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COMMUNION DES SAINTMONUM. DE L’ANTIQUITÉ CHRÉT.

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même payi mai 1 1< i ] i Fne inscrip tion, de la i" emii pe > i du iv ii< de, trou

en Ifaurétanie, De Rossi, Bulletlinodi archeologia eristiana, 1864, p. 28, parle de 1 En i -i pratri dm (tu qui a Fail renouveler le monnment en question. La première pu ii. du texte, qui remonte bu dp siècle, termine par la salutation : Salvete, pratreb, pdro corde ei -imii.h.i. St. Gs< il. Le* monument » antique » de i Algérie, Parte, l’.tul, t. ii, p. 398, note 3. A la fin du ip siècle, le célèbre Abercius, d’Hiéropolte en Phrygie, trouve partout dans ses voyagea des frères, des amis. Voir t. i, col. 57-66. Dana la première partie de l’inscription, dite de Pectorius, à An t h iii, l’auteur s’adresse indistinctement aux chrétiens, ses « amis » , ft les exhorte à mener nne vie sainte et conforme aux volontés de Dieu. Le Blant, Inscription » chrétienne » de la (laide, Paris, 1856, t. i, p. 9, pi. i, n. I ; Kirchhoff, Corpus inscriptionum grtecarum, t. iv, n. 9890 ; dora F. Cal>rol et dom II. Leclercq, lionumenta Ecclesie liturgica, Paris, I9C 2, t. i, p. 17’Bq., n. 2820. — Les relations de famille ne sont pas rompues à la mort, la dénomination de < frère » continue au delà du tombeau, comme le montrent les textes suivants. Une stèle du musée Kirclier de la fin du IP siècle d’après Visconti, A lit délia Accademia romauadi archeologia, t.Vf, p. 43, et L. Renier, dans Perret, Catacombes de Rome, t. vi, p. 170 sq., provenant de la catacombe de Saint-Ilermès, parle des fràTRES boni, qu’on conjure PER

UNUM llEl’M… NE QUIS… *GLB(Stet) POS(t) MORI/ewi… De Rossi, Roma sotterranca, Rome, 1864, t. I, p. 107 ; Rullett., 1894, p. 18. Un marbre de la catacombe de Saintc-Priscille, de la première moitié ou du milieu du IIe siècle d’après Kirsch, Die Acclamationen und Gebete der altchristliclien Grabschriflen, Cologne, 1897, p. 51, et Wilpert, Malereien der Katakomben Roms, Fribourgen-Brisgau, 1903, p. 160, porte : Vos precor.o eratres,

ORARE HUC QUANDO VENl(tlS)…

De très anciennes inscriptions grecques emploient également les termes âSeXfof, âSeXforr) ;, par exemple, celles publiées dans les Mélanges d’archéologie et d’histoire de l’École française de Rome, t. xv (1895), p. 260, n. 5 : Etpr, vr) nâTi toïç àÔEÀçoî ;  ; ùorçrr, Trii-r rîj àôi).(z, 6-r l)- :  ; ô(j’)(j£i toi ; àSeXço ;  ; Sïjvâpia ?’; eîpi]Vï]v iyi’.î. àSî/çoî ; àoî). ?o !, /) X*P’î z "’j (X)p « rr(oû |j£8’à|i.ûv) ; /x-.p £Tc -/.ai EJTj/eÎTe Ttapà (0)eû, à6£>. ?ot. I>om Cabrol et dom Leclercq, Monumenla Ecclesise liturgica, Paris, 1902, t. ii, n. 2795, 2796.

2 8 Cette famille est une famille à part, une grande communauté religieuse ayant la même origine, la même (in, le même nom, la même foi, les mêmes sacrements, le même culte, etc.

1. L’origine est divine : le chrétien vient du ciel, il est de la descendance du Poisson céleste (Jésus-Christ i, comme le déclare déjà au in c siècle l’inscription d’Âutun : IXOYOCOYPANIOY OGION TENOC… Cf. Kaufmann. Ein allchristliches Pompeji in der libyschen Wùste, Mayence, 1902, p. 18 sq. Use distingue donc des autres hommes ; il a, comme dit Abercius, un signe caractéristique reçu au baptême, AAIVIFTPAN KpPATEIAAN 6/0V75C, et avec ceux qui ont le même sceau particulier de la divinité, il forme le peuple, le saint peuple de bii’u, ’i -x’jz. âyioc)ao ; 0£oj, comme il est appelé dans l’inscription d’Abercius et sur un marbre d’Hadrianum du ive siècle, public par Kaufmann, Die sepulkralen Jenseitsdenkmâler der Antike und de » Vrchristentums, Mayence, 1900, p. 88, d’après Perrot, Guillaume et Deblet, Exploration archéologique de la Galatie, etc., Paris, 1862, 1. 1 (texte), p. 65, 66 ; la plebs Dei, plebs sancta, ou plebs sancta /’ei, comme le désignent plusieurs monuments latins’lu iv siècle. De Rossi, Buïlett., 1894, p. 32 : de Waal, // simbolo apostolico illustrato dalle iscrizio )ii dei primi secoli, Rome, 1896, p. 38-39.

2. Tout en étant sur la terre, le chrétien fait partie de la cité de llieu, de la cité des élus, de la Jtius.ili.iii

mu. 14 ; xiiii. Il ; Gai. i

est risée par Abercius, qu..nd il dit de lui-nu EKAEKTHC rtOAGCOC O nOA€ITHC (voir col i el probablement aussi par le pieux pèlerin, qt msiècle visitant i Saint-Caliste la chapelle ou étaient enterrés tant de saints mari l entrée ci tte exclamation : Gerusa ta*, t <_, , namentum nui Dei, cuju » . i Monta

lotterranea, Rome, 1867, t. ii, p. 18. c-m la qw chrétien devra résider un jour api. s a-.oir quit ; illusions de ht terre : xôauov -/- ;, /, xpoXtiu.’iovoTxov ivcXOtiv, dit une inscription de Catane, <n Sicile. Kaibel, Interiptù ciliiii, lia

addit Câline, H Brittanise, Germants »

inicriptinnibu » , Berlin, 1890, n. 403. Voir Épigràphu

CIIRI.7II.NNE.

3. Aussi porte-t-il un nom ù part, celui de chrétien, chriitianu » , xpiprcavé ;, par opposition a juda-us ou paganus. Ce nom le rattache à son fondateur. Act., xi, 26. Il se rencontre sur des monuments des différenls pays de l’empire romain, par exemple, en Srie et en Phrygie, Mélange » …, t. x (1895), p. 251 ; Buliett., I p. 68 ; en Grèce et en Dalmatie, Bayet, be titulit Atiicse christiania antiquitsimi » , Paris, 1878, p. 99, n. 75 (DP Biècle) ; p. 101, n. 78 ; Jeliô, Bulicet Rutar, Guida di S/, a ! atue Salona, Zara, 1894, p. 129, n. 17<>7 du m épigraphique), p. 171 sq. ; en Italie et sur les bords du Rhin, Kaibel, loc.cit., n. 78, 154, 196 ; Kaufmann, /* buch der christlichen Archùologie, Paderborn, p. 252 ; Kraus, Die chrittlichen Inschriften der Rheinlande, Fribourg, 1890, t. I, p. 73. n. 1 43, etc. Trois de ces monuments appartiennent sûrement au m r siècle. Corpus inscript, grær., t. iii, n. 3>'. 3s57p ;

dom Cabrol et dorn Leclercq, Monumenla Ecclesix liturgica, Paris, 1902. t. i. p. cvn. — Le chrétien porte encore, même avant l’an 300 de 1ère chrétienne. Bayet, loc. cit., p. 99, n. 7.~>. etc., le nom très fréquent dans toute l’épigraphie chrétienne de fidelis, 7riird{, celui qui a rei u le baptême, l’initiation chrétienne et, avec elle, la vraie foi, par opposition à ceux qui ne sont pas encore entrés dans la grande communauté chrétienne. Voir Baptême d’après les monuments de l’antiquité chrétienne, t. n. col. 242. Du reste, cette communauté n’est autre que l’Eglise catholique, qui a la même hiérarchie, composée de Pierre et de ses successeurs, d’évéques, de prêtres, etc. Voir Ëpigrapuie chrétienne. 4. Les chrétiens ont la même foi en Dieu, en Jésus Sauveur, etc., les mêmes croyances religieuses, y. ixaToc -i-rri, comme les appelle Abercius. Cette foi ; cède Abercius dans ses voyages. - : tt :  ; <.= rpof^e -ivtr, , et lui l’ait trouver en Orient et en Occident, à Rome et dans les plaines de la Syrie, des frères, des amis, c. [iftouc, piXouç, qui pensent comme lui. qui partagent ses croyances, l’n grand nombre des dogmes, objet de cette foi, en particulier ceux de l’eschatologie chrétienne, se rencontrent sur les monuments de tous les pas des les temps les plus anciens et s’affirment d’une façon plus explicite à mesure qu’on avance dans le cours des temps. Voir Art chrétien primitif, t. i, col. 2004-2011, et ÉPI-GRAPHIE CRRl ni nne. Cette foi est bien déterminée, une foi pure et libre de tout alliage étranger, /’nies ; ura./ides intemerata, comme l’appellent l’épitaphe d’une vierge chrétienne, morte en 362, el l’éloge <lu >.iint martyr Félix, composé parsaint Damase. Ihm, Damas i epigranunata, Leipzig, 1895, p. 10, n. 7. C’est la foi universelle catholique que, d’après son éloge funèbre, saint 1 1 i ppo l. revenu à l’Église, recommande aux partisans de schisme : catholicam /idem sequerentur ut omnes, Ihm, toc. cit.. p. 12, n. 37 : la vraie foi défendue par Liber, grand pape confe>.-i ur du IV siècle, dont il est dit d

l’éloge funèbre. Bulletin, trad. franc., 1883, p. 9 : catvoliea praxincte fide postederi » omnes. — Cette même

foi est la base de l’espérance chrétienne : « pem gerimus