(i|NION XY (XpurroO) BACIAGIAN M£TA TC0N ATIOON ANE AHM<t>éH, etc. Marangoni, Acla S. Victoi uti. p. 97 ; Boldetti, Ussenazioni sopra i eimiteri di Roma, Rome, 1720, p. 270. 100 ; Aringhi. Roma sotterranea, t. I. p. 203 ; t. II, p. 121. Ist rizioni cristiane antiche del Piemonte, Turin, 1848, p. 35 ; A’uovo bullett., 1901, p. 215 sq. ; Ihm. op. cit., p. 38, n. 21 ; De Rossi, Discriptiones christianm urbis Roma, t. 1 (1861), p. cxvi ; Bulletin, trad. franc., 1°- :. p. llK’. ; 1883, p. 65, etc.

1 Hais ce sont là des exceptions. L’usage essentiellement chrétien et à peu près complètement inconnu clie/ les païens (lait de prier pour le Commun des

fidèle » défunts. Cette prière se rencontre dès la plus hanta