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143 COMMUNION DES SAINTS [ASPECT DOGMATIQI E El HISTORIQUE

I

Serm., i kxi, n

La solidarité d ai tii a i Dtre i : ""’proprii lé naturelli de ci tte union. Dani i i r lise de

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, , , , ; II. i. kxvih, col. 1231. La prière, lea

I nés œuvres de i un >nl | i ofitablea anx au’.1,. !, , , muni, n. 2, P. L., i. xxxiii, i, n. 3 /’. L., i. xxxviii, col. 1044. i, mérit des martyrs Boni notre trésor : comme le Christ, ils "ut donné leui vie pour nous. Nous sommes donc le fruit de leui Fruclut labori » illorum

i sumus. Serm., cclxxx, in nat. mort. Perpétue et Felicitatis, i, n. 6, P. L., t. xxxviii, col. 1283. Du haut du ciel, ils ne cessent, i a union avec le Christ, d’interpeller pour nous. Enarr. i*i Ps. lxxxv, n. 24, /’. /… t. XXXVII, cul. 1099. Et nous avons, nous, à unir nos souffrances aux li urs, à nous attacher à euxde plus en plus, hins le Christ. Si eos sequi non valemus aclu, mur affectu ; si non passione, compassions ; si non excellentia, connexione. Serm., cclxxx, i, n. 6, P. /.., t. xxxviii, col. 1283. Ci. Tract., XXXII. in Joa., c. vii, n. 7, P. L., t. lxxxv, col. 1645. Voir Th. Speoht, Die Lehre von derKirche nach dem heiligen Auguste nus, Paderborn, 1892, p. 9-26.

L’enseignement magistral d’Augustin est devenu aussitôt, parfois même jusque dans les termes, celui de toute l’Église latine. L’intérêt serait minime à retrouvi r, dans les écrits subséquents des Tires, le prolongement de ces pensées. Cf. S. Léon le Grand, Epist., cvni, ad Theodorum Forojuliensem episcopum, n. 3, P. L., t. uv, col. 1012 ; S. Prosper d’Aquitaine, Prssteritorum tedis ajiostolicse episcoporum auctoritales, c. viii, l’.L., t. il, col. 209 sq. ; S. Maxime de Turin, llom., ci, de defectione lunæ, P. L., t. lvii, col. 488 ; S. Fulgence, Contra Fabianum fragmenta, fragm. xxxvi, P. L., t. lxv, col. 820 sq.

3 » Théologie scolastique. — 1. Période de transition.

— Toujours vivante et saisissable dans les pratiques religieuses qui constituent le culte des saints et des déduits, lidée de la communion mystique des âmes rachetées par le Christ ne tarda point à perdre beaucoup de sa netteté dans l’expression doctrinale des éléments qui la composent. Le formulaire catéchétique du vin c ou ix’siècle attribué à Alcuin montre bien toutefois que le principe fondamental subsistait toujours et qu’il faisait partie de l’exposé général et populaire de la religion. Sanctorum communionem, quod sequitur, iil est non illis sanctis, qui in hac quant suscepimus fide de pressenti sasculo ad DeUm migràverunt, societatem et spei communionem habere credamus. Disputatio puerorum per interrogationes et responsioncs, c. xi, P. L., t. ci, col. 1142. Les déclarations d’Amalaire de Trêves (fS16) sont moins explicites. Pressé par Charlemagne de donner un spécimen de son enseignement tliéologique sur le symbole, il est visible qu’Amalaire se tient sur une prudente réserve : il se borne à expliquer la communion des saints par l’unité d’esprit dans le lien de la paix. Sanctorum communionem : in vinculo pacis unitatem spirilus servare credo. Responsio Amalarii episcopi, V. L., t. xcix. col. 816. Pour l’évêque de Lyon, Leidrade (j-816), le dogme de la communion des saints représente l’unité des membres de l’Église dans le Christ et l’espoir de participer un jour à la société des anges dans une même vie qui sera celle de Jésus. Liber de sacromento bapiismi, c.v, I’. /.., t. xcix, col. 859. La même doctrine est énoncée par liah, m Maur, De clcriorum institution/’, I. 1. c. I, /’. L., t. cviii, col. 297, en même temps que la croyance de tous à une société uni anl dès ici lis les fidi les aux is et aux élus. Ibid., 1. ii, c. xlhi, col. 3ÔS sq. Cf.

ilom., un

, , -ni custodia, P. I-, tex, eoL - 0< ina, i II. n 33, P. /-., t. exil

Bruno le chartreux († 1101 ; établit arec useï de ; a la nature des liens qui uni

fidèles dans la de < ! < l’Esprit. So anima diversa membra in eodem

tu, . Ua nos m m i’ftca : ’i. xii, /’. /.., t. il. iii, col. ÎOJ. M fournies par lui sur ce point, il ni qu’il

ait tiré hconséquences que comporte < 1 ad Cor., c. ta, col. 191. Voir a pendant

de Chartres, plus simplement I nd l’ar ticle communia sanctorum de la participation aux ments de l’Église. Sanctorum communionem orum sari ii, m ritatem,

communicaveruni sancti date fidei du hac’nt. Serm., xxiii, de symbole i i.nn, /’. /.., t. ii. xii. col. 606. Il est curieux de voira quelles explications est obligé de recourir l’évêque de Soissons, Josselin, sous l’influence lointaine sans doute du pseudo » Augustin, pour donner à ses ouailles la signilication de cette formule. Par communion des saints, il entend d’abord la vérité des sacrements de l’Église, ou bien la communauté des biens célestes dont jouissent lessai : non pas que l’un ne possède plus que l’autre, mais telle est l’ardeur de leur charité que celui qui a moins ne porte pas envie à celui qui a plus, et celui qui a plus ne méprise en de n celui qui a moins. Credo sanvn communionem, id est sanctos communiter habere dona c&lestia, nm, quod aller plus allero non habeat (I Cor., xv, 41), sed ita in icem aident in charilaie, ut née mferior superiori invideat, nec superior inferiorem contemnat. Exposilio in symbolum, c.xvi, P. L., t. clxxxvi, col. 1488.

2. Premiers essais de systématisation.

Avec E Anselme († 1109) et saint Bernard ( ; 1 1Ô3 1. la question entremise dans son vrai jour et nous retrouvons, in même temps que les solutions des grands docteurs, la tradition un instant obnubilée de munication des mérites non s, ulement entre nl> mais surtout entre les élus du ciel et les chrétiens de la terre. Credamus in Spiritum Sanctum, sanctorum communionem, ut… sanctorum ce £, noslra

insufficientia suppleatur. Si enim in saitctis dile. mus Deum et ijisi pro suoru nm

nobis communicabunt beatitudinem apud Deum. S. Bernard, Tract, de charilate, c. xxxiii, P. L-, t. clxxxiv, col. 633. Cf. Serm. in Cant., serm, LUI, P. L., t. ci.xxxiii, col. 1037. Voir S. Anselme. Homilix etexhortationes, honiil. i, P. L., t. u.vin, col. 589. Mais Abélard hésite encore entre plusieurs explications dont aucune n’est adéquate ni méi.’ur, n’est la vraie. Sanctorum communionem, hoc est illam qua sancti efficiuntur vel in sanctitale confirmantur, dirini scilicet sacramenti participalione, tel communem Ecclesim /idem, sire charitatis unionem. E.r, tio symboli quod dicitur apostolorum, P. L., . clxxviii, col. 029. Le sens neutre du mot sanctorum serait lement acceptable. Possumus ea sanctorum a neutratiter, id est sanctificati panis et mentum altaris. Ibid., col. 030.

Dans l’étude féconde du passé, les scolastiquetardèrent pas à recueillir et à coordonner toi ments d’une synthèse doctrinale complète, s..’toutefois à se mettre parfaitement d’accord sur le direct et obvie des mots communio sanctorum. Bu de Saint-Victor considère l’Église comme le corps du Christ vivifié par l’Esprit et dont chaque membre tribue immédiatement à l’avantage des autres et jouit pour sa part du bien commun. Singula sinl et omnia singulorum. De sacramentit, L II, pari. 11.